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19 Avril 2005
 

Le Français Bernard-Henri Lévy prend la défense de Pie XII et Benoît XVI

 

Le 23 janvier 2010 - (E.S.M.) - Dans cet article publié le 20 janvier dernier dans le quotidien italien Corriere della Sera et repris par l'Osservatore Romano, le philosophe français Bernard-Henri Lévy soutient que la "mauvaise foi et la désinformation" entouraient tout ce qui touchait le pontificat de Benoît XVI, et en particulier dans son rapport avec le monde juif.

Bernard-Henri Lévy

Le Français Bernard-Henri Lévy prend la défense de Pie XII et Benoît XVI

Le 23 janvier 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le Français Bernard-Henri Lévy a pris mercredi la défense des papes Pie XII et Benoît XVI. Trois jours après la rencontre de Benoît XVI avec la communauté juive de Rome, L'Osservatore Romano a publié en Une de son édition du 21 janvier 2010 un article du journaliste et philosophe français Bernard-Henri Lévy défendant à la fois Pie XII et Benoît XVI.

Le Français Bernard-Henri Lévy a pris mercredi la défense des papes Pie XII et Benoît XVI. Trois jours après la rencontre de Benoît XVI avec la communauté juive de Rome, L'Osservatore Romano a publié en Une de son édition du 21 janvier 2010 un article du journaliste et philosophe français Bernard-Henri Lévy défendant à la fois Pie XII et Benoît XVI.

Bernard-Henri Lévy déplore ainsi que l'"on fasse porter tout le poids" de la shoah à un pape - Pie XII - qui "n'avait ni canons ni avions". BHL s'est également élevé contre les "parti pris" sur Benoît XVI qui, à ses yeux, entre aussi dans la catégorie des "boucs émissaires".

Dans cet article publié le 20 janvier dernier dans le quotidien italien Corriere della Sera et repris par l'Osservatore Romano, le philosophe français Bernard-Henri Lévy soutient que la "mauvaise foi et la désinformation" entouraient tout ce qui touchait le pontificat de Benoît XVI, et en particulier dans son rapport avec le monde juif.  Bernard-Henri Lévy a en outre déploré que, dans le cas de Benoît XVI comme de Pie XII, "on puisse être pape et bouc émissaire".

Longuement, Bernard-Henri Lévy a alors évoqué en particulier la figure de Pie XII. "On s'étonnera surtout que, dans le silence assourdissant qui marqua le monde entier lors de la shoah, l'on fasse porter tout le poids, ou presque, à celui qui, parmi les dirigeants d'alors, n'avait ni canons ni avions", a ainsi affirmé Bernard-Henri Lévy, avant de soutenir que Pie XII "ne ménagea pas ses efforts pour faire part des informations dont il avait connaissance à ceux qui avaient des avions et des canons". Le philosophe français a également précisé qu'Eugenio Pacelli "sauva lui-même, à Rome et ailleurs, un très grand nombre de ceux dont il avait la responsabilité morale".

Dans l'article repris en Une du quotidien du Vatican, BHL a par ailleurs souligné non sans humour que "le silencieux Pie XII prononça quelques allocutions radiophoniques (comme en 1941 et 1942, à l'occasion de Noël) qui lui valurent l'hommage de Golda Meir". Et de citer celle qui fut premier ministre d'Israël de 1969 à 1974 : "durant les 10 ans de la terreur nazie, où notre peuple souffrit un martyre épouvantable, la voix du pape s'éleva pour condamner les bourreaux".

Servitudes et grandeur de Benoît XVI

Bernard-Henri Lévy

Il faudrait quand même que l'on arrête avec la mauvaise foi, les partis pris et, pour tout dire, la désinformation dès qu'il est question de Benoît XVI.

Il y a eu ces sous-entendus appuyés, quand ce ne furent pas ces grosses blagues, sur le « pape allemand », le « post-nazi » ensoutané, celui que les Guignols de l'info surnommaient carrément Adolf II (et ce parce qu'il fut enrôlé, comme tous les enfants et adolescents de son âge, dans les mouvements de jeunesse du régime).

Il y a eu le truquage pur et simple des textes - à propos, par exemple, de son voyage à Auschwitz de 2006 où l'on prétendit et où, le temps passant, les souvenirs devenant plus incertains, l'on répéta, là aussi, en boucle qu'il aurait évoqué les 6 millions de morts polonais, victimes d'une simple « bande de criminels », sans préciser que la moitié d'entre eux étaient juifs (la contre-vérité est, ici, proprement sidérante puisque Benoît XVI parla bel et bien, ce jour-là, des « puissants du IIIe Reich » tentant d'« éliminer » le « peuple juif » du « rang des nations de la terre » - cf. Le Monde du 30 mai 2006).

