Le pape Benoît XVI débat sur l'Eglise
et l'humanité contemporaines |
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Auronzo, le 26 juillet 2007 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a
rencontré 400 prêtres des diocèses italiens de Belluno-Feltre et Trévise
dans l’église de sainte Justine martyre. Il a répondu à dix questions
sur la formation des jeunes, la vie sacerdotale, le ministère face aux
priorités pastorales et la société d'aujourd'hui.
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Le pape Benoît XVI -
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Le pape Benoît XVI débat sur l'Eglise et l'humanité contemporaines
Rencontre avec le clergé des diocèses italiens de Belluno-Feltre et Trévise
Mercredi à Auronzo, près de Lorenzago di Cadore, Benoît XVI a rencontré 400
prêtres des diocèses italiens de Belluno-Feltre et Trévise dans
l’église de sainte Justine martyre. Il a répondu à dix questions sur la
formation des jeunes, la vie sacerdotale, le ministère face aux priorités
pastorales et la société d'aujourd'hui, ainsi que l'a expliqué à Radio
Vatican le P. Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du
Saint-Siège.
Les autres sujets abordés ont été l'évangélisation et le dialogue
interreligieux dans un contexte de forte immigration, mais aussi la question
des divorcés remariés, "face auxquels - a dit le Pape - il faut concilier
miséricorde et vérité, et enfin du Concile, de la fidélité à son esprit". Il
s'agit, a souligné le P. Lombardi, de thèmes vastes et complexes que le
Saint-Père a déjà traité tant dans des interventions que dans des documents.
Benoît XVI a notamment encouragé les prêtres "à
vivre les pieds sur terre et les yeux au ciel", rappelant que
"l'essence du christianisme ne saurait être une simple collection de dogmes.
Une vie d'amour reste la meilleure manière de répandre l'annonce
évangélique".
Ses hôtes lui ont offert une statuette en noyer de saint Benoît, patron de
l'Europe, et en sortant de l'église paroissiale, le Pape a confié aux
journalistes avoir débattu de l'Eglise et de l'humanité contemporaines. Il a
renouvelé sa satisfaction pour l'accueil cordial qu'on lui a réservé pour
ces vacances alpines.
Répondant à une question sur le divorce, Benoît XVI a expliqué que la grande
nouveauté du phénomène du divorce, par rapport au passé, est que celui-ci
fait désormais partie de la vie d’un très grand nombre de personnes ; il est
ainsi devenu une chose normale et ternit la vision du mariage indissoluble.
« Le Droit canon suppose que l’homme en tant que tel, même s’il ne possède
pas une grande instruction, ait l’intention de réaliser un mariage selon la
nature humaine, comme il est indiqué dans les premiers chapitres de la
Genèse. Il est homme, il possède une nature humaine et sait par conséquent
en quoi consiste le mariage ».
« Mais aujourd’hui, cet axiome selon lequel l’homme entend faire ce qui est
dans sa nature, un mariage unique, fidèle, se transforme en un axiome un peu
différent » car le divorce est une expérience vécue par « les autres ».
« Ce n’est plus tout simplement la nature qui parle mais les ‘ceteri
homines’, ce que fait tout le monde » et « ce que font les ‘ceteri
homines’ est se marier avec l’idée qu’un jour le mariage puisse ne plus
marcher et que l’on puisse ainsi passer à un autre, à un troisième et à un
quatrième mariage ».
« Ce modèle ‘comme fait tout le monde’ devient ainsi un modèle en opposition
avec ce que dit la nature ».
Pour cette raison, le Saint Père pense que « pour aider les personnes à
parvenir réellement au mariage, non seulement au sens de l’Eglise mais du
Créateur, nous devons réparer la capacité d’écouter la nature ».
« Redécouvrir derrière ce que tout le monde fait, ce que nous dit la nature
elle-même, qui ne parle pas comme cette habitude moderne. Elle nous invite,
en effet, au mariage pour la vie, dans une fidélité pour la vie, également
avec les souffrances que comporte le fait de grandir ensemble dans l’amour
».
Le pape Benoît XVI encourage la promotion de «
cours de préparation au mariage », « un chemin de redécouverte,
pour réapprendre ce que nous dit notre être, aider les personnes à parvenir
à une véritable décision pour le mariage selon le Créateur et selon le
Rédempteur ».
