Le sourire heureux de Benoît XVI à la fin de la messe de Béatification de Paul
VI
Le 27 octobre 2014 -
(E.S.M.)
-
Pour clore le synode il y avait bien évidemment la messe de
clôture avec la béatification de Paul VI. Benoît XVI était présent
et j'ai trouvé cela presque normal puisque deux décisions
importantes dans sa vie d'homme et de prêtre sont liées à ce pape
dont on dit beaucoup de bien mais qui a, lui aussi, essuyé des
tempêtes car il est resté fidèle.
Le pape émérite Benoît XVI
Le sourire heureux de Benoît XVI à la fin de la messe de Béatification de Paul
VI
Le 27 octobre 2014 - E.
S. M. - Pour clore le synode il y avait bien évidemment la
messe de clôture avec la béatification de Paul VI. Benoît XVI était présent
et j'ai trouvé cela presque normal puisque deux décisions importantes dans
sa vie d'homme et de prêtre sont liées à ce pape dont on dit beaucoup de
bien mais qui a, lui aussi, essuyé des tempêtes car il est resté fidèle...
Contrairement aux habitudes, le CTV n'a pas montré l'arrivée du pape émérite
sortant de la basilique, depuis j'ai vu des vidéos. C'est le commentateur
qui a signalé qu'il était très souriant et que des applaudissements
chaleureux avaient salué son apparition place Saint-Pierre. Philippine de
Saint-Pierre a abondé dans le même sens en parlant d'acclamations et
applaudissements nourris. Un temps magnifique, un ciel bleu intense et un
parapluie pour abriter notre Benoît XVI, mais cela n'a pas duré et j'ai râlé
car sur la place le soleil dardait très fort ses rayons. Il est arrivé avec
sa calotte blanche, ensuite on lui donnera une mitre. Un visage très reposé,
souriant, il salue en gagnant sa place. Pour le moment il est seul, puis il
aura le cardinal Sodano et d'autres à sa droite et le préposé temporaire
chargé du parapluie à sa gauche. C'est ce religieux qui se penche vers
Benoît et lui dit quelque chose ; le pape émérite lève
les yeux du livret qu'il tenait.
La lente procession commence; François
arrive et, en premier, va saluer son prédécesseur, échange chaleureux,
souriant, les deux sont en calottes blanches, sans mitre, François ayant
confié la sienne à Mgr Guido Marini resté en arrière. Pendant ce temps les
cardinaux souriants, l'un d'eux joint même les mains, continuent à regagner
leurs places et font des signes au pape émérite qui répond. Le commentateur
dit que les cardinaux sont heureux de voir les deux papes ensemble d'où
applaudissements des fidèles et des cardinaux.
La célébration commence avec le rite de béatification. Selon les souhaits de
Paul VI la cérémonie est très simple, pleine de ferveur.
Benoît, avec le cardinal Sodano à sa droite, debout, suit avec attention et
offre un visage souriant, plein d'émotion (selon le CTV ) et applaudit pour
l'annonce de la béatification par François. Il est heureux et c'est très
bien.
Pendant la présentation des reliques il suit avec le livret qu'il tient. Il
reste debout, incliné pour le Gloria . La caméra revient sur lui pour la
deuxième lecture, il suit très attentivement et il a une mitre.
Toujours debout pour la lecture de l'Evangile, sans coiffure bien sûr et la
tête tournée vers l'autel.
Pendant l'homélie, assis, avec calotte blanche, Benoît écoute attentivement.
François a suivi le texte fourni, méditation plus longue avec ce vocabulaire
ampoulé, très louangeur que j'apprécierai plus sobre mais qui est de
rigueur. Il a beaucoup insisté sur les "nouveautés" et l'accueil qui doit
leur être réservées. J'ai tendance à me méfier de ces nouveautés qui peuvent
déboucher sur des changements inattendus.
Pendant le moment de silence après l'homélie Benoît médite.
Benoît XVI participe à la lecture de la prière eucharistique, ses lèvres
remuent et son visage est tourné vers l'autel.
