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19 Avril 2005
 

L'opposition des Conférences épiscopales au Pape Benoît XVI

 

Le 25 mars 2009  - (E.S.M.) - Dans un article décapant, Paolo Rodari livre une clé d'interprétation des oppositions "internes" au Pontificat  du pape Benoît XVI qui ont éclaté avec plus ou moins de violence ces derniers temps.

Le pape Benoît XVI

L'opposition des Conférences épiscopales au Pape Benoît XVI

Paolo Rodari les appelle des " petits vaticans", pour dénoncer leur bureaucratisation

Le 25 mars 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans un article décapant, Paolo Rodari livre une clé d'interprétation des oppositions "internes" au Pontificat (internes à l'Eglise) qui ont éclaté avec plus ou moins de violence ces derniers temps.
Il y voit un effet de l'importance croissante prise depuis Vatican II, par des structures bureaucratiques au sein de l'Eglise, en l'occurrence les conférences épiscopales, sans aucune base théologique, mais devenus de véritables "petits vaticans" en guerre larvée contre le vrai.
Leur hostilité ne s'adresserait d'ailleurs pas essentiellement au Pape actuel, même s'il avait percé à jour leur rôle pernicieux depuis longtemps.

Contre Rome : ces « petits Vaticans » qui critiquent le Vatican
25 mars 2009, Il Riformista -  Article en italien : Ici:

La défense du Pape avancée l'autre jour par le cardinal Angelo Bagnasco (1) a beaucoup plu aux fidèles (fidelissimi) de Benoît XVI. Même si, comme le dit au Riformista un cardinal proche du Pontife, Ratzinger est bien capable de tenir droit le timon de l'Église. Et il en est capable malgré les critiques externes et, surtout, internes. Il le démontrera d'ici Juillet, en publiant l'encyclique sociale qu'il semblerait avoir signée le 19 Mars, fête de Saint Joseph, après avoir bougé quelque peu les organismes de gouvernement de sa Curie.

[Paolo Rodari fait ici la liste des partants annoncés, parmi lesquels ceux des cardinaux de plus de 75 ans, Renato Raffaele Martino et Walter Kasper; le secrétaire d'État Tarcisio Bertone resterait en place de même que Giovanni Battista Re, au moins jusqu'à la fin 2009. Le Père Federico Lombardi, compétent mais submergé par trop de charges, devrait quitter la direction de la salle de presse après le voyage en Terre Sainte]

Ratzinger, donc, sait comment gérer les différends, ceux externes et ceux internes à l'Église. Parce que c'est de cela qu'il s'agit : outre les attaques sur l'affaire Williamson, et ceux des chancelleries de la moitié de l'Europe à suite des propos sur le « préservatif » (encore hier Paris a confirmé toutes les critiques exposées la semaine dernière), il y a les excès internes, ceux des évêques de plusieurs Pays européens, particulièrement violents non seulement sur la question lefebvriste mais aussi sur quelques nominations mal digérées par ces excellences qui, dans les différents pays du monde, ont un pouvoir particulier au sein de leurs conférences épiscopales.
Beaucoup de ces évêques accusent le pape Benoît XVI de ne pas savoir s'expliquer.

Mais ils oublient qui est Joseph Ratzinger: un Pape cultivé, et même extrêmement cultivé, et pieux. Peu savent comprendre le monde contemporain comme lui. Ce qu'il dit est rationnel, typique de la logique et de la métaphysique. Il offre toujours des réponses rationnelles aux problèmes et c'est pourquoi il doit faire abstractions des réactions émotives que celles-ci suscitent dans le monde. Le monde, souvent imprégné d'irrationalité surtout lorsqu'il se définit comme « rationaliste», a du mal à le comprendre parce qu'il a une réaction émotive, et souvent, ne sait pas aller au-delà de l'émotivité, de même qu'il s'arrête sur des cas particuliers et ne va pas à l'universel.

Même dans l'Église il y en a qui ne comprennent pas ce trait du Pontife actuel. A côtés de nombreux évêques qui lui sont fidèles il y en a qui sont dans une position adverse, et ceux-là, même minoritaires, disposent souvent de l'amplificateur des puissances qui poursuivent leurs projets. Il ne s'agit pas de véritables "vendetta". Plutôt d'une maladie qui depuis Vatican II est devenue chronique, une infection provenant non pas du Concile mais du « para-concile » : une maladie de longue date.

