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19 Avril 2005
 

Discours de Benoît XVI à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi... à tous ceux qui cherchent la vérité

 

Le 15 janvier 2010 - (E.S.M.) - A 12h ce matin, dans Salle Clémentine du Palais Apostolique du Vatican, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en Audience les participants à l'Assemblée Plénière de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le Magistère de l'Eglise offert à tous ceux qui cherchent la vérité, même les non-croyants.

Le pape Benoît XVI 

Discours de Benoît XVI à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi... à tous ceux qui cherchent la vérité

Le 15 janvier 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - A 12h ce matin, dans Salle Clémentine du Palais Apostolique du Vatican, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en Audience les participants à l'Assemblée Plénière de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Messieurs les Cardinaux,
Vénérables Frères dans l'épiscopat et le sacerdoce,
Très chers fidèles collaborateurs,

C'est pour moi une grande joie de vous rencontrer à l'occasion de votre Session Plénière et de vous exprimer mes sentiments de profonde reconnaissance et d'estime pour le travail que vous accomplissez au service du Successeur de Pierre dans son ministère de confirmer ses frères dans la foi (cf. Lc 22, 32).

Je remercie Monsieur le Cardinal William Joseph Levada pour son allocution, dans laquelle il a rappelé les thématiques dont s'occupent actuellement la Congrégation, ainsi que des nouvelles responsabilités que le Motu Proprio "Ecclesiae Unitatem" lui a confiées, liant étroitement le dicastère à la Commission pontificale Ecclesia Dei.

Je voudrais maintenant brièvement m'arrêter sur quelques aspects que vous, Monsieur le Cardinal, avez exposés.

Tout d'abord, je désire souligner combien votre congrégation collabore avec le ministère de l'unité confié de manière particulière au Souverain Pontife romain, par son engagement en faveur de la fidélité doctrinale. L'unité est en effet principalement unité de foi, soutenue par le dépôt sacré, dont le Successeur de Pierre est le premier dépositaire et défenseur. Confirmer ses frères dans la foi, les gardant unis dans la confession du Christ crucifié et ressuscité, constitue pour celui qui est assis sur la Chaire de Pierre, un devoir premier et fondamental conféré par Jésus.  Il s'agit d'un service incontournable, dont dépend l'efficacité de l'action évangélisatrice de l'Église jusqu'à la fin des temps.

L'évêque de Rome, dont votre assemblée participe à la potestas docendi, doit constamment proclamer: "Dominus Iesus"-" Jésus est le Seigneur ». La potestas docendi, en effet, implique l'obéissance à la foi, afin que la Vérité qu'est le Christ continue à resplendir dans toute sa grandeur et à résonner pour tous les hommes dans son intégrité et sa pureté, de sorte qu'il n'y ait qu'un seul troupeau, rassemblé autour de l'unique Pasteur.

La réalisation d'un témoignage commun de foi de tous les chrétiens constitue donc la priorité de l'Eglise à chaque époque, afin de conduire tous les hommes à la rencontre de Dieu. Dans cet esprit, j'ai confiance en particulier dans l'engagement de votre ministère pour surmonter les problèmes doctrinaux qui subsistent encore pour la réalisation de la pleine communion de la Fraternité S. Pie X avec l'Eglise.

Je désire en outre me réjouir pour l'engagement en faveur de la pleine intégration de groupes de fidèles et d'individus appartenant déjà à l'anglicanisme dans la vie de l'Église catholique, selon ce qui est établi par la Constitution apostolique Anglicanorum coetibus. L'adhésion fidèle de ces groupes à la vérité reçue par le Christ et proposée par le Magistère de l'Eglise n'est en rien contraire au mouvement œcuménique, mais elle montre, au contraire, que son but ultime consiste à parvenir à la pleine et visible communion des disciples du Seigneur.

