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19 Avril 2005
 

La conversion selon le pape Benoît XVI

 

LUNDI, 17 JUILLET 2006. Dimanche 16 juillet, 15ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, nous avons assisté à l'envoi en mission des Douze pour la première fois (Mc 6, 7-13); et Marc décrivait rapidement la façon dont ils s'en étaient acquittés : " Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir. Propos sur des mots d'Évangile extraits des interventions du pape Benoît XVI.

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,7-13.

Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie deux par deux. Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais,
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n'est un bâton; de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.
Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient.  
 AELF, Paris    

 

Dimanche 16 juillet, 15ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, nous avons assisté à l'envoi en mission des Douze pour la première fois (Mc 6, 7-13) ; et Marc décrivait rapidement la façon dont ils s'en étaient acquittés : " Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir. Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient." (6, 12-13). Ils ont donc fait très exactement ce qu'ils voient Jésus faire depuis le début de leur rencontre : guérir les malades, chasser les démons, enseigner ; Marc veut certainement faire entendre à ses lecteurs que la mission des Douze est dans l'exacte continuité de celle de Jésus car il a pris bien soin de les décrire en parallèle ; on peut noter en effet que le début de la mission de Jésus et celui de la mission des Douze sont semblables : le lieu est le même (la Galilée), et surtout le contexte : Jésus a commencé "après que Jean eut été livré" (1, 14) , les apôtres commencent à leur tour au moment de la mort de Jean : Marc raconte l'arrestation et l'exécution de Jean-Baptiste dans l'intervalle entre leur envoi en mission par Jésus et leur retour (6, 17-29). Quant au contenu de l'enseignement, s'il n'est pas précisé, c'est parce qu'il ressemble certainement à celui du Maître, résumé par Marc au début de son évangile : "Après que Jean (Baptiste) eut été livré, Jésus vint en Galilée. Il proclamait l'Evangile de Dieu et disait : "Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s'est approché : convertissez-vous et croyez à l'Evangile." (1, 14-15).

 

Se convertir.
Dans la version de Marc, le message est réduit à sa plus simple expression : se convertir. Mais on peut se demander si cette conversion ne consiste pas à imiter les apôtres. Que font-ils ? Ils chassent les démons et guérissent. Ces deux termes peuvent prendre une ampleur considérable. Pour les démons, on l’a vu. Par la guérison, il faut entendre le secours apporté aux hommes dans toutes leurs détresses, y compris les détresses physiques. Le cadre grandiose de la conversion, c’est celui de notre seconde lecture : la mise en accord de tout l’univers dans la communion de la charité du Christ.
 

Ils proclamaient qu'il fallait se convertir. Il fallait, non par facilité, mais par nécessité, non par mise en demeure mais par mise en forme, non par soumission à la force mais par obéissance de la foi. Se convertir, c'est-à-dire changer de mentalité, beaucoup plus que de direction, découvrir en soi le Tout-Autre, plutôt que devenir soi-même tout autre ; accueillir non pas une mode nouvelle, mais la nouveauté sans précédent : naissance virginale, richesse sans argent et grâce sans mérite.

 

Ne pas tergiverser, et demeurer dans la vérité au sujet du témoignage rendu au nom de Jésus : si l'on n'est pas accueilli, souligner d'un geste de rupture que l'on n'accepte aucun compromis avec ceux qui refusent l'Evangile. Tel est le "témoignage" direct qu'il faut rendre dans la clarté, témoignage favorable ou accusateur selon les cas, de façon à inviter l'interlocuteur, quel qu'il soit, à réagir et à se situer clairement face à Jésus.

Ces consignes de Jésus sont tout un résumé de la façon dont lui-même se comporte. Il est l'envoyé suprême de Dieu : le refuser, c'est dire un non total au dessein de Dieu. Qui n'est pas pour lui est contre lui. Rappelons-nous ses invectives contre les villes du Lac ou contre Jérusalem pour n'avoir pas reconnu l'enjeu de son passage (Matth., 11, 20 - 24; 23, 37 - 39).

 

Propos sur des mots d'Évangile extraits des interventions du pape Benoît XVI.

