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19 Avril 2005
 

Assemblée de la R.O.A.C.O. à Rome, Discours du Patriarche Fouad Twal

 

Le  24 juin 2009  - (E.S.M.) - La R.O.A.C.O. (Réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales) a organisé à Rome sa deuxième assemblée plénière de l'année 2009, les 23 et 24 juin. Ce comité réunit les Agences et Œuvres de divers pays du monde qui s'engagent à soutenir financièrement les Eglises dans différents secteurs, des lieux de culte aux bourses d'études, des institutions d'éducation à l'assistance socio-sanitaire.

Patriarche Fouad Twal

Assemblée de la R.O.A.C.O. à Rome, Discours du Patriarche Fouad

Le 24 juin 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - La R.O.A.C.O. (Réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales) a organisé à Rome sa deuxième assemblée plénière de l'année 2009, les 23 et 24 juin. Ce comité réunit les Agences et Œuvres de divers pays du monde qui s'engagent à soutenir financièrement les Eglises dans différents secteurs, des lieux de culte aux bourses d'études, des institutions d'éducation à l'assistance socio-sanitaire. Hier, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, a introduit la séance de travail. Puis Mgr Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem, a ouvert le débat sur le thème "Vie et témoignage des chrétiens en Terre Sainte. Observations et perspectives du patriarcat latin à Jérusalem" (lire le discours ci-dessous). Le nonce apostolique en Israël, Mgr Antonio Franco, et le Custode de Terre Sainte, Pierbattista Pizzaballa, sont intervenus aux aussi.

Votre Eminence, Monsieur le cardinal Lorenzo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales,
Votre Excellence Mgr Antonio Franco, nonce apostolique en Israël et délégué à Jérusalem,
Vos Excellences les évêques présents parmi nous,
Chers membres et représentants de la ROACO, vers qui nous nous tournons pour obtenir aide et assistance dans notre travail, et dont la collaboration est vitale pour la mission de l'Eglise en Terre Sainte,
Chers amis,

C'est véritablement un honneur et un plaisir pour moi de vous parler de la vie et du témoignage des chrétiens en Terre Sainte (Israël, Palestine et Jordanie), et de vous partager quelques unes des orientations et perspectives pastorales du Patriarcat latin de Jérusalem. Je commencerai par rappeler les paroles que le Saint-Père nous a dites à Jérusalem : "J'espère que ma venue ici est ressentie comme le signe que vous n'êtes pas oubliés, que votre présence persévérante et votre témoignage sont hautement précieux aux yeux de Dieu." Gardons à cœur ce message, et soyez persuadés que votre sollicitude envers l'Église de Jérusalem participe au dessein que Dieu lui-même porte dans son cœur.

Deux visites récentes et historiques au Moyen-Orient devraient avoir un impact sur notre situation actuelle et notre avenir. La première et la plus importante est celle que Sa Sainteté le pape Benoît XVI a rendue en Terre Sainte. Ce n'est un secret pour personne : dès son annonce officielle, cette visite avait suscité beaucoup d'inquiétude et de résistance de la part de la communauté chrétienne elle-même. Cela est dû au découragement des chrétiens face à la situation politique et à la peur que le voyage soit instrumentalisé et serve de caution à l'ambiance politique actuelle. En raison de l'affaire Williamson d'une part, de la désastreuse et sanglante guerre à Gaza d'autre part, les deux parties, arabe et israélienne, se trouvaient dans un état d'extrême sensibilité: nous avons même envisagé de demander que le voyage soit reporté. Mais grâce à Dieu, la visite du Saint-Père a été un véritable succès et une bénédiction.

Nous avons été particulièrement heureux de la teneur des discours du Pape. Ils ont été équilibrés et sans compromis, prenant acte de la situation telle qu'elle est, et pressant les différentes parties de progresser en humanité de manière significative, et de s'acheminer vers l'édification d'une société dans laquelle il y ait de la place pour tous. Il faut reconnaître que la visite du Saint-Père chez les Arabes semble avoir eu plus de succès que sa visite chez les Juifs. Néanmoins, nul n'a pu manquer d'être interpellé par les paroles que le pape a prononcées lors de son départ d'Israël, lorsqu'il a dit: "Permettez-moi de lancer cet appel à tous les habitants de ces terres : Plus jamais d'effusion de sang ! Plus jamais de combats ! Plus jamais de terrorisme ! Plus jamais de guerre ! Au contraire, brisons le cercle vicieux de la violence. Qu'il y ait une paix durable fondée sur la justice, qu'il y ait une véritable réconciliation et guérison."

