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19 Avril 2005
 

Lettre au théologien Küng

 

Le 27 avril 2010 - (E.S.M.) - L'éditeur Pier Giordano Cabra a répondu une lettre ouverte aux évêques catholiques que le théologien Hans Kung a signé. Cette lettre paru dans plusieurs journaux européens, critiquait ostensiblement entre autres le Pape Benoît XVI.

Hans Kung

Lettre au théologien Küng

Pier Giordano Cabra

Le 27 avril 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L'éditeur Pier Giordano Cabra a répondu une lettre ouverte aux évêques catholiques que le théologien Hans Kung a signé. Cette lettre a paru dans plusieurs journaux européens. Elle critiquait ostensiblement entre autres le Saint-Père. Pier Giordano Cabra est l'ancien éditeur du théologien Hans Kung mais aussi celui du cardinal Joseph Ratzinger devenu il y a cinq ans notre Pape Benoit XVI. Nous publions ci-dessous la lettre ouverte au théologien suisse Hans Küng, écrite par son premier éditeur en Italie.

Cher Hans

Cher Hans, en lisant ta lettre aux évêques, j'ai été d'accord lorsque tu écris: "Si aujourd'hui, dans un diocèse ou dans une communauté, les paroissiens désertent la messe, si l'action pastorale apparaît inefficace, si l'ouverture envers les problèmes et les maux du monde manque, si la coopération œcuménique se réduit à un minimum, on ne peut pas en attribuer toutes les fautes à Rome. Tous, de l'évêque au prêtre et au laïc, doivent s'engager pour le renouveau de l'Eglise dans leur milieu de vie, qu'il soit petit ou grand".

Je constate ici la conscience du sens de la complexité des problèmes, à partir du concept non univoque de "renouveau" de l'Eglise.
Le renouveau a, en effet, été entendu de nombreuses manières au cours de ces dernières années, selon les préférences personnelles et culturelles, en allant de celle du changement des structures, à celle de la conversion personnelle et communautaire.

Dans le reste de ta lettre, il me semble que l'attention porte principalement, si ce n'est exclusivement, sur les réformes "structurelles". J'aurais aimé y trouver également évoqué le scandale de la croix qui demeure, après que tous les autres scandales ont été éliminés, et donc évoqué le sérieux de la "sequela" du Christ, toujours scandaleuse, de l'amour de Dieu à vivre et à diffuser souvent à contre-courant, évoquée la nécessité de la pénitence et de l'humilité.

Une action d'ingénierie ecclésiastique pourrait-elle à elle seule résoudre le problème du témoignage chrétien?
Et ensuite: pourquoi, précisément au nom de la complexité, ne pas rendre hommage à Qui fait avancer le renouveau évangélique des cœurs avant et de préférence à celui des structures?

Il y a en outre une question de style, qui trahit la substance, c'est-à-dire la méconnaissance du primat de la charité, ou de la charité dans la vérité: "Si je n'ai pas la charité, je ne suis qu'un cuivre qui résonne", dira précisément Paul dans la Lettre au Corinthiens.
La charité est magnanime, elle est bienveillante: il faut lire tout l'hymne à la charité, qui est le programme de l'ecclesia patiens, de la casta meretrix, capable de se renouveler et de surmonter toutes les tempêtes, car "où il y a la charité et l'amour, là se trouve Dieu".

La vérité est nécessaire, mais "la plus grande de toutes est la charité" (cf. 1 Co 13, 13), qui reconnaît généreusement le travail d'autrui, qui ne s'oppose pas et ne divise pas, qui n'accentue pas les fautes, qui est consciente que chaque prophétie est imparfaite.

Peut-être que si ta lettre avait respiré un peu plus l'hymne à la charité, elle serait apparue comme un vœu plus élégamment évangélique à ton ancien Collègue, à l'occasion de ses anniversaires, et comme une contribution plus fructueuse pour l'Eglise qui souffre en raison de la faiblesse de ses fils.

J'espère ne pas avoir manqué de charité en te disant cela, car sans la charité, je ne serais rien.

Je serais désolé d'être considéré comme un pieux ecclésiastique qui exprime de pieuses considérations sur des affaires sérieuses, car alors il faudrait distinguer parmi les textes du Nouveau Testament ceux destinés aux personnes pieuses et ceux destinés aux personnes sérieuses.

Ne me considérant pas particulièrement comme une personne pieuse ou sérieuse, je demande la compréhension de ta charité. Toujours avec estime pour ton travail imposant.
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 27 avril 2010)
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.04.2010 - T/Benoît XVI

 

 

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