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19 Avril 2005
 

Motu proprio, Benoît XVI parle; d'autres font la sourde oreille

 

Le 26 octobre 2007 - (E.S.M.) - A propos des deux formes du rite romain, le pape Benoît XVI, dans son Motu proprio, précise, à l'adresse de tous cette fois-ci et non plus uniquement des évêques: "le Missel romain promulgué par Paul VI est l'expression ordinaire de la "lex orandi" de l'Église catholique de rite latin.

Benoît XVI, dignité et fidélité -  Pour agrandir l'image: Cliquer

Motu proprio, Benoît XVI parle; d'autres font la sourde oreille

Dans la Lettre qui accompagnait le Motu Proprio Summorum Pontificum et qui était directement adressée aux évêques, le pape Benoît XVI a tenu à rappeler "avant tout que le Missel, publié par Paul VI et réédité ensuite à deux reprises par Jean-Paul II, est et demeure évidemment (sic) la Forme normale - la Forma ordinaria - de la liturgie Eucharistique. La dernière version du Missale Romanum, antérieure au Concile, qui a été publiée sous l'autorité du Pape Jean XXIII en 1962 et qui a été utilisée durant le Concile, pourra en revanche être utilisée comme Forma extraordinaria de la Célébration liturgique."

Cette première affirmation doit être rappelée. Rappelée aussi bien aux fidèles "traditionalistes" légitimement attachés à la forme ancienne de la liturgie, qu'aux évêques.

Aux fidèles "traditionalistes" d'abord qui affirment que Benoît XVI voudrait voir fleurir partout des messes célébrées avec le missel romain du bienheureux Jean XXIII. Si tel avait été la volonté du Saint-Père, il n'aurait pas utilisé dans son Motu proprio l'expression de "forme extraordinaire" pour qualifier la forme de la liturgie en usage avant Vatican II. Il aurait simplement pu écrire que "les deux formes du rite romain doivent désormais être considérées comme ordinaires et équivalentes". Mais ce n'est pas ce qui a été écrit: le pape distingue bien entre ce qui doit être considéré comme "ordinaire", c'est-à-dire habituel, normal, régulier... et ce qui doit être considéré comme "extraordinaire" c'est-à-dire "particulier", "singulier". L' "extraordinaire" ne doit pas, en toute logique, supplanter l' "ordinaire". Affirmer le contraire, ce serait trahir la pensée du Saint-Père qui, dans le discours qu'il a adressé à la Curie romaine en décembre 2005, a clairement rappelé que "le Concile Vatican II (...) a revisité ou également corrigé certaines décisions historiques (...) pour présenter à notre monde l'exigence de l'Évangile dans toute sa grandeur et sa pureté. (...) Ainsi, aujourd'hui, nous pouvons tourner notre regard avec gratitude vers le Concile Vatican II: si nous le lisons et que nous l'accueillons guidés par une juste herméneutique, il peut être et devenir toujours plus une grande force pour le renouveau toujours nécessaire de l'Église."

L'affirmation de Benoît XVI concernant les deux formes de la célébration liturgique doit ensuite être rappelée aux évêques de France. Surtout aux évêques de France, devrait-on dire! Qu'ils refusent - sous des prétextes généralement fallacieux - la "forme extraordinaire" de la liturgie aux fidèles qui en font la demande est déjà incompréhensible et montre à l'envie que leur esprit est davantage gallican que romain. Mais que ces mêmes évêques continuent à refuser avec une incroyable opiniâtreté la forme "ordinaire" du rite romain, voilà qui est proprement scandaleux et qui montre leur mépris des fidèles. Quoi qu'ils disent.

Et entendre un évêque déclarer que "nous allons continuer la mise en œuvre de la liturgie voulue par Vatican II" relève du ridicule le plus achevé. A qui veut-on faire croire que l'on puisse continuer quelque chose qui n'a jamais été amorcé ? A qui veut-on faire croire qu'il faut à un célébrant plus de 40 ans pour ouvrir le missel romain à la bonne page et célébrer la messe en suivant les indications du dit missel ? Un enfant de 10 ans y parviendrait au bout de trois ou quatre répétitions... Pourquoi pas nos évêques ? pourquoi pas nos prêtres ? Oui, leur ancrage dans l'habitude d'une désobéissance qui les a conduits à penser qu'ils ne sont pas fidèles au Concile s'ils reprennent les prières telles qu'elles figurent dans le missel (1) est un scandale pour les fidèles qui demandent à participer à la forme "ordinaire" du rite romain et non à partager les sentiments - aussi louables soient-ils - du célébrant. (ndlr : Paul VI, déjà dans un discours du 12 novembre 1965,
après avoir rappelé que le texte en langue populaire a maintenant sa place dans la liturgie, poursuit : « Mais, vous le savez bien, il doit toujours être digne des réalités très hautes qu’il exprime. Il doit être différent du langage courant que l’on parle dans les rues et sur les places publiques… ».

