Le pape Benoît XVI arrive à
Barangaroo en bateau |
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Sydney, le 17 juillet 2008 -
(E.S.M.)
- A 14 h 35' locale, le Saint-Père Benoît XVI est arrivé
sur le quai de Rose Bay où il a été accueilli par les chefs des
populations aborigènes d'Australie.
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Le pape Benoît XVI
Le pape Benoît XVI arrive à Barangaroo en bateau
Synthèse du discours du Saint-Père - Dessein du Créateur et désordre
A 14 h 35' locale, le Saint-Père Benoît XVI est arrivé sur le quai de Rose Bay où il a été accueilli par les chefs des populations aborigènes
d'Australie. Au cours de la cérémonie, des chants ont été interprétés en
dialecte aborigène local et dans les autres langues des populations
indigènes. Peu après, il a embarqué à bord du Sydney 2000 pour parcourir les
six milles marins qui le séparent du port de Barangaroo East Darling où a eu
lieu la cérémonie d'accueil des jeunes participants à la JMJ. Benoît XVI
accompagné des Cardinaux Bertone, Pell et Rylko, avait pris place à l'avant
du deuxième pont, alors que, sur le premier et le troisième pont, des
groupes de jeunes arboraient le drapeau des JMJ.
Une flottille avec des jeunes à bord a accompagné le navire papal jusqu'au
port de Barangaroo qui porte le nom de l'épouse d'un chef de la population
aborigène locale en souvenir des origines de Sydney. A son arrivée, le Pape
a été accueilli par de jeunes aborigènes australiens et de la zone du
Pacifique qui ont entonné des chants indigènes suivis du Tu es Petrus. Il a
remercié de leur accueil les Anciens, leur a demandé de transmettre ses
salutations à tous les peuples aborigènes: "Je suis profondément ému de me
trouver sur votre terre, connaissant toutes les souffrances et les
injustices qu'elle a supportées, mais conscient aussi du redressement et de
l'espérance actuellement en cours, dont tous les citoyens australiens
peuvent être fort justement fiers".
"J'ai sous les yeux - a poursuivi le Pape - une image vibrante de l'Eglise
universelle. La variété de nations et de cultures dont vous provenez montre
que véritablement la Bonne Nouvelle du Christ est pour tous et pour chacun ;
elle a atteint les extrémités de la terre. Et cependant, je sais aussi qu'un
bon nombre parmi vous est encore à la recherche d'une patrie spirituelle.
Quelques-uns d'entre vous - et ils sont tout à fait les bienvenus parmi nous
- ne sont pas catholiques ni chrétiens. D'autres, peut-être, se tiennent aux
frontières de la vie de leur paroisse et de l'Eglise. Je désire leur offrir
mes encouragements : approchez-vous des bras pleins d'amour du Christ ;
reconnaissez en l'Eglise votre maison! Personne n'est obligé de rester à
l'extérieur, car depuis le jour de la Pentecôte, l'Eglise est une et
universelle".
Puis Benoît XVI a loué "la splendeur majestueuse de la beauté naturelle de
l'Australie" qui "suscite un profond sentiment de crainte révérencielle.
C'est comme si nous capturions de rapides images sur l'histoire de la
création racontée dans la Genèse: la lumière et les ténèbres, le soleil et
la lune, les eaux, la terre et les créatures vivantes. Tout cela est bon aux
yeux de Dieu. Mais des plaies marquent aussi la surface de la terre, comme
l'érosion, la déforestation, le gaspillage des ressources minérales et
marines et ce, pour alimenter un besoin de consommation insatiable" et "non
seulement le milieu naturel, mais aussi le milieu social, l'habitat que nous
nous créons nous-mêmes, a ses cicatrices; ce sont des blessures qui montrent
que quelque chose ne va pas, un poison qui menace de corroder ce qui est
bon, de remanier ce que nous sommes et de nous détourner du but pour lequel
nous avons été créés. Les exemples ne manquent pas, vous le savez bien.
Parmi les plus évidents, se trouvent l'abus d'alcool et de drogue,
l'exaltation de la violence et la dégradation de la sexualité, qui sont
souvent présentés par la télévision et par Internet comme un
divertissement".
