Le pape Benoît XVI indique les
trois priorités du prêtre |
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Cité du Vatican, le 29 juillet 2007 -
(E.S.M.)
- La question posée au pape Benoît XVI est de don Mauro
: Sainteté, dans la déroulement de notre ministère
pastoral nous sommes toujours plus surchargés de tâches. Sur quelle priorité orienter aujourd'hui notre
ministère de prêtre et de curé, pour éviter la dispersion ?
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Le pape Benoît XVI -
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Le pape Benoît XVI indique les trois priorités du prêtre
La question posée au pape est de don Mauro : Sainteté, dans le déroulement de notre ministère
pastoral nous sommes toujours plus surchargés de tâches. Le prêtre parle des
obligations de gestion administrative des paroisses,
d'organisation pastorale et d'accueil des personnes en situations
difficiles. Sur quelle priorité orienter aujourd'hui notre
ministère de prêtre et de curé, pour éviter la dispersion ?
Dans sa réponse le pape Benoît XVI reconnaît que c'est une question très réaliste. Je connais
moi-même un peu ce problème, avec tant d'interventions qui surviennent tous
les jours, avec
tant d'audiences importantes, avec énormément de choses à faire. Toutefois, il faut
trouver les justes priorités et ne pas oublier l'essentiel :
l'annonce du Royaume
de Dieu.
En écoutant cette question, il m'est venu à l'esprit l'Évangile il y a deux
semaines sur la mission des soixante-dix disciples. Pour cette première
grande mission que Jésus leur demande de réaliser, le Seigneur donne trois impératifs
à ces soixante-dix disciples, qui me
semblent exprimer encore aujourd'hui substantiellement les grandes priorités
du travail d'un disciple du Christ, d'un prêtre.
Les trois impératifs sont : prier, soigner et annoncer. Je pense,
exprime Benoît XVI, que nous devons trouver l'équilibre
entre ces trois impératifs essentiels, les tenir toujours présents au
coeur de notre travail.
Prier : c'est-à-dire sans une relation
personnelle avec Dieu, tout le reste ne peut pas fonctionner, parce que nous
ne pouvons pas réellement porter Dieu et la réalité divine et la vraie vie
humaine aux personnes, si nous-même ne vivons pas dans une relation
profonde, vraie, d'amitié avec Dieu, dans le Christ Jésus. Par
la célébration quotidienne de la Sainte Eucharistie
comme rencontre fondamentale, où le Seigneur me parle et moi avec le
Seigneur, que je consacre par mes
mains. Sans la prière des Heures, dans laquelle nous entrons dans la grande
prière de tout le Peuple de Dieu, en commençant avec les Psaumes du peuple
ancien répétés avec la foi de l'Église. Sans la prière personnelle, nous ne
pouvons pas être de bons prêtres, car nous perdons la substance même de notre
ministère. Donc, être un homme de Dieu, dans le sens d'un homme qui vit en amitié avec
le Christ et avec ses saints, est le premier impératif.
Il y a ensuite, poursuit Benoît XVI, le
second impératif. Jésus a dit : soignez les malades,
aidez ceux qui ont besoin (Mt
9, 35 - 10, 1-7 - Ac 6, 8 - Ac 8, 5-8 ). Témoigner l'amour
de l'Église pour ceux qui sont marginalisés, pour ceux qui souffrent. Même
les personnes riches peuvent être intérieurement ébranlées et souffrir.
"Soigner" se réfère à tous les besoins humains, qui sont toujours des
besoins qui vont en profondeur vers Dieu. Il est donc nécessaire, comme il
est
dit, de connaître ses brebis, d'avoir des relations humaines avec les personnes
qui nous sont confiées, d'avoir des contacts humains et ne pas perdre l'humanité, parce que
Dieu s'est fait homme et a ainsi confirmé toutes les dimensions de l'être
humain. Mais, Benoît XVI le répète : l'humain et
le divin vont toujours
ensemble.
Ensuite, le pape fait référence aux soins sacramentaux, en commençant par le
Baptême qui est le renouvellement fondamental de notre existence en passant
par le Sacrement de la réconciliation, le ministère de la réconciliation
qui est un acte de soin extraordinaire, l'homme en a besoin pour être fort
jusqu'au bout et à l'onction des malades. Naturellement, en tous les autres
Sacrements, aussi dans l'eucharistie, il y a un grand soin des âmes.
Nous devons soigner les corps, mais
- notre mission, précise Benoît XVI - ce sont
surtout les âmes. Nous devons penser à tant de
maladies, aux besoins moraux, spirituels qui aujourd'hui existent et que
nous devons affronter, en guidant les personnes à rencontrer le Christ
dans les sacrements, en les aidant à découvrir la prière, la méditation.
Et en dernier lieu, annoncer. Qu'annonçons nous ? Nous annonçons le Règne de Dieu. Mais le Royaume
de Dieu n'est pas une utopie lointaine d'un monde meilleur, qui peut-être se
réalisera dans 50 ans ou quand ? Le Royaume de Dieu est Dieu Lui-même,
parce qu' Il s'est fait Homme et Il est toujours avec nous dans sa
Parole, dans la Très sainte Eucharistie et en tous les croyants. Donc,
annoncer le Règne de Dieu veut dire parler de Dieu aujourd'hui, rendre
présent la Parole de Dieu, l'Évangile qui est présence de Dieu et rendre
Dieu présent dans la sainte Eucharistie, naturellement.
Pour conclure sur cette question le pape Benoît XVI précise que dans
l'association de ces trois priorités et naturellement en tenant
compte de tous les aspects humains, de nos limites que nous devons
reconnaître, nous pouvons bien réaliser notre sacerdoce. Est également importante
cette humilité, qui reconnaît les limites de nos forces. Ce que nous ne
pouvons pas faire, le Seigneur le fera. Il y a aussi la capacité de
déléguer, de collaborer. Tout ceci, toujours avec les impératifs
fondamentaux de prier, soigner et annoncer.
*
Traduction non officielle réalisée par nos soins
Rencontre du
saint Père avec le clergé : Réponse à 10 questions
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Sources: www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.07.2007 - BENOÎT XVI -
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