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19 Avril 2005
 

 La garde suisse

 

Histoire

Les 500 ans de la Garde suisse pontificale

1506  -  2006

Une émission conjointe Suisse-Vatican de deux timbres marquera les 500 ans de la Garde suisse pontificale, en 2006 .

La réalisation de ces deux timbres a été confiée à un ancien garde suisse, Rudolf Mirer, 68 ans, qui a fait son service dans la Garde suisse pontificale au moment du concile Vatican II, de 1963 à 1964.

Le premier timbre, d'une valeur de 85 centimes suisses ou 62 centimes d'euro, représente la relève de la Garde.

Le deuxième, d’une valeur de 1 franc suisse ou 80 centimes d'euro, représente l’appel de la Garde.

Le premier contingent de 150 Suisses est arrivé à Rome le 22 janvier 1506 , sous le commandement du capitaine Kaspar von Silenen : c’est la date retenue pour l’anniversaire de la fondation de la Garde.

La page Internet que le portail du Vatican consacre à la Garde suisse pontificale: (Cliquer ici), rappelle que c’est le pape Jules II qui a appelé les Suisses à Rome: « les soldats helvétiques, à cause de leur force d'âme, de leurs sentiments nobles et de leur fidélité proverbiale, étaient considérés invincibles ».

Les Cantons suisses, alliés tantôt aux uns tantôt aux autres, jouaient ainsi un rôle important dans la politique européenne.

En 1512, en tant qu'alliés de Jules II, ils décidèrent du sort de l'Italie et reçurent du pape le titre de «Défenseurs de la liberté de l'Eglise».

Avec 500.000 habitants, et étant donné leur situation économique précaire, les premiers Cantons suisses constituaient un pays surpeuplé, ce qui poussait leurs habitants à émigrer et à devenir mercenaires.

Environ 15.000 hommes étaient disponibles pour ce travail, sous le contrôle de la petite Confédération des Cantons, qui donnait l'autorisation pour le recrutement des hommes, et recevait en échange du blé, du sel ou d'autres avantages commerciaux.

Les Suisses concevaient ainsi la guerre comme une émigration temporaire, d'été, et ils participaient à des guerres courtes, pour retourner ensuite passer l'hiver chez eux, avec la «solde» et le butin.

Ils avaient en outre inventé une tactique de mouvement supérieure à toutes les autres, appréciée en particulier par la France et par l'Espagne.

Les soldats suisses formaient comme une muraille mouvante, hérissée de fer et impénétrable.

Au XIIIème et au XIVème siècle déjà, après l'indépendance suisse, de nombreux soldats servaient en Allemagne et en Italie.

L’alliance avec la France fut la plus importante et commença avec Charles VII, en 1453. Elle fut ensuite renouvelée en 1474 par Louis XI, qui avait assisté, dans les environ de Bâle, à la résistance de 1.500 Suisses contre des forces vingt fois supérieures.

Louis XI enrôla des Confédérés suisses comme instructeurs pour l'armée française. Le roi d'Espagne fit de même.

Fin 1400, , sous Charles VIII, alors que commençaient les guerres d'Italie, les Suisses étaient considérés, comme le disait François Guichardin «le nerf et l'espoir d'une armée».

En 1495 la fermeté inébranlable des fantassins suisses sauva la vie du roi.

Le service à l'étranger des Confédérés fut mieux réglementé avec l'alliance de 1521 entre la France et les Cantons, selon laquelle les Suisses s'engageaient à fournir entre six et seize mille soldats au roi et la Suisse recevait la protection du plus puissant prince européen de l’époque.

Mais les Cantons restaient les vrais souverains de ces troupes et se réservaient le droit de les rappeler. Ces corps armés avaient une autonomie complète, avec leurs propres règlements, leurs juges et leurs étendards. Les ordres étaient donnés dans leur langue, en allemand, par des officiers suisses et les soldats restaient liés aux lois de leurs Cantons.

Le 22 janvier 1506 est la date de naissance officielle de la Garde suisse pontificale. Ce jour-là en effet, au coucher de soleil, un groupe de cent cinquante Suisses, sous le commandement du capitaine Kaspar von Silenen, du Canton d'Uri, entra pour la première fois à Rome, par la Porta del Popolo, et au Vatican : ils reçurent la bénédiction du pape Jules II.