 

Conversion

Pour ce qui est des contenus de la nouvelle évangélisation, il faut avant tout garder à l’esprit que l’Ancien et le Nouveau Testament sont inséparables. Le contenu fondamental de l’Ancien Testament est résumé dans le message de Jean Baptiste : Convertissez-vous ! Il n’y a pas d’accès à Jésus sans le Baptiste ; il n’est pas possible d’arriver à Jésus sans avoir répondu à l’appel de son précurseur, mieux encore : Jésus a fait sien le message de Jean dans la synthèse de sa propre prédication : Repentez-vous et croyez à l’Evangile (Mc 1, 15). Le mot grec pour se convertir signifie : repenser - remettre en question son propre mode de vie et le mode de vie ordinaire ; laisser entrer Dieu dans les critères de sa propre vie ; ne plus juger uniquement selon les opinions courantes. Se convertir, nous écrit Benoît XVI, signifie par conséquent : ne pas vivre comme tout le monde vit, ne pas faire ce que tout le monde fait, ne pas se sentir justifié en accomplissant des actions douteuses, ambiguës ou mauvaises par le fait que les autres font de même; commencer à regarder sa propre vie avec les yeux de Dieu ; donc, chercher le bien, même s’il est dérangeant : ne pas s’en remettre au jugement des multitudes, des hommes, mais au jugement de Dieu - autrement dit : chercher un nouveau style de vie, une vie nouvelle. Tout cela n’implique pas de moralisme ; en réduisant le christianisme à la moralité, on perd de vue l’essence du message du Christ : Le don d’une nouvelle amitié, le don de la communion avec Jésus, et par la suite avec Dieu. Celui qui se convertit au Christ n’entend pas se créer une autarchie morale bien à lui, il ne prétend pas construire sa propre bonté par ses propres forces. La "Conversion" (métanoia) signifie précisément l’opposé : sortir de l’autosuffisance, découvrir et accepter son indigence - une indigence des autres et de l’Autre, de son pardon, de son amitié. La vie non-convertie est autojustification (je ne suis pas pire que les autres) ; la conversion est l’humilité de s’en remettre à l’amour de l’Autre, un amour qui devient mesure et critère de ma propre vie.

Ici nous devons également garder à l’esprit l’aspect social de la conversion. Certes, la conversion est avant tout un acte éminemment personnel, elle est personnalisation. Je me sépare de la formule "vivre comme tout le monde" (je ne me sens plus justifié par le fait que tous font ce que je fais) et je trouve devant Dieu mon propre moi, ma responsabilité personnelle. Mais la vraie personnalisation est également toujours une nouvelle et plus profonde socialisation. Le moi s’ouvre de nouveau au toi, dans toute sa profondeur, en donnant naissance à un nouveau Nous. Si le style de vie répandu dans le monde comporte un risque de dépersonnalisation, de vivre non pas sa propre vie, mais la vie de tous les autres, dans la conversion doit se réaliser le nouveau Nous du cheminement commun avec Dieu. En annonçant la conversion, nous devons aussi offrir un parcours de vie, un espace commun du nouveau style de vie. On ne peut pas évangéliser uniquement par des paroles ; l’Evangile crée la vie, il crée une communauté de parcours ; une conversion purement individuelle n’a pas de consistance. Pour lire tout le discours: Document pdf : JUBILÉ DES CATÉCHISTES

Se convertir à Dieu

Mise en garde dans l’homélie de la Messe au début du Synode sur l’Eucharistie (2 octobre 2005)

" Le Seigneur, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, annonce le jugement à la vigne infidèle. Le jugement qu’Isaïe prévoyait s’est réalisé au travers des grandes guerres et des exils pratiqués par les Assyriens et les Babyloniens. Le jugement annoncé par le Seigneur Jésus se réfère surtout à la destruction de Jérusalem en l’an 70. Mais la menace de jugement nous concerne nous aussi, l’Église en Europe, l’Europe et l’Occident en général. Par cet Évangile, nous affirme le pape Benoît XVI, le Seigneur crie jusque dans nos oreilles les paroles qu’il adresse dans l’Apocalypse à l’Église d’Éphèse : " Si tu ne te repens, je vais venir à toi pour changer ton candélabre de son rang " (Ap 2, 5). À nous aussi, la lumière peut être enlevée et nous faisons bien si nous laissons résonner cet avertissement en notre âme avec tout son sérieux, en criant dans le même temps au Seigneur : "  Aide-nous à nous convertir ! Donne à chacun de nous la grâce d’un véritable renouvellement ! Ne permets pas que la lumière qui est au milieu de nous s’éteigne ! Renforce notre foi, notre espérance et notre amour afin que nous puissions porter de bons fruits ! ""