Et puis voici, aujourd'hui, le record, j'allais dire le pompon, avec cette visite à la synagogue de Rome, venue après ses deux visites aux synagogues de Cologne et de New York et où le même chœur de désinformateurs n'a pas attendu qu'il ait franchi le Tibre pour annoncer, urbi et orbi, qu'il n'avait ni trouvé les mots qu'il fallait ni accompli les gestes qui convenaient - et qu'il avait, donc, raté son coup...

Alors, puisque l'événement est encore chaud, on me permettra de mettre, ici, quelques points sur quelques i.

Benoît XVI, quand il s'est recueilli devant la couronne de roses rouges que l'on disposait face à la plaque commémorative du martyre des 1 021 juifs romains déportés, n'a fait que son devoir mais il l'a fait.

Benoît XVI, quand il a rendu hommage aux « visages » de ces « hommes, femmes et enfants » raflés dans le cadre du projet d'« extermination du peuple de l'Alliance de Moïse », a dit une évidence mais il l'a dite.

De Benoît XVI reprenant, mot pour mot, les termes de la prière de Jean-Paul II, il y a dix ans, au Mur des lamentations, de Benoît XVI demandant donc « pardon » au peuple juif pogromisé par la fureur d'un antisémitisme longtemps d'essence catholique et formulant les choses, je le répète, en lisant le propre texte de Jean-Paul II, il faut arrêter de répéter, comme des ânes, qu'il est en-retrait-sur-son-prédécesseur.

A Benoît XVI déclarant enfin, après une deuxième station devant l'inscription commémorant l'attentat commis en 1982, à Rome, par des extrémistes palestiniens, que le dialogue judéo-catholique engagé par Vatican II est désormais « irrévocable », à Benoît XVI annonçant qu'il entend « approfondir » et « développer » le « débat entre égaux » qu'est le débat avec ces « frères aînés » que sont les juifs, on peut faire tous les procès que l'on veut mais pas celui de « geler » le processus engagé par Jean XXIII.

Et quant à l'affaire Pie XII...

Je reviendrai, s'il le faut, sur la très complexe affaire Pie XII.

Je reviendrai sur le cas de Rolf Hochhuth, auteur de ce fameux « Vicaire » qui lança, en 1963, la polémique autour des « silences de Pie XII ».

Je reviendrai sur le fait, en particulier, que ce bouillant justicier est aussi un négationniste patenté, condamné plusieurs fois comme tel et dont la dernière provocation consista, il y a cinq ans, dans une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Junge Freiheit , à prendre la défense du négateur des chambres à gaz David Irving.

Pour l'heure je veux juste rappeler, comme vient de le refaire Laurent Dispot, dans la revue que je dirige, La Règle du jeu , que le terrible Pie XII fut, en 1937, alors qu'il n'était encore que le cardinal Pacelli, le coauteur de l'encyclique « Avec une brûlante inquiétude » qui demeure, aujourd'hui encore, l'un des manifestes antinazis les plus éloquents de l'époque.

Pour l'heure, on doit à l'exactitude historique de préciser qu'avant d'opter pour l'action clandestine et le secret, avant d'ouvrir donc, sans le dire, ses couvents aux juifs romains traqués par les nervis fascistes, le « silencieux » Pie XII prononça des allocutions radiophoniques (celles, par exemple, de Noël 1941 et 1942) qui lui valurent, après sa mort, l'hommage d'une Golda Meir qui savait ce que parler veut dire et ne craignit pas de déclarer : « pendant les dix ans de la terreur nazie, alors que notre peuple souffrait un martyre effroyable, la voix du pape s'est élevée pour condamner les bourreaux. »

Et, pour l'heure, on s'étonnera surtout que, de l'assourdissant silence qui se fit, dans le monde entier, autour de la Shoah, on fasse porter tout le poids, ou presque, sur celui des Souverains du moment qui a) n'avait ni canons ni avions à sa disposition ; b) ne ménagea pas ses efforts pour, nous disent la plupart des historiens sérieux, partager avec ceux qui en disposaient les informations dont il avait connaissance ; c) sauva, lui, effectivement, à Rome mais aussi ailleurs, un grand nombre de ceux dont il avait la responsabilité morale.

Ultime retouche au Grand Livre de la sottise contemporaine : Pie ou Benoît, on peut être pape et bouc émissaire.
 

Sources : radiovm et lepoint

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.01.2010 - T/Benoît XVI

 

 

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