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19 Avril 2005
 

Dix-septième Congrégation générale du Synode des évêques d'Afrique

 

Le 20 octobre  2009  - (E.S.M.) - Aujourd’hui, mardi 20 octobre 2009, à 09h00, en présence du pape Benoît XVI, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté la Dix-septième Congrégation générale, pour la présentation de l’Elenchus Unicus Propositionum.

Dix-septième Congrégation générale du Synode des évêques d'Afrique

DIX-SEPTIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (MARDI 20 OCTOBRE 2009 - MATIN)

Le 20 octobre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Aujourd’hui, mardi 20 octobre 2009, à 09h00, en présence du pape Benoît XVI, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté la Dix-septième Congrégation générale, pour la présentation de l’Elenchus Unicus Propositionum (Liste unifiée des propositions).

Le Président délégué du jour était S.Ém. le Card. Francis ARINZE, Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements (CITÉ DU VATICAN).

À l’ouverture de cette Congrégation générale, le Secrétaire général du Synode des Évêques, Mgr Nikola ETEROVIĆ, Archevêque titulaire de Sisak, a lu une Lettre du 20 octobre 2009, signée par trois Présidents délégués ainsi que par lui-même, adressée aux Présidents des Conférences épiscopales du Soudan, de l’Ouganda, du Tchad, de la République Démocratique du Congo et de la République Centrafricaine, que nous reportons ci-dessous.

Avant l’intervalle, le Saint-Père a béni quelques kits sanitaires d’urgence qui seront donnés aux Pères synodaux et aux autres Participants.

Au cours de l’intervalle, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en audience les Carrefours Anglicus E et Anglicus-Gallicus.

À la fin de la Dix-septième Congrégation générale, le Secrétaire général a invité les Pères synodaux à se réunir dans la VII Session des Carrefours, cet après-midi dans la VIII Session et demain matin dans la IX Session, pour la préparation des Modi (Amendements) collectifs des propositions.
La Dix-huitième Congrégation générale aura lieu vendredi matin 23 octobre pour la présentation et le vote du Message, et la Dix-neuvième Congrégation générale aura lieu dans l’après-midi pour la présentation de l’Elenchus Finalis Propositionum (Liste Finale des Propositions).

À cette Congrégation générale, qui s’est terminée à 12h30 par la prière de l’Angelus Domini étaient présents 217 Pères.

PRÉSENTATION DE LA LISTE UNIFIÉE DES PROPOSITIONS

Au cours de cette Dix-septième Congrégation générale, le Rapporteur général, S.Ém. le Card. Peter Kodwo Appiah TURKSON, Archevêque de Cape Coast (GHANA), et les Secrétaires spéciaux S.Exc. Mgr Damião António FRANKLIN, Archevêque de Luanda (ANGOLA) et S.Exc. Mgr Edmond DJITANGAR, Évêque de Sarh (TCHAD) ont présenté en anglais, portugais et français l’Elenchus Unicus Propositionum (Liste Unifiée des Propositions), résultant de l’unification en 54 des 282 Propositions préparées par chaque Carrefour, un travail qui s’est déroulé samedi après-midi, dimanche et lundi, les 17, 18 et 19 octobre 2009, par le Rapporteur général, les Secrétaires spéciaux et les Rapporteurs des Carrefours. La Liste Unifiée des Propositions, œuvre de toute l’assemblée, a été distribuée aux Pères synodaux pour une étude privée et la préparation des Modi (Amendements) individuels, que chaque Père synodal pourra présenter au sein de son propre Carrefour pour la discussion et l’examen commun.

VOTE FINAL POUR LE CONSEIL (II)

Aucun Père n’ayant obtenu la majorité absolue requise au premier vote, on a procédé à un deuxième vote, par dispositif électronique, par lequel ont été élus les 12 Pères synodaux qui ont obtenu le plus grand nombre de voix pour la majorité relative. La liste des membres élus, ainsi que des membres nommés par le Pape, sera publiée dans les prochains jours.

