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Dans l’avion de Benoît XVI : notes de voyage

 

Lourdes, le 19 septembre 2008  - (E.S.M.) - Du 13 au 15 septembre 2008, Benoît XVI est venu à Lourdes en pèlerin. C’est le deuxième pape de l’histoire à accomplir cette démarche de foi près de la grotte de Massabielle. Comme lors du dernier pèlerinage de Jean-Paul II, j’ai eu la grâce de voyager avec le Saint-Père, dans son avion, et de le raccompagner à Rome: je vous livre ici, en forme de synthèse, l’essentiel de ce que j’ai vu et entendu.

Le pape Benoît XVI à Lourdes- Pour agrandir l'image Cliquer



Dans l’avion de Benoît XVI : notes de voyage

« La puissance de l’amour est plus forte que le mal qui nous menace »

Le 19 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Du 13 au 15 septembre 2008, Benoît XVI est venu à Lourdes en pèlerin. C’est le deuxième pape de l’histoire à accomplir cette démarche de foi près de la grotte de Massabielle. Il a notamment fait le chemin du jubilé, sur les pas de Bernadette, à l’occasion du 150ème anniversaire des apparitions de la Vierge. Son passage dans les Sanctuaires de Notre-Dame a été marqué par un exceptionnel climat de prière et d’intériorité, particulièrement lors de la procession eucharistique du dimanche 14 septembre, fête de la Sainte-Croix. Comme lors du dernier pèlerinage de Jean-Paul II, j’ai eu la grâce de voyager avec le Saint-Père, dans son avion, et de le raccompagner à Rome: je vous livre ici, en forme de synthèse, l’essentiel de ce que j’ai vu et entendu.

Dans l’avion le conduisant vers Paris le pape a répondu à quelques questions posées par les journalistes qui l’accompagnaient. Benoît XVI a rappelé qu’étant né un 16 avril, date de la « naissance au ciel » de sainte Bernadette, il est spirituellement lié au message de Lourdes. Il avait d’ailleurs eu l’occasion d’aller en pèlerinage à Massabielle… « J’ai été à Lourdes pour le Congrès eucharistique en 1981, après l’attentat contre le Saint-Père Jean-Paul II. Et le cardinal Bernardin Gantin était le délégué du Saint-Père. C’est pour moi un très très beau souvenir. Le jour de la fête de sainte Bernadette est en même temps le jour de ma naissance. De ce fait, déjà, je me sens très proche de cette petite sainte, cette petite fille, jeune, pure, humble, avec laquelle a parlé notre Vierge. Rencontrer cette réalité, cette présence de la Vierge dans notre époque, voir les traces de cette petite fille qui était amie de la Vierge et d’autre part rencontrer la Vierge sa mère est pour moi un événement très important. Naturellement nous n’y allons pas pour trouver des miracles. Je vais y trouver l’amour de la Mère qui est la vraie guérison pour toutes les douleurs, et être solidaire avec tous ceux qui souffrent, dans l’amour de la Mère. Cela me semble un signe très important pour notre époque », nous a dit le pape avec un visage rayonnant de douceur et de paix.

Le Saint-Père a aussi insisté dans l’avion sur la nécessaire visibilité de la foi, et sur la contribution des catholiques à la paix sociale. Des propos directement liés au thème de la « laïcité positive » souhaitée par le président français, Nicolas Sarkozy, lors de son fameux discours du Latran, à Rome, en 2007. Le pape a situé dans cet esprit l’importance de Lourdes, lieu où se vit avec joie « la liberté de la foi », attitude qu’il désire voir se manifester partout dans la société française. Comme il l’expliquera à son retour dans la ville éternelle, le mercredi suivant: « Une authentique laïcité ne signifie pas pour autant faire abstraction de la dimension spirituelle, mais reconnaître que justement celle-ci est radicalement garante de notre liberté et de l’autonomie des réalités terrestres, grâce aux principes de la sagesse créatrice que la conscience humaine sait accueillir et mettre en oeuvre »… A Lourdes en 1858, environ soixante-dix ans après la révolution française menée au nom de la « déesse raison », et une cinquantaine d’années avant les persécutions antireligieuses de 1905, le Ciel n’a-t-il pas rappelé par Bernadette la place essentielle de la foi pour un développement humain harmonieux et solidaire?

