Benoît XVI en Afrique: pourquoi et
comment faire l’évangélisation |
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Le 27 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Ce que font les missionnaires, ce qu’ils doivent faire, ce que
Benoît XVI est allé faire, c'est dire la vérité sur l’homme pour qu’il soit
sauvé. C’est là la volonté de Dieu. La vérité et le salut sont le pain qui
nourrit l’homme, le vin et l’huile qui guérissent, ce sont les sacrements de
Jésus-Christ.
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Le pape Benoît XVI à
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Benoît XVI en Afrique: pourquoi et
comment faire l’évangélisation
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Le 27 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le premier Voyage Apostolique du Pape Benoît XVI en Afrique est terminé.
Les moyens d’information, en plus de l’insistance sur leur opinion contraire
à propos du préservatif et de l’avortement comme instruments de contrôle des
naissances – mais pouvait-il en être autrement de leur part ? – ont souligné
ça et là l’effort du Saint-Père pour comprendre le sens religieux des
Africains et les cultures antiques, pour inviter à la réconciliation et à la
paix, pour confirmer les catholiques dans la foi. Toutefois, ce n’est pas là
encore le centre de son voyage ni de la Mission chrétienne.
Le Souverain Pontife avait voulu le rappeler à l’occasion de l’Angélus du
dimanche qui précédait son départ : « Je pars pour l'Afrique, conscient
de n'avoir rien d'autre à proposer et à donner à tous ceux que je
rencontrerai, que le Christ et la Bonne Nouvelle de sa Croix, mystère
d'amour suprême, d'amour divin qui l'emporte sur toute résistance humaine et
rend même possible le pardon et l'amour pour les ennemis. Telle est la grâce
de l'Evangile capable de transformer le monde; telle est la grâce qui peut
aussi renouveler l'Afrique, pour qu'elle produise une irrésistible force de
paix et de réconciliation profonde et radicale. L'Eglise ne poursuit donc
pas des objectifs économiques, sociaux et politiques; l'Eglise annonce le
Christ, certaine que l'Evangile peut toucher les cœurs de tous et les
transformer, renouvelant ainsi de l'intérieur les personnes et les sociétés
» (Angelus,
dimanche 15 mars 2009).
Le Décret du Concile Vatican II sur la Mission déclare que la fin spécifique
de l’activité missionnaire est l’évangélisation et la fondation de l’Eglise,
et donc « le moyen principal pur cette fondation est la prédication de
l’Evangile de Jésus-Christ » (Ad
Gentes, 6). Implanter l’Eglise sert à
sauver l’homme.
Tout le monde comprend que le malade du SIDA a besoin d’être sauvé de sa
maladie, et l’on pense probablement que les Missions catholiques – comme de
nombreuses agences humanitaires – sont appelées surtout à faire cela.
Certes, comme le Bon Samaritain, elles s’occupent de l’homme malade et le
soignent ; toutefois, il y a avant tout un mal plus profond qu’elles sont
appelées à soigner : ce péché qui est à la racine ultime de tout autre mal,
dans le monde et dans la personne. Si l’on pensait, et le Pape « in primis
», qu’elle est appelée à annoncer au monde le salut, vis-à-vis du péché, que
le Christ nous a gagné, on ne se scandaliserait pas de l’affirmation que
seule la chasteté avant le mariage, la domination des passions, et en
particulier avec la pénitence, sauvent l’homme du mal physique et surtout
moral. L’Eglise a à cœur le salut de « tout » l’homme, corps et âme, tous
deux destinés à la vie éternelle, et tous deux, nous dit Jésus, exposés au
risque de « finir dans le feu inextinguible de la Géhenne » si l’on cède au
péché et au Tentateur.
Voilà ce que font les missionnaires, ce qu’ils doivent faire, ce que le
Saint-Père est allé faire : dire la vérité sur l’homme pour qu’il soit
sauvé. C’est là la volonté de Dieu. La vérité et le salut sont le pain qui
nourrit l’homme, le vin et l’huile qui guérissent, ce sont les sacrements de
Jésus-Christ.
L’Eglise va en Mission parce que la Mission est nécessaire au salut
(cf.
Lumen
Gentium, 14). Les missionnaires catholiques ne sont pas des
fonctionnaires d’agences humanitaires non gouvernementales, mais des membres
du Corps Mystique du Christ qu’est l’Eglise, poussés par la charité divine :
c’est pourquoi ils aiment Dieu, et c’est pourquoi ils désirent partager avec
tous les hommes les biens spirituels de la vie présente et de la vie future
» (Ibid.).
La Mission de l’Eglise – que l’on fasse bien attention qu’elle n’est pas le
fait d’un seul fidèle, même si le missionnaires est prêtre ou religieux – se
réalise entre la première venue du Christ, il y a deux mille ans, et sa
dernière venue à la fin des temps (cf. Ibid., 9)
: c’est pourquoi elle est pleine d’une telle tension qui rend toute
occupation humanitaire, même la plus juste, toujours relative à une autre
qui est bien plus importante, parce qu’elle est définitive : la sainteté. En
quittant le Cameroun, le Saint-Père a souhaité que, dans cette sainteté, «
l’Eglise qui est partout en Afrique, puisse continuer à croître ».
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Toutes les
photos du voyage
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.03.09 -
T/Voyage Afrique |