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19 Avril 2005
 

Benoît XVI présidera l'Office de la Passion du Seigneur

 

ROME, Vendredi Saint, 14 avril.  A 17 h, Dans la Basilique Saint Pierre, Office de la Passion du Seigneur, avec prédication du prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, en présence du pape Benoît XVI, puis la vénération de la Croix et la communion.

 

ROME, Vendredi Saint, 14 avril.  A 17 h, Dans la Basilique Saint Pierre, office de la Passion du Seigneur, avec prédication du prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, en présence du pape Benoît XVI, puis la vénération de la Croix et la communion.
 

Pour ceux qui désirent méditer ce Vendredi Saint 2006 nous avons réunis sur cette page la prédication que le Père Cantalamessa prononça, dans la Basilique de St. Pierre, Vendredi Saint 2003 ainsi que le lien qui vous permettre de suivre le Chemin de Croix présidé par le pape Benoît XVI depuis le Colisée. Chemin de Croix

 

Prière du pape Benoît XVI à l'occasion du Chemin de Croix de ce Vendredi Saint.

 

  Cliquez sur cette image pour l'agrandir

Seigneur Jésus, ta passion est l'histoire de toute l'humanité:
cette histoire où les bons sont humiliés,
les doux agressés,
les justes piétinés
et les cœurs purs raillés avec dérision.

Qui sera le vainqueur?
Qui dira l'ultime parole?

Seigneur Jésus, nous croyons que Tu es l'ultime parole:
en Toi les bons ont déjà vaincu,
en Toi les doux ont déjà triomphé,
en Toi les justes sont couronnés
et les cœurs purs brillent comme des étoiles dans la nuit.

Seigneur Jésus, ce soir nous refaisons le chemin de ta croix, sachant que c'est aussi notre chemin.
Pourtant une certitude nous illumine:
le chemin ne se termine pas à la croix mais il va au-delà, il va au Royaume de la Vie et à l'explosion de la Joie que personne ne pourra jamais nous ravir!
Jn 16, 22; Mt 5, 12.

       La Compassion   -   cliquer sur la photo pour l'agrandir

 

Texte intégral de la prédication du Père Cantalamessa 2006: Le prédicateur de Benoît XVI développe "Dieu est Amour"

T
exte intégral de la prédication du Père Cantalamessa 2003
Imagine qu'il n'y ait pas de paradis,  c'est facile, si tu essaies. Aucun enfer sous nos pieds,  et au-dessus de nous, seulement le ciel.
Imagine que tous vivent pour l'aujourd'hui. Imagine qu'il n'y ait pas de patrie. Ce n'est pas difficile, tu verras. Rien pour quoi tuer et rien pour quoi mourir  et pas de religion non plus.
Imagine que tous vivent leur vie en paix. Tu me prends pour un rêveur? Je ne suis pas le seul.  J'espère qu'un jour tu nous rejoindras et le monde vivra comme un seul homme" .

Il me semble que c’est Platon qui a dit: "Aux personnes âgés, les philosophes servent de maîtres, et aux jeunes, les poètes". Aujourd'hui, à vrai dire, les maîtres des jeunes ne sont pas les poètes, mais les chanteurs; non la poésie, mais la musique. Il y a des millions de jeunes dont la vision de la vie est calquée sur celle du chanteur préféré .

Au cours des semaines agitées que nous venons de vivre, cette chanson, écrite par une des grandes idoles de la musique légère moderne, sur une mélodie séduisante, a résonné fréquemment dans les manifestations et dans les programmes radiophonique comme une sorte de manifeste pacifiste.

Nous ne pouvons pas la laisser sans réponse. Un jour, Jésus a pris pour point de départ de son enseignement ce que chantaient les enfants de son temps sur les places: "Nous avons joué de la flûte et vous n' avez pas dansé, nous avons chanté une lamentation et vous n'avez pas pleuré" (Mt 11,16-17). Nous devons suivre son exemple.

