Enseignement du Pape Benoît XVI sur
l’Apôtre Saint Paul |
|
Cité du Vatican, le 28 juin 2008 -
(E.S.M.)
- Le Pape Benoît XVI a, à plusieurs reprises, fait appel ou
présenter la figure de l’Apôtre des Nations au cours de son pontificat.
Dès le début, le 25 avril 2005, le Saint Père a voulu se rendre sur le
tombeau de saint Paul pour « raviver dans la foi cette « grâce de
l’apostolat »
|
Saint Paul- Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Enseignement du Pape Benoît XVI sur l’Apôtre Saint Paul
Le Pape Benoît XVI a, à plusieurs reprises, fait appel ou présenter la
figure de l’Apôtre des Nations au cours de son pontificat. Dès le début, le
25 avril 2005, le Saint Père a voulu se rendre sur le tombeau de saint Paul
pour « raviver dans la foi cette « grâce de l’apostolat » » .
L’Apôtre est perçu tout d’abord comme celui qui, par excellence, à
travailler à l’annonce de l’Evangile aux nations. Si la première tâche de
l’Eglise est la mission, le successeur de Pierre voulait commencer son
ministère par un pèlerinage « aux racines de la mission. »
Il fera fréquemment référence à la figure de Paul lors de la fête des saints
Apôtres Pierre et Paul et lors de la célébration des secondes vêpres de la
solennité de la conversion de l’apôtre Paul à saint Paul hors les Murs, en
conclusion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Il
développera plus particulièrement la figure et la théologie de l’Apôtre lors
des audiences des mercredi 25 octobre, 8, 15 et 22 novembre 2006, et enfin,
lors de l’annonce de l’année paulinienne il présentera celui-ci comme modèle
à contempler et imiter.
La personne de Paul est au cœur de la contemplation du Saint Père. Il
souligne la radicalité de la rencontre avec le Christ et comment cette
révélation sur la route de Damas est à la source de toute la théologie de
l’Apôtre. « Paul compris en un instant ce qu’il devait ensuite exprimer à
travers ses écrits, que l’Eglise forme un corps unique dont le Christ est la
tête. Ainsi de persécuteur des chrétiens, il devint Apôtre des nations. »
Le pape Benoît XVI souligne la conscience apostolique de Paul. Il sait être
envoyé suite à une élection divine. Ce choix divin, manifestation de son
amour miséricordieux pour l’Apôtre, est la raison de l’implication
personnelle de Paul dans sa mission. Ce don de soi est la principale cause
de la fécondité de son apostolat . La vie de l’Apôtre Paul, dont le Saint
Père retrace les grandes étapes dans l’audience publique du 25 octobre 2006,
se caractérise par la centralité de la personne du Christ en celle-ci et par
le souffle universel qui caractérise l’apostolat de l’Apôtre. Si Paul a pu
affronter les difficultés nombreuses de ses voyages, c’est parce qu’il était
embrasé d’amour par et pour le Christ (2 Co 5,14-15).
Le martyr apparaît alors comme une conséquence logique, expression ultime
d’un amour total conduisant à l’identification au Divin Maître y compris
dans la mort.
Le message de Paul, selon le Saint Père Benoît XVI, se distingue par un
christocentrisme (audience du 8 novembre), par
l’action de l’Esprit Saint (audience du 15 novembre)
dans le cœur du baptisé et par théologie de l’Eglise
(audience du 22novembre).
Le Christ justifie l’homme en l’accueillant « par la justice miséricordieuse
de Dieu » et en entrant dans une communion profonde avec lui grâce au pardon
des péchés. C’est l’expérience fondamentale faite lors de la conversion de
l’Apôtre. L’homme est donc justifié par la foi. La seconde composante qui
illustre ce christocentrisme est l’identité chrétienne définie comme « le
fait de ne pas se chercher soi-même, mais se recevoir du Christ, et se
donner avec le Christ, et ainsi participer personnellement à l’histoire du
Christ lui-même. » La vie de l’Apôtre devient manifestation de la vie du
Christ.
Cela se réalise en nous par la vie de l’Esprit Saint que Paul désigne comme
Esprit du Christ. Saint Paul analyse l’action de l’Esprit dans la vie du
chrétien : sur son agir et sur son être . La filiation divine fruit de la
présence de l’Esprit dans le baptisé apparaît, selon le pape Benoît XVI,
comme le premier et principal fruit de l’Esprit. Il nous permet de nous
adresser à Dieu en l’appelant Père. Il est la présence de l’amour divin en
nous. Il forme les arrhes de l’héritage futur.
L’Eglise est donc le dernier volet de la méditation du Saint Père sur la
figure de l’apôtre Paul. Celui-ci « se convertit alors, dans le même temps,
au Christ et à l’Eglise. » C’est donc avec raison que l’Eglise se retrouve
ensuite dans toute la vie de l’Apôtre. Les différentes communautés
ecclésiales sont pour lui sources de joies et de peines. Il est comme un
père ou une mère à leur égard. Elle est le corps du Christ, réalité reçue
dans le corps eucharistique (1 Co 10,17). Les
exhortations de saint Paul en faveur de l’unité, de la charité, sont le
fruit immédiat de sa vision théologique. L’Eglise est le lieu de la
communion avec Dieu et entre les hommes. Elle est l’assemblée de ceux qui
invoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ.
L’enseignement du Saint Père sur la figure de l’Apôtre réalise donc une
synthèse permettant à celui qui veut entrer dans l’enseignement de saint
Paul de se retrouver face à un auteur dont saint Pierre lui-même dira qu’il
n’est pas facile à comprendre. Ce pourrait donc être une excellente porte
d’entrée pour parcourir ensuite les épîtres de l’Apôtre.
Voir
le dossier ►
Saint Paul « le plus grand missionnaire de tous les temps »
►
Année Paulinienne, 28 juin 2008 - 29 juin 2009
Sources : Dossier par P. Jean Baptiste Edart
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.06.2008 -
T/Année Paulinienne |