Nous avons été très heureux de constater que tous les soucis que nous avons communiqués au Saint-Siège lors des préparatifs du voyage ont été pris en compte et utilisés positivement. Nous avons également été heureux de l'occasion offerte de réunir en Jordanie tous les Patriarches catholiques du Moyen-Orient : latin, maronite, chaldéen, grec catholique, syrien et arménien, tous réunis pour la visite.

A présent, le défi consiste à ne pas laisser ce grand événement tomber dans l'oubli du passé, à la manière d'un spectacle qui, une fois joué, est terminé. Les mots que nous avons entendus nous ont été adressés par la voix autorisée du Vicaire du Christ, et ils touchent directement notre situation, nos épreuves et nos espoirs. C'est une grande occasion pour nous, comme Eglise, d'approfondir le regard chrétien que nous posons sur notre situation, et ne pas laisser nos partis politiques ou nos propres peurs influencer ce que les gens pensent, disent et font. Très prochainement, nous allons publier un recueil des discours du pape dans plusieurs langues, qui sera distribué aux paroisses.

La deuxième visite récente est celle que le président américain Obama a faite au Caire ; j'en dirai un mot plus loin.

La situation du Patriarcat

Comme vous le savez, en tant que pasteur, l'émigration des chrétiens de Terre Sainte constitue ma principale préoccupation.

Voici les faits :

• Il y a environ 400 000 chrétiens en Israël, en Jordanie et dans les Territoires palestiniens occupés.
• Selon une étude de Sabeel, la population chrétienne dans les Territoires occupés et en Israël n'atteint pas 160 000 personnes.

L'émigration est la principale menace qui pèse sur la présence des chrétiens en Terre Sainte (Palestine et Jordanie). Le phénomène n'est pas nouveau : la proportion de chrétiens en Terre Sainte a régulièrement et massivement diminué depuis le dix-neuvième siècle, dès lors que ceux-ci ont commencé à quitter la Terre Sainte pour l'Occident, à la recherche de meilleures conditions économiques et pour échapper à l'instabilité politique.

Mais en réalité, ce souci du Patriarcat est un sujet de préoccupation pour l'ensemble du monde chrétien. Les moyens permettant de juguler l'émigration sont :

1 - Aider les chrétiens à acquérir une plus grande conscience du fait que leur présence en Terre Sainte constitue une mission. Chaque mission, chaque vocation exige des sacrifices. Nos fidèles doivent comprendre que vivre en Terre Sainte requiert nécessairement d'accepter la croix. Le Saint-Père a souvent abordé ce thème, nous rappelant qu'accepter le Christ, c'est accepter de boire à "l'amer calice". Il a déclaré que les chrétiens de Terre Sainte sont appelés à être "comme un levain d'harmonie, de sagesse et d'équilibre dans la vie de la société" et "à témoigner de la puissance du pardon, révélant par là la nature profonde de l'Eglise comme signe et sacrement d'une humanité réconciliée, renouvelé et unifiée en Christ."

2 - Soutenir les projets de logement pour les jeunes couples en Palestine et en Jordanie, afin de leur donner l'espoir d'un avenir meilleur. Dans ce cas précis, la ROACO est appelé non seulement à aider, mais à investir. Cet aspect ne saurait être assez souligné. La crise du logement est due à plusieurs facteurs, la plupart étant liés au conflit et à l'occupation. Mais le fait est que souvent l'élément qui décide les jeunes familles à émigrer est leur impuissance à trouver un logement convenable pour élever leurs enfants.

3 - Augmenter le niveau culturel de notre communauté, l'équipant pour être mieux à même d'assurer une présence chrétienne dans la société et d'aider la société arabe à s'ouvrir davantage. En tant qu'infime minorité, nos chrétiens doivent être formés à devenir acteurs dans la société afin d'y obtenir leur place. Pour cette raison, et avec votre collaboration, nous sommes décidés à continuer à tout prix à investir dans nos écoles, en dépit de l'écrasante charge financière que cela représente.

