Cardinal Castrillon Hoyos: calomnie
de l'évêque suédois |
|
Le 26 septembre 2009 -
(E.S.M.)
- Dans une interview à la Süddeutsche Zeitung, le Cardinal
Castrillon Hoyos prend position sur l'"affaire Williamson":
|
Le Cardinal Castrillon
Hoyos
Cardinal Castrillon Hoyos: calomnie de l'évêque suédois
di Francesco Colafemmina
! Rectificatif du 02.10.09
La traduction et
l'adaptation d'un entretien accordé à un journal allemand par le cardinal
Darío Castrillón Hoyos sur l'évêque négationniste Richard Williamson, membre
de la Fraternité Saint-Pie X, ont donné lieu à des interprétations
contradictoires dans les media à travers le monde.
Le cardinal Castrillón, ancien président de la Commission pontificale «
Ecclesia Dei », chargée de l'accueil dans l'Eglise catholique des
membres de la Fraternité Saint-Pie X, et ancien président de la Congrégation
pour le clergé, a fait savoir qu'il n'a jamais fait certaines des
déclarations qui lui ont été attribuées après la publication, le 25
septembre, de son entretien au Süddeutsche Zeitung (dont fait mention
l'article ci-dessous). Il n'aurait jamais contredit la véracité des propos
de l'évêque de Stockholm, sachant que sa lettre a passé par d'autres canaux.
Il semblerait que le Cardinal ai parlé en espagnol et des erreurs furent
présentes par la suite à cause de la simplification et de la traduction.
Nous vous prions donc, chers lecteurs, de considérer comme sans fondements
la traduction de cette interview ci-dessous. Nous vous en remercions. Dès
que possible, nous mettrons la bonne traduction.
***
Le 26 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Dans une interview à la
Süddeutsche
Zeitung, le Cardinal Castrillon Hoyos
prend position:
SZ: Vous avez affirmez de ne pas être au courant de l'interview de
Williamson.
Qu'aurait fait le Pape s'il l'avait su ?
Hoyos: Je ne voudrais pas alléguer les hypothèses en ce qui concerne ce que
le Pape Benoît XVI aurait pu faire. Je me réfère seulement à ce qu'il savait, au moment
même où l'excommunication fut rendu public. A ce moment, personne d'entre
nous ne savait rien des affirmations de Williamson. Personne d'entre nous.
Et personne avait le devoir de les connaître!
SZ: vous n'en saviez rien, aussi en 2009 ?
Hoyos: Je savais seulement que la STV l'avait interviewé à l'occasion de
l'ordination d'un diacre. La nonciature m'a donné l'information dans une
lettre scellée.
SZ:. Maintenant l'évêque de Stockholm, Anders Arborelius, affirme avoir
informé la nonciature de Stockholm depuis novembre 2008.
Hoyos: Je déplore beaucoup cette affirmation, car elle est fausse. C'est une
calomnie de diffuser ce type d'information. Nous sauvons tous les documents
sous formes digitales. L'évêque Arborelius aurait dû dire, comment, à qui et
quand il a fourni l'information et s'il l'a passé sous forme écrite ou
orale.
SZ: Le magazine Der Spiegel a retranscrit l'interview de Williamson en 2008.
Personne ne l'a lu au Vatican ?
Hoyos: Mais moi non.
SZ: Le Père Fellay, le général de la Fraternité Saint Pie X, aurait pu déjà
savoir le contenu de l'interview de Williamson, si nous croyons la lettre
qu'il a envoyé à la SVT, pour empêcher la diffusion.
Hoyos: Je n'en sais rien
SZ: Williamson dit que vous l'avez connu lors d'un repas ?
Hoyos: En ce temps là, j'étais à peine devenu Président d'Ecclesia Dei. Je
les ai repérés en pleine été, un groupe de personnes en soutane, j'ai donc
demandé à mon secrétaire qui ces personnes étaient. Ils m'ont dit qu'ils
étaient lefebvristes. Ainsi, je les ai invités pour un repas.
SZ: Quelles impressions ils vous ont fait ?