Dans le précieux service que vous rendez au Vicaire du Christ, il me tient aussi à cœur de rappeler que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en Septembre 2008, a publié l'instruction Dignitas Personae sur certaines questions de bioéthique. Après l'encyclique Evangelium Vitae du Serviteur de Dieu Jean-Paul II en Mars 1995, ce document doctrinal, centré sur le thème de la dignité de la personne, créé dans le Christ et par le Christ, représente un nouveau point de référence dans l'annonce de l'Evangile, en pleine continuité avec l'instruction Donum Vitae publié par ce dicastère en Février 1987.

Parmi des questions aussi délicates et actuelles, comme celles concernant la procréation, et les nouvelles propositions thérapeutiques impliquant la manipulation de l'embryon et du patrimoine génétique humain, l'instruction a rappelé que "la valeur éthique de la science biomédicale se mesure par sa référence tant au respect inconditionnel dû à tout être humain, à chaque instant de son existence, qu’à la sauvegarde de la spécificité des actes personnels qui transmettent la vie." (instr. Dignitas Personae, n°10). De cette manière, le Magistère de l'Eglise entend apporter sa propre contribution à la formation de la conscience non seulement des croyants mais de tous ceux qui cherchent la vérité et souhaitent écouter les arguments qui viennent de la foi, mais aussi de la raison elle-même. L'Eglise, en proposant des jugements moraux pour la recherche biomédicale sur la vie humaine, s’appuie tant sur la lumière de la raison que sur la foi (cf. Ibid. n°3), puisque c'est sa conviction que "que ce qui est humain est non seulement accueilli et  respecté par la foi, mais il est aussi purifié, élevé et porté à la perfection." (Ibid.n°7).

Dans ce contexte est également donnée une réponse à la réflexion répandue, selon laquelle la foi est présentée comme une entrave à la liberté et à la recherche scientifique, parce qu'elle serait constituée d'un ensemble de préjugés qui pollueraient la compréhension objective de la réalité. Face à cette attitude, qui tend à substituer la vérité à un consensus fragile et facilement manipulable, la foi chrétienne apporte au contraire une contribution de vérité dans le domaine éthico-philosophique, sans fournir de solutions préfabriquées à des problèmes concrets, comme la recherche et l'expérimentation biomédicale, mais en proposant des perspectives morales fiables où la raison humaine peut rechercher et trouver des solutions valables.

Il y a, en effet, certains éléments du contenu de la révélation chrétienne qui jettent la lumière sur les questions de bioéthique: la valeur de la vie humaine, la dimension  relationnelle et sociale de la personne, la relation entre les aspects d'union et de procréation de la sexualité, la centralité de la famille fondée sur le mariage d'un homme et d'une femme. Ces contenus inscrits dans le cœur de l'homme, sont aussi compréhensibles rationnellement, en tant qu'éléments de la loi morale naturelle et peuvent être perçus aussi par ceux qui ne se reconnaissent pas dans la foi chrétienne.

La loi morale naturelle n'est pas exclusivement ou principalement confessionnelle, même si la Révélation chrétienne et l'accomplissement de l'homme dans le mystère du Christ en éclairent et en développent pleinement la doctrine. Comme l'affirme le Catéchisme de l'Église catholique, "elle énonce les préceptes premiers et essentiels qui régissent la vie morale." (n ° 1955). Fondée dans la nature humaine elle-même et accessible à toute créature rationnelle, la loi morale naturelle constitue ainsi la base pour entrer en dialogue avec tous les hommes qui cherchent la vérité et, plus généralement, avec la société civile et séculaire. Cette loi, inscrite dans le cœur de chaque homme, touche l'un des points essentiels de la réflexion-même sur le droit et interpelle aussi la conscience et la responsabilité des législateurs.

En vous encourageant à poursuivre votre service exigeant et important, je désire vous exprimer en cette circonstance, ma proximité spirituelle, et je donne de tout cœur à vous tous, en gage d'affection et de reconnaissance, ma bénédiction apostolique.

Texte original du discours du Saint Père Italien

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Sources : www.vatican.va -    (© traduction E.S.M.)
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.01.2010 - T/Benoît XVI

 

 

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