La rigueur de Benoît XVI contre la
saleté dans l’Eglise |
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Le 16 mars 2010 -
(E.S.M.)
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L’Osservatore Romano en italien du 14 mars dit en première page : «
La rigueur de Benoît XVI contre la saleté dans l’Eglise ». Pourquoi
le journal télévisé disait-il le contraire ?
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Le pape Benoît XVI
La rigueur de Benoît XVI contre la
saleté dans l’Eglise
De la « saleté dans l’Église » et de l’amour de la vérité. Abus sexuels : le
Vatican pour l’imprescriptibilité
Par Natalia Bottineau
Le 16 mars 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Le Vatican souhaite l’imprescriptibilité en cas d’abus sexuel sur mineur. Et
l’on se souvient peut-être d’un très proche collaborateur de Jean-Paul II
qui a dénoncé un jour publiquement la « saleté dans l’Église ». C’était le
Vendredi saint 2005, au Colisée, lors du Chemin de Croix, et donc en
mondovision ! C’était aussi le Chemin de douleur de Jean-Paul II, assis dans
sa chapelle privée, appuyé sur la croix. Choisi par Jean-Paul II, l’auteur
des méditations de la Passion du Christ n’a pas mâché ses mots. Il a dénoncé
la « saleté » dans l’Eglise. Et il savait de quoi il parlait, il était
Préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il avait les dossiers
en main. Joseph Ratzinger voulait - il veut – toute la lumière. Pour que
cela n’arrive jamais plus.
Mais on l’accuse. « Le scandale des abus sexuels éclabousse le Pape »,
martèle la télévision. Le Pape, lui, est infiniment plus affligé par les
faits : 300 cas de pédophilie en 9 ans, qu’il a dénoncés comme des « crimes
odieux ».
Depuis le motu proprio de 2001, le crime pédophile relève de la compétence
exclusive de la Doctrine de la Foi : « le cardinal Ratzinger a géré avec
fermeté ces affaires », a révélé ce samedi 13 mars, dans le quotidien
catholique italien Avvenire, Mgr Charles J. Scicluna, le « promoteur de
justice » ou Ministère public du tribunal de la congrégation, un « dur »
disent certains, tant sa rigueur à lui aussi impressionne.
L’évêque, contraint d’enquêter
Mgr Scicluna ajoute : « Le cardinal Ratzinger a en outre fait preuve de
courage dans le traitement de cas extrêmement délicats. Accuser le Pape
actuel d’avoir occulté la question est pure calomnie ».
Il précise la démarche à suivre par un évêque en cas de dénonciation d’un de
ses prêtres : « Si l’accusation est vraisemblable, son évêque est contraint
d’enquêter tant sur l’objet de la démarche que sur sa validité. Si l’enquête
préliminaire confirme l’accusation, il n’a plus le pouvoir d’agir et doit
transmettre le dossier au Bureau disciplinaire de notre congrégation ». Plus
encore, Mgr Scicluna donne des chiffres qui permettent de regarder la
réalité en face : 3000 cas traités par la congrégation. « Dans 60 % des cas,
on a affaire à des actes d’ "éphébophilie", c’est-à-dire d’attraction
physique pour des adolescents de même sexe. Dans 30 % des cas, il s’agit
d’attirance hétérosexuelle, et pour les 10 % restant, il s’agit de véritable
attraction physique pour des garçons impubères. En neuf ans, les cas de
prêtres accusés de pédophilie sont donc environ 300. Trop certes, mais il
faut constater que le phénomène n’est pas étendu comme on veut le faire
croire ».
Pas d’absolution
Et comme il y a procès, il y a sanctions. « Dans 20 % des cas, le procès,
pénal ou administratif, s’est déroulé sous notre supervision dans le diocèse
de compétence, indique Mgr Scicluna. Très rarement il y a un procès au
Vatican, ce qui permet aussi d’accélérer l’iter. Dans 60 % des cas,
principalement à cause de l’âge avancé des accusés, on n’engage pas de
procès, mais des mesures disciplinaires sont prises à leur encontre, comme
l’interdiction de célébrer la messe en public et de confesser, ou
l’obligation de conduire une vie retirée et de pénitence ».
Pour le Procureur, il ne s’agit « absolument pas d’absolution », car «
même
s’il n’y a pas eu de condamnation formelle, la réduction au silence et
l’obligation de prière a tout son sens ».
Pour le reste des cas, d’autres sanctions ont été prises : « Pour une moitié
des autres cas, particulièrement graves, avec des preuves indubitables, le
Pape a pris la douloureuse responsabilité de la réduction à l’état laïc. Il
s’agit d’une mesure extrême mais inévitable. L’autre moitié, ce sont les
prêtres qui ont demandé à être relevés de leurs devoirs sacerdotaux. On
compte parmi eux des prêtres trouvés en possession de matériel pédo-pornographique, condamnés pour ce délit par la justice civile ».
La capacité d’exercer le ministère
(...)
Mgr Scicluna signale aussi que, dans certains cas, le prêtre a été
innocenté, ou bien les accusations n’ont pu être suffisamment démontrées. «
Dans chaque cas, on évalue la culpabilité de l’accusé, mais aussi sa
capacité à exercer son ministère », ajoute le « promoteur de justice
». Pour
ce qui est du rapport à la loi civile, il précise : « Dans les pays de
culture juridique anglo-saxonne, mais aussi en France, les évêques prennent
généralement connaissance des crimes commis par leurs prêtres hors
confession, ce qui les oblige à recourir à l’autorité judiciaire. C’est une
situation grave car ces évêques sont comme un parent contraint à dénoncer
son fils. Dans ces cas, nous recommandons de respecter la loi civile ».
L’intérêt des victimes
La congrégation, ajoute Mgr Scicluna « encourage les évêques à inviter les
victimes à dénoncer leur bourreaux », et « à fournir à ces victimes toute
l’assistance nécessaire, et pas strictement spirituelle ».
Il cite un exemple : « Dans le cas récent d’un prêtre condamné par un
tribunal civil italien, c’est la congrégation qui a suggéré aux
dénonciateurs réclamant une procédure canonique d’alerter la justice civile.
Ceci dans l’intérêt des victimes et pour éviter de nouveaux actes délictueux
».
Enfin, pour ce qui est de la prescription, fixée à dix ans par le motu
proprio de 2001, à partir de la 18e année de la victime, Mgr Scicluna
souhaite qu’elle soit supprimée : « La pratique a montré que ce terme
décennal n’est pas adapté à ce type d’affaires. Il serait bon de retourner
au système précédent fixant l’imprescriptibilité de ces
Delicta Graviora.».
Il fait observer que, pour cette raison, « le 7 novembre 2002, Jean-Paul II
a donné à la Congrégation pour la doctrine de la foi une faculté de
dérogation au cas par cas, sur demande motivée de l’évêque intéressé » et
que « généralement, elle est accordée ».
Injustice des media
Les titres des journaux télévisés suffisent pour comprendre que la vérité
n’est pas pour le moment le critère de l’information sur ces affaires d’abus
sexuels dans l’Église. Une injustice médiatique que ce manque de vérité.
Envers les prêtres, envers le Saint-Père. Et donc aussi envers nous,
catholiques.
(…)
L’Osservatore Romano en italien du 14 mars dit en première page : «
La rigueur de Benoît XVI contre la saleté dans l’Eglise ». Pourquoi
le journal télévisé disait-il le contraire ?
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catholique
Sources : France
catholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.03.2010 -
T/Benoît XVI
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