Benoît XVI parti, à nous à récolter
les fruits de sa visite |
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Le 22 mai 2009 -
(E.S.M.)
- Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au Centre Notre
Dame mercredi 20 mai, Sa Béatitude Mgr Fouad Twal et le Nonce en Israël et
délégué apostolique à Jérusalem et pour la Palestine Mgr Antonio Franco ont
estimé que « le pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte est un succès à
plus de 90%. ».
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Mgr Antonio Franco et
Sa Béatitude Mgr Fouad Twal
Benoît XVI parti, à nous à récolter
les fruits de sa visite
Le 22 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au Centre Notre Dame
mercredi 20 mai, Sa Béatitude Mgr Fouad Twal et le Nonce en Israël et
délégué apostolique à Jérusalem et pour la Palestine Mgr Antonio Franco ont
estimé que « le pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte est un succès à
plus de 90%. »
Interrogé en premier lieu sur les quelque 10 % qui seraient moins positifs,
Mgr Twal a dit que selon le proverbe arabe « La perfection revient à Dieu
seul. » Devant l’insistance des journalistes, il a ajouté que la sécurité
israélienne avait pu se montrer plus « papiste que le pape » en termes
sécuritaires au moins et que cela avait pu entraîner quelques difficultés
notamment, ajouta-t-il dans la suite de l’entretien avec les journalistes,
dans la participation à la messe à Jérusalem le 12 mai dans la vallée du
Cédron.
Mais tant le Patriarche que le Nonce ont largement insisté sur les aspects
positifs de cette visite.
Venu comme pèlerin, le Saint Père a montré l’importance des Lieux Saints
comme lieu de ressourcement. En cela, « il encourage les chrétiens du monde
à suivre son exemple et à venir en pèlerin en Terre Sainte pour prier, pour
avoir des contacts avec les communautés locales afin de prier pour nous et
avec nous et ensemble prier pour la paix et pour tous les habitants de la
région. » dit Mgr Twal.
Comme pasteur, le Saint Père s’est adressé à la communauté chrétienne
locale. « Il a eut le plaisir de nous entendre, de nous écouter et il nous a
adressé son message. Il nous revient maintenant de reprendre au calme ses
discours et ses homélies pour nous en imprégner et pour en vivre. »
Venu en Chef d’Etat, le Souverain Pontife a été extrêmement clair sur la
position que soutient l’Eglise en prônant une solution à deux Etats. « Le
Saint Père a rappelé très clairement le droit d’Israël à vivre dans un pays
en sécurité. Laissez-nous reconnaitre le droit d’Israël et laissez-nous
reconnaitre le droit des Palestiniens à une patrie, à un Etat et faisons en
sorte d’apporter la paix à cette partie du monde » poursuivit le Nonce
Apostolique.
Pour l’essentiel, les deux prélats ont insisté sur le temps de la
décantation et maturation du voyage : « Nous devons prendre du temps pour
relire les discours, pour comprendre le message que le Pape a voulu nous
laisser. (…) Les résultats ne sont pas pour aujourd’hui ni pour demain. Nous
avons besoin de plus de temps. Donnez du temps au temps, donnez du temps à
la Providence. (…) Mais ce message de dialogue, de paix, de réconciliation
portera du fruit. » affirma le Patriarche.
« Le message doit être reçu, étudié, et il doit être certainement transformé
en actions. Bien sur cela dépendra de la bonne volonté de chacun de nous de
l’entendre vraiment et de confronter nos propres attitudes aux orientations
positives laissées par le Saint Père. » insista Mgr Franco.
Interrogé sur le rôle de l’Eglise dans la résolution du conflit
israélo-palestinien, le Nonce répondit : « Le rôle de l’Eglise n’est
certainement pas un rôle direct mais il lui revient de former, d’éduquer à
la paix, au respect. Il lui revient d’entraîner les gens à être capables de
s’accepter les uns les autres, de se pardonner, de créer de nouvelles
possibilités, de nouvelles chances pour créer les conditions de la paix en
soutenant les efforts positifs, en essayant de vaincre les forces de
résignation ou de passivité. »
Concernant le dialogue interreligieux et œcuménique, Mgr Twal a dit que le
Saint Père avait « été heureux de constater qu’il y a une volonté de
dialogue entre toutes les religions, il a été content de constater qu’il y
avait de la bonne volonté. Il a été content aussi, en un sens, continua Mgr Twal, de constater la complexité de notre situation. C’est une chose pour le
pape de lire des rapports et c’en est une autre chose pour lui de toucher la
réalité. »
Sur les polémiques suite aux discours de Yad vaShem, selon le Nonce
apostolique, certains attendaient du pape qu’il joue un scénario déjà écrit,
mais, poursuivit-il « Je vous invite à reprendre l’ensemble des paroles
prononcées par le Pape et spécialement celle à son arrivée à l’aéroport, à Yad vaShem et lors de son discours final. Si nous mettons ensemble les trois
moments, si nous cherchons à entrer vraiment dans la pensée du pape, il n’y
a rien à désirer de plus du message qu’il nous a laissé sur la Shoah. » «
Plus jamais cela. » Sa méditation sur le Nom à Yad vaShem est la plus belle
méditation qu’il nous a donnée sur le souvenir et sur le devoir de se
souvenir.
Quand on demanda à Mgr Twal quelle image demeurera pour lui la plus
marquante il répondit : « Je ne veux pas d’une seule image, je veux tout un
album photos de tous ces magnifiques moments tant en Jordanie qu’en Israël
et Palestine. »
« Nous avons vécu une grâce et reçu un don du Seigneur et nous avons vu la
main de Dieu. Ce voyage a été un succès jusque dans ses difficultés car le
Saint Père a eu une expérience des réalités concrètes de notre vie en Terre
Sainte. » conclut Mgr Franco.
Marie-Armelle Beaulieu
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Sources : custodia
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.05.09 -
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