AUDITION DES AUDITEURS (VII)

Sont ensuite intervenus les Auditeurs et Auditrices suivants:

- Sœur Bernadette MASEKAMELA, C.S., Supérieure Générale des Soeurs du Calvarire (BOTSWANA)
- Prof. Gustave LUNJIWIRE-NTAKO-NNANVUME, Secrétaire international du Mouvement d’Action Catholique Xavéri (M.A.C. Xavéri), Responsable chargé du laïcat dans la Région de Kivu, (République Démocratique du Congo) (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
- M. Kpakile FÉLÉMOU, Directeur du Centre DREAM, Conakry (GUINÉE)
- Mme Rose BUSINGYE, Fondatrice et Présidente du Meeting Point International, Kampala (OUGANDA)
- Mme Axelle FISCHER, Secrétaire Générale de la Commission “Justice et Paix”, Bruxelles (BELGIQUE)
- M. Christophe HABIYAMBERE, Président de "Fidesco", Kigali (RWANDA)
- Soeur Mary Anne Felicitas KATITI, L.M.S.I., Mère Provinciale de la Congregation des Petites Servantes de Marie Immaculée (ZAMBIE)
- Soeur Bédour Antoun (Irini) SHENOUDA, N.D.A., Mère Provinciale des Soeurs de Notre Dame des Apôtres, Le Caire (ÉGYPTE)Les résumés des interventions des Auditeurs et Auditrices ont été publiés (par erreur) comme “in scriptis” sur le Bullettin N. 24 de mercredi 14 octobre 2009.

LETTRE DU 20 OCTOBRE 2009

Aux Présidents des Conférences épiscopales du Soudan, de l’Ouganda, du Tchad, de la République Démocratique du Congo et de la République Centrafricaine.

Nous, les Pères synodaux, réunis dans la Deuxième Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, nous avons appris avec une profonde douleur la continuation, au sein des diocèses situés dans la région des Grands Lacs, d’actions belligérantes qui produisent des destructions, des violences et des morts parmi la population innocente. Afin de sauver leur vie, des centaines de milliers de personnes ont été obligées à abandonner leurs maisons et à se réfugier dans les Pays limitrophes dans des conditions d’extrême précarité. Le phénomène des enfants-soldats ne manque également pas de nous préoccuper, tout comme celui des orphelins, des mutilés de guerre et des personnes avec de graves problèmes de santé physique et psychique.

Face à une telle situation dramatique, en tant que Pères synodaux réunis sous la présidence du Saint-Père Benoît XVI, nous exprimons notre plus vive communion fraternelle aux Évêques des diocèses concernés dans de telles souffrances inhumaines à l’égard de la population innocente. De plus, nous nous adressons à toutes les parties en cause afin d’implorer que le langage des armes soit au plus vite remplacé par celui du dialogue et des transactions. Avec le dialogue, dans le respect réciproque et dans la paix, tous les problèmes peuvent se résoudre. La guerre, au contraire, rend tout plus difficile et tente en particulier de transformer les frères en ennemis à abattre.
Fortifiés par le Saint-Esprit, l’Esprit du Seigneur Jésus ressuscité, nous les Pères synodaux nous soulignons à nouveau la valeur sacrée de toute vie humaine. Le commandement “Tu ne tueras pas (Ex 20,13), ne fait pas seulement partie du Décalogue, révélation de Dieu recueillie dans la Bible, mais aussi de la loi inscrite dans le cœur de chaque homme qui vient en ce monde. Il n’est pas permis de tuer des innocents pour des motifs sociaux, politiques, ethniques, raciaux ou religieux. Le sang des innocents crie vengeance face à Dieu qui, tôt ou tard, devra aussi juger ceux qui ont tâché leurs mains avec le sang des pauvres, qui sont les privilégiés de Dieu.

Alors que nous sommes en train de réfléchir sur la réconciliation, la justice et la paix, nous implorons, par l’intercession de tous les saints nés en Afrique, le don de la paix afin que l’on puisse instaurer la justice là où elle est gravement enfreinte et que les cœurs soient ouverts à la grâce de la réconciliation avec Dieu et avec notre prochain, non seulement dans la région des Grands Lacs, mais aussi sur l’ensemble du continent africain.
Nous confions notre appel souffrant et pressant à l’intercession de la Sainte Vierge Marie, Notre Dame d’Afrique et Mère de toutes les souffrances.