Selon Benoît XVI un Signe des temps « C’est un signe qui nous invite tous à la conversion ». « Les nations doivent apprendre à « lire » dans l’histoire un message de Dieu. L’aventure de l’humanité n’est pas confuse et sans signification, elle n’est pas non plus destinée sans recours aux prévarications des violents et des pervers. L'Église se doit d'enseigner l'Évangile en tout lieu et en tout temps, et le message évangélique n'est jamais une recette de facilité. Devant l'impuissance de l'humanité à se convertir résonnent les paroles prononcées par Notre-Seigneur Jésus-Christ le dernier soir de sa vie terrestre : « Ayez confiance; j’ai vaincu le monde ! » (Jn 16, 33) ».
 

Croire, c’est admettre qu’au plus intime de l’homme existe un point qui n’entre pas dans la catégorie de la vue et du toucher, un point tangent à l’invisible, servant de point de jonction entre l’homme et lui, absolument indispensable à la vie.

Une telle attitude, selon la Bible, appelle un « retournement », une conversion. La pesanteur naturelle entraîne l’homme vers le visible, le tangible. Il lui faut se retourner intérieurement pour constater combien il passe à côté de ce qui fait son être propre.

La foi est la conversion dans laquelle l’homme découvre qu’il poursuit une chimère s’il se confie au seul tangible, souligne Benoît XVI. Et voilà la raison profonde pourquoi la foi n’est pas au bout d’une démonstration. Il faut un retournement de l’être, condition sine qua non, pour la recevoir. Et parce que notre pesanteur nous amène sans cesse ailleurs, notre FOI DOIT SE RENOUVELER SANS CESSE. SEULE UNE CONVERSION DE TOUS LES JOURS et DE TOUTE LA VIE NOUS FERA COMPRENDRE LA SIGNIFICATION DU « JE CROIS ».

La foi a représenté en tout temps un saut par-dessus un abîme immense. Depuis toujours, la foi apparaîtrait comme une rupture, comme un bon aventureux hors du monde tangible, parce qu’elle comporte toujours un risque, en pariant pour la réalité de l’invisible. Jamais la foi n’a été une attitude découlant automatiquement de la nature humaine; toujours elle a exigé une décision engageant la profondeur de l’être, toujours elle a exigé la conversion de l’homme, qui ne peut s’opérer que par une libre détermination.

Conversion personnelle et constitution d’un peuple
A propos de la dimension communautaire de l’appel de Jésus, le pape Benoît XVI souligne : « Même si sa prédication est toujours un appel à la conversion personnelle, il vise en réalité continuellement la constitution du Peuple de Dieu qu'il est venu rassembler et sauver ».

C'est pourquoi la prédication de Jésus "est toujours un appel à la conversion personnelle" - nous explique Benoît XVI - et par conséquent "l'interprétation individualiste de l'annonce du Royaume par le Christ" qui en est faite "est unilatérale et privé de fondement. "Dans la tradition biblique et dans le cadre de l'hébraïsme dans lequel opère Jésus malgré le caractère de nouveauté de son discours, il est clair que la mission du Fils incarné revêt une finalité communautaire". Benoît XVI - catéchèses

Benoît XVI soulignait tout particulièrement la dimension communautaire et fraternelle de cette conversion : « Corriger son frère est une œuvre de miséricorde. Aucun de nous ne se voit bien lui-même, ne voit bien ses lacunes. Ainsi, il s’agit donc d’un acte d’amour, afin de se compléter l’un l’autre, pour nous aider à mieux nous voir, à nous corriger. Je pense que l’une des fonctions de la collégialité est précisément de nous aider, également au sens de l’impératif précédent, à connaître les lacunes que nous-mêmes nous ne voulons pas voir (…) de nous aider afin que nous nous ouvrions et que nous puissions voir ces choses ». Synode - Benoît XVI