* * *

La première question que nous nous posons est la suivante: Pourquoi s'efforcer "d'imaginer" quelque chose que nous avons eu sous les yeux jusqu'à hier? Un monde sans paradis ni enfer, sans religion, sans patrie, with no possessions, sans propriété privée, où l'on enseignait aux gens à vivre uniquement "pour ici-bas": n'est-ce pas exactement la société que les régimes totalitaires se proposaient de réaliser? Ce rêve par conséquent n'est pas nouveau, mais le réveil n'a pas été joyeux.

"Plus de paradis, plus d'enfer": ces paroles non plus ne résonnent pas pour la première fois dans le monde. "Si Dieu existe, l'homme n'est rien. Dieu n'existe pas! Joie, pleurs de joie! Plus de ciel! Plus d'enfer! Rien d'autre que la terre". Ce sont des paroles qu'un philosophe bien connu mettait sur les lèvres de l'un de ses personnages dans les années rugissantes de l'existentialisme athée [2] .

Mais le même auteur a écrit aussi un autre drame, intitulé "Huis clos". Il y parle de trois personnes - un homme et deux femmes - introduites dans une pièce, à des brefs intervalles. Pas de fenêtres, la lumière est maximum et il n'est pas possible de l'éteindre, la chaleur est suffocante et il n'y a rien d'autre qu'un canapé. La porte est close, il y a une cloche mais d'où ne sort aucun son. De qui s'agit-il? Ce sont trois personnes qui viennent de mourir et le lieu où elles se trouvent est l'enfer.

A force de fouiller dans les vies les uns des autres, leurs âmes sont mises à nu devant tous et les fautes dont ils ont le plus honte sont révélées et exploitées sans pitié par les autres (l'un est déserteur, l'autre infanticide). L'un des personnages dit aux deux autres: "Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril: Ah! Quelle plaisanterie. Pas besoin de gril: l'enfer, c'est les Autres" [3] . De cette manière, l'enfer n'est donc pas aboli: il est seulement transféré sur terre.

* * *

Mais la chanson que j'ai rappelée, à part les suggestions erronées pour la réaliser, contient une aspiration juste et saine que l'on ne peut laisser tomber dans le vide. Ecoutons un autre "chant" sur la paix et l'unité, écrite longtemps auparavant:

Car c'est lui qui est notre paix,
lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un,
détruisant la barrière qui les séparait,
supprimant en sa chair
la haine,
cette Loi des préceptes avec ses ordonnances,
pour créer en sa personne les deux
en un seul Homme Nouveau,
faire la paix,
et les réconcilier avec Dieu,
tous deux en un seul Corps, par la Croix :
en sa personne il a tué la Haine.
Alors il est venu proclamer la paix,
paix pour vous qui étiez loin
et paix pour ceux qui étaient proches :
par lui nous avons en effet,
tous deux en un seul Esprit,
libre accès auprès du Père
(Ep 2, 14-18).

On présente ici aussi un monde où l'on vit "en paix", comme "une seule chose"; mais la voie pour y arriver est très différente. "Il a fait la paix en tuant en lui la Haine". En tuant l'inimitié, pas l'ennemi. En la détruisant en lui-même, non dans les autres!

A la même époque, un autre grand homme proclamait au monde que la paix était advenue. En Asie mineure, on a retrouvé entre les pierres d'une mosquée une copie du fameux "Index des entreprises" de l'empereur Auguste. Il y célèbre la "Pax romana" qu'il a établie dans le monde, et la définit comme "parta victoriis pax", une paix obtenue par des victoires militaires [4].

Jésus n'aborde pas la question de cette paix-là, mais il révèle l'existence d'une autre, d'un type différent. Il dit: " Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je vous la donne non comme le monde la donne " (Jn 14, 27). C'est aussi "une paix fruit de victoires". Mais des victoires sur soi-même, non sur les autres, de victoires spirituelles, non militaires. "Il a vaincu le lion de la tribu de Juda", vicit leo de tribu Juda, s'exclame l'Apocalypse (5, 5), mais saint Augustin explique: Victor quia victima , vainqueur parce que victime [5]. Jésus nous a enseigné qu'il n'y a rien pour quoi tuer, mais qu’il y a quelque chose pour quoi mourir.

