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19 Avril 2005
 

Jean-Paul II nous disait : « Faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion »

 

Sydney, le 18 juillet 2008  - (E.S.M.) - Le Pape Jean-Paul II dans son message à tous les chrétiens pour l’entrée du 3ème millénaire nous dit : « Faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion, tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence: catéchèse de  Mgr Michel SANTIER, Evêque de Créteil.

Mgr Michel SANTIER, Evêque de Créteil

Jean-Paul II nous disait : « Faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion »

Catéchèse de Mgr  Michel SANTIER, Evêque de Créteil

« L’Esprit-Saint âme de l’Eglise»

Chers jeunes, il n’est pas toujours aisé de parler de l’Esprit-Saint comme nous l’avons fait hier et comme nous le faisons aujourd’hui.

Je me souviens d’un repas avec des accompagnateurs de jeunes confirmands, après la célébration de la confirmation. Ils se mettent à échanger sur mon homélie durant la célébration, homélie dans laquelle j’avais parlé de l’action de l’Esprit-Saint dans la vie des jeunes, à partir de ce qu’ils avaient écrit dans leur lettre de demande du sacrement de la confirmation.

Ils m’ont dit : « c’est très difficile de parler de l’Esprit-Saint ». Comment faire ?

Il est vrai que par les Evangiles nous pouvons connaître Jésus, accueillir ses paroles, son enseignement, découvrir comment il a vécu. Tout long de sa vie, Jésus nous parle du Père. Il parle seulement de l’Esprit-Saint dans son testament, son discours d’adieu à ses disciples.

Pour parler de l’Esprit Saint, l’Ecriture emploie le langage symbolique. Ce langage part du visible pour nous révéler, nous mettre sur le chemin de l’invisible.

Le mot esprit en hébreu est ruah, souffle.
L’homme, selon la Bible, est animé par le souffle divin :
« Le Seigneur modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant. » Gn 2,7

L’homme est à la fois terreux, corps et animé par l’Esprit-Saint.

Jésus lui-même, selon l’Evangile de Jean, le soir de la résurrection, souffla sur ses apôtres en leur disant :
« Recevez l’Esprit-Saint » Jn 20,22

Par l’Esprit-Saint, Jésus mort et ressuscité fait de ses apôtres des hommes nouveaux, par le pardon il les renouvelle, il fait apparaître en eux la création nouvelle.

Ce que l’Esprit-Saint fait dans le cœur de chaque baptisé, il le fait pour toute l’Eglise, il est « l’âme de l’Eglise », comme l’exprime le thème de la catéchèse d’aujourd’hui.

Le Concile Vatican II dans la constitution sur l’Eglise, pour nous révéler le mystère de l’Eglise, sa profondeur, emploie aussi plusieurs images symboliques, car à partir de ce que nous voyons, elles nous font percevoir ce qu’est la réalité de l’Eglise. Une seule image ne peut à elle seule nous faire percevoir toute la richesse de l’Eglise ; les images se complètent.

Depuis le jour de la Pentecôte, il existe dans le monde « un peuple nouveau qui, vivifié par l’Esprit Saint, se réunit dans le Christ pour arriver au Père.
L’Eglise est tout à la fois
Peuple de Dieu
Corps du Christ
Temple de l’Esprit.


Ces images nous font penser l’Eglise comme trinitaire, en relation avec le Père, le Fils et l’Esprit-Saint.

L’Eglise comme Peuple de Dieu, permet de découvrir que tous les baptisés sont appelés à devenir des pierres vivantes du peuple et à participer à sa vitalité.

L’Eglise comme Corps du Christ permet de découvrir que l’Eglise n’est pas une foule, mais un peuple organisé, un Corps où chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien commun, un corps où certains sont du côté de la Tête qu’est le Christ : les Evêques, les prêtres, les diacres.

L’Eglise comme Temple de l’Esprit nous fait découvrir que l’Eglise n’est pas seulement une organisation, une institution, mais que chaque ministre est un don de l’Esprit donné au peuple de Dieu, pour qu’il vive vraiment dans la liberté de l’Esprit.

Dans une très belle méditation de la Prière Eucharistique IV, « Il est grand le mystère de la foi », les Evêques de France, en 1975, disent :
« Le mystère de la foi est comparable à un vitrail. Celui qui, à l’intérieur de l’Eglise, le contemple illuminé par le soleil, saisit sa splendeur et perçoit les figures qu’il représente. Celui qui le regarde de l’extérieur ne voit que du plomb et des morceaux de verre. »

C’est l’Esprit-Saint qui nous permet d’aller au-delà de l’organisation de l’Eglise, pour aller à l’intérieur et découvrir qu’elle est le sacrement qui nous révèle le visage du Christ.

Dans la Constitution sur l’Eglise, Lumen Gentium, au Chapitre 8, le Concile Vatican II nous dit ceci :
« Le Christ… crée et continuellement soutient sur la terre, comme un tout visible, son Eglise sainte, communauté de foi, d’espérance et de charité, par laquelle il répand à l’intention de tous la vérité et la grâce (autre nom de l’esprit Saint).
Cette société organisée hiérarchiquement d’une part, et le corps mystique d’autre part, l’assemblée discernable aux yeux et la communauté spirituelle, l’Eglise terrestre et l’Eglise enrichie de biens célestes, ne doivent pas être considérées comme deux choses. Elles constituent une seule réalité complexe, faite d’un double élément humain et divin.
»

L’Eglise est inséparablement humaine et divine, animée par l’Esprit-Saint. De même, il n’y a pas d’opposition entre les baptisés qui reçoivent le don de l’Esprit en vue du bien commun, et les responsables de l’Eglise, ce qu’on appelle la hiérarchie. Il n’y a pas d’opposition entre les charismes, les dons de l’Esprit à l’œuvre dans le cœur des chrétiens et les ministères de l’Evêque, du prêtre et du diacre, car si vous avez participé à une ordination, toute l’assemblée prie pour que par l’imposition des mains, ces ordinands soient remplis de l’Esprit-Saint.

Le Pape Jean-Paul II a dit que ces deux dimensions « charismatique » et « hiérarchique » sont co-essentielles à la vie de l’Eglise.

Mais comment l’Esprit anime l’Eglise, est à l’œuvre dans l’Eglise ?

Pour revenir à ce que je disais au début, la conversation avec les animateurs de la confirmation :
« il ne s’agit pas de parler de l’Esprit-Saint en soi, mais d’aider les jeunes à découvrir l’action de l’esprit-Saint dans leur vie et comme accompagnateurs, de discerner l’action de l’Esprit-Saint dans leur propre vie. »

Il ne s’agit pas de parler de l’Esprit-Saint en soi, mais comment il agit en nous et dans l’Eglise.

1. L’Esprit-Saint anime l’Eglise en étant à la source de la prière dans le cœur de chaque baptisé et de la liturgie de l’Eglise

Comme le dit le Livre des Actes des Apôtres en parlant des chrétiens de la première communauté de Jérusalem, juste après la Pentecôte, « ils étaient persévérants dans la prière » Actes 2,42

Et comme le dit l’apôtre Paul en 1 cor 12,1
« Nul ne peut dire « Jésus est Seigneur », si ce n’est par l’Esprit-Saint ».

Ou comme l’exprime un des premiers écrivains chrétiens, Père de l’Eglise, Saint Ignace d’Antioche :
« En moi plus de feu qu’attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur : viens auprès du Père. » (Lettre aux Romains).

2. L’Esprit-Saint anime l’Eglise en donnant aux croyants le goût de la Parole de Dieu

Comme l’exprime « les Actes des Apôtres » en parlant des premiers chrétiens de Jérusalem après la Pentecôte :
Actes 2,42 : « Ils étaient persévérants à l’enseignement des Apôtres ».

Et comme Jésus lui-même l’a révélé à ses disciples, juste avant sa mort :
« L’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Jean 14,23

Aujourd’hui, nous percevons chez beaucoup de chrétiens, chez beaucoup de jeunes, ce goût de nourrir leur vie, leur vie spirituelle avec la Parole de Dieu, l’Evangile du jour. Ils apportent avec eux dans le métro, ou le train, Magnificat ou Prions en Eglise, et prient avec cette parole pour donner sens à leur journée et s’en nourrir durant leur travail.

Cette parole n’est pas seulement l’Ecriture, mais elle demeure aujourd’hui vivante dans l’Eglise, dans la vie des croyants, dans la vie des saints, par l’enseignement du Pape, des évêques, des prêtres et des diacres.

3. L’Esprit-Saint anime la vie de l’Eglise en permettant aux chrétiens de discerner le Corps du Christ ressuscité présent dans l’eucharistie et le Corps du Christ qu’est l’Eglise.