Au cours du pèlerinage terrestre, le disciple, à travers la communion avec le Fils, peut déjà participer à sa vie divine et à celle du Père : « Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ » (1 Jn 1, 3). Cette vie de communion avec Dieu et entre nous est la finalité propre de l'annonce de la conversion au christianisme : « Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l'annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous » (1 Jn 1, 2). Cette double communion avec Dieu et entre nous est donc inséparable. Là où se détruit la communion avec Dieu, qui est communion avec le Père, le Fils, et l'Esprit Saint, se détruisent également la racine et la source de la communion entre nous. Et là où la communion n'est pas vécue entre nous, la communion avec le Dieu trinitaire n'est pas non plus vivante et véritable, comme nous l'avons entendu: Benoît XVI: le don de la Communion

Jésus se présente comme le « Dieu humain », le serviteur de Dieu, qui bouleverse les attentes de la foule en prenant un chemin d'humilité et de souffrance. C'est la grande alternative, que nous devons nous aussi toujours réapprendre : privilégier ses propres attentes en repoussant Jésus ou accueillir Jésus dans la vérité de sa mission et mettre de côté les attentes trop humaines. Pierre — impulsif comme il l'est — n'hésite pas à prendre Jésus à part et à lui faire des reproches. La réponse de Jésus anéantit toutes ses fausses attentes, lorsqu'il le rappelle à la conversion et à le suivre: « Passe derrière moi, Satan! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mc 8, 33). Ce n'est pas à toi de m'indiquer la route, moi, je choisis mon chemin, et toi, remets-toi à ma suite: Le pape Benoît XVI

Dans l’Eucharistie, nous contemplons le Sacrement de cette synthèse vivante de la loi: le Christ nous remet en lui-même la pleine réalisation de l’amour pour Dieu et de l’amour pour nos frères. Et c’est cet amour qu’il nous communique lorsque nous nous nourrissons de son Corps et de son Sang. Peut alors se réaliser en nous ce que saint Paul écrit aux Thessaloniciens dans la seconde Lecture d’aujourd’hui: Vous vous êtes tournés vers Dieu, abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et véritable (1 Th 1, 9). Cette conversion est le principe du chemin de sainteté que le chrétien est appelé à réaliser dans sa propre existence, assure Benoît XVI: Eucharistie de clôture du synode 2005

« Vous êtes purs, mais pas tous »: qu'est-ce qui rend l'homme impur ? C'est le refus de l'amour, ne pas vouloir être aimé, ne pas aimer. C'est l'orgueil qui croit n'avoir besoin d'aucune purification, qui se ferme à la bonté salvatrice de Dieu. C'est l'orgueil qui ne veut pas confesser et reconnaître que nous avons besoin de purification - poursuit Benoît XVI. En Judas nous voyons la nature de ce refus encore plus clairement. Il évalue Jésus selon les catégories du pouvoir et du succès: pour lui, seuls le pouvoir et le succès sont une réalité, l'amour ne compte pas. Et il est avide: l'argent est plus important que la communion avec Jésus, plus important que Dieu et que son amour. Ainsi, il devient aussi un menteur, qui joue un double jeu et se détache de la vérité; une personne qui vit dans le mensonge et perd ainsi le sens de la vérité suprême, de Dieu. De cette façon, il s'endurcit, il devient incapable de conversion, du retour confiant du fils prodigue, et il jette sa vie détruite. Benoît XVI s'adresse aux prêtres lors de la messe"In Cena Domini"

« Sur ses pas et unis à lui, nous devons tous nous engager à nous opposer au mal, par le bien, au mensonge par la vérité, à la haine par l’amour. Dans l’encyclique "Deus Caritas Est" , j’ai voulu, rappelle Benoît XVI, présenter cet amour comme le secret de notre conversion personnelle et ecclésiale »: Consigne de Benoît XVI, "Suivre le divin Maître"

Cardinal Joseph Ratzinger - Pape Benoît XVI
Retraite prêchée au Vatican 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p.12)

« En fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas »

« Cette génération demande un signe. » Nous aussi, nous attendons la démonstration, le signe du succès, tant dans l'histoire universelle que dans notre vie personnelle. Nous nous demandons par conséquent si le christianisme a transformé le monde, s'il a produit ce signe du pain et de la sécurité, dont parlait le diable dans le désert (Mt 4,3s). Suivant l'argumentation de Karl Marx, le christianisme a disposé de suffisamment de temps pour établir la preuve de ses principes, pour faire la preuve de sa réussite, pour démontrer qu'il a créé le paradis terrestre ; pour Marx, après tout ce temps, il serait donc désormais nécessaire de s'appuyer sur d'autres principes.

