Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI en Afrique, une terre d'espérance pour l'Eglise

 

Le 17 mars 2009  - (E.S.M.) - L'Angola sort d'une guerre civile atroce qui a duré 30 ans, sous un régime marxiste-léniniste. Le pays que Benoît XVI va découvrir ne ressemble pas du tout à celui que le pape Jean Paul II avait vu en 1992.

Benoît XVI en Afrique, une terre d'espérance pour l'Eglise

Le 17 mars 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L'Aide à l'Eglise en Détresse (AED) a pour mission « le service de la Charité envers les Églises locales les plus souffrantes et nécessiteuses ». Interview de son Directeur National alors que le pape Benoît XVI commence un voyage en Afrique (17 - 23 mars).

Quel état des lieux pouvez-vous faire au Cameroun ?

Au Cameroun, les chrétiens représentent 54,2% de la population. Un de nos points de vigilance est le développement de l'Islam au Nord. Il y a 15 ans, à Maroua, la principale ville du Nord enclavée entre le Nigéria et le Tchad, il y avait 2 grandes mosquées. Aujourd'hui, il y en a 12 et 104 petites. L'Islam recrute. L'exemple nigérian, proche, où l'islamisme et la charia ont provoqué des affrontements sanglants de manière un peu répétitive, entre chrétiens et musulmans, fait peur au Cameroun. Les trois provinces du Nord - Nord, extrême Nord et Adamoua - peuvent être considérées comme des provinces islamiques.
Le Cameroun reste un peu un pays « à part » en Afrique, dans le sens où il est un des rares à ne pas souffrir de la guerre ou de la famine, avec une conjoncture économique plutôt favorable. On retrouve néanmoins une pauvreté endémique, une corruption généralisée et le sida qui fait des ravages.

Quelle est la situation de l'Angola ?
Elle est complètement différente. L'Angola sort d'une guerre civile atroce qui a duré 30 ans, sous un régime marxiste-léniniste. Le pays que Benoît XVI va découvrir ne ressemble pas du tout à celui que le pape Jean Paul II avait vu en 1992. Pourtant le Président et le parti au pouvoir sont les mêmes. Le pétrole a fait progresser le PIB de 20 à 25% par an ces dernières années. L'Angola est devenu le 1er producteur d'or noir de l'Afrique Sub-Saharienne. Il y a eu des investissements massifs, notamment dans le développement des infrastructures : 2400 km d'autoroutes, 15 hôpitaux, 30.000 salles de classe... En même temps, se pose la question de la formation. Qui va soigner ? Qui va enseigner ? Il faut former les formateurs. Les deux tiers des Angolais vivent dans la pauvreté et la corruption gangrène le pays. L'Eglise catholique représente 50% de la population avec 8,4 millions de catholiques, 18 diocèses, 283 paroisses, 25 évêques, 750 prêtres, 28 000 catéchistes... L'Eglise dirige 18 hôpitaux, 256 dispensaires, 42 orphelinats, 450 écoles...

Comment l'Aide à l'Eglise en Détresse agit-elle sur le terrain ?
L'AED est une organisation internationale dont le premier pays donateur est la France. Elle agit dans 145 pays avec pour partenaires directs l'Eglise locale. En 2008, 550 000 euros ont été envoyés au Cameroun et 445 000 euros en Angola. Notre mission est essentiellement pastorale. Le premier point est la formation : 1 séminariste sur 6 dans le Monde reçoit l'aide de l'AED. L'Afrique est le continent où le nombre de vocations est le plus important. Le deuxième point est la construction d'églises, de couvents, de séminaires... Autre point : la motorisation. L'état des routes est déplorable et les distances, gigantesques. Pour peu que le prix du carburant augmente, c'est toute la capacité de l'Eglise à assurer sa mission pastorale qui est remise en cause. Enfin, une aide importante est celle des offrandes de messe : plus d'un million par an. Les offrandes de messe envoyées aux évêques sont redistribuées aux prêtres les plus pauvres. En plus de la communion spirituelle à travers la célébration des messes, c'est un moyen de soutien pour l'Eglise absolument indispensable.

Qu'attendez-vous de ce voyage ?
L'Afrique est un continent qui meurt en silence, dans un désintérêt total. Il y a de réels défis : la pauvreté, le sida, le développement de l'Islam, la concurrence des églises chrétiennes, notamment de sectes souvent très anti catholiques. Les Africains ont souvent l'impression d'être oubliés du monde et même parfois oubliés de Dieu. Dans un sens, la visite du pape en Afrique va rendre justice à ce continent. Le simple fait de venir est en soi fondamental, même si aucune décision importante n'était prise. La deuxième chose, c'est que l'Afrique est le continent où l'Eglise progresse le plus vite. Malgré le tableau sinistre qu'on en fait, c'est une terre d'Espérance pour l'Eglise. Ce sera un encouragement et une façon de leur dire : « On a besoin de vous ». Le dernier point est lié au fait que ce voyage ne soit pas destiné uniquement aux Africains mais aussi au reste de l'Eglise, à commencer par nous, en Europe et en France. En Afrique, il y a une joie et une vie qu'on a parfois du mal à rencontrer ici. Les Africains ont clairement quelque chose à nous apporter : un sens de la famille et un attachement à la vie, deux points fondamentaux dont nous avons perdu la notion, et qui sont justement deux grands chantiers de l'Eglise en Europe ! Sur ces deux grandes questions de société, la famille et la bioéthique, ils peuvent nous éclairer. La question de ce voyage est donc aussi : « Qu'est-ce qu'on a à recevoir de l'Afrique » ?

Marc Fromager

 

Sources : eglise.catholique

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.03.09 - T/Voyage Afrique

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante