Benoît XVI réaffirme le non de
l'Église à l'euthanasie |
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Cité du Vatican, le 25 février 2008 -
(E.S.M.) - À 12h15 ce matin,
dans la Salle Clémentine du Palais Apostolique du Vatican, le Saint Père
Benoît XVI a reçu en Audience les participants au Congrès sur le thème «
Auprès du malade incurable et du mourant : orientations éthiques et
opératoires », organisé par l'Académie Pontificale pour la Vie à
l’occasion de la XIVe Assemblée générale de l'Académie.
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Le pape Benoît
XVI dans la salle clémentine du Vatican
Benoît XVI réaffirme le non de l'Église à l'euthanasie : La vie doit
toujours être défendue et respectée
Synthèse du discours du Saint-Père
Le Saint-Père Benoît XVI a reçu ce midi le Congrès international consacré
aux orientations éthiques et pratiques de l'assistance aux malades graves et
incurables, organisé par l'Académie pontificale pour la vie en parallèle à
son Assemblée plénière annuelle. Rappelant d'emblée que "si la mort clôt
l'expérience terrestre, elle ouvre à chacun de nous au-delà du temps la vie
éternelle. Pour les croyants, la rencontre du mourant avec la source de vie
et d'amour, a une valeur universelle qui enrichit leur communion". C'est
pourquoi "aucun croyant ne saurait mourir seul et abandonné".
Rappelant le devoir des institutions de "respecter la vie et la dignité du
malade grave et du mourant", Benoît XVI a dit que, même "si elle sait que la
science ne rachète pas l'homme, la société, en particulier les milieux
médicaux, a le devoir d'assister et de garantir le respect de la vie
humaine, à chacun des stades de son développement terrestre, plus encore
dans la maladie ou à son stade terminal".
"En fait, - a-t-il poursuivi - il s'agit d'assurer à chaque personne qui en
a besoin, le soutien nécessaire à travers des thérapies et des interventions
médicales adéquates, individualisées et gérées selon les critères de la
proportionnalité médicale, en tenant toujours compte du devoir moral de
fournir (de la part du médecin) et d'accueillir (de la part du patient) ces
moyens de préservation de la vie qui, dans cette situation, deviennent
'ordinaires'".
Le Pape a souligné que "le recours aux thérapies à hauts risques ou qui
doivent être prudemment nommées 'extraordinaires', sera considéré moralement
licite mais facultatif. De plus, il faudra toujours assurer à chaque
personne les soins nécessaires et dus, ainsi que le soutien aux familles les
plus éprouvées par la maladie d'un des leurs surtout si elle est grave et
longue".
Alors que, pour une naissance, les parents ont des droits spécifiques pour
s'absenter de leur travail, - a ajouté le Saint-Père - "les mêmes droits
devraient être reconnus aux proches au moment de la maladie d'un parent en
phase terminale". "Un plus grand respect de la vie humaine individuelle
-a-t- il poursuivi - passe inévitablement à travers la solidarité concrète
de tous et de chacun, et constitue un des défis les plus importants de notre
époque".
Benoît XVI a constaté ensuite qu'il était de plus en plus fréquent de
rencontrer dans les grandes villes des personnes âgées et seules "même au
moment de maladie grave et de mort prochaine". "Dans de telles situations -
a- t-il dit - les pressions d'euthanasie sont plus intenses, surtout
lorsqu'on évoque une vision utilitariste de la personne. A ce propos - a
ajouté le Pape -, je profite de l'occasion pour rappeler, une fois encore,
la condamnation éthique ferme et constante de toute
forme d'euthanasie directe, selon l'enseignement pluriséculaire de
l'Eglise".
"L'effort conjoint de la société civile et de la communauté des croyants - a
poursuivi le Saint-Père - doit être orienté pour que tous puissent vivre
dignement et de façon responsable, mais aussi traverser le moment de
l'épreuve et de la mort dans la meilleure condition de fraternité et de
solidarité possible, même lorsque la mort survient dans une famille pauvre
ou dans un lit d'hôpital".
Benoît XVI a enfin déclaré que la société doit "assurer un soutien
convenable aux familles qui veulent s'engager à garder à la maison, pour des
périodes relativement longues, des malades touchés par des pathologies
dégénératives (cancéreuses, neuro-dégénératives, etc) ou qui ont besoin
d'une assistance particulièrement lourde. La collaboration entre l'Eglise et
les institutions - a-t-il conclu - peut se révéler, dans ce domaine,
particulièrement précieuse pour assurer l'aide nécessaire à la vie humaine
au moment de sa fragilité".
Texte intégral du
discours du Saint Père
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Sources:
www.vatican.va 080225 (610) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.02.2008 -
T/Benoît XVI |