Benoît XVI : il y a de la place pour
tous en Terre Sainte |
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Le 19 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a annoncé hier dimanche après la prière de l'Angelus
qu'il continue à suivre avec une profonde anxiété le conflit dans la bande
de Gaza.
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Benoît XVI : il y a de la place pour tous en Terre Sainte
Le 19 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement
de la Miséricorde
- Le pape Benoît XVI a annoncé hier dimanche après la prière de l'Angelus
qu'il continue à suivre avec une profonde anxiété le conflit dans la bande
de Gaza. "Rappelons aujourd'hui encore au Seigneur les centaines
d'enfants, de personnes âgées, de femmes, tombés en victimes innocentes de
la violence inouïe, les blessés, ceux qui pleurent leurs proches et qui ont
perdu leurs biens" a déploré le Saint-Père.
"Je vous invite en même temps, a poursuivi Benoit XVI, à
accompagner par la prière les efforts que de nombreuses personnes de bonne
volonté accomplissent pour arrêter la tragédie. J'espère vivement qu'on
saura profiter, avec sagesse, des lueurs ouvertes pour rétablir la trêve et
se diriger vers des solutions pacifiques et durables".
"Je renouvelle en ce sens, mon encouragement à ceux qui, d'un côté comme
de l'autre, croient qu'en Terre Sainte, il y a de la place pour chacun, afin
qu'ils aident les personnes à se relever des décombres et de la terreur et,
courageusement, à reprendre le fil du dialogue dans la justice et dans la
vérité. C'est là l'unique chemin qui peut effectivement entrouvrir un avenir
de paix pour les fils de cette chère région !" insiste le pape.
GAZA EST AUSSI UN ENFER ENVIRONNEMENTAL
En dépit du cessez le feu, d’ailleurs fragile, qui vient d’être accepté par
les deux parties en conflit dans la bande de Gaza, le territoire est en
proie à une situation sanitaire et sociale déplorable. Et sans vouloir
mettre en comparaison le millier de victimes que l’opération militaire a
déjà provoqué et qui, a lui seul, qualifie le désastre de cette partie du
monde, il faut savoir que Gaza est aussi un enfer environnemental. La
formule est empruntée à Claudie-Marie Vadrot, Président de l’Association des
journalistes pour la nature et l’écologie, bon connaisseur de Gaza où il
séjournait régulièrement jusqu’à l’an dernier. Le phénomène n’est pas dû aux
derniers évènements, même si ceux-ci n’ont pu que le renforcer.
Depuis plusieurs années en effet, les Gazaouis sont soumis à toutes les
pollutions, lesquelles expliquent l’augmentation des maladies pulmonaires et
des intoxications de toute sorte. En effet, le ramassage des ordures n’est
plus assuré depuis longtemps, si bien que celles-ci brûlent jour et nuit,
dégageant des vapeurs irritantes ainsi que de la dioxine provenant des
plastiques et des batteries usagées. Cette pollution de l’air est encore
aggravée par le recours, pour ceux qui le peuvent, à de gros groupes
électrogènes destinés à produire de l’électricité qui n’est plus distribuée
et qui utilisent un gazole de mauvaise qualité dont les gaz s’échappent dans
l’atmosphère. Autre aspect du problème, la quasi-disparition des espaces
naturels et des espèces sauvages. Ainsi en vingt ans, le nombre d’espèces
d’oiseaux nicheurs est passé de 530 à 450. La cause en est d’abord la
surpopulation qui, avec 1,5 M d’habitants pour 378 km2, soit une densité de
4 200 habitants au km2, laisse peu de place pour les milieux naturels. Mais
la guerre a aussi apporté son lot de destruction et de dégradation. Lors de
l’occupation, les forces israéliennes, afin d’accroître leurs zones
d’évolution, ont procédé à un arrachage intensif des vergers, éliminant
d’autant la faune qui leur était associée. Les trois réserves naturelles qui
avaient été créées il y a quelques années ont toutes disparues, privées par
les évènements de tous moyens humains et financiers.
Mais le problème le plus grave est assurément celui de l’eau. Les trois
stations d’épuration de Gaza, touchées par des tirs ou privées de leur main
d’œuvre, ne fonctionnent pratiquement plus. Toutes les eaux usées s’en vont
donc vers la mer ou bien vont grossir l’immense lac d’eau putride qui ne
cesse de s’étendre au Nord du territoire, là où la zone de combat est la
plus intense. La digue a même partiellement cédé, provoquant l’envahissement
des maisons et des caves d’immeubles et dégageant une odeur insupportable.
La situation est à peu près semblable sur les bords du Wadi Gaza, la seule
rivière de la bande, autrefois zone de repos pour les oiseaux migrateurs, et
dans les eaux duquel aucune vie n’est aujourd’hui discernable. Plus de
poisson dans la rivière et interdiction faîte par la Marine israélienne de
pêcher au large : c’est donc dans les eaux polluées du littoral, là ou
s’écoulent les égouts, que les pêcheurs tentent de capturer des poissons de
plus en plus rares et dont les nageoires sont souvent rongées par des
produits chimiques. C’est aussi dans ces eaux que se baignent les enfants de
Gaza, avec les conséquences que l’on imagine. Les nappes phréatiques ne sont
pas en meilleur état, polluées elles-aussi par des produits chimiques et des
bactéries. C’est pourtant avec cette eau que les habitants qui en ont la
possibilité arrosent leur jardin, engendrant au mieux des gastro-entérites
et au pire des empoisonnements mortels.
Ce triste panorama ne serait pas complet s’il n’était fait mention de la
pollution par le bruit. Il y a d’abord celui des armes et des bombes, mais
aussi celui provoqué par le passage à basse altitude des avions qui
n’hésitent pas à passer le mur du son dans un contexte de guerre
psychologique.
Cette situation qui, rappelons-le, n’est pas entièrement nouvelle, a déjà
été pointée par le Programme des Nations-Unies pour l’environnement
(PNUE) dans un rapport publié il y a quelques années, et qui montrait que les
atteintes à l’environnement constatées à Gaza valaient également, dans une
certaine mesure, pour la Cisjordanie, celle-ci se transformant aussi en un
vaste champ d’ordures que dénoncent d’ailleurs pareillement les colons
israéliens qui en subissent les conséquences. Mais à Gaza, il n’y a même
plus de colons pour sauver l’environnement…
Fabrice de CHANCEUIL (francecatholique)
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.01.2009 -
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