A son arrivée sur le tarmac parisien, le 12 septembre, une petite pluie fine accueillait Benoît XVI. L’hymne national français a résonné, tandis que le président de la République saluait chaleureusement le pape Ratzinger. Au palais de l’Elysée le discours du président a mis en lumière le message de Lourdes comme « un message de compassion » a dimension sociale. Lourdes est ainsi arrachée à son isolement pieux, et entre par la grande porte dans la vie d’une nation qui a longtemps refusé les signes de Dieu. La république donne ainsi à Lourdes une nouvelle légitimité: l’Evangile sort des sacristies et s’affiche sur la place publique… « Nous voulons être des témoins visibles », témoignaient en choeur des religieuses souriantes dans les rues de Paris, au soir de ce 12 septembre. Une nouvelle ère semble ouverte, celle de la réconciliation de la raison et de la foi, comme l’a proposé le pape au cours de son discours au collège des Bernardins, dans l’après-midi de ce premier jour du voyage pontifical. « Le Logos est là, présence de la Raison éternelle dans notre chair… », a souligné le Saint-Père en ce lieu de culture fondé par des moines, disciples de saint Bernard de Clairvaux. « Une culture purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de l’humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves », a expliqué encore le pape. « Chercher Dieu, être en chemin vers Dieu reste, aujourd’hui comme hier, la voie maîtresse et le fondement de toute véritable culture », insistera-t-il à son retour à Rome, pendant l’audience du 17 septembre, faisant le lien entre les deux étapes complémentaires et indissociables de son voyage en France, Paris et Lourdes.

« Aller à la source de la vie »

A Paris, depuis la messe pluvieuse du Bourget en 1980, et l’accueil froid réservé à Jean-Paul II à l’époque, la situation française a changé: ce que le prédécesseur de Benoît XVI a semé en missionnaire infatigable est arrivé à maturité. Le blé a levé, et le pape actuel lie la gerbe d’une Eglise plus unie, réconciliée avec elle-même et avec la société, comme en a témoigné la messe sur l’esplanade des Invalides, le samedi 13 septembre, devant une foule de 260 000 personnes, sous un très beau soleil. Le Saint-Père a appelé les catholiques de France à « fuir les idoles ». Les jeunes, nombreux, ont été unanimement touchés par « la bonté de son regard ». La veille déjà, en sortant des Bernardins, il avait longuement souri aux jeunes présents sur les trottoirs, venus lui demander sa bénédiction. « Ce pape nous conduit au coeur de la foi, au-delà des oppositions stériles entre intégristes et progressistes, l’heure de l’unité a sonné », résumait en substance un jeune prêtre enthousiaste, le père Alexis Leproux. L’homélie de Benoît XVI aux Invalides demeurera comme une invitation à se mettre « à l’école des prophètes » et à rejeter les idoles modernes, « mirages de la pensée », pour accueillir le Christ, « le seul sauveur, le seul qui indique à l’homme le chemin vers Dieu». « Qu’est-ce qui est important dans ma vie? Qu’est-ce que je mets à la première place? » a demandé le pape. « Aller à la source de la vie », répondait une grande inscription posée devant l’autel… Le pape a en particulier exhorté les croyants à quitter « le royaume de l’apparence », à « nous purifier de toutes nos idoles » pour « accéder à la vérité de notre être ». « La foi dans le Christ ressuscité présent dans l’eucharistie » permet à la liberté humaine de « se laisser façonner par la grâce », a-t-il fait remarquer, encourageant avec force les vocations sacerdotales car « rien ne remplacera jamais une messe pour le salut du monde ».

« La simplicité de notre vocation: il suffit d’aimer »