Depuis les travaux conciliaires, une anti-romanité difficile à endiguer, s'est répandue. La cible, donc, n'est pas en premier Ratzinger. Mais Rome et sa primauté. L'ennemi, c'est une conception du gouvernement de l'Église qui, à la place d'un guide sûr, a vu en Rome une simple coordination de fond, capable seulement de garantir une unité généralisée. C'est une exégèse erronée du Concile qui a voulu que les dimensions des différentes conférences épiscopales grandissent de façon démesurée: ces mêmes conférences auxquelles Ratzinger, dans l'interview de 1985 (ndt: avec Vittorio Messori), avaient nié une base théologique.

Bureau après bureau, structure après structure, dans le monde, se sont créés de petits Vaticans régionaux qui se sont de plus en plus éloignés de la constitution hiérarchique de l'Église, autrement dit de cette conception du gouvernement qui prévoit que chaque évêque ait une responsabilité personnelle sur ses fidèles dans un cadre de « communion organique ». Les conférences se sont valorisées elles-mêmes, leur pouvoir interne et pas, justement, cette « communion organique » si chère aux textes du Concile.

Très souvent, les conférences, au nom d'une fantomatique démocratie de gouvernement par ailleurs jamais avérée, ont fini par s'opposer à Rome, valorisant les personnalités qui, en leur sein, avaient le plus de charisme dans les media et dans l'opinion publique. Ces évêques qui avaient le plus de prise sur les journaux, sur la télé, qui ont voulu établir davantage leur ministère sur les conférences publiques autour du monde que sur le soin des âmes présentes dans leur diocèse, ces évêques « itinérants » plus que résidentiels, ont pris toujours plus d'autorité au sein de l'épiscopat de leur Pays, devenant, sans jamais le dire explicitement, une sorte contre-pouvoir fort au Pape et au gouvernement même de Rome.

Il s'agit d'énormes superstructures qui, parfois, oppriment les simples successeurs des apôtres qui, au contraire, trouvent justement dans le Pape, la garantie de leur liberté. Un contre-pouvoir difficile à gérer, comme l'ont bien démontré les récents cas d'excès contre le Pape de la part des conférences épiscopales allemandes et autrichiennes. Le cardinal Karl Lehmann a publiquement attaqué Benoît XVI pour la révocation de l'excommunication aux lefebvristes, tandis que la nomination de Gerhard Wagner comme évêque auxiliaire de Linz a été ouvertement repoussée avec mépris par toute la conférence épiscopale autrichienne, et maintenant on comprend, comme en témoignent plusieurs sites web, que ceux qui ont brouillé les cartes pour obtenir la révocation de la nomination étaient des prêtres qui vivent actuellement en état de concubinage. Tout a été publié dans les pages des quotidiens autrichiens : mais si on interviewait aujourd'hui les responsables des directions des conférences épiscopales, ceux-ci diraient être en parfaite communion avec le Pape.

Les partisans de l'herméneutique de la rupture de Vatican II forment une vague encore aujourd'hui bien organisée. Ratzinger le sait et c'est pourquoi le premier discours d'importance capitale de son pontificat, celui du 22 décembre 2005, leur était adressé : l'herméneutique de la rupture est erronée, expliquait Benoît XVI. Mais c'est une bataille ancienne : déjà Jean XXIII, malgré lui, fut décrit par les partisans de l'herméneutique de la rupture comme le Pontife de la fin de l'Église monarchique. Ils essayèrent aussi avec Paul VI, quitte ensuite à changer d'avis, à cause de la sortie d' « Humanae Vitae », l'encyclique qui par ses contenus nullement complaisants envers les instances du monde, marqua le début de la seconde phase du pontificat montinien, celle de la souffrance pour les injures et les calomnies subies. Même Wojtyla, peut-être plus que Ratzinger, fut contesté ouvertement pour les positions prises sur le sexe, l'amour, l'avortement, le mariage.
A partir de « Redemptor hominis » , il devint le Pontife d'une vision trop polonaise de l'Église, trop peu « catholique ». Mais les contestations ne l'ont jamais fait plier. Ni ne feront plier Ratzinger lequel, sans aucun doute, ne se laissera pas vaincre de l'émotivité. Et aux personnalités françaises qui sur Le Monde ont publié une lettre ouverte lui demandant de revenir sur ses déclarations à propos des préservatifs et du Sida, il ne répondra certes pas par une de rétractation.

(1) La défense de Bagnasco
 

 

Sources :Traduction benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.03.09 - T/Eglise

 

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