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Les évangiles de la Semaine Sainte ►L'Evangile
du jour
Le
jeudi saint : Messe du soir du Jeudi-saint en mémoire de la Cène du Seigneur
L'Eglise
fête :
Jeudi Saint
Saint(s) du jour :
St Herbert, ermite (+ 687)
Livre de l'Exode 12,1-8.11-14
Dans le pays d'Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
« Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le
commencement de l'année.
Parlez ainsi à toute la communauté d'Israël : le dix de ce mois, que l'on
prenne un agneau par famille, un agneau par maison.
Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec
son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez
l'agneau d'après ce que chacun peut manger.
Ce sera un agneau sans défaut, un mâle, âgé d'un an. Vous prendrez un agneau
ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour du mois. Dans toute l'assemblée
de la communauté d'Israël, on l'immolera au coucher du soleil.
On prendra du sang, que l'on mettra sur les deux montants et sur le linteau
des maisons où on le mangera.
On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des
pains sans levain et des herbes amères.
Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le
bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c'est la Pâque du Seigneur.
Cette nuit-là, je traverserai le pays d'Égypte, je frapperai tout premier-né
au pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'au bétail. Contre tous les dieux
de l'Égypte j'exercerai mes jugements : je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le
sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je
frapperai le pays d'Égypte.
Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une
fête de pèlerinage. C'est une loi perpétuelle : d'âge en âge vous la
fêterez. »
Psaume 116(115),12-13.15-16.17-18
Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta
servante, moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce, j'invoquerai le nom du
Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple,
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26
Je vous ai pourtant transmis, moi, ce que j'ai reçu de la tradition qui
vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit
du pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui
est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est
la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites
cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette
coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,1-15
Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de
passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans
le monde, les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils
de Simon, l'intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de
Dieu et qu'il retourne à Dieu,
se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la
ceinture ;
puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des
disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu
veux me laver les pieds ! »
Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus
lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais
aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se
laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas
tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous
n'êtes pas tous purs. »
Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table.
Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je
le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi
vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi,
comme j'ai fait pour vous.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de
l'Église, co-patronne de l'Europe
Lettre 129 (trad. cf Bouchet, Lectionnaire, p. 417)
« Sachant que l’heure était venue…, Jésus les aima jusqu’au bout »
Soyez obéissants jusqu'à la mort, à l'exemple de l'Agneau sans tache qui a
obéi à son Père jusqu'à la mort honteuse sur la croix. Songez qu'il est le
chemin et la règle que vous devez suivre. Tenez-le toujours présent devant
les yeux de votre esprit. Voyez combien il est obéissant, ce Verbe, la
Parole de Dieu ! Il ne refuse pas de porter le fardeau des peines dont son
Père l'a chargé ; au contraire, il s'élance, animé d'un grand désir.
N'est-ce pas ce qu'il manifeste lors de la Cène du Jeudi saint quand il dit
: « J'ai désiré d'un grand désir manger cette pâque avec vous avant de
mourir » (Lc 22,15) ? Par « manger la pâque », il entend l’accomplissement
de la volonté du Père et de son désir. Ne voyant presque plus de temps
devant lui (il se voyait déjà à la fin, quand il devait sacrifier son corps
pour nous), il exulte, se réjouit et dit avec joie : « J'ai désiré d'un
grand désir ». Voilà la pâque dont il parlait, celle qui consistait à se
donner lui-même en nourriture, à immoler son propre corps pour obéir au
Père.
Jésus avait célébré bien d'autres pâques avec ses disciples, mais jamais
celle-ci, ô indicible, douce et brûlante charité ! Tu ne penses ni à tes
peines ni à ta mort ignominieuse ; si tu y avais pensé, tu n’aurais pas été
si joyeux, tu ne l’aurais pas appelé une pâque. Le Verbe voit que c'est
lui-même qui a été choisi, lui-même qui a reçu pour épouse toute notre
humanité. On lui a demandé de nous donner son propre sang afin que la
volonté de Dieu s'accomplisse en nous, afin que ce soit son sang qui nous
sanctifie. Voilà bien la douce pâque qu'accepte cet agneau sans tache (cf Ex
12,5), et c'est avec un grand amour et un grand désir qu'il accomplit la
volonté du Père et qu'il observe entièrement son dessein. Quel doux amour
indicible !…
C’est pourquoi, mes bien-aimés, je vous prie de ne jamais redouter quoi que
ce soit et de mettre toute votre confiance dans le sang du Christ crucifié…
Que toute crainte servile soit bannie de votre esprit. Vous direz avec saint
Paul…: Par le Christ crucifié, je peux tout, puisqu'il est en moi par désir
et par amour, et il me fortifie (cf Ph 4,13;Ga 2,20). Aimez, aimez, aimez !
Par son sang, le doux agneau a fait de votre âme un rocher inébranlable.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la
miséricorde
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