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19 Avril 2005
 

Benoît XVI évoque Jacques le Majeur

 

ROME, MERCREDI 21 JUIN 2006. L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10 h. Place Saint Pierre où le pape Benoît XVI a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles provenant de l'Italie et de chaque partie du monde.

Benoît XVI - audience du 21 juin 2006

Cathéchèse du Saint Père Benoît XVI en langue italienne

Le pape Benoît XVI a poursuivi ses catéchèses sur les apôtres, tout d'abord le premier d'entre eux, l'apôtre Pierre et la semaine dernière le pape avait consacré sa réflexion à l'apôtre André. Il en a profité, puisque André est le saint Patron des Eglises d'Orient et notamment de l'Eglise Orthodoxe, pour dire combien les liens étaient particuliers entre l'Eglise de Rome et l'Eglise de Constantinople puisque leurs saints patrons fondateurs étaient frères, Pierre et André.

Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

Chers frères et soeurs,

Nous poursuivons dans la série des portraits des Apôtres choisis directement de Jésus pendant sa vie terrestre. Nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd'hui nous rencontrons la figure de Jacques. La liste biblique des Douze mentionne deux personnes avec ce nom : Jacques fils de Zébédée et de Jacques fils d'Alphée (cfr Mc 3,17.18 ; Mt 10.2-3), qui sont communément distingués par les noms de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations ne veulent pas certes mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte du relief différent qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus, rappelle Benoît XVI. Aujourd'hui nous dédions notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.

Le prénom Jacques est la traduction d'Iákobos, forme grecque du nom du célèbre patriarche Jacob. L'apôtre ainsi appelé est frère de Jean, et dans la liste susdite, il occupe la seconde place immédiatement après Pierre, comme dans Marc (3.17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Évangiles de Matthieu (10,2) et de Luc (6.14), alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean (1.13). Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples privilégiés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

Puisqu'il fait très chaud, je voudrais abréger mon allocution et mentionner ici seulement deux de ces occasions. Il a pu participer, avec  Pierre et Jean, au moment de l'agonie de Jésus dans le jardin de Gethsémani et à l'évènement de la  Transfiguration de Jésus, poursuit Benoît XVI. Il s'agit donc de situations très différentes l'une de l'autre : dans le premier cas, Jacques avec les deux autres Apôtres, expérimente la gloire du Seigneur, le voit dans l'entretien avec Moïse et Elie, voit transparaître la splendeur divine en Jésus ; dans l'autre, il se trouve face à la souffrance et aux humiliations, il voit avec ses propres yeux que le Fils de Dieu s'est humilié en se faisant obéissant jusqu'à la mort. Certainement la seconde expérience constitua pour lui l'occasion d'un mûrissement dans la foi, pour corriger l'interprétation unilatérale, triomphaliste de la première lors de la Transfiguration : il dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur, en réalité n'était pas seulement entouré d'honneur et de gloire, mais aussi de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise vraiment dans la Croix, dans la participation à nos souffrances.

Ce mûrissement de la foi fut porté à son accomplissement par le Saint Esprit lors de la Pentecôte, de façon que Jacques, lorsque vint l'instant du suprême témoignage, n'eut pas peur. Au début des années 40 du premier siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d'Hérode le Grand, comme nous le dit Luc, "commença à persécuter quelques membres de l'Église, et firent tuer par l'épée Jacques frère de Jean" (Ac 12.1-2). Cette nouvelle, privée de détail narratif, révèle, d'une part, combien était normal pour les chrétiens de témoigner le Seigneur par leur propre vie et, de l'autre, combien  Jacques avait une position importante dans l'Église de Jérusalem, même en raison du rôle accompli pendant l'existence terrestre de Jésus. Selon la tradition, qui remonte au moins à Isidore de Séville, nous dit que le but lors de son séjour en Espagne était d'évangéliser cette  région importante de l'empire romain. Selon une autre tradition,  son corps aurait par contre été transporté en Espagne, dans la ville de Saint Jacques de Compostelle. Comme nous savons tous, ce lieu est devenu l'objet de grandes vénérations et est encore aujourd'hui visité par de nombreux pèlerins, pas seulement d'Europe mais du monde entier. C'est ainsi qu'on explique la représentation iconographique de saint Jacques avec en main, le bâton du pèlerin et  l'Évangile, caractéristiques de l'apôtre itinérant et adonné à l'annonce de la "bonne nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.