Le prélat Jean Burckhardt de Strasbourg, aumônier pontifical et auteur d'une célèbre histoire de son époque, nota l'événement dans son journal.

En effet, auparavant, Sixte IV avait déjà conclu en 1479 une alliance avec les Confédérés, au moyen d'un traité qui prévoyait la possibilité de recruter des mercenaires. Il leur avait fait construire des logements près de l'église Saint-Pèlerin, dans l'actuelle via del Pellegrino.

En vertu du vieux traité renouvelé, Innocent VIII (1484-1492) voulut se servir d'eux contre le duc de Milan.

Alexandre VI aussi fera appel à des soldats Confédérés lors de l'alliance des Borgia avec le roi de France.

Et c'est à l'époque de la puissante famille Borgia qu'il faut chercher les origines des grandes guerres qui ont vu les Suisses en premier plan, tantôt alliés de la France, tantôt du Saint-Siège ou du Saint Empire romain germanique.

Quand les mercenaires suisses apprirent que Charles VIII, roi de France, préparait une expédition contre Naples, ils se présentèrent en masse.

Fin 1494 ils étaient présents par milliers à Rome, de passage, avec l'armée française qui occupera Naples au mois de février suivant. Parmi les participants à cette expédition de Naples, se trouvait également le cardinal Giuliano della Rovere, le futur Jules II, qui, sous Alexandre VI, avait quitté l'Italie et s'était rendu en France.

Il connaissait bien les Suisses, parce qu'une vingtaine d'années plus tôt il avait reçu en bénéfice, entre autres, l'évêché de Lausanne.

Quelques mois plus tard, cependant, Charles VIII fut contraint de se retirer de Naples et réussit à peine à forcer le blocus pour rentrer en France.

En effet, le pape Alexandre VI avait réuni Milan, Venise, l’Empire germanique et Ferdinand le Catholique d'Espagne dans une coalition anti-française.

Or, au matin du 6 mai 1527, depuis son quartier général situé dans le couvent Sant’Onofrio au Janicule, le capitaine général Bourbon lança les assauts. Il fut touché à mort à la Porta del Torrione, alors qu'il escaladait les murailles. Après un moment d'hésitation, les mercenaires défoncèrent la Porta del Torrione, tandis que les lansquenets de l’Empire envahissaient le Borgo Santo Spirito et Saint-Pierre.

La Garde suisse, rassemblée aux pieds de l'obélisque qui se trouvait alors près du Campo Teutonico, et les quelques troupes romaines, luttèrent désespérément.

Le commandant Kaspar Röist, blessé, sera massacré par les Espagnols chez lui, sous les yeux de sa femme Elizabeth Klingler.

Seuls 42 des189 Suisses en réchappèrent : à la dernière minute, sous le commandement d’Hercules Göldli, ils avaient accompagné Clément VII au Château Saint-Ange par le « passetto » de quelque 750 mètres, construit par Alexandre VI, pour conduire de la caserne des Suisses au château.

Leurs frères d’armes protégèrent la fuite du pape et furent massacrés, avec deux cents fugitifs, sur les marches du maître-autel de la basilique Saint-Pierre .

Les assaillants craignaient que les forces de la Ligue coupent la voie pour la retraite. Après avoir traversé le Ponte Sisto, les lansquenets et les Espagnols se ruèrent sur la ville, et pendant huit jours ils donnèrent libre course à tout abus, vol, sacrilège et massacre; même les tombes des papes furent violées, y compris celle de Jules II, pour voler ce s’y trouvait.

Le sac de Rome aurait ainsi fait quelque douze mille morts et le butin se serait élevé à environ dix millions de ducats.

Le 5 juin Clément VII dut se rendre et accepter à la fois l'abandon des forteresses d'Ostie, de Civitavecchia et de Civita Castellana, la cession des villes de Modène, Parme et Plaisance, et le paiement de 400.000 ducats, auxquels s’ajoutait une rançon pour la libération des soldats.

La garnison pontificale fut remplacée par quatre compagnies d'Allemands et d'Espagnols de deux cents lansquenets.

Le pape obtint que les Suisses qui avaient survécu soient inclus dans la nouvelle Garde, mais seuls douze d'entre eux acceptèrent dont Hans Gutenberg, de Coire, et Albert Rosin, de Zurich. Les autres refusèrent tout contact avec les lansquenets.

ZF05111604  ( ZENIT.org )

 

 

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