Paris, et le merveilleux ensemble des Bernardins, n’était qu’une étape vers l’humble « cachot » de la famille Soubirous. Saint Bernard, le saint patron de Bernadette, ce personnage central du XIIème siècle - « le chantre de Marie » - est comme le lien caché qui, dès ce monde, nous met en communion avec la vie céleste des saints et des anges. Nous avons poursuivi notre route en ce sens, avec le pape, comme les mages en chemin vers la grotte de Bethléem… L’après-midi du deuxième jour de sa visite en France, sous une pluie battante, le pape est donc arrivé à la grotte de Massabielle, but de son voyage en cette année du jubilé des apparitions. Sa prière intense a rappelé celle de Jean-Paul II en ce même lieu, le 14 août 2004. Benoît XVI avait auparavant effectué les deux premières étapes du chemin jubilaire, au baptistère de l’église paroissiale et à l’ancienne prison désaffectée où logeait la famille de Bernadette lors des apparitions. Le climat de prière et d’intériorité s’est imposé d’emblée dans les Sanctuaires de Lourdes. Le soir, la procession aux flambeaux s’est conclue par un long échange silencieux de regards entre la multitude et Benoît XVI, dans la paix d’une prière profonde et vraie. « Du balcon de la basilique du Rosaire, près de l’immense couronne dorée de la Vierge, le Saint-Père nous regardait et sans doute nous offrait à Dieu, je n’oublierai jamais ces instants de coeur à coeur mystérieux entre les pèlerins et le représentant du Christ sur la terre », confiait Baudouin, un jeune de 14 ans. Le pape a parlé de la lumière qui marqua la rencontre de Marie et Bernadette, lumière qui « brille dans les ténèbres », selon les mots de saint Jean dans son Evangile, et qui, à Lourdes, nous introduit « dans cette extraordinaire proximité entre le ciel et la terre ». « Puisse Lourdes, terre de lumière, demeurer une école pour apprendre à prier le Rosaire, qui introduit le disciple de Jésus, sous les yeux de sa mère, dans un dialogue authentique et cordial avec son maître! », exhorta le pape, priant notamment pour ceux qui connaissent des problèmes familiaux et plus largement pour « ceux qui souffrent à cause du nom du Christ et qui meurent pour lui ». Parmi les paroles ineffaçables du pèlerin blanc, cette phrase limpide restera probablement dans les coeurs de toutes les personnes qui priaient d’une seule âme sur l’esplanade: « En ce sanctuaire de Lourdes vers lequel les chrétiens du monde entier ont les yeux tournés, nous sommes invités à découvrir la simplicité de notre vocation: il suffit d’aimer »…

« Ne regarde plus tes blessures, regarde les siennes… »

Durant la nuit les milliers de jeunes pèlerins ont pu dormir dans la basilique souterraine, tandis qu’au matin ils rejoignaient la multitude sur la prairie pour participer à la messe du dimanche, grand rendez-vous populaire avec le successeur de Pierre. « La puissance de l’amour est plus forte que le mal qui nous menace », est le message central du pape, délivré pendant son homélie, en écho au message de Marie qui est « un message d’espérance pour tous ». Par son oui, Marie, « étoile de l’espérance », « a ouvert à Dieu les portes de notre monde et de notre histoire », notait Benoît XVI, indiquant qu’elle nous invite « à vivre comme elle dans une espérance invincible, refusant d’entendre ceux qui prétendent que nous sommes enfermés dans la fatalité ». La beauté de la liturgie de ce dimanche manifestait la présence du Ressuscité dans l’immense fleuve de vie formé par 200 000 pèlerins en prière. Un homme, Mgr Guido Marini, cérémoniaire du pape, était discrètement à l’oeuvre derrière ce « miracle » liturgique. Nous étions arrivés, sans nous y attendre, à la surprise de ce pèlerinage pontifical: le pape s’effaçait totalement au profit de la liturgie qui guérit et sanctifie, véritable atelier divin, et marial, où l’Esprit-Saint vient réparer l’humanité blessée… .

« Tout est venu du Christ, même Marie; tout est venu par Marie, même le Christ », lança le Saint-Père dans une formule fulgurante, l’après-midi du 14 septembre, lors d’un inoubliable moment de communion devant le Saint-Sacrement au cours duquel il a lu l’émouvante prière d’abandon du bienheureux Charles de Foucauld adressée à notre Père. « Le silence de ces milliers de personnes devant le Seigneur était émouvant: non pas un silence vide, mais plein de prière et conscient de la présence du Seigneur qui nous a aimés jusqu’à monter pour nous sur la croix », commentait Benoît XVI à l’audience générale, dans les jours qui ont suivi. Désignant le Christ à la foule rassemblée, le pape nous avait dit en ce dimanche de la Sainte Croix: « Ne regarde plus tes blessures, regarde les siennes ». « Les saints du ciel ne cessent d’intercéder pour nous. Ils étaient pécheurs et le savaient, mais ils ont accepté de ne pas regarder leurs blessures et de ne plus regarder que les blessures de leur Seigneur, pour y découvrir la gloire de la Croix, pour y découvrir la victoire de la vie sur la mort »…

« Rechercher le sourire de Marie »

Lundi matin la messe sur l’esplanade du Rosaire, dédiée aux malades, offrait à chacun la possibilité de considérer ses croix à la lumière même de la croix glorieuse du Christ… Le pape était allé auparavant prier à l’oratoire de l’hôpital municipal, là-même où Bernadette fit sa première communion, quatrième et dernière étape du chemin jubilaire.

