Benoît XVI en Terre Sainte - La
solution au conflit israélo-palestinien : deux États et trois religions |
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Le 28 mai 2009 -
(E.S.M.)
- Une synthèse des paroles du pape Benoît XVI sur le thème de la
paix et la réconciliation qu'il a évoqué tout au long de son
pèlerinage.
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Le pape Benoît XVI au
camp de réfugiés de Aida
Benoît XVI en Terre Sainte - La
solution au conflit israélo-palestinien : deux États et trois religions
Le 28 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Evoquant la résolution du conflit israélo-palestinien, le pape Benoît XVI a
soutenu tout au long de son pèlerinage en Terre Sainte la solution de deux
États, avec pleins droits pour les trois religions. Ce thème d'une patrie
pour chacun des deux peuples, assortie d'une paix juste, est apparu
constamment dans ses homélies et discours, durant les cinq jours de sa
visite en Israël et dans les Territoires sous Autorité palestinienne.
Dès son arrivée à l'aéroport Ben Gourion, le lundi 11 mai, le Saint-Père a
déclaré tourner ses espoirs et diriger ses prières vers l'instauration d'un
climat de confiance qui permette de réels progrès vers la paix et la
sécurité.
Dans son
adresse au président et au premier ministre d'Israël, le Saint-Père
a dit : "En union avec les hommes de bonne volonté, où qu'ils soient, je
plaide pour qu'avec tous les responsables soient explorées toutes les
possibilités d'apporter une solution juste aux difficultés persistantes, de
telle sorte que les deux peuples puissent vivre en paix dans leur propre
pays, à l'intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues."
Le Saint-Père a ajouté que les espoirs de très nombreux hommes et femmes
dépendaient de l'issue des négociations de paix entre Israéliens et
Palestiniens. Dans cette perspective, le rôle des chrétiens dans la
recherche d'une paix juste est essentiel et constitue une des raisons pour
lesquelles leur présence en Terre Sainte est si importante.
"Aux communautés chrétiennes de Terre Sainte, je dis : par votre témoignage
de foi en Celui qui a prêché la réconciliation et le pardon, par votre
engagement pour défendre le caractère sacré de toute vie humaine, vous
pouvez apporter une contribution significative à la cessation des hostilités
qui ont trop longtemps affligé cette terre. Je prie pour que votre présence
continue en Israël et sur les territoires palestiniens porte beaucoup de
fruits pour que grandisse la paix et le respect mutuel entre les peuples qui
vivent sur les terres de la Bible."
Le lendemain, au cours de la messe qu'il a présidée dans la vallée de
Josaphat, le pape Benoît a repris le thème de la paix en décrivant la
vocation de Jérusalem à être "Ville de la Paix", demeure spirituelle pour
les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans. Evoquant sans détour le problème
de l'émigration chrétienne, le Saint-Père a déclaré que, tout en comprenant
les raisons pour lesquelles de nombreux jeunes chrétiens quittaient le pays,
leur perte appauvrissait la Ville et la Terre Sainte tout entière.
Dans son
Homélie, le Saint-Père a dit :
" Ici, je voudrais parler sans détours de la tragique réalité - qui ne peut
manquer d'être source de préoccupations pour tous ceux qui aiment cette
Ville et cette terre - du départ de tant de membres de la Communauté
chrétienne depuis ces dernières années. S'il est bien compréhensible que
certaines raisons puissent pousser un grand nombre - spécialement les jeunes
- à prendre la décision d'émigrer, il reste que cette décision a pour
conséquence un véritable appauvrissement culturel et spirituel de la Ville.
Je veux répéter aujourd'hui ce que j'ai déjà dit en d'autres occasions : en
Terre Sainte, il y a de la place pour tous ! En demandant aux Autorités
civiles de respecter et de soutenir la présence chrétienne ici, je veux
également vous assurer de la solidarité, de l'amour et du soutien de toute
l'Église et du Saint-Siège."
Le pape a appelé à en finir avec les inimitiés historiques qui jusqu'à
présent ont empêché la réconciliation et la paix : "Il ne devrait pas y
avoir place, à l'intérieur de ces murs, pour la violence, l'étroitesse
d'esprit, l'oppression et la vengeance. Ceux qui croient en un Dieu
miséricordieux - qu'ils se reconnaissent comme Juifs, Chrétiens ou Musulmans
- doivent être les premiers à promouvoir cette culture de réconciliation et
de paix, sans se laisser décourager par la pénible lenteur des progrès ni
par le lourd fardeau des souvenirs du passé."
Ce même thème de la paix et la réconciliation a été repris le lendemain lors
de la
messe célébrée sur la place de la Mangeoire, à Bethléem, au cours de
laquelle le Saint-Père a expressément demandé à tous de résister à la
tentation de recourir à la violence, pour suivre au contraire la voie de
Jésus : voie de foi, d'espérance et d'amour.
Mais c'est plus tard dans la journée, pendant sa visite au camp de réfugiés
de Aida, que le pape a lancé son
appel le plus explicite en faveur d'une
patrie palestinienne, décrivant cette quête comme une aspiration légitime.
Devant le président Mahmoud Abbas et un grand nombre de Palestiniens, le
Saint-Père a déclaré : "Cet après-midi, ma visite au Camp de réfugiés Aïda
me donne l'opportunité d'exprimer ma solidarité à l'ensemble des
Palestiniens qui n'ont pas de maison et qui attendent de pouvoir retourner
sur leur terre natale, ou d'habiter de façon durable dans une patrie qui
soit à eux."
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Sources : lpj
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.05.09 -
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