Rappel du 50e anniversaire des «
Fidei donum » à la rencontre du Pape Benoît XVI |
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Auronzo di Cadore, le 27 juillet 2007 -
(E.S.M.) - Rappel du 50e
anniversaire des « Fidei donum » à la rencontre du Pape Benoît XVI avec
les prêtres des diocèses de Belluno-Feltre et Trévise : « La réciprocité
est toujours très importante, et l’expérience que nous sommes Eglise
envoyée au monde et que tous connaissent tous et aiment tous est
nécessaire, et c’est aussi la force de l’annonce »
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Le pape Benoît XVI
Rappel du 50e anniversaire des « Fidei donum » à la rencontre du Pape Benoît
XVI
Dans la matinée de mardi 24 juillet, le
Saint-Père Benoît XVI s’est rendu dans l’église de Santa Giustina martyre à
Auronzo di Cadore, pour rencontrer le clergé de Belluno-Feltre et de
Trévise, accompagné de leurs évêques respectifs. Après la prière, le
Saint-Père a répondu à dix questions qui lui ont été posées par autant de
prêtres, concernant différents thèmes pastoraux d’actualité urgente : la
formation des consciences des jeunes générations, la priorité dans le
ministère sacerdotal, l’évangélisation des immigrés non chrétiens, la
situation des personnes divorcées qui se remarient ou cohabitent, l’aide à
donner aux jeunes pour qu’ils apprécient la valeur de la vie, comment
apporter Dieu au monde d’aujourd’hui, les exigences pastorales déterminées
par la diminution des prêtres, le grand héritage du Concile Vatican II.
Un des prêtres, rappelant les 50 ans de l’Encyclique
Fidei Donum, a posé à
Benoît XVI une question sur l’actualité de ce document. Nous rapportons
ci-dessous la question et la réponse du Saint-Père.
Question : Votre Sainteté, je m’appelle don Saverio et ma question porte
donc bien sûr sur les missions. Nous fêtons cette année les 50 ans de l’Encyclique
Fidei Donum. Accueillant l’invitation du Pape, de nombreux prêtres entre
autres de notre diocèse, moi compris, ont vécu, nous avons vécu et nous
vivons l’expérience de la mission ad gentes. Une expérience sans doute
extraordinaire et qu’à mon humble avis pourraient vivre de nombreux prêtres
dans l’optique de l’échange entre Eglises sœurs. Vu cependant la réduction
numérique des prêtres dans nos pays, comment la proposition de l’Encyclique
est-elle encore actuelle aujourd’hui et avec quel esprit l’accueillir et la
vivre, autant de la part des prêtres envoyés que de la part du diocèse
entier ? Merci.
Réponse du Saint-Père : Merci. Je voudrais avant tout dit merci à tous ces
prêtres Fidei donum et aux diocèses. J’ai eu, comme je l’ai déjà mentionné,
de nombreuses visites ad limina des évêques d’Asie, d’Afrique et d’Amérique
Latine, et tous me demandent : « Nous avons grand besoin de prêtres Fidei
donum et nous leur sommes très reconnaissants pour le travail qu’ils font,
en rendant présent, dans des situations souvent très difficiles, la
catholicité de l’Eglise, la visibilité du fait que nous sommes une grande
communion, universelle, et qu’il y a un amour du prochain lointain qui
devient proche dans la situation du prêtre Fidei donum. Ce grand don qui a
été réellement fait pendant ces cinquante ans, je l’ai senti et vu presque
de manière palpable dans tous mes dialogues avec les prêtres, qui nous
disent « ne pensez pas que nous africains nous soyons maintenant
autosuffisants ; nous avons toujours besoin de la visibilité de la grande
communion de l’Eglise universelle ».
Je dirais que tous nous avons besoin de cette visibilité de la catholicité,
d’un amour du prochain qui arrive de loin et qui trouve ainsi le prochain.
Aujourd’hui la situation a changé dans le sens que nous aussi nous recevons
en Europe des prêtres venant d’Afrique, d’Amérique Latine, d’autres parties
de l’Europe elle-même, et cela nous permet de voir la beauté de cet échange, de ce don de l’un à l’autre, parce que tous nous avons besoin de
tous : c’est justement ainsi que grandit le Corps du Christ.
Pour résumer, je voudrais dire que ce don était et est un grand don, perçu
comme tel dans l’Eglise : dans de nombreuses situations que je ne peux
décrire maintenant, dans lesquelles il y a des problèmes sociaux, des
problèmes de développement, des problèmes d’annonce de la foi, des problèmes
d’isolement, de besoin de la présence des autres, ces prêtres sont un don
dans lequel les diocèses et les Eglises particulières reconnaissent la
présence du Christ qui se donne pour nous, et reconnaissent en même temps
que la communion eucharistique n’est pas seulement une communion
surnaturelle, mais devient communion concrète dans ce don de prêtres
diocésains, qui se font présents dans d’autres diocèses, et que le réseau
des Eglises particulières devient ainsi réellement un réseau d’amour.
Merci à tous ceux qui ont fait ce don. Je peux seulement encourager les
évêques et les prêtres à continuer avec ce don. Je sais qu’aujourd’hui, avec
le manque de vocations, il devient de plus en plus difficile en Europe de
faire ce don ; mais nous avons déjà l’expérience que d’autres continents,
comme l’Inde et l’Afrique surtout, nous donnent aussi, de leur côté, des
prêtres. La réciprocité est toujours très importante, et justement
l’expérience que nous sommes Eglise envoyée au monde et que tous connaissent
tous et aiment tous est nécessaire, et c’est aussi la force de l’annonce.
Ainsi devient visible le grain de sénevé qui porte du fruit et qui devient
toujours et de nouveau un grand arbre où les oiseaux du ciel trouvent du
repos. Merci et courage.
Rencontre du
saint Père avec le clergé : Réponse à 10 questions
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Le pape Benoît
XVI à Lorenzago di Cadore
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Sources: Agence Fides - www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.07.2007 - BENOÎT XVI |