Le cardinal Meisner dénonce
l'activisme stérile de certains prêtres |
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Le 31 mai 2008 -
(E.S.M.) - A la messe qu'il a célébrée vendredi dernier à la
cathédrale de Cologne (D) et au cours de
laquelle cinq diacres ont été ordonnés prêtres, le Cardinal Meisner a
déclaré, dans son homélie :
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Le cardinal Meisner -
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Le cardinal Meisner dénonce l'activisme stérile de certains prêtres
"Pas plus que les autres, nous les prêtres ne vivons sur une île déserte,
mais en plein milieu du monde. La place du sel est dans la soupe! Mais il ne
faudrait pas négliger pour autant le danger d'être contaminé par le mode de
pensée du monde: il est ainsi nécessaire de concentrer toutes ses forces et
toute son attention sur l'efficacité sociale de la foi. Sinon, notre
activité pastorale finirait par n'avoir pour seul objectif que la communauté
paroissiale et l'expérience qu'elle a d'elle-même, en repoussant à
l'arrière-plan le coeur même de la foi, notre unique médiateur,
Jésus-Christ, au lieu de conduire à Lui.
L'idée que la foi peut se construire, l'idée qu'une communauté peut être
fabriquée de toutes pièces, l'assurance que la vie religieuse n'est qu'une
question d'organisation, est entrée profondément dans nos paroisses: elle y
a provoqué beaucoup d'activisme, mais souvent pas davantage. Nous en avons
la preuve dans nos propres rangs et dans nos propres communautés : cette
prétention à pouvoir susciter une ouverture du coeur à la présence divine au
travers d'une accumulation de méthodes et d'analyses diverses, par des
expériences de dynamique de groupe, a englouti bien des énergies. Et bien
souvent en vain!
Et c'est justement là, après tant d'efforts, que le véritable défi que pose
la foi chrétienne devient évident et crève les yeux en nous obligeant à nous
recentrer sur l'essentiel. "Ils regarderont vers Celui qu'ils ont
transpercé", "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous
ai choisi" (Jn, 15, 16) "En ceci
consiste l'amour: ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui
nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos
péchés" (1 Jn 4,10).
L'axe principal de notre vocation, que nous ne devons jamais perdre de vue,
n'est pas dans le "vous", mais dans le "Je" du Christ. C'est le Christ qui
est le premier, c'est le Christ qui met tout en mouvement, c'est Lui qui
appelle. Nous-mêmes ne pouvons que recevoir, nous ne pouvons que répondre.
Nul ne pourra réaliser quoi que soit dans le Royaume de Dieu, si au long de
sa vie ici-bas il ne s'est pas soumis totalement à l'amour prévenant de
Dieu."
Sources :
PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.05.08 -
T/Vie sacerdotale |