Cette argumentation ne manque pas d'impressionner nombre de chrétiens, et beaucoup pensent qu'il est pour le moins nécessaire d'inventer un christianisme très différent, un christianisme qui renonce au luxe de l'intériorité, de la vie spirituelle. Mais c'est précisément ainsi qu'ils empêchent la véritable transformation du monde, qui prend son origine dans un coeur nouveau, un coeur vigilant, un coeur ouvert à la vérité et à l'amour, un coeur libéré et libre.

À la racine de cette demande dévoyée d'un signe, il y a l'égoïsme, l'impureté d'un coeur qui n'attend rien d'autre de Dieu que le succès personnel et une aide pour affirmer l'absolu du moi. Cette forme de religiosité est refus fondamental de conversion. Mais que de fois ne dépendons-nous pas nous-mêmes du signe de la réussite ! Que de fois ne réclamons-nous pas le signe et refusons la conversion !
Pape Benoît XVI

Dans l’Eucharistie le Seigneur se donne à nous avec son corps, son âme et sa divinité, et nous devenons une seule chose avec lui et entre nous .
Notre réponse à son amour doit alors être concrète . Elle doit s’exprimer par une authentique conversion à l’amour, dans le pardon, dans l’accueil réciproque et l’attention aux besoins de tous:
l’Angélus de Benoît XVI

 "Il s'agit en effet - a poursuivi le Saint-Père - de la conversion de la foi en une vision et une compréhension qui nous transforme. Mon désir était de faire ressortir la foi en ce Dieu qui a pris le visage et le cœur humain: Benoît XVI explique sa première Encyclique: Benoît XVI  

La conversion est la première condition pour participer pleinement à la Communion Eucharistique. Comment les fidèles perçoivent-ils le rapport entre le sacrement de la réconciliation et l'Eucharistie ? La célébration de la Sainte Messe entend aussi fêter le salut du péché et de la mort. Quelle réponse est donnée à ce retour des pécheurs, en particulier le Jour du Seigneur, pour que les fidèles puissent recevoir à temps le sacrement de réconciliation pour participer à l'Eucharistie ? Dans la vie des communautés chrétiennes, constate-t-on un afflux sans discernement des fidèles à la Communion, ou bien une abstention injustifiée de ce sacrement ? Que peut-on faire pour aider les fidèles à se rendre compte s'ils se trouvent dans les dispositions appropriées pour s'approcher de ce grand Sacrement ?  QUESTIONNAIRE qui accompagnait les Lineamenta : Synode 2005, Rapport de Mgr LE GALL

Un pécheur qui reste attaché à son péché est plus misérable qu’une personne possédée. La conversion du cœur est la plus belle victoire sur l’influence de Satan, contre laquelle le sacrement de la réconciliation a une importance absolument fondamentale car dans le mystère de la Rédemption, Dieu nous a libérés du péché et nous donne, lorsque nous sommes tombés, de retrouver son amitié. Cardinal Georges Cottier: « L’Eglise doit parler du démon »  

Dans nombre de pays on a perdu, ou on est en train de perdre, la conscience de la nécessité de la conversion avant de recevoir l’Eucharistie. Le lien avec la Pénitence n’est pas toujours perçu comme l’exigence d’être en état de grâce avant de recevoir la Communion, et c’est pourquoi on néglige l’obligation de confesser les péchés mortels. Cf. Jean-Paul II, Litt. Enc. Ecclesia de Eucharistia (17 Aprilis 2003), 36: AAS 95 (2003) 458. Synode des évêques

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 17.07.2006 - BENOÎT XVI

 

 

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