Comme l’exprime le Livre des Actes des Apôtres à propos des premiers chrétiens de Jérusalem, juste après la Pentecôte, la venue de l’Esprit-Saint :
« Ils étaient persévérants à la fraction du pain. » Actes 2,42
ou l’Evangile de Luc 24,31-35

« ils le reconnurent à la fraction du pain »
Et l’Apôtre Paul dans la lettre aux Corinthiens :
« La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas communion au Corps du Christ ?
Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au Corps du Christ ?
Parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un Corps, car nous participons à ce pain unique. » 1 Co 10,17

A l’Eucharistie l’Evêque ou le prêtre appelle l’Esprit-Saint sur le pain et le vin pour qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Christ, ce qui se réalise par les paroles de la consécration ; on appelle cette prière épiclèse.

Après la consécration, le prêtre prie aussi le Père d’envoyer l’Esprit-Saint sur tous ceux qui sont rassemblés, afin qu’ils forment ensemble le corps du Christ ; ce qui se réalise à la communion ; c’est la 2ème épiclèse.

Prière eucharistique n°2
« Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au Corps et au Sang du Christ nous soyons rassemblés par l’Esprit-Saint en un seul Corps. »

Prière eucharistique n°3
« Quand nous serons nourris de son Corps et de son Sang et remplis de l’Esprit-Saint, accorde-nous d’être un seul Corps et un seul Esprit dans le Christ. »

4. L’Esprit-Saint anime la vie de l’Eglise en étant à la source de la communion entre tous les chrétiens.

Comme l’exprime le Livre des Actes des Apôtres, à propos des premiers chrétiens de Jérusalem :
« Ils étaient persévérants à la communion fraternelle. » Actes 2,42

Comme l’exprime l’Apôtre Paul dans la lettre aux Corinthiens :
« De même en effet que le corps est un tout en ayant plusieurs membres, et que tous les membres, en fonction de leur pluralité, ne forment qu’un seul corps : juifs ou grecs, esclaves ou hommes libres, tous, nous avons été abreuvés d’un seul Esprit. » 1 Co 12, 12-13

Cette expérience de l’Esprit-Saint, de l’Eglise comme communion, comme Corps, vous la faites dans ce grand rassemblement des Journées Mondiales de la Jeunesse, où vous venez de différents pays, où vous vivez la communion dans la prière, les échanges, le partage et le service mutuel.

Vous la faites dans vos aumôneries d’étudiants, vos mouvements, vos communautés nouvelles. C’est quelque fois plus difficile de la découvrir en paroisse, où se vit pourtant la même expérience fondamentale de communion, même si apparemment elle est moins chaleureuse.

L’Esprit-saint est l’Esprit de communion entre le Père et le Fils et entre le Père et le Fils et les chrétiens, et tous les chrétiens entre eux.
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Aimez-vous les uns les autres. » Jean 15,9.12.

Chers jeunes, cette communion est un don à recevoir, mais aussi une tâche à réaliser par les chrétiens, et par vous.

Le Pape Jean-Paul II dans son message à tous les chrétiens pour l’entrée du 3ème millénaire nous dit : « Faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion, tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être fidèles au dessein de Dieu et répondre aussi aux attentes du monde. » Novo Millennio ineunte n°43
Chers jeunes, vous percevez bien cette aspiration des jeunes du monde entier, à la paix, à la fraternité entre tous les peuples, au dialogue entre les chrétiens de toutes les confessions, les croyants de toute religion.
Cette aspiration vient de l’Esprit-Saint à l’œuvre dans l’Eglise et le monde.
Cet esprit de communion vous pouvez le vivre en famille, dans vos universités, vos lieux de travail, comme le dit Jean-Paul II :

« Une spiritualité de la communion est aussi la capacité de voir ce qu’il y a de positif dans l’autre pour l’accueillir et le valoriser comme un don de Dieu ; un don pour moi et pas seulement celui qui l’a reçu.
Une spiritualité de communion, c’est enfin savoir « donner une place à son frère », en portant les fardeaux les uns des autres (gal 6,2) et en repoussant les tendances égoïstes qui tendent des pièges et qui provoquent carriérisme, défiance et jalousies. »

Chers jeunes, l’Esprit est à l’œuvre pour faire de vous des artisans de paix et de communion. Le chemin n’est pas aisé. Si pour aller à la rencontre des autres, vous avez besoin de découvrir qui vous êtes aux yeux de Dieu, les fondements de la vie chrétienne, ne vous laissez jamais reprendre par un repli sur votre petit groupe identifié, mais gardez toujours l’esprit d’ouverture, de communion, avec ceux qui sont différents de vous.
Ainsi l’Eglise avec vous apparaîtra comme signe et sacrement de communion et de l’unité du genre humain.
Mais vous ouvrirez à l’avenir des chemins de paix, de réconciliation et d’unité entre les hommes du monde entier.

+ Michel SANTIER
Evêque de Créteil


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Sources : jmj2008 - E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.07.2008 - JMJ

 

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