"Je me demande - a-t-il encore observé - comment on peut expliquer aux
personnes qui sont réellement victimes de violences et d'abus sexuels que
ces tragédies, reproduites sous forme virtuelle, doivent être considérées
comme un simple divertissement! Il y a aussi quelque chose de sinistre qui
découle du fait que la liberté et la tolérance sont très souvent séparées de
la vérité. Cela est alimenté par l'idée, largement diffusée aujourd'hui,
qu'aucune vérité absolue ne peut guider nos vies. Le relativisme, en donnant
une valeur quasi indistincte à toute chose, a rendu l'expérience plus
importante que tout. La vie n'est pas réglée par le hasard, elle n'est pas
accidentelle. Votre existence personnelle a été voulue par Dieu, bénie par
lui et il lui a été donné un but! La vie n'est pas une simple succession de
faits et d'expériences... Elle est une recherche de ce qui est vrai, bien et
beau. C'est précisément en vue de tels objectifs que nous accomplissons nos
choix, que nous exerçons notre liberté et en cela, c'est-à-dire en ce qui
est vrai, bien et beau, nous trouvons le bonheur et la joie. Ne vous laissez
pas tromper par ceux qui voient en vous de simples consommateurs sur un
marché offrant de multiples possibilités, où le choix en lui-même devient le
bien, la nouveauté se fait passer pour beauté, l'expérience subjective
remplace la vérité".
"Le Christ offre davantage ! Bien plus, il offre tout! Lui seul qui est la
Vérité, peut être le chemin et donc aussi la Vie". Mais, "être témoin n'est
pas une tâche facile. Beaucoup prétendent aujourd'hui que Dieu doit être
laissé de côté et que la religion et la foi, acceptables sur le plan
individuel, doivent être, ou exclues de la vie publique, ou utilisées
uniquement pour poursuivre des objectifs pragmatiques limités. Cette vision
sécularisée tente d'expliquer la vie humaine et de modeler la société en se
référant peu ou sans se référer du tout au Créateur. Il est présenté comme
une force neutre, impartiale et respectueuse de chacun. En réalité, comme
toute idéologie, le sécularisme impose une vision globale. Si la présence de
Dieu est insignifiante dans la vie publique, alors la société pourra être
modelée d'après une image dépourvue de Dieu, et le débat et la politique
concernant le bien commun seront menés davantage à la lumière des
conséquences que des principes enracinés dans la vérité".
C'est ainsi, a ajouté le Saint-Père, que "l'expérience montre que
l'éloignement du dessein de Dieu créateur provoque un désordre qui a
d'inévitables répercussions sur le reste de la création. Quand Dieu est
éclipsé, notre capacité de reconnaître l'ordre naturel, le but et le bien
commence à s'évanouir". Il a alors invité les jeunes à "être attentifs aux
avertissements qui nous sont lancés parce que nous avons tournés le dos à la
structure morale dont Dieu a doté l'humanité" et à savoir "reconnaître que
la dignité innée de tout individu s'appuie sur son identité la plus
profonde, étant image du Créateur, et que, par conséquent, les droits
humains sont universels et se basent sur la loi naturelle, et qu'ils ne
dépendent ni des négociations ni de la condescendance, et bien moins encore
des compromis? C'est ainsi que nous sommes amenés à réfléchir sur la place
qu'occupent dans nos sociétés les indigents, les personnes âgées, les
immigrés, les sans-voix. Comment se fait-il que la violence domestique
tourmente tant de mères et d'enfants ? Comment se fait-il que le sein
maternel, soit devenu un lieu de violence indicible ?".
"La création de Dieu est unique et elle est bonne - a conclu Benoît XVI -. Les
préoccupations au sujet de la non-violence, du développement durable, de la
justice et de la paix, de la protection de notre environnement sont d'une
importance vitale pour l'humanité. Tout cela, cependant, ne peut être
compris sans une profonde réflexion sur la dignité innée de toute vie
humaine, de la conception jusqu'à la mort naturelle, dignité qui est
conférée par Dieu lui-même et qui est, par conséquent, inviolable.
Notre
monde en a assez de l'avidité, de l'exploitation et de la division, de
l'ennui des fausses idoles et des réponses partielles, ainsi que des fausses
promesses. Notre cœur et notre esprit aspirent à une vision de la vie où
règne l'amour, où les dons sont partagés, où l'unité se construit, où la
liberté trouve sa propre signification dans la vérité, et où l'identité se
trouve dans une communion respectueuse. C'est là l'œuvre de l'Esprit Saint!
C'est là l'espérance qu'offre l'Evangile de Jésus Christ!".
Après la cérémonie, le Pape s'est rendu en papamobile à la résidence
épiscopale pour y passer la nuit, saluant sur son parcours de nombreux
groupes de personnes rassemblées aux alentours de l'Opera de Sydney, symbole
de la ville et, depuis 2007, patrimoine mondial de l'humanité.
Texte intégral du
discours du Saint Père
►Premier
message de Benoît XVI aux jeunes
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et En
chantant avec le Pape -
En papamobile dans les rues de Sydney
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Sources : www.vatican.va 080717 (1390) -
E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 17.07.2008 -
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