« Mais la préparation ne suffit pas, les grandes crises viennent après », a
reconnu le pape.
C’est pour cette raison qu’il a insisté sur l’importance de l’accompagnement
« au moins pendant les dix premières années » du mariage.
« Que les prêtres, mais aussi les familles qui ont déjà fait ces
expériences, qui connaissent ces souffrances, ces tentations, soient
présents dans les moments de crise », a exhorté le pape.
Benoît XVI encourage le développement de réseaux de familles qui puissent
s’entraider. Il précise que « différents mouvements peuvent apporter une
grande contribution », dans « cette situation moderne dans laquelle tout va
contre la fidélité à la vie ».
En cas « d’échec », le Saint Père a rappelé que s’il
n’existait pas la volonté « au sens du sacrement » de vivre le mariage
indissoluble, « il y a éventuellement le procès pour la déclaration de
nullité ».
« S’il s’agissait d’un mariage authentique et que les personnes ne peuvent
par conséquent pas se remarier, la présence constante de l’Eglise aide ces
personnes à supporter une autre souffrance », celle de « vivre dans un lien
nouveau, mais pas le lien sacramentel, qui ne permet donc pas la pleine
communion dans les sacrements de l’Eglise ».
« Il faudrait ici enseigner et apprendre à vivre avec cette souffrance »,
a-t-il précisé.
Le pape a ajouté que « dans cette deuxième situation également, la présence
du prêtre, des familles, des mouvements » est « extrêmement importante »,
ainsi que « l’amour du prochain, un amour très spécifique ».
« Et je crois que seul cet amour sincère de l’Eglise, qui se réalise à
travers un accompagnement diversifié, peut aider ces personnes à reconnaître
qu’elles sont aimées du Christ, qu’elles sont membres de l’Eglise même si
elles se trouvent dans une situation difficile, et les aider à vivre ainsi
la foi », a conclu le pape.
Texte intégral
de cette question
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Benoît XVI
Autre question:
L’un des prêtres a raconté au Saint Père qu’à l’époque où il faisait ses
études au séminaire, ses supérieurs, particulièrement rigides, lui
reprochaient de préférer « le football à l’adoration eucharistique ».
Benoît XVI a répondu qu’il n’est pas forcément nécessaire d’obliger à faire
un choix entre « jouer au football et étudier les Saintes Ecritures ou le
Droit canonique ». « Nous faisons les deux », a commenté le pape.
« Rapprocher l’homme de Dieu et Dieu de l’homme ne passe pas surtout à
travers ce que nous appelons l’humanité, à laquelle nous ne pouvons
renoncer, même nous les prêtres ? » a demandé le prêtre.
« Nous ne pouvons pas toujours vivre dans la haute méditation - un saint au
dernier degré de son cheminement terrestre peut, peut-être, y arriver - mais
nous vivons normalement avec les pieds sur terre et le regard tourné vers le
ciel », a répondu Benoît XVI.
« Les deux choses nous sont données par le Seigneur et par conséquent, aimer
les choses humaines, aimer la beauté de la terre n’est pas seulement très
humain, c’est également très chrétien et précisément catholique ».
Le pape a expliqué qu’une bonne pastorale, véritablement catholique,
enseigne à « vivre l’humanité et l’humanisme de l’homme, tous les dons que
le Seigneur nous a donnés et que nous avons développés, et, en même temps, à
ne pas oublier Dieu car en définitive la grande lumière vient de Dieu et la
lumière qui donne la joie à tous ces aspects des choses qui existent ne
vient que de Lui ».
Benoît XVI a conclu par une recommandation : « Etre
vraiment homme, et, chacun selon ses dons et son charisme, aimer la terre et
les belles choses que le Seigneur nous a données, mais être également
reconnaissants pour la lumière de Dieu qui resplendit sur la terre, lumière
qui donne splendeur et beauté à tout le reste ».
« Vivons ainsi joyeusement la catholicité. Voilà ma réponse », a conclut le
pape, déclenchant les applaudissements de son auditoire.
Réponse aux 10 questions
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C'est ici
Texte original
des 10 questions►
Italien
Les photos des vacances
►C'est
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Sources: VIS - ZF - www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.07.2007 - BENOÎT XVI |