Présidents Délégués
Secrétaire Général

KIT SANITAIRE OFFERT AUX PÈRES SYNODAUX ET AUX AUTRES PARTICIPANTS

Au cours de la Dix-septième Congrégation générale de ce matin, S.Exc. Mgr Zygmunt ZIMOWSKI, Archevêque-Évêque émérite de Radom, Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé, a présenté au Saint-Père quelques exemplaires du kit sanitaire, don du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé, en collaboration avec l’Ambassade de la République de Chine près le Saint-Siège, qui seront offerts aux 275 Pères synodaux et aux autres participants à la II Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques. Il s’agit d’un kit sanitaire d’urgence, contenant également des instruments médicaux de première nécessité, qui servira comme aide au cours des missions et sera “Un petit signe de solidarité et de communion avec les populations du continent africain, même celles des régions les plus lointaines”, a ainsi expliqué S.Exc. Mgr Zimowski. “Je demande donc à Votre Sainteté - a-t-il ajouté, de bénir ces kits et donc tous les malades et les personnes souffrantes du continent africain”.

INTERVENTIONS “IN SCRIPTIS” DES PÈRES SYNODAUX (CONTINUATION)

Les Pères synodaux suivants ont remis une intervention écrite:

- S. Exc. Mgr Fortunato BALDELLI, Archevêque titulaire de Bevagna, Pénitencier Majeur (CITÉ DU VATICAN)
- S. Exc. Mgr Alfred Leonhard MALUMA, Évêque de Njombe (TANZANIE)


Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions que les Pères synodaux ont remis par écrit et qui n’ont pas été prononcés en Salle:

- S. Exc. Mgr Fortunato BALDELLI, Archevêque titulaire de Bevagna, Pénitencier Majeur (CITÉ DU VATICAN)

Je remercie Dieu pour l’expérience de l’Église que nous sommes en train de vivre ces jours-ci au Synode, convoqué de façon providentielle par le Saint-Père, en réponse à une demande de la part de l’épiscopat africain.
Dans l’assemblée synodale se reflètent les anxiétés et les espérances, les problèmes et les attentes des peuples de l’Afrique et, d’une certaine façon, des peuples de la Terre. C’est la première fois que j’ai l’honneur de participer à une rencontre ecclésiale de si grande haleine.
Même dans la grande diversité des situations et des contextes sociaux, politiques et économiques, l’Église de Dieu qui est en Afrique est en train de se montrer toujours plus consciente de son identité particulière et de sa vocation, dans ce moment historique délicat pour la planète. Comme le suggère le thème conducteur du Synode, l’Église africaine, dans ses articulations les plus variées, est en train de prendre parfaitement conscience de son rôle irremplaçable dans la promotion de la réconciliation, de la justice et de la paix. La difficile situation internationale, les difficultés internes du Continent, les conflits raciaux, religieux et politiques, les urgences sanitaires et alimentaires, dans leur situation tragique, interpellent l’Église en première personne et demandent aux chrétiens du courage et de l’engagement, un témoignage et un partage.

L’itinéraire de la réconciliation, de la justice et de la paix est long et délicat: il requiert de la patience, de la sagesse et de la clairvoyance, mais surtout il requiert que l’on se base sur la roche de la foi, que l’on mette les ailes de l’espérance et que l’on se laisse emporter par l’énergie secrète de la charité. La paix sera le fruit de la justice, et la justice s’accomplit en soutenant les raisons des derniers et des pauvres. Il n’y aura pas de réconciliation véritable et durable si les racines des conflits et des injustices, parfois vieilles de siècles, ne seront pas guéries, si les relations entre les groupes et les ethnies ne seront pas soignées, si les cœurs des personnes ne seront pas régénérés. L’Église en Afrique est appelée à manifester sa nature de communauté réconciliée et réconciliante pour “contribuer à panser les blessures des sociétés déchirées par des expériences de violences, de conflits et de guerres” (Instrumentum laboris n.86).

Dans l’Instrumentum laboris sont indiqués, de façon tout à fait opportune, les moyens surnaturels que le Seigneur offre à ses fils dans ce chemin fatiguant, mais exaltant: l’espérance vivifiante du Christ, la Parole de Dieu et les sacrements. Je voudrais souligner ce qui est écrit au n.86 sur le sacrement de la Réconciliation: “ Fidèle à son ministère de la réconciliation de l’homme avec Dieu et des hommes entre eux, l’Église assure à ses fils et filles le service du sacrement de pénitence, de réconciliation et de pardon. Par la pratique habituelle de ce sacrement, les chrétiens témoignent qu’ils apprennent à regarder en face leur vie pour confesser l’expérience de la miséricorde et de la bonté de Dieu face à leur misère, leur péché, leurs manques d’amour”.

