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19 Avril 2005
 

Catéchèse du pape Benoît XVI : le Triduum Pascal

 

Cité du Vatican, le 19 mars 2008  - (E.S.M.) - "Nous sommes réunis à la veille du Triduum Pascal. Les trois prochains jours sont communément appelés « saints » parce qu'ils nous font revivre l'évènement central de notre Rédemption". C'est par ces paroles que le Saint-Père Benoît XVI a débuté sa catéchèse ce matin, salle Paul VI devant plus de 15.000 fidèles.

Le pape Benoît XVI arrive dans la salle Paul VI

Catéchèse du pape Benoît XVI : le Triduum pascal

"Nous sommes réunis à la veille du Triduum Pascal. Les trois prochains jours sont communément appelés « saints » parce qu'ils nous font revivre l'évènement central de notre Rédemption ; ils nous reconduisent en effet au noyau essentiel de la foi chrétienne : la Passion, la mort et la résurrection de Jésus Christ". C'est par ces paroles que le Saint-Père Benoît XVI a débuté sa catéchèse ce matin, salle Paul VI devant plus de 15.000 fidèles. "Ce sont des jours que nous pourrions considérer comme un jour unique : ils constituent le cœur de toute l’année liturgique comme de la vie de l'Église".

Texte intégral de la catéchèse du Saint-Père

Chers frères et sœurs,

Nous sommes à la veille du Triduum pascal. Les trois prochains jours sont couramment appelés « saints » parce qu'ils nous font revivre l'événement central de notre Rédemption ; ils nous renvoient en effet au noyau essentiel de la foi chrétienne : la passion, la mort et la résurrection de Jésus Christ. Ce sont des jours que nous pourrions considérer comme un jour unique : ils constituent le cœur et le point fondamental de toute l'année liturgique comme de la vie de l'Eglise. Au terme de l'itinéraire de Carême, nous nous apprêtons nous aussi à entrer dans le climat même dans lequel Jésus a vécu à Jérusalem. Nous voulons réveiller en nous la mémoire vivante des souffrances que le Seigneur a endurées pour nous et nous préparer à célébrer avec joie, dimanche prochain « la vraie Pâque, que le Sang du Christ a recouverte de gloire, la Pâque lors de laquelle l'Eglise célèbre la Fête qui est à l'origine de toutes les fêtes », comme dit la préface pour le jour de Pâque dans le rite de saint Ambroise.

Demain, Jeudi Saint, l'Église fait mémoire de la Dernière Cène pendant laquelle le Seigneur, la veille de sa passion et de sa mort, a institué le Sacrement de l'Eucharistie et celui du Sacerdoce ministériel. Cette même nuit, Jésus nous a laissé le commandement nouveau, « mandatum novum », le commandement de l’Amour fraternel. Avant d'entrer dans le Saint Triduum, mais déjà en étroite relation avec lui, aura lieu dans chaque Communauté diocésaine, demain matin, la Messe Chrismale, pendant laquelle l'Évêque et les prêtres renouvellent les promesses de l’Ordination, rappelle Benoît XVI. Les huiles pour la célébration des Sacrements sont également bénies l'huile des catéchumènes, l'huile des malades et le saint chrême. C’est un moment très important pour la vie de chaque communauté diocésaine qui, rassemblée autour de ses pasteurs, de réaffirmer son unité et sa fidélité au Christ, unique Sommet et Prêtre Eternel. Au soir, pendant la Messe en Cena Dominice, on fait mémoire de la Dernière Cène lorsque le Christ s'est donné à nous tous comme nourriture de salut : c'est le mystère de l'Eucharistie, la source et le sommet de la vie chrétienne. Dans ce Sacrement de salut, le Seigneur a offert et réalisé pour tous ceux qui croient en Lui, l’union la plus intime possible entre sa vie et la nôtre. Par le geste humble et tellement expressif du lavement des pieds, nous sommes invités à nous rappeler ce que le Seigneur fit à ses Apôtres : en lavant leurs pieds, il proclama de manière concrète la primauté de l'Amour, Amour qui se fait service jusqu'au don de lui-même, en anticipant ainsi le sacrifice suprême de sa vie qui se consommera le jour d’après sur le Calvaire. Selon une belle tradition, explique Benoît XVI, les fidèles terminent le Jeudi Saint par une veillée de prière et d'adoration eucharistique pour revivre plus intimement l'agonie que Jésus à Gethsémani.

