Le pape Benoît XVI dans le pas de Saint Paul |
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Le 15 juillet 2008 -
(E.S.M.) - Benoît XVI se fait, dans le souffle de Paul et
Pierre, le témoin du Pèlerin de la Miséricorde, ce Jésus Miséricordieux
insatiable de l'amour de l'homme. Par Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
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Dans la Lumière de Saint Paul
L'Année Paulinienne
Le Pèlerin :
La célébration de l'anniversaire de Paul de Tarse nous rappelle que selon la
parole de Jésus : "Tout péché sera pardonné, sauf celui contre
l'Esprit." Le péché contre l'Esprit n'est rien de plus tragique que le
refus ultime de l'amour de Dieu dans son expression la plus humble, la plus
pauvre, la plus mendiante : l'accueil de son pardon !
Saül de Tarse était un zélateur du Temple alors dirigé par les
pharisiens et les lévites parmi lesquels se trouvaient des justes dont Gamaliel,
le maître de Saül, que la tradition orale dit s'être converti à Jésus vers la
fin de sa vie, plusieurs années après l'Ascension. Saül n'exerçait son zèle avec la
conviction d'accomplir son
devoir envers la foi de ses pères et pour la sauvegarde du Temple selon la Loi.
Dans cette droiture de conscience et d'intention, Saül s'en alla vers Damas avec
mission de mettre au pas les juifs convertis au Christ et, si nécessaire de les
mettre à mort.
A y regarder de plus près, on peut dire que la conversion de Paul, qui est
traditionnellement attribuée à la prière de Marie, peut être considérée comme le
fruit direct du martyr du diacre Etienne auquel Saül assista et approuva,
portant les vêtements d'Etienne dont il avait été dépouillé pour sa lapidation.
Le récit de la conversion de Saül illustre l'intégrité de son caractère moral :
"Comme il faisait route, il approchait de Damas, quand soudain
resplendit autour de lui une lumière venant du ciel..."
(Act. 9, 3). La
conversion de Saül sur le route de Damas enseigne que Dieu adapte sa grâce à la
personnalité de chacun et que l'impossible de l'homme est le naturel de Dieu.
Les voyages pastoraux de Benoît XVI doivent être posés dans la lumière de
cette année paulinienne.
Le Pasteur des pasteurs nous redit inlassablement que
le pécheur ne doit pas désespérer de lui-même, que l'homme est
amendable, car il n'est pas sa propre mesure. Quelle que soit sa vie de pécheur,
un homme, une femme, un enfant peut en appeler au secours de Dieu, surtout en
appeler au secours de l'Immaculée dont le Cœur est le lieu des pécheurs qui,
encore dans la nuit de leurs péchés, encore esclaves de leurs passions
désordonnées en appellent malgré tout au ciel parfois, dans un souffle ténu
entre deux vagues d'angoisses mortelles comme le Bon Larron. Benoît XVI, au cœur
de la tourmente de certaines églises nationales, avec sa fermeté devant ces scandales,
appelle à la conversion, le seul moyen radical vers une authentique guérison de
l'âme et de l'esprit. ( Il est désolant de constater avec quelle
indigence, quelle médiocrité intellectuelle, les médias insistent sur les
déplorables déviances sexuelles de certains prêtres. Ils se repaissent inlassablement de ce qui
est vil, sale, de ce qui permet d'humilier l'Église et tous ses membres. Ne
faut-il pas se vendre ! Quelle différence y a-t-il entre une péripatéticienne et
les médias ? une feuille de papier translucide... pour la culotte sans doute.)
Saül fut foudroyé par la Miséricorde divine sur le chemin de Damas ; Pierre crut
que Jésus est le Sauveur, le Messie et, revenant sur les lieux de sa profession
de foi, dans l'espérance
du Temps Pascal, il reçut de son Jésus le pardon et fut confirmé dans sa mission
à trois reprises (cf. Jean 21, 15-17) : "c’est
la rencontre avec le Christ qui sauve et non la seule observance scrupuleuse des
commandements"
(ici)
Benoît XVI s'engage dans un double pèlerinage celui de Pierre et de Paul ; tous
les deux firent l'expérience de leur propre misère, de leur humanité blessée
mise dans cette lumière d'amour. A l'évidence, le Saint Père marque
son pontificat par ce souci éminemment intérieur et au centre de toute la
pastorale : Jésus source du pardon, de la réconciliation avec Dieu mais aussi
avec soi même et entre les hommes. Benoît XVI se fait, dans le souffle de Paul et Pierre, le témoin
du Pèlerin de la Miséricorde, ce Jésus Miséricordieux insatiable de l'amour de l'homme. Tout
péché est pardonnable sauf celui qui consiste au refus du pardon que Dieu
propose ultimement dans le lieu appelé Shéol ou encore Hadès.
La conversion de Saül qui prendra nom de Paul comme celle de Simon qui deviendra
Pierre découvre une lumière intérieure étonnante :
1- Il s'agit d'abord d'une
rencontre avec Jésus, une personne ayant la condition humaine à partir de
laquelle, on découvre la divinité, Dieu. Il faut prendre garde du danger que
représente la manière dont ont posera le regard sur ce Jésus Sauveur : il ne
faut pas que l'une des deux natures prédomine dans notre rencontre avec Lui. Le
risque serait de se raidir, car on ne comprendrait pas le réalisme de la kénose
(l'humilité et l'amour en acte)
qui unit ses deux natures dans le mystère de l'union hypostatique
(mystère vivant qui unit la double nature de Jésus Christ). Ce danger est
bien réel, il peut subtilement alimenter un dangereux orgueil. Voilà l'une des
graves raisons d'établir une dévotion réaliste et profonde envers Marie, envers
l'Immaculée. C'est dans cette intention que Jésus offre sa mère à l'humanité sur
sa Croix.
2 - On prend la mesure de la radicalité de ces conversions.
L'expérience de la kénose vivante en Jésus est la lumière éclairant la pauvreté
intérieure des deux apôtres, elle contribue à brûler les vaisseaux du passé. Il
n'y aura pas de retour en arrière malgré les épreuves.
(ici)
Cette radicalité demeure un exemple pour nous aujourd'hui, qui devons résister
aux multiples sollicitations que l'esprit du monde nous présente ; quoi de plus
mortel que l'adhésion à ces petits riens qui sont autant de chaînes
aliénantes... Méfions-nous de confondre la charité avec le désordre des
sensibilités et des affections. La compassion n'est pas complicité.
(à
suivre...)
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►
Benoît XVI dans le pas de saint Paul - N°2
►
Table :
Année Paulinienne, 28 juin 2008 - 29 juin 2009
Sources :
lescatholiques.free.fr
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.07.08 -
T/St Paul |