Le devoir des Pasteurs est d’aider les fidèles à pénétrer et à vivre la réalité profonde du sacrement de la Réconciliation comme moment significatif de leur chemin de conversion et comme expression personnelle de la mission réconciliante de l’Église. L’œuvre de réconciliation passe toujours à travers le cœur de l’homme, de chaque homme, car la paix est un don de Dieu confié à la responsabilité des hommes et seule la grâce apaisante du Christ - à travers le ministère de l’Église - peut régénérer le cœur des fidèles et les rendre de nouvelles créatures, artisans de la paix, témoins de la justice. Les fidèles doivent être éduqués à regarder avec sincérité leur vie à la lumière de la vérité, à s’ouvrir avec confiance aux prêtres, à célébrer souvent le sacrement de la réconciliation, à porter les fruits de la conversion par leur vie réconciliée. Il sera également important de faire attention à ne pas semer le désordre au sein des consciences des fidèles avec des enseignements et des opinions divergentes, dans la théologie, la prédication, la catéchèse et la direction spirituelle, concernant des questions graves et délicates de la vie chrétienne.

Le soin de l’aspect célébratif, en donnant une importance adéquate à la Parole de Dieu proclamée et expliquée et en adaptant de façon opportune le rituel à la mentalité et à la culture des différentes populations africaines, contribuera à vivifier la pratique du sacrement et à empêcher qu’elle ne déchoie en un geste formel et coupé de la vie et de l’engagement quotidien du chrétien.

À ce propos, comme le suggère l’Instrumentum laboris, avoir des célébrations communautaires du sacrement de la Réconciliation, au cours de circonstances particulières, pourrait porter ses fruits du point de vue catéchétique et pastoral. La célébration communautaire de la Réconciliation, selon ce qui est écrit dans l’Exhortation post-synodale Reconciliatio et Pœnitentia, “précisément par son caractère communautaire et la façon dont elle se déroule, met en relief quelques aspects de grande importance: la Parole de Dieu, écoutée en commun, a un autre effet que la lecture faite individuellement, et elle souligne mieux le caractère ecclésial de la conversion et de la réconciliation” (Reconciliatio et Pœnitentia, n.32). La célébration communautaire du sacrement de la réconciliation, selon les normes établies par l’Église, doit pourtant trouver son sommet dans la confession et l’absolution individuelles des pénitents, et ne peut en aucune façon assombrir la célébration individuelle du sacrement comme moment de rencontre personnelle avec la grâce de la conversion. La réconciliation de chaque pénitent constitue, en effet, “ l’unique manière normale et ordinaire de célébrer ce sacrement” (ibid.).

Les prêtes, en particulier, devront être préparés depuis les premières années de leur formation à célébrer personnellement et fréquemment le sacrement de la réconciliation et ils devront être disponibles, malgré les nombreuses tâches pastorales, à accueillir les fidèles désireux de rencontrer sacramentellement la miséricorde de Dieu. Dans la formations des prêtres, tout comme dans celle des religieux et des religieuses, il faudra donc prêter un soin particulier à la transmission aux jeunes de la doctrine catholique concernant le sacrement de la pénitence, en montrant les racines bibliques et patristiques de cette dernière, et il faudra également veiller à ce que, dans les séminaires et dans les maisons de formation, des confesseurs prudents et emplis de ferveur soient disponibles.
Nous croyons que, afin d’aider l’Église d’Afrique dans les responsabilités qui l’attendent à l’avenir, il serait fortement utile de proposer à nouveau aux fidèles la saine doctrine catholique de la réconciliation comme un événement de grâce qui émane de la réconciliation avec Dieu, qui mène à la réconciliation avec soi-même, qui ouvre de nouveaux chemins de communion avec les frères et sœurs, quiconque soient-ils, et qui s’étend à embrasser toute la création avec une harmonie renouvelée.