Actuellement nous avons 44 écoles patriarcales, qui emploient plus de deux mille personnes, ce qui assure directement un revenu à près de deux mille familles chrétiennes. Ces écoles offrent un enseignement allant du jardin d'enfants jusqu'à la fin du secondaire. Etant donné que près de 30% de nos étudiants sont musulmans, ces écoles ont eu et continuent d'avoir un réel impact sur la culture au sens large : elle diplôme en effet des étudiants musulmans et chrétiens qui ont une expérience positive de dialogue au quotidien, et qui ont pris l'habitude de travailler côte à côte pour le bien commun. C'est dans cette optique que nous développons notre action éducative avec la construction d'une nouvelle université en Jordanie, l'Université de Madaba.

Nous avons vu la qualité et l'impact positif du travail de l'Université de Bethléem en Cisjordanie, et nous avons souhaité poursuivre cette mission. Le Saint-Père Benoît XVI lui-même est notre principal soutien dans ce projet. Lors de la cérémonie durant laquelle il a béni la première pierre de l'université de Madaba, il a dit : "Cette formation intellectuelle aiguisera le sens critique [des étudiants], dissipera ignorance et préjugés, et aidera à briser l'attrait exercé par les idéologies anciennes et nouvelles." S'adressant directement à ceux qui y étudieront, le Saint-Père a dit : "Vous êtes appelés à être les bâtisseurs d'une société juste et pacifique composée de personnes de religions différentes et d'origines ethniques diverses. (...) La mission et la vocation de l'Université de Madaba sont précisément de vous aider à participer plus pleinement à cette tâche."

4 - Il est bien clair que notre sollicitude pastorale doit aller au-delà du cadre traditionnel de la paroisse. En Jordanie particulièrement, les familles quittent leurs villages, villes et quartiers pour les grandes villes. Alors que dans le passé la pratique religieuse était liée à l'appartenance à des familles ou à des clans vivant dans certains endroits, aujourd'hui ces liens sont devenus de plus en plus lâches, et dans de nombreuses familles la pratique religieuse est devenue une réalité lointaine. Pour cette raison, nous devons tendre la main à ces familles par le biais de nouvelles initiatives, et aider ainsi à bâtir de nouvelles communautés. Nous avons besoin de camps d'été où les familles chrétiennes puissent être invitées à passer les vacances ensemble, de centres communautaires régionaux offrant des services et proposant des activités aux familles chrétiennes, au-delà du cadre paroissial. En somme, nous devons évangéliser, aller vers ceux qui ont été déracinés et ne se sentent plus naturellement appartenir aux nouvelles paroisses. Cela demande des personnes, une planification et un investissement.

5 - Je voudrais proposer aujourd'hui une initiative qui peut aider à endiguer la vague d'émigration : la création d'un bureau qui développe les contacts avec nos paroissiens de la diaspora. Paradoxalement, ces communautés à l'étranger peuvent fortement aider les chrétiens qui restent. Je demande à la ROACO d'examiner cette proposition.

Mon plus grand espoir est que la récente visite du pape affermisse nos fidèles dans leur détermination à porter la croix quotidienne de leur témoignage, et à rester en Terre Sainte. Je suis sûr que les nouvelles initiatives prises par la ROACO contribueront à alléger ces fardeaux.

La situation politique

Aujourd'hui les défis politiques et sociaux de l'Eglise en Terre Sainte sont loin d'être plus faciles, même s'il y a des signes prometteurs. La persistance du clivage entre le Fatah - parti basé à Ramallah -, et le Hamas - parti qui dirige la bande de Gaza - paralyse la société palestinienne et rend difficile la confiance dans le processus de paix. Mais beaucoup plus préoccupant est le nouveau gouvernement Netanyahu en Israël, qui ne parle plus de résoudre le conflit mais se borne à le gérer. Il semble que le gouvernement israélien ne se considère plus comme un partenaire de dialogue pour la paix. Les sondages disent que depuis le début, 54% des Israéliens ne sont pas satisfaits du nouveau gouvernement.

