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Benoît XVI a voulu être présent à Paris avec un message fort adressé
aux jeunes
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Le 31 mars 2011 -
(E.S.M.)
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Le Pape a invité les jeunes Parisiens, réunis devant
Notre-Dame, sans faire de distinction entre croyants et
non-croyants, à ne pas s'arrêter sur le "Parvis des Gentils". Et à entrer en revanche dans la
cathédrale où, comme l'encens, s'élevait la prière du soir.
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Benoît XVI a voulu être présent à Paris avec un message fort adressé aux
jeunes
GIOVANNI MARIA VIAN : De Jérusalem à Paris
Le 31 mars 2011 - E.
S. M. -
L'intuition de Benoît XVI d'un nouvel espace où les laïcs et les
non-croyants puissent être accueillis avec amitié pour partager avec ceux
qui croient la recherche du Dieu unique, est en train de prendre forme. Dans
la vision du Pape, cette proposition est représentée par l'image du "Parvis
des Gentils" dans le Temple de Jérusalem - où étaient précisément admis les
païens attirés par la religion juive - et elle a été reprise par l'organisme
de la curie qui s'occupe du monde de la culture avec une créativité
originale.
Le choix de Paris a ainsi été riche de symboles - la "ville lumière" emblème
de cette modernité contradictoire et dramatique née des idéaux et des
erreurs de la Révolution française - pour le début de cette initiative; qui
compte sans aucun doute parmi les plus importantes décidées par un Pape
aussi doux que courageux, homme de foi et théologien profond, habitué dès sa
jeunesse à la confrontation, en particulier dans le monde universitaire,
avec ceux qui se trouvent au-delà des frontières visibles de l'Eglise.
Etant donc habitué à s'exprimer avec des mots compréhensibles par tous,
Benoît XVI a voulu être présent à Paris avec un message adressé aux jeunes
réunis devant Notre-Dame, dans un espace ouvert, de la même façon
aujourd'hui qu'il y a vingt siècles lorsque la cour extérieure du temple de
Jérusalem était accessible aux païens. Du grand sanctuaire d'un judaïsme
toujours plus caractérisé par des aspirations universalistes étaient
cependant exclus les non-juifs.
Ce qui changea tout fut la venue du Christ, cette lumière vue par Jean qui
illumine chaque être humain et qui a abattu "le mur de séparation" entre
juifs et païens, et donc chaque division: même celle entre les croyants et
les non-croyants. Et pour que l'accès des païens dans l'espace qui leur
était réservé dans le sanctuaire de Jérusalem ne soit pas rendu difficile,
Jésus avait chassé ceux qui profitaient de ce lieu pour leur profit. C'est
pourquoi Benoît XVI se fait comprendre de nombreuses façons. Comme l'ont
démontré, de manière différente mais avec une efficacité extraordinaire, ses
deux derniers livres.
Et ses paroles, adressées aux jeunes, mais plus en général aux femmes et aux
hommes d'aujourd'hui, ont retenti de manière efficace à Paris pour les
croyants et les non-croyants. Le Pape a ainsi renouvelé l'invitation que, au
fil des siècles et jusqu'à la fin des temps, l'Eglise du Christ ne se lasse
pas et ne se lassera pas de lancer: ne pas avoir peur d'ouvrir à Dieu les
cœurs et les sociétés.
De très nombreuses aspirations des croyants et des non-croyants sont
communes, pour construire "un monde nouveau et plus libre, plus juste et
plus solidaire, plus pacifique et plus heureux". Alors - dit Benoît XVI -
entre ceux qui croient et qui ne croient pas doit disparaître, dans la
reconnaissance réciproque, toute méfiance: Dieu n'est pas un danger pour la
société et la vie humaine et il ne l'est pas naturellement pour la raison,
tant qu'il ne se plie pas aux intérêt et à l'utilité, comme cela arrive
souvent. C'est pourquoi le Pape a invité les jeunes Parisiens, réunis devant
Notre-Dame, sans faire de distinction entre croyants et non-croyants, à ne
pas s'arrêter sur le "Parvis des Gentils". Et à entrer en revanche dans la
cathédrale où, comme l'encens, s'élevait la prière du soir.
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Cours des Gentils : Message de Benoît XVI aux personnes rassemblées sur le parvis de Notre Dame
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 31 mars 2011)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.03.2011 - T/Benoît XVI
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