De saint Jacques, donc, nous pouvons apprendre beaucoup de choses : répondre à  l'appel du Seigneur même lorsqu'il nous demande de laisser le "bateau" de nos sécurités humaines, l'enthousiasme pour le suivre sur le chemin qu'il indique au-delà de nos présomptions illusoires, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si nécessaire, jusqu'au sacrifice suprême de la vie. Ainsi Jacques le Majeur se place devant nous, comme exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui qu'initialement avait demandé, par sa mère, de s'asseoir avec son frère auprès du Maître dans son Royaume, fut vraiment le premier à boire le calice de la passion, à partager avec les Apôtres martyres.

Et à la fin, en résumé - conclut Benoît XVI - nous pouvons dire que le chemin pas seulement extérieur mais surtout intérieur, du mont de la  Transfiguration au mont de l'agonie, symbolise tout le pèlerinage de la vie chrétienne, entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu, comme nous dit le Concile Vatican II. En suivant Jésus comme saint Jacques, nous savons, même dans les difficultés, que nous allons sur le bon chemin.

Synthèse de la catéchèse en langue française

Chers Frères et Soeurs,

Parmi les figures d'Apôtres choisis par Jésus, nous voulons approfondir des cellules de Jacques le Majeur, ainsi appelé en raison de autorité que il femmes le tradition ecclésiale. Fils de Zébédée et frère de Jean, l'est souvent cité dans les Évangiles, l'occupant dans les listes d'Apôtres les deuxième ou troisième place après Pierre. Les témoignages évangéliques ici les concernent, depuis la appel au bord du lac jusqu'à sait des présence au moment de les agonies de Jésus, à Gethsémani, indiquent que Jacques jouit d'unes les grandes autorité dans Église primitive, dont les eut aussi les responsabilité pastorale en même temps que Pierre. Les scènes évangéliques de la Transfiguration et de l'agonie au jardin des Oliviers montrent notamment comment Jacques a peu à peu pris conscience de la véritable identité messianique de Jésus. Rempli de l'Esprit de Pentecôte, il pourra témoigner, lorsque Hérode Agrippa le fera périr par l'épée, de son attachement indéfectible à son Maître. Les affluence des fidèles à saint- Jacques de Compostelle, en Espagne, où unes tradition raconte que son corps à été transporté, manifestes les fécondité du témoignage de cet Apôtre, ici voulait asseoir avec son frère auprès du Seigneur dans son Royaume et ici fut la plus premier à en partager le martyre.

Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin, en particulier les Soeurs de saint- Joseph de l'Apparition, les pèlerins du diocèse de saint- Brieuc et ceux de l'Île de la Réunion. Alinéas saint Jacques, vous être prêts à accueillir le appel du Seigneur, disponibles pour suivre généreusement les Maître et prêts à donner votre voies pour lui !

Autre document: Benoît XVI: audience du mercredi 21 juin 2006

 

 

REPERES:

Le saint vénéré à Compostelle est l'un des deux apôtres portant le nom de Jacques.

Il est frère de Jean l'Évangéliste appelé avec lui par Jésus alors qu'ils pêchaient avec leur père Zébédée. Il est dit le Majeur, qualificatif tardif qui n'apparaît dans aucun texte biblique. Avec Pierre et Jean, il était l'un des disciples favoris de Jésus.

 

Jésus et l'apôtre st Jacques

Dans les Évangiles, les deux frères apparaissent dans plusieurs événements importants de sa vie. Ils sont avec lui lors de la résurrection de la belle-mère de Pierre (Mc.1 29 sq) et celle de la fille de Jaïre (Lc.8, 51 Mc.5, 37). Avec Pierre, ils assistent à la Transfiguration au mont Thabor (Mc.9, 1 Mt.17, 1), avant la Passion ils font partie du petit groupe (Pierre, André, Jacques, Jean) qui recueille un enseignement particulier, « à l'écart » (Mc.13, 3-4). Avec Pierre encore, ils sont invités à veiller pendant l'agonie de Jésus à Gethsémani sur le mont des Oliviers (Mc.14, 33 Mt.26, 37). Il fut le premier apôtre martyr, décapité sur l'ordre d'Hérode (Ac. 12, 1-2).