Hoyos: L'impression qu'ils sont des braves gens, mais parfois un peu trop
fixé sur l'idée que tout le mal du monde tire son origine dans la réforme du
Concile. Aussi j'ai essayé de détendre l'atmosphère et j'ai plaisanté, en
disant que si j'avais voulu choisir une langue pour la messe, j'aurais
préféré l'araméen, la langue du Christ, du moment que je ne savais pas qui
aurait eu la mauvaise idée de changer la langue du Seigneur dans celle de
ses persécuteurs. Ils ont trouvé que c'était une mauvaise blague. Après
cette rencontre, le dialogue avec Jean Paul II a commencé, puis un autre
dialogue en août 2005 avec le Pape Benoît XVI.
SZ: Pourriez-vous nous dresser le portrait de Richard Williamson ?
Hoyos: C'est un homme honnête, et quelque peu excentrique. Il ne choque pas,
mais il est obsessionnel et têtu.
SZ: Un honnête homme ?
Hoyos: Il dit ce qu'il pense. Williamson ne me semble pas un de ceux qui
veut vous tromper. C'est plutôt une personne désinhiber qui maintient des
positions extrémistes; mais avec une conviction honnête et simple.
SZ: Vous partagez les positions de la FSSPX ?
Hoyos: La FSSPX pense qu'ils défendent la vérité sur la Tradition sacrée et
qu'ils ne peuvent pas être excommuniés pour cela. Cela peut se comprendre,
sans partagé de telles opinions. Une chose est indiscutable, ils ont cassé
une loi fondamentale de l'Eglise.
SZ: Vous vous êtes jamais demandé si votre décision pouvait avoir des
conséquences politiques ?
Hoyos: L'excommunication n'est pas un acte politique. C'est un acte de
miséricorde. Et donc un problème pastorale et théologique, non pas une
interférence de l'Eglise dans la sphère politique. Aussi, je ne préoccupe
pas. Mon travail n'est pas de juger mon frère évêque. Ceci est la tâche de
la congrégation pour les évêques et de la Congrégation pour la doctrine de
la foi.
SZ: Mais l'Eglise catholique a une opinion sur l'antisémitisme et
l'holocauste.
Hoyos: Le rejet de toutes violences de la part de l'Eglise, subies par le
peuple Juifs est plutôt claire. Ce type de génocide raciale et un crime
immoral contre l'humanité.
SZ: Pourquoi alors vous n'avez pas stopper la révocation de
l'excommunication à un négationniste ?
Hoyos: Williamson a été excommunié pour son ordination épiscopale illégitime,
non pas pour ses théories, jugements et affirmations sur l'holocauste.
Regarder les problèmes sous un autre angle et une erreur typiquement
allemande!
SZ: . Le Cardinal Re s'est senti trompé par vous.
Hoyos: Pour ce que je sais, il n'a jamais dit cela. Mais je sais qu'il a dit
quelques paroles imprudentes sur moi dans les médias. Je lui ai donc écrit
une lettre dans laquelle je lui ai dit que si quelqu'un aurait dû savoir
quelque chose auparavant sur l'interview de Williamson sur l'holocauste, il
aurait fallu que cela ne soit que lui. Il a travaillé durant de nombreuses
années à la Secrétairie d'Etat. Aujourd'hui, il est le chef de la
Congrégation des évêques. C'est son rôle de contrôler les évêques.
SZ: Est-ce que ce scandale a changé vos relations avec le Pape ?
Hoyos: Oui, en mieux! Nous avons travaillé côte à côte, non seulement parce
qu'il est le Vicaire du Christ, mais aussi parce qu'il est un théologien de
première classe, un défenseur de la foi, et il a toujours confiance en moi.
Aussi rien n'a changé
SZ: Vous êtes vous senti blessé par les media ?
Hoyos: J'ai eu une notable expérience avec les media et maintenant j'ai
fait une pause. Je n'ai jamais demandé une rectification, parce que c'est
inutile. La vérité trouvera elle-même son chemin. Et la seule vérité est
celle que je viens à peine de vous dire.
Sources : traduit de l'italien par
Le Suisse romain
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.09.2009 -
T/Brèves |