De l'autre côté, en revanche, l'administration du président Obama semble prête à faire les démarches concrètes qui s'imposent pour éliminer les obstacles majeurs à la paix, à commencer par l'insurmontable barrage routier, les nombreuses colonies, abritant plus d'un demi million de colons en Cisjordanie. Nous nous félicitons de la déclaration ferme du président Obama au Caire, disant qu'"il est temps de mettre fin à ces colonies", que "les deux parties doivent entreprendre des démarches concrètes en faveur de la paix", que "la situation du peuple palestinien est intolérable" et que "l'Amérique ne tournera pas le dos à l'aspiration légitime des Palestiniens à un État qui leur soit propre."

En ce qui concerne la relation de l'État d'Israël avec l'Église catholique, je laisserai Son Excellence le Nonce apostolique, Mgr Antonio Franco, exposer cette question en détail. Nous avions l'espoir que, dans la perspective de la visite du pape en mai, le gouvernement aurait eu un geste de bonne volonté et résolu les questions en suspens. Mais rien ne s'est passé. Israël doit être sérieux dans ses relations avec l'Eglise locale s'il veut de bonnes relations avec le Saint-Siège. Les deux ne font qu'un.

La guerre à Gaza

La situation dans la bande de Gaza continue d'être catastrophique. Le Saint-Père a manifesté son inquiétude quant au sort de la communauté gazaouie par une rencontre avec des membres de la paroisse de la Sainte-Famille, après la messe à Bethléem [le 13 mai dernier].

Les faits :

- Selon le Bureau central palestinien des statistiques, la population totale de la bande de Gaza est d'environ 1,4 millions de personnes, dont 56% sont des enfants.
- Un article paru dans le quotidien israélien Haaretz du 10 février 2009, estime que "les combats dans la bande de Gaza ont tué plus de 1300 personnes, dont un tiers d'enfants et de femmes. 5400 personnes ont été blessées."1
- Plus de 22000 bâtiments ont été endommagés ou détruits. La valeur des destructions s'élève à plus de 1,9 milliard de dollars.
- Treize citoyens israéliens - dont 10 soldats - ont été tués au cours de l'offensive.
- Un article publié par Science Daily a déclaré que, "98% des enfants de la Bande de Gaza, ont subi ou été témoins de traumatismes de guerre."2
- Jusqu'à présent, les autorités israéliennes ne laissent pas entrer dans la Bande de Gaza les matériaux de construction tels que le ciment, le fer et le verre ; il est donc inutile de parler de reconstruction. Selon un récent article du Christian Science Monitor, "sans un changement majeur dans la politique d'Israël (...) tout un éventail de projets de reconstruction reste purement théorique."3
- Le 13 mai dernier à Bethléem, s'adressant au petit groupe en provenance de Gaza, le pape Benoît XVI a dit : "Soyez assurés de ma solidarité avec vous dans l'immense travail de reconstruction qui est à faire, et de mes prières pour que l'embargo soit bientôt levé."

La guerre sur Gaza a marqué d'une profonde empreinte nos fidèles, même ceux qui ne vivent pas dans la bande. Il est important pour eux de sentir que nous réagissons concrètement à la situation. Je remercie ceux qui ont été très rapides à répondre à notre appel. Nous pouvons vous envoyer le rapport de nos œuvres de charité dans la bande de Gaza, œuvres qui touchent de nombreux secteurs de la société : familles, écoles, hôpitaux et institutions religieuses.

Quelques bonnes nouvelles

- La bonne compréhension et la franche collaboration avec la Congrégation pour les Églises Orientales, l'Ordre du du Saint-Sépulcre et les nombreuses ONG, vont bien au-delà de la seule aide matérielle et se traduisent par une solidarité et un partenariat véritables avec le Patriarcat latin.

- Le nombre de pèlerins est en augmentation. Cela donne de l'espoir, du travail et un contact humain et spirituel avec la population locale. Sur un plan très pratique, l'augmentation du pèlerinage chrétien constitue l'une des plus importantes aides pour nos communautés vivant à proximité des Lieux Saints.

- Notre séminaire à Beit Jala ne peut contenir le nombre de candidats au sacerdoce. C'est la première fois dans notre histoire qu'une telle chose arrive, et ce malgré la décimation de nos familles par le biais de l'émigration. Ce n'est pas par hasard si la quasi-totalité de ces vocations viennent de Jordanie, où il y a davantage de stabilité politique. En outre, la quasi-totalité de ces candidats sont issus de nos écoles catholiques, qui font tant pour aider les familles chrétiennes à élever leurs enfants dans une foi et une formation solides. C'est pour moi un signe de plus que, même si nos écoles sont en déficit financier, elles sont d'un grand profit.