Autre passage de la caméra: il récite, debout et sans coiffure le Notre
Père. Pour le geste de paix il échange avec ses voisins, toujours debout,
souriant, les cheveux blancs très souples et fait un geste de main pour les
plus éloignés. La messe avance, le papa émérite communie sous les deux
espèces. Pendant que François parle avant l'Angélus, Benoît XVI, yeux fermés
et mains jointes, médite. Pour la bénédiction, Benoît a mis sa mitre, il est
debout et sourit en regardant vers François lorsque ce dernier demande de
prier pour lui et souhaite un bon repas à la foule.
Dernier passage de caméra : François vient saluer Benoît XVI sous les
applaudissements, comme à chaque fois que ce geste regroupe les deux papes,
sourires et mitre pour tous deux. Coiffure identique au début comme à la fin
de la célébration; pas de calotte blanche en main de la part de Benoît. Le
prêtre ou le religieux s'approche et le pape émérite va quitter la grande
place qui se vide. Le commentateur du CTV souligne le sourire heureux de
Benoît XVI à la fin de cette messe qu'il a suivie avec plaisir et émotion.
Une grande complicité existait entre les deux papes. La caméra est passée 18
ou 19 fois sur notre pape émérite, ce sont ces moments que je guettais.
Video de Gemma, publiée sur le canal YouTube
de
Raffaella
DE NOMBREUSES VISITES POUR BENOÎT XVI
J'ai évidemment apprécié sa présence mais ce qui me comble c'est de voir
combien de personnes connues ou plus simples visiteurs viennent au
Monastère.
Lorsque certains sont accompagnés en voiture par la Garde Suisse jusqu'au
portail de Mater Ecclesiae, il faut voir derrière cela l'autorisation de
François car je n'ai pas oublié la fermeture de la porte à 20h le 28 février
2013 à Castel Gandolfo, cette unité n'est dédiée qu'au Pape. Pour certaines
visites il n'y a pas de photos mais le passage est signalé dans tweeter ou
facebook. Bien sûr, je suis persuadée qu'il y a des exceptions et c'est
normal, mais le grand vide que je craignais tant se meuble de magnifiques
surprises toutes dans la discrétion qui caractérise Benoît XVI mais sans
dissimulation. Avec la grandeur qui est sienne, dans l'effacement, il
continue à œuvrer pour l'Eglise car on ne vient pas le voir pour un thé
mondain je suppose.
J'aime aussi beaucoup les photos sur lesquelles on voit Mgr Gänswein, tout
sourire, avec son protégé.
La cadence des visites s'accélère mais viennent s'ajouter des marques
d'appréciation bien tangibles pour le ministère auquel il a renoncé: un
buste, une salle qui portera son nom. Ce pape émérite a une valeur
intellectuelle et une telle profondeur de foi qu’il est connu et apprécié,
depuis des décennies.
Je ne suis pas naïve, il faut ajouter de sérieux bémols en ce qui concerne
les médias et ceux qui sont incapables de l'évaluer à défaut de l'apprécier,
les moutons de Panurge avec leur aveuglement et leurs préjugés ont la vie
dure.
Je trouve admirable, après tant d'années, d'avoir la certitude d'être à sa
juste place, celle choisie il y a bien longtemps, malgré les avis de gros
temps et les journées lumineuses et de continuer à répondre "oui" encore et
encore en dépit des difficultés liées au temps qui passe; il est là avec son
immense intelligence, sa justesse de vue, sa foi solide comme le roc,
respectueux de la ligne qu'il s'est fixée; je suis comblée de l'avoir connu.
Mgr Gänswein n'hésite pas à dire que sa fragilité le fait aimer davantage.
Je pense à cette phrase de Saint Vincent de Lérins:
« certains papes le
Seigneur les donne, d'autres Il les tolère, d'autres encore Il les inflige
».
Je conclus avec cette petite pointe d'humour grinçant qui cadre bien avec
nos deux papes : François d'un pas très décidé et Benoît n'oubliant pas de
remercier mais c'est lui qui est dans le Vatican et il a toujours la petite
cape.