« Je suis saisi, comme les milliers de pèlerins présents, par le climat d’intériorité qui règne ici, autour de Benoît XVI », confiait par exemple Mgr Georges Soubrier, évêque de Nantes, au début de la célébration de l’onction des malades présidée par le pape. Cet évêque de l’ouest venait de saluer l’un de ses diocésains, Jean-Noël Berthelot, informaticien de 30 ans, père de trois enfants, atteint d’un cancer et invité à recevoir le sacrement des malades des mains du Saint-Père. « Que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit, et ainsi, vous voyant libre de tout péché, qu’il vous sauve et vous libère », a dit le pape à cet homme qui s’avancait vers lui, à son tour, comme neuf autres personnes confrontées à la souffrance. Parmi elles se trouvait notamment l’abbé Joseph Bordes, recteur émérite des sanctuaires qui avait accueilli Jean-Paul II lors de son premier pèlerinage à Lourdes en 1983. Sur l’esplanade du Rosaire 60 000 personnes au moins, dont de très nombreux malades, priaient avec ferveur durant cette messe qui clôturait le premier voyage de Benoît XVI en France. « Le silence dans les sanctuaires, malgré l’immense foule venue au rendez-vous, caractérise ces journées au cours desquelles le pape a voulu nous aider, par son exemple et sa parole, à nous recentrer sur le mystère de la foi », précisait Mgr Soubrier. Avec les autres évêques de France qui ont rencontré le pape dimanche après-midi, dans l’hémicycle Sainte-Bernadette, l’évêque de Nantes a eu le sentiment que « Benoît XVI est venu conforter la mission de l’Eglise dans notre pays, posant des repères avec délicatesse, et mesurant bien la complexité des enjeux ». Pour encourager les évêques il leur a déclaré, en conclusion de sa rencontre dominicale avec eux: « La puissance de Dieu s’est toujours déployée dans la faiblesse. L’Esprit-Saint a toujours lavé ce qui était souillé, abreuvé ce qui était sec, redressé ce qui était déformé… ». De la même manière, lundi, s’adressant aux pèlerins, spécialement aux malades, le pape a appelé les catholiques de France à l’espérance, soulignant que « les plus riches dans l’ordre de la foi sont ceux qui ont la maturité spirituelle la plus élevée, et qui savent précisément reconnaître leur faiblesse et leur pauvreté devant Dieu »… A ce titre, en cette fête de Notre-Dame des Douleurs, il a mis en valeur la figure de la Vierge, réhabilitant s’il en était besoin la dévotion mariale avec toute son autorité de théologien. « Rechercher le sourire de Marie n’est pas le fait d’un sentimentalisme dévot ou suranné, mais plutôt l’expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour mère », a-t-il déclaré. Dans la foule la joie était manifeste. Arlette, une mère de famille en proie à des difficultés respiratoires, accompagnée de son mari Gaby, notait qu’à son avis tous les pèlerins ont « une autre image du pape que celle trop longtemps présentée ». « Il déborde d’une bouleversante paix intérieure, il est simple, et pédagogue car il sait se mettre à notre portée et laisser toute la place à celui qu’il est chargé d’annoncer ». Avec délicatesse, avant de quitter Lourdes, le pape fera un premier bilan de sa visite en quelques mots adressés au premier ministre François Fillon, dans un salon de l’aéroport: « Les temps sont propices à un retour à Dieu »…

Dans l’avion du retour, où l’ambiance était joyeuse et fraternelle, le porte-parole de Benoît XVI, le père Federico Lombardi, a insisté sur la dimension surnaturelle des quatre journées vécues ensemble en France, donnant à chacun un chapelet et une médaille-souvenir de l’événement, de la part du pape. « Notre mission est de faire connaître la personne et la pensée de ce pape extraordinaire et parfois incompris », nous fit remarquer avec beaucoup d’honnêteté un confrère journaliste, travaillant pour une grande radio laïque. Deux jours plus tard, à Rome, le pape exprimera ainsi ce que nous pouvons retenir de son pèlerinage : « Tous pèlerins, nous avons besoin de la Mère qui nous guide ; et à Lourdes, son sourire nous invite à aller de l’avant avec une grande confiance, conscients que Dieu est bon, que Dieu est amour ».

François Vayne, 19 septembre 2008
 

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Sources : www.lourdes-2008

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité) - 19.09.2008 - T/Voyage France

 

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