Après la résurrection de Jésus et son ascension au ciel, les apôtres sont envoyés « évangéliser jusqu'aux extrémités de la terre ». A partir du VIIe siècle, la tradition attribue à Jacques l'évangélisation de l'Occident et plus précisément de l'Espagne dont il est fait le patron vers la fin du VIIIe siècle. Divers récits des IXe et Xe siècles racontent sa légende en deux parties. La première est la Translation : deux disciples mirent son corps dans une barque et furent conduits miraculeusement jusqu'en Galice, à l'extrémité occidentale de l'Espagne, où ils l'ensevelirent et où son tombeau fut oublié. La seconde partie est l'Invention du tombeau retrouvé par un ermite, Pelayo, guidé par une lumière surnaturelle vers un cimetière où l'évêque Theodomir d'Iria Flavia identifia la tombe de l'apôtre !

Une des étymologies de Compostelle (le « Champ de l'étoile ») se rapporte à cette légende. Ce tombeau d'un apôtre est rapidement devenu un pèlerinage prisé des chrétiens de la péninsule espagnole. Sa réputation dépassa les Pyrénées. Un des premiers visiteurs notables dont la trace a été conservée est l'évêque du Puy-en-Velay, Godelscalc, qui fit le voyage de Compostelle en 951 (la trace en a été retrouvée en 1866).

Ces récits, rassemblés dans un manuscrit célèbre conservé à la cathédrale de Compostelle, le Codex Calixtinus, ont appelé l'attention sur la Galice qui était sous la menace des Sarrasins et allait devenir un pôle de la résistance à cet envahisseur. Ce manuscrit comprend un Livre connu sous le nom de Chronique de Turpin qui raconte l'intervention (légendaire) de saint Jacques auprès de Charlemagne pour qu'il vienne délivrer son tombeau.

Au XIIIe siècle, le dominicain Jacques de Voragine a popularisé cette histoire dans la Légende dorée qui a contribué à diffuser le culte de saint Jacques, également vénéré comme rédacteur de l'Épître de Jacques du Nouveau Testament. Ces cultes étaient très répandus et plusieurs autres sanctuaires comme Angers ou Toulouse (Saint-Sernin) proposaient des corps ou des reliques majeures de saint Jacques à la vénération des fidèles. Tous ont contribué à l'aura de Compostelle dont la renommé était telle que bien des biographes inventaient des pèlerinages pour des personnages célèbres. C'est par exemple le cas pour saint François d'Assise.

Les récits de pèlerins médiévaux sont rares mais ceux qui nous sont parvenus permettent de restituer l'ambiance de ces pèlerinages, à la fois dévote, festive, commerciale et « touristique ». Les pèlerins se font plus nombreux après la Réforme qui épargne l'Espagne et fait apparaître Compostelle comme un lieu de réconfort face aux Protestants. Contrairement aux idées reçues, il n'existe pas de routes spécifiques aux pèlerins, à toutes les époques, ils ont emprunté les itinéraires suivis par les marchands et autres voyageurs, comme par exemple les Itinéraires de Bruges (XVe siècle).

En 1882 le dernier Livre du Codex Calixtinus est édité pour la première fois. Il commence par ces mots « Quatre chemins vont à Saint-Jacques . » et décrit ces chemins avec plus ou moins de détails. Ceci le fait considérer, à tort, comme l'équivalent médiéval des guides touristiques et conduit à la croyance contemporaine en l'existence de chemins de pèlerinage historiques.

En 1884, le pape Léon XIII authentifia les restes de saint Jacques par la bulle Deus Omnipotens. Ces deux événements ont sorti Compostelle de l'oubli dans lequel elle sombrait. Ils ont mobilisé d'abord les milieux littéraires et artistiques puis ont attiré les premiers touristes vers la Galice dans les années 1920-1930.

Après la Seconde Guerre mondiale le tourisme pédestre s'intéresse aux chemins de Compostelle. Au début 1970, un chemin de grande randonnée, le GR 65, dit « le Saint-Jacques » est tracé au départ du Puy en Velay. Mais il faut attendre 1982 et le pèlerinage du pape Jean-Paul II pour qu'un élan nouveau soit donné au pèlerinage.

En 1987, l'année suivant l'entrée de l'Espagne dans la CEE, les chemins de Compostelle sont définis comme «Premier Itinéraire culturel européen». En 1989, Jean-Paul II y organise les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse). Le pèlerinage contemporain est définitivement lancé. Le chemin en Espagne, le Camino francès est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité en 1993.

Texte proposé par la Fondation David Parou Saint-Jacques

 

Source: audience en direct - traduction E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 21.06.2006 - BENOÎT XVI

 

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