Mexique : L’Eglise condamne
l’assassinat d’un prêtre et de deux séminaristes
Le 17 juin 2009 -
(E.S.M.)- La Conférence épiscopale mexicaine a condamné le terrible
assassinat d’un prêtre et de deux séminaristes, survenu samedi
13 juin dans la ville d’Arcelia.
Le pape Benoît XVI et
Mgr Maximino Martínez Miranda, Evêque de Ciudad Altamirano
Mexique : La Conférence
épiscopale condamne l'assassinat d’un prêtre et de deux séminaristes
Elle demande une enquête urgente pour identifier les responsables du crime
Le 17 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- La Conférence épiscopale mexicaine a condamné le terrible assassinat d’un
prêtre et de deux séminaristes, survenu samedi 13 juin dans la ville d’Arcelia
(Guerrero), et a exprimé ses condoléances à Mgr
Maximino Martínez Miranda, Evêque de Ciudad Altamirano, au séminaire et aux
familles qui souffrent pour la perte irréparable de ceux qui leurs sont
chers.
« Nous condamnons aussi - lit-on dans le texte du communiqué - la
violence qui touche notre pays, et nous exigeons des autorités compétentes,
à tous les niveaux de gouvernement, qu’elles mènent une enquête urgente pour
identifier les responsables de ce crime lâche ». Le communiqué se
termine par la demande à tous de s’unir dans la prière pour le diocèse, pour
le séminaire et pour les familles, « afin que le Seigneur leur donne la
force et une prompte consolation ».
Les victimes de l’homicide sont le prêtre Habacuc Hernández Benítez, 39 ans,
coordinateur de la pastorale des vocations dans le diocèse de Ciudad
Altamirano, et les jeunes Eduardo Oregón Benítez, 19 ans, et Silvestre
González Cambrón, 21 ans, tous les deux d’Ajuchitlán, Guerrero. Les trois
ont été assassinés tandis qu’ils se rendaient à une réunion de pastorale des
vocations, samedi soir, dans le quartier d’Arcelia, à Tierra Caliente
(Guerrero). Selon le directeur de la Police
ministérielle d’investigation (PIM), le prêtre
et les séminaristes ont été atteints par des coups tirés par quelques
individus aux alentours de sept heures samedi après-midi, 13 juin, alors
qu’ils roulaient en camionnette dans une des rues centrales d’Arcelia. Un
véhicule les a rejoint de façon improvisée, on les a fait descendre de la
camionnette et ils ont reçu plusieurs coups de calibre 9.
Les corps ont été veillés au séminaire de Ciudad Altamirano et lundi 15 ont
été transportés dans leurs lieux d’origine. Dimanche 14 juin, l’Archevêque
d’Acapulco, Mgr Felipe Aguirre Franco, après avoir célébré une messe dans
l’Eglise Notre-Dame de la Soledad, a prononcé une conférence de presse dans
laquelle il a réaffirmé qu’on ne connaissait pas encore le mobile des faits.
« C’est un coup très douloureux pour Guerrero et pour l’Eglise du diocèse d’Altamirano
; nous sommes profondément meurtris par l’assassinat du prêtre et des deux
jeunes séminaristes » a affirmé l’évêque.
« Nous devenons des otages dans cet affrontement violent pour le
règlement de comptes des cartels qui sont au-dessus de nous ; tout cela
contamine les personnes, qui finissent par rivaliser entre elles par ces
actions violentes en appliquant la loi de la jungle » a affirmé Mgr
Aguirre Franco. Le prélat a signalé aussi que dans cette région du pays,
c’est la logique de tout résoudre au pistolet, du règlement de compte, et de
l’effusion de sang, qui l’emporte. « C’est une société qui devient
fratricide, où le frère assassine le frère ». En même temps il a indiqué
que « les forces armées ne suffisent pas à résoudre le problème général
du trafic de narcotiques et de la violence ; c’est pourquoi il est
nécessaire de mettre en place des actions qui résolvent de manière radicale
ce problème, car on entre dans une guerre sans fin ».
L’Archevêque de Mexico a aussi condamné vivement l’assassinat des religieux
à Guerrero. « Tout acte de violence est déplorable en lui-même et encore
plus quand il s’agit de personnes consacrées à Dieu, ce qui aggrave
davantage la faute des assassins », lit-on dans le texte du communiqué.
C’est pourquoi ils demandent aux autorités compétentes d’enquêter jusqu’au
bout sur ce crime, pour punir selon la loi les coupables, et prient Dieu «
pour l’éternel repos des victimes de ce lâche attentat », s’unissant à la
douleur des fidèles de Ciudad Altamirano et de son Archidiocèse d’Acapulco.