Le Vendredi Saint est la journée qui fait mémoire de la passion, crucifixion et mort de Jésus. Ce jour-là la liturgie de l'Eglise ne prévoit pas la célébration de la messe, mais l'assemblée chrétienne se recueille pour méditer sur le grand mystère du mal et du péché qui oppriment l'humanité, pour parcourir à nouveau, à la lumière de la Parole de Dieu et avec l'aide de gestes liturgiques émouvants, les souffrances du Seigneur qui expient ce mal. Après avoir écouté le récit de la passion du Christ, la communauté prie pour tous les besoins de l'Eglise et du monde, adore la Croix et communie, en consommant les espèces conservées lors de la messe in Cena Domini du jour précédent. Comme invitation supplémentaire pour méditer sur la passion et la mort du Rédempteur et pour exprimer l'amour et la participation des fidèles aux souffrances du Christ, la tradition chrétienne a lancé diverses manifestations de piété populaire, processions et représentations sacrées, qui visent à imprimer toujours plus profondément dans l'âme des fidèles des sentiments de vraie participation au sacrifice rédempteur du Christ. Parmi elles, figure la Via Crucis, exercice pieux, qui au fil des années s'est enrichi de multiples expressions spirituelles et artistiques liées à la sensibilité des diverses cultures. Dans de nombreux pays, des sanctuaires portant le nom de « Calvaire » ont ainsi été fondés, vers lesquels on monte par un chemin escarpé qui rappelle le chemin douloureux de la Passion, pour permettre aux fidèles de participer à l'ascension du Seigneur vers le Mont de la Croix, le Mont de l'Amour jusqu'au bout.

Le Samedi Saint est marqué par un profond silence. Les Eglises sont dépouillées et aucune liturgie particulière n'est prévue. Attendant le grand événement de la Résurrection, les croyants persévèrent avec Marie dans l'attente, en priant et en méditant. Nous avons en effet besoin d'un jour de silence pour méditer sur la réalité de la vie humaine, sur les forces du mal et sur la grande force du bien issue de la Passion et de la Résurrection du Seigneur. Une grande importance est accordée, en ce jour, à la participation au sacrement de la réconciliation, chemin indispensable pour purifier le cœur et se préparer à célébrer la Pâque, profondément renouvelés. Nous avons besoin, au moins une fois par an, de cette purification intérieure, de ce renouvellement de nous-mêmes. Ce samedi de silence, de méditation, de pardon, de réconciliation, débouche sur la Veillée pascale, qui introduit dans le dimanche le plus important de l'histoire, le dimanche de la Pâque du Christ. L'Eglise veille près du feu nouveau, béni, et médite la grande promesse, contenue dans l'Ancien et le Nouveau Testament, de la libération définitive de l'ancien esclavage du péché et de la mort. Au cœur de la nuit, le cierge pascal, symbole du Christ qui ressuscite glorieux, est allumé à partir du feu nouveau. Le Christ, lumière de l'humanité, dissipe les ténèbres du cœur et de l'esprit et illumine tout homme qui vient dans le monde. Près du cierge pascal résonne dans l'Eglise la grande annonce pascale : le Christ est vraiment ressuscité, la mort n'a plus aucun pouvoir sur Lui. Par sa mort il a vaincu le mal pour toujours et a donné à tous les hommes la vie même de Dieu. Selon une tradition antique, au cours de la Veillée pascale, les catéchumènes reçoivent le baptême, pour souligner la participation des chrétiens au mystère de la mort et de la résurrection du Christ. A partir de la magnifique nuit de Pâques, la joie, la lumière et la paix du Christ se répandent dans la vie des fidèles de chaque communauté chrétienne atteignant tous les points de l'espace et du temps.

Chers frères et sœurs, en ces jours uniques, orientons notre vie avec résolution vers une adhésion généreuse et convaincue aux desseins du Père céleste ; renouvelons notre « oui » à la volonté divine comme l'a fait Jésus avec le sacrifice de la croix. Les rites suggestifs du Jeudi Saint, du Vendredi Saint, le silence riche de prière du Samedi Saint et la solennelle Veillée pascale nous offrent l'opportunité d'approfondir le sens et la valeur de notre vocation chrétienne qui naît du Mystère pascal et de la concrétiser en nous mettant fidèlement à la suite du Christ en toute circonstance, comme Il l'a fait, jusqu'au don généreux de notre vie.

Faire mémoire des mystères du Christ signifie également vivre dans une adhésion profonde et solidaire au moment présent de l'histoire, convaincus que ce que nous célébrons est une réalité vivante et actuelle. Portons donc dans notre prière les faits et situations dramatiques qui ces jours-ci affectent un grand nombre de nos frères dans toutes les régions du monde. Nous savons que la haine, les divisions, la violence, n'ont jamais le dernier mot dans les événements de l'histoire. Ces jours réaniment en nous la grande espérance : le Christ crucifié est ressuscité et a vaincu le monde. L'amour est plus fort que la haine, il a vaincu et nous devons nous associer à cette victoire de l'amour. Nous devons donc repartir du Christ et travailler en communion avec Lui pour un monde fondé sur la paix, sur la justice et sur l'amour. Dans cet engagement, qui nous concerne tous, laissons-nous guider par Marie qui a accompagné son divin Fils sur le chemin de la passion et de la croix et a participé, avec la force de la foi, à l'accomplissement de son dessein salvifique. Avec ces sentiments, je vous présente d'ores et déjà mes vœux les plus cordiaux de joyeuse et sainte Pâque à vous tous, à ceux qui vous sont chers et à vos communautés.

►  Benoît XVI adresse des salutations aux pèlerins francophones
►  Benoît XVI aux participants au congrès international de l'UNIV 2008

Texte original du discours du Saint Père UDIENZA GENERALE
  Regarder la vidéo en italien ou en français


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Sources : www.vatican.va -  (© traduction E.S.M.)

© Copyright 2008 du texte original- Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.03.2008 - T/Catéchèse

 

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