- S. Exc. Mgr Alfred Leonhard MALUMA, Évêque de Njombe (TANZANIE)

Les efforts visant à créer une richesse qui réduise la pauvreté et la misère et améliore la vie des populations en Afrique représentent une partie et une parcelle de l’engagement encourageant visant à proclamer l’Évangile, prêt à apporter la réconciliation, la justice et la paix. Ceci implique la création et la gestion d’entreprises publiques et privées régies par des entrepreneurs qui soient soutenus par des valeurs éthiques adéquates. De tels efforts contribueront à transformer le monde, en améliorant les conditions de travail des plus faibles.
Alors que l’Église en Afrique s’est engagée de façon active dans la promotion de l’aide sanitaire et dans l’éducation, qui sont des parties intégrantes de sa mission évangélisatrice, peu de choses ont par contre été faites concernant une planification systématique en termes de renforcement de sa soutenabilité économique et financière. Par conséquent, un grand nombre de programmes pastoraux de l’Église africaine dépend encore beaucoup des donateurs. La continuité de cette tendance perpétue les risques de sacrifier l’autonomie et la propriété dans les programmes, les projets et les structures, au détriment de l’Église et de ses bénéficiaires (IL 23).

Parmi les conditions qui donnent de la crédibilité au témoignage de l’Église dans les domaines de la réconciliation, de la justice et de la paix, nous pouvons citer la fondation d’institutions et d’entreprises financières et économiques qui pourraient soutenir les activités pastorales de l’Église. Afin de revendiquer pleinement son rôle prophétique, le paiement d’un salaire juste pour les travailleurs doit être vu comme un synonyme de justice et de rectitude. C’est pour cette raison, que je demande à l’Église en Afrique de prendre au sérieux l’aspect de la viabilité financière. En accord avec la “Populorum Progressio”, qui encourage le développement intégral, l’Église doit être présente dans la lutte contre tous les types de pauvreté humaine.
Si l’Église ne se fait pas innovatrice dans les instruments et dans les moyens de renforcer les bases, les efforts visant à établir la réconciliation, la justice et la paix resteront insuffisants. En accord avec la Doctrine sociale de l’Église, l’Église en Afrique a besoin du courage qui lui donne la possibilité de créer les conditions sociales qui permettent aux populations de rejoindre la plénitude donnée par Dieu.

Selon la tradition de la Doctrine sociale de l’Église pour laquelle le bien commun est la somme de toutes les conditions sociales permettant aux populations, aussi bien en tant que groupes qu’en tant qu’individus, d’atteindre leur épanouissement plus pleinement et plus facilement pour obtenir la réconciliation, la justice et la paix, nous devons créer les justes conditions sociales pour les individus et pour les sociétés. Une base financière soutenable en Afrique ouvrira la voie à la réalisation humaine, non pas en termes de gains majeurs afin de satisfaire les désirs et les besoins, mais en termes de conduire une vie humaine qui soit plus pleine et plus significative, selon la mission de Jésus qui est venu afin que nous puissions avoir la vie et l’avoir surabondante (cf. Jn 10,10).
Je voudrais souligner les points suivants:

1. L’engagement des laïcs dans la planification, l’amélioration et la distribution des produits qui dérivent des entreprises économiques soutenables est crucial. Une véritable appartenance et le soutien de la famille de Dieu (l’Église) signifie aussi puiser dans la créativité des laïcs et leur offrir la possibilité d’assumer efficacement leur propre rôle aux différents niveaux des activités de l’Église en son sein, y compris l’aspect du bien-être matériel.

2. Vigilance: la soutenabilité économique doit rester un moyen pour une fin, un instrument au service de l’évangélisation. Jésus nous met en garde, parce qu’il est difficile pour un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu (cf. Mc 10,23). En même temps, il faut abandonner la mentalité qui vise à rendre populaire cette pauvreté abjecte qui pourrait être une entrave à la vie éternelle. Nous devons éviter les deux extrêmes. Ici, les Écritures nous servent de guide: “Yahvé éloigne de moi fausseté et paroles mensongères, ne me donne ni pauvreté ni richesse, de crainte que je ne vole” (cf. Pr 30, 8-9). Les entreprises économiques doivent être conduites et modérées par des valeurs humaines et spirituelles qui aient une dimension pastorale.
3. Une soutenabilité véritable de nos entreprises économiques dépendra enfin de l’efficacité et de la bonne gouvernance selon la modalité du bon administrateur. En vérité, il faut que l’Église insiste sur la gestion professionnelle, mais le secret du succès réside dans le fait de mettre l’accent et de cultiver une spiritualité solide ainsi que d’authentiques valeurs humaines. La solution est de construire une soutenabilité qui soit fondée sur les solides bases de la foi.

4. Écoutons ce que le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, nous a dit dans le n.36 de la “Caritas in veritate”.
 

 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.10.2009 - T/Synode Afrique

 

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