Toujours à propos des deux formes du rite romain, Benoît XVI, dans son Motu proprio, précise encore, à l'adresse de tous cette fois-ci et non plus uniquement des évêques: "le Missel romain promulgué par Paul VI est l'expression ordinaire de la "lex orandi" de l'Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l'expression extraordinaire de la même "lex orandi" de l'Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la "lex orandi" de l'Église n'induisent aucune division de la "lex credendi" de l'Église; ce sont en effet deux mises en oeuvre de l'unique rite romain. Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l'édition type du Missel romain promulgué par le B. Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé, en tant que forme extraordinaire de la Liturgie de l'Église."

C'est très clair: il n'existe, dans l'Église catholique - et quoi qu'on ait pu dire ou écrire à ce sujet - un seul rite romain. Il n'y a pas à revenir là-dessus.

Mais cet unique rite romain, dit Benoît XVI, peut être mis en oeuvre de deux façons: soit en suivant le missel de Paul VI, soit en suivant le missel du Bienheureux Jean XXIII. De toute façon, quelle que soit la forme choisie du rite romain, il y a pour tous - prêtres et laïcs - l'obligation de suivre l'un des deux missels reconnus par l'Église. Ce qui signifie, pour les prêtres qui se réclament de Vatican II, qu'ils ont l'obligation de respecter le missel de Paul VI, sans y ajouter ou enlever ou modifier quoi que ce soit. Ce qui signifie - par conséquent - pour les évêques de veiller à ce que dans toutes les paroisses les fidèles soient habituellement mis en contact direct avec la forme "ordinaire" du rite romain célébré avec dignité et fidélité. Le curé n'est pas un maître du spectacle dominical, et la liturgie eucharistique n'est pas l'occasion de réunir un cercle de loisir où quelques uns seraient autorisés à monter sur le podium pour se donner en (mauvais) spectacle. (1)   (ndlr : si le prêtre considère que, même un peu défigurés, les textes du Missel français sont dépassés, alors on donne libre cours à une créativité sauvage.. Il faut « faire disparaître cet esprit de bricolage. On en est arrivé à ce que certains cercles liturgiques se bricolent eux-mêmes une liturgie du dimanche (RATZINGER J., Cardinal, Voici quel est notre Dieu, Plon–Mame, 2005, p. 290). Le nombre de « choix possibles » dans les formules du Missel a ouvert une porte toute grande à l'arbitraire du célébrant. Si le prêtre, qui n'est pas propriétaire de la messe, se met à modifier sans cesse la partition liturgique, il rend douloureuse la position du fidèle : au lieu de rassembler, la liturgie, en s'enfonçant dans les marottes du célébrant, divise.)

Si donc on étudie correctement le Motu proprio de Benoît XVI ainsi que la Lettre qu'il a adressée aux évêques, on doit conclure qu'au-delà de la seule question liturgique, il y a en France deux choses qui sont proprement inadmissibles:
1. le fait que les évêques dans leur ensemble puissent continuer à faire la sourde oreille dès qu'on leur parle de liturgie;
2. le fait qu'il puissent continuer à faire croire (mais qui les croit encore ?) qu'il n'y a aucun problème concernant la forme "ordinaire" du rite romain, ni aucune demande des fidèles concernant l'une des deux formes légitimes de ce même rite.

(1) Cardinal Ratzinger, Un chant nouveau pour le Seigneur, éd. Desclée-Mame.

Denis CROUAN docteur en théologie, Pdt de Pro Liturgia

[A propos du le Missel romain - Chanoine Michel DANGOISSE et les textes liturgiques : « Les traductions françaises du missel romain sont-elles fidèles ? »  : Texte chanoine Dangoisse - (Paquenouvelle.be - Tables)
Il n'existe toujours pas de traduction officielle en français de l'édition typique de 2002. Par conséquent, la traduction provisoire, publiée le 20 avril 2000 et encore en usage, ne répond pas aux attentes du Saint-Siège en la matière. (Vatican)]

Le Motu Proprio Le texte officiel et tous les commentaires
 

Sources: PRO LITURGIA

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 26.10.2007 - BENOÎT XVI - T/M.P.

 

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