* * *

Le chemin de la paix de l'Evangile n'a pas de sens seulement dans le domaine de la foi; elle est valable aussi dans le domaine politique, pour la société. C'est la situation actuelle du monde qui exige que l'on échange la méthode d'Auguste pour celle du Christ. La conscience moderne n'accepte plus la vocation que Virgile indiquait à ses concitoyens: Tu regere imperio populos, Romane, memento [6] : "Souviens-toi, Rome: ton rôle est d'exercer la domination sur les peuples". Chaque peuple revendique son droit à s'autogouverner.

Nous voyons clairement aujourd'hui que le seul chemin vers la paix est de détruire la haine, non l'ennemi. Détruirions-nous la moitié de la population du monde, qui est mécontente de la situation actuelle? Et comment identifier l'ennemi dans le terrorisme? Tertullien a dit: "Le sang de chrétiens est semence d’autres chrétiens" ; l’expérience nous apprend que le sang des ennemis aussi est semence d’autres ennemis.

Un jour quelqu'un fit à Abraham Lincoln le reproche de se montrer trop courtois avec ses ennemis, lui rappelant que son devoir de président était plutôt de les détruire. Et lui répondit: "Est-ce que je ne détruis pas mes ennemis en m'en faisant des amis?" Trouvera-t-il, ce grand président des Etats-Unis quelqu'un pour recueillir ce formidable défi? Les ennemis se détruisent par les armes, la haine par le dialogue. Avant de l'indiquer aux nations, l'Eglise, guidée par le pape, s'efforce de réaliser ce programme dans ses relations entre les différentes religions.

* * *

Nous n'avons recueilli, toutefois, que la moitié du message chrétien sur la paix. Un slogan très à la mode aujourd'hui dit: Think globally, act locally : pense globalement, agis localement. Cela vaut surtout pour la paix. La paix ne se fait pas comme la guerre. Pour faire la guerre, il faut de longs préparatifs: former de grosses armées, prévoir des stratégies, sceller des alliances, et ensuite lancer l'attaque en rangs serrés. Malheur à qui voudrait commencer le premier, seul ou en petits groupes: il serait voué à une défaite certaine.

La paix se fait exactement à l'inverse: par petits groupes, en commençant immédiatement, les premiers, et même tout seul, même tout simplement en serrant une main. Des milliards de gouttes d'eau sale ne feront jamais un océan pur. Des milliards d'hommes sans paix dans le cœur - et de familles sans paix à leur intérieur - ne feront jamais une humanité en paix. Un des messages de Jean-Paul II pour la journée de la paix, en 1984, avait pour titre: "La paix naît d'un cœur nouveau".

Quel sens cela a-t-il de défiler dans les rues en criant "Paix!", si l'on lève un poing menaçant et si l'on défonce les vitrines? Peut-on être des "pacifistes à main armée"? Et mettre le drapeau de la paix à sa fenêtre, quel sens cela a-t-il si, à la maison, on élève la voix, si l'on impose tyranniquement sa propre volonté, et si l'on érige des murs d'hostilité ou de silence? Ne vaudrait-il pas mieux dans ce cas décrocher le drapeau et le placer à l'intérieur de la maison?

Mais nous aussi ici réunis, nous devons faire quelque chose pour être dignes de parler de paix au reste du monde. Jésus est venu annoncer "paix à qui est au loin et paix à qui est proche". La paix avec les "voisins" est souvent plus difficile que la paix avec ceux qui sont "au loin". Jésus a dit: "Si tu présente ton offrande à l'autel et que tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton offrande et va d'abord te réconcilier avec ton frère et ensuite reviens présenter ton offrande". (Mt 5, 23-24).

Bientôt nous allons nous approcher et embrasser le Crucifix. Si nous ne voulons pas que du haut de sa Croix Jésus nous redise: "Va d'abord te réconcilier avec ton frère!", notre baiser ne doit pas seulement être donné à lui, qui est la tête, mais aussi aux membres de son corps, spécialement ceux que nous avons tendance à refuser.

Autrefois, au terme du carême, ou de missions populaires, on jetait au feu les "vanités". Un bûcher était allumé au centre de la ville et chacun y jetait les instruments du vice ou des objets de superstition qu'il avait chez lui. Eux, faisaient un feu de joie des vanités, nous, faisons un feu de joie des hostilités! Jetons dans les bras du Crucifix et dans la fournaise ardente de son Cœur toute haine, toute rancœur, ressentiment, envie, rivalité, tout désir de se faire justice soi-même.

