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19 Avril 2005
 

Le Motu Proprio de Benoît XVI et la langue sacrée

 

Le 25 novembre 2007 - (E.S.M.) - C'est pour mieux manifester l’unité et l’universalité de l’Église que le pape Benoît XVI en syntonie avec le Synode des Évêques sur l'Eucharistie et en harmonie avec les directives du Concile Vatican II, demande le retour du latin à l'exception des lectures, de l’homélie et de la prière des fidèles.

Livre d'heures de Marguerite d'Orléans - Le Christ comparaissant devant Ponce Pilate

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Le Motu Proprio de Benoît XVI et la langue sacrée

Dans le prolongement de Sacramentum Caritatis de Benoît XVI
1) LA MESSE :   Le Mystère eucharistique
2) LA SAINTE LITURGIE: (page précédente) La liturgie expression de la beauté et de la sublimité du Dieu
3)
À TRAVERS LES SIÈCLES : L'irrécusable affirmation de st Paul
4) L’ÉGLISE : Le pape Benoît XVI rappelle le lien profond entre la beauté et la liturgie
5) LE CÉLÉBRANT ET SES MINISTRES : Benoît XVI a le souci de la vie spirituelle du peuple de Dieu
6) LA LANGUE SACRÉE

Remarquons en premier lieu que pratiquement toutes les religions utilisent, pour s’adresser à la divinité, une langue sacrée, qui introduit l’homme dans l’univers divin, hors du profane et du quotidien, et manifeste la transcendance de Dieu. Dans l’Église, chacune des différentes familles liturgiques emploie une langue sacrée : les grecs usent du grec ancien, les russes du slavon, l’église romaine du latin, etc. De même, la langue cultuelle des Juifs, au temps de Notre-Seigneur, n’était pas l’araméen (langue parlée) mais l’hébreu. Le latin, dit Jean XXIII, est un « signe manifeste et splendide d’unité (Lettre Jucunda laudatio, du 8 décembre 1961) ».

Unité dans le temps, tout d’abord, car nos lèvres prononcent les mêmes mots que celles de nos ancêtres, ces formules liturgiques ciselées avec précision par saint Léon, saint Grégoire, et tant d’autres, ces formules qui nous mettent en contact direct avec l’Église des premiers siècles. «C’est, dit toujours Jean XXIII, le lien idéal grâce auquel l’Église d’aujourd’hui se rattache à celle d’hier et à celle de demain (Constitution Apostolique Veterum sapientia, du 22 février 1962). » Unité dans l’espace, aussi, car le latin relie les fidèles par-dessus les nations et les frontières. N’étant la langue propre d’aucun peuple, elle n’en favorise ni défavorise aucun; cela en fait à proprement parler une langue universelle.

Le récent ''Motu Proprio'' de Benoît XVI a libéralisé la messe en latin, selon les livres liturgiques antérieurs à Vatican II.

Précisément, le pape Benoît XVI dans l'article 1 de son Motu Proprio, précise bien que le Missel Romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi (la règle de ce qu’il faut dire dans la prière) de l’Église catholique de rite latin et que le Missale-romanum promulgué par S. Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi (la règle de ce qu’il faut croire) de l’Église ; ce sont en effet , exprime Benoît XVI, deux mises en œuvre de l’unique rite romain.

Mais le latin est une langue morte, disent certains. N’est-ce pas un inconvénient ? Bien au contraire! une langue dite «morte» est une langue qui n’évolue pratiquement plus, et donc qui est à même de conserver à travers les siècles une pensée intacte. Le latin présente ainsi l’avantage de nous donner des textes liturgiques en parfait accord avec la foi de l’Église, et qui plus est, de nous enseigner cette foi par les prières que nous récitons, de telle sorte que là encore se vérifie l’adage antique : « La loi de la prière établit la loi de la foi, Legem credendi statuat lex supplicandi. » Comment cela serait-il possible avec une langue vivante, dont les mots évoluent sans cesse et changent de sens si rapidement ? On nous objectera peut-être que nos contemporains ne connaissent pas le latin. A cela, on peut faire plusieurs réponses.

Tout d’abord, la prière s’adresse à Dieu. L’essentiel est donc que lui, il comprenne. Ne nous faisons pas de soucis de ce côté-là.