- La présence de 39 000 Philippins, tous bons catholiques, dont la présence enfle nos eucharisties en Israël, en Jordanie et à Chypre. Ils ont un aumônier et un vice-aumônier, tout deux à temps plein, soutenus par Missio, que nous remercions de nous aider à offrir ce service pastoral.

- La présence de la Communauté catholique d'expression hébraïque, d'environ 300 personnes, avec 9 prêtres pour les assister ; nous venons de nommer un nouveau vicaire à leur tête. Nous espérons enregistrer une croissance réelle de la Communauté catholique de langue hébraïque grâce à l'apport de nouveaux membres issus de la grande communauté d'origine russe, dont le nombre s'élève à 350 000 personnes environ.

- La présence de plus de 100 groupes, juifs, musulmans et chrétiens, locaux et internationaux, travaillant au respect des droits de l'homme, à la réconciliation, à la justice et à la paix entre les Israéliens et les Arabes.

- La présence d'environ 74 congrégations religieuses féminines et 33 congrégations religieuses masculines. Parmi elles, on compte 14 communautés contemplatives, qui constituent pour nous une ressource inestimable.

Ce panorama et cette diversité donnent à l'Eglise mère de Jérusalem :

- Une dimension mondiale : il y a plus de 100 nationalités en Terre Sainte. Je suis conscient et reconnaissant de notre vocation à accueillir tous les pèlerins, lorsqu'ils viennent pour découvrir leurs racines, approfondir et renouveler leur foi. Nous prenons cela très au sérieux et espérons que nous remplissons bien nos obligations d'hospitalité.

- Une dimension interreligieuse pour davantage de dialogue entre les trois religions. Nous sommes appelés à partager notre terre sainte avec deux autres religions mondiales, le judaïsme et l'islam. À ce titre, nous étendons à tous les habitants de cette terre nos souhaits de bienvenue, notre désir de collaboration et de dialogue, et notre amour.

- La dimension œcuménique, pour plus de dialogue et de collaboration avec les 13 autres Eglises locales et les confessions chrétiennes. Dans le monde, il n'y a assurément que Jérusalem où toutes les confessions chrétiennes sont ainsi réunies. Ce qui apparaît ici, ce ne sont pas seulement nos divisions, mais la profondeur de ce qui nous unit. Notre situation nous donne la mission spéciale d'être des pionniers de l'œcuménisme.
Nous savons que personne ne peut revendiquer un monopole ici. Le Saint-Père l'a dit lui-même en nous quittant : "Cette terre est en effet un terrain fertile pour l'œcuménisme et le dialogue interreligieux, et je prie pour que la riche variété des témoignages religieux de la région porte des fruits toujours plus importants dans une compréhension et un respect mutuels croissants."

Conclusion

Permettez-moi encore une fois de vous dire ma gratitude pour votre solidarité, votre collaboration, votre amitié et vos prières. La mission chrétienne est toujours une mission de communion, et nous nous réjouissons par conséquent de découvrir combien sont vraies les paroles du Christ : "Hors de moi vous ne pouvez rien faire" (Jn 15, 5). De même qu'Il est venu pour notre salut, de même est-ce toujours notre besoin qui ouvre nos cœurs à ce qu'Il nous donne et nos yeux au fait qu'Il ne nous a pas laissés orphelins. C'est Jérusalem qui nous réunis ici, et c'est la découverte de Sa présence parmi nous qui nous fait nous réjouir de partager cette mission. Merci encore de nous aider à accomplir notre mission en Terre Sainte, et que Dieu vous récompense de Ses bénédictions et de sa Grâce.

+ Fouad Twal, Patriarche

  Discours de Benoît XVI aux membres de la ROACO

1 http://www.haaretz.com/hasen/spages/1062919.html
2 "Witness War Trauma" in ScienceDaily, March 12, 2009.
Source : http://www.sciencedaily.com/releases/2006/08/060801183448.htm
3 "Israeli Limits Stymie Gaza Building", in Christian Science Monitor, March 2, 2009. Source : http://www.csmonitor.com/2009/0302/p01s02-wome.html

 

Sources : lpj

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 24.06.09 - T/Terre Sainte

 

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