En second lieu, les historiens de la liturgie nous apprennent que l’Église romaine eut jusqu’au IV e siècle le grec, langue internationale du bassin méditerranéen, comme langue liturgique, avant que le latin ne s’impose, comme susceptible d’une plus grande universalité. Mais n’allons pas nous imaginer que le grec puis le latin aient jamais été la langue maternelle, la langue vernaculaire de tous les catholiques de rite romain. Et la sainte Église le savait bien ! Son souci était donc beaucoup plus de faire prier ensemble les fidèles, dans une langue qui les unissait (même s’ils ne la comprenaient pas ou peu, ce qui a toujours été le cas pour un grand nombre d’entre eux), plutôt que dans la multitude de leurs langues maternelles, ce qui aurait contribué à les diviser. Par conséquent, en maintenant le latin comme langue liturgique de l’Église romaine, le concile de Trente était en parfaite continuité avec l’Église des premiers siècles.

C'est précisément pour mieux manifester l’unité et l’universalité de l’Église que le pape Benoît XVI en syntonie avec le Synode des Évêques sur l'Eucharistie et  en harmonie avec les directives du Concile Vatican II, demande le retour du latin à l'exception des lectures, de l’homélie et de la prière des fidèles. "Il est bon que soient récitées en latin les prières les plus connues de la tradition de l’Église (...). De façon plus générale, je demande que l'on ne néglige pas la possibilité d’éduquer les fidèles eux-mêmes à la connaissance des prières les plus communes en latin, ainsi qu’au chant en grégorien de certaines parties de la liturgie". (S.C. 62)

Ensuite, il n’est pas nécessaire de comprendre le détail de tous les textes pour suivre la liturgie et y participer. Sainte Jeanne d’Arc «ne savait ni A ni B», nous dit-elle, mais cela l’empêchait-elle de vivre intensément la liturgie ? Le Père Paul De Clerck, directeur de l’Institut Supérieur de Liturgie de Paris, note avec justesse : «Autrefois, quand les textes étaient en latin, les gens “comprenaient” quelque chose, et peut-être même l’essentiel, à savoir la foi avec laquelle l’action était accomplie (L’intelligence de la liturgie. Cerf, 1995, p. 59)

Enfin, depuis bien longtemps les fidèles ont à leur disposition des missels donnant intégralement le texte latin des offices, avec la traduction en regard : la connaissance du latin n’est donc aucunement nécessaire pour comprendre les prières de l’Église. D’autre part, l’expérience prouve qu’avec un peu de patience on obtient des résultats surprenants. Le Père Emmanuel, curé de la petite paroisse rurale du Mesnil-Saint-Loup, au siècle dernier, s’était mis en tête d’apprendre le latin liturgique à ses paroissiens. Il écrivait à un ami, en 1876 : «Je voudrais que vous entendiez des enfants vous traduire les psaumes. C’est à n’y pas croire… Quand vous viendrez ici, sûr, je vous ferai traduire un psaume par quelque pauvre femme, vous verrez cela…»

Ce qui se passe aujourd'hui est indéfinissable, l'on ergote sur l'invincible question du "retour au latin" alors que ce qui est souhaité par tant de fidèles dans la forme ordinaire du rite, est une réforme de la réforme, comprenant un plus large usage du latin, une plus grande sacralité dans dans les paroles et les gestes, un plus grand respect des règles et surtout une manifestation plus nette de la foi en la présence réelle. Est-ce si difficile ?

Le retour "normal" de la liturgie latine et grégorienne ne passe pas avant tout par le Motu proprio, mais par l'Exhortation Sacramentum Caritatis (n°62), ce qu'on a tendance à estomper un peu vite, aussi bien dans les rangs des fidèles "traditionalistes" que dans les rangs du clergé qui se veut "conciliaire".

Peut être serait-il temps de redécouvrir vraiment ce qui fait le coeur de notre foi, et par association, ce qui nous en sépare !

à suivre... 7)

Benoît XVI précise que le latin est un trésor de l'Eglise. La langue dans la liturgie du Rite Romain : latin et langue vulgaire - Le discours du Cardinal Francis Arinze à la conférence liturgique de Gateway. Benoît XVI
 

Sources: abbaye Ste Marie du Barroux - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.11.2007 - BENOÎT XVI - T/Liturgie

 

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