* * *

"Par lui nous avons, les uns les autres, en un seul Esprit, libre accès auprès du Père". "Les uns les autres" ne sont plus seulement juifs et païens, mais aussi chrétiens et musulmans, latins et grecs, catholiques et protestants, clerc et laïcs, hommes et femmes, blancs et noirs.

Voilà la réponse de l'Evangile au rêve de la chanson: "Et le monde sera une seule chose", and the world will live as one. Nous connaissons l'objection: " Deux mil ans sont passés et depuis, qu'est-ce qui a changé ?" Mais ne nous trompons pas. Le monde réconcilié, devenu un dans le Christ, existe déjà . C'est ce que Dieu voit lorsqu'il regarde notre planète tourmentée, lui qui embrasse dans son regard le passé, le présent et l'avenir ensemble.

Ce que saint François d'Assise dit de tout homme vaut aussi pour le monde: "Ce que l'homme est devant Dieu, il est cela et pas autre chose" [7]. Ce que le monde est devant Dieu, il est cela, et rien d'autre. Et aux yeux de Dieu, déjà maintenant, "il n'y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, parce que tous nous sommes un dans le Christ Jésus" (cf. Gal 3, 28).

Le 13 avril 1997, au stade de Sarajevo, le SaintPère Jean-Paul II a élevé vers Dieu une prière pour la paix. Nous nous unissons à son cri qui n'est pas moins actuel aujourd'hui qu'hier, après la guerre à peine consumée, et alors que d'autres continuent, oubliées.

"Moi, évêque de Rome, je m'agenouille devant toi, Seigneur, pour crier: Libère-nous du fléau de la guerre. Que ton règne vienne; règne de justice, de paix, de pardon et d'amour. Tu n'aimes pas la violence ni la haine, tu as horreur de l'injustice et de l'égoïsme. Tu veux que les hommes soient frères et te reconnaissent comme leur père. Ta volonté, c'est la paix".
Que ta volonté soit faite!

1] John Lennon, Imagine.
“Imagine there’s non Heaven / it’s easy if you try./ No Hell below us / above us only sky.
Imagine all the people / living for today./ Imagine there’s no countries / it isn’t hard to do./ Nothing to kill or die for /and no religion too.
Imagine all the people / living life in peace. / You may say I’m a dreamer / But I’m not the only one./ I hope someday you’ll join us / and the world will live as one”.
[2] J.-P. Sartre, Le diable et le bon Dieu, X, 4 (Gallimard, Paris 1951, p. 267 s.)
[3] J.-P. Sartre, Huis-clos, sc. 5 (Gallimard, Paris 1947, p. 93).
[4] Monumentum Ancyranum, ed. Th. Mommsen, 1883.
[5] S. Augustin, Les Confessions, X, 43.
[6] Virgile, Enéide, 6,851.
[7] S. François d’Assise, Admonitions, XIX

 

Texte intégral de la prédication du Père Cantalamessa 2006: Le prédicateur de Benoît XVI développe "Dieu est Amour"

 

Le soir à 21 h 15, au Colisée, méditation du Chemin de Croix présidé par le pape Benoît XVI, en mondovision.

 

La Via Crucis du Vendredi Saint, 14 avril, sera le premier chemin de Croix conduit par Benoît XVI. Les méditations, écrites par Mgr. Angelo Comastri, Prélat émérite de Loreto (Italie) et Vicaire général de Sa Sainteté Benoît XVI pour la Cité du Vatican, nous invitent à " réfléchir sur le pouvoir dévastateur du péché, tout en conduisant notre regard sur le pouvoir de guérison de l'amour de Dieu qui devient évident dans la Croix du Christ ".

 

Vous pouvez trouver les textes du Chemin de Croix,  en français et magnifiquement illustrés sur le lien:  Chemin de Croix

 

A la fin du Chemin de Croix le Saint-Père Benoît XVI s'adressera aux personnes présentes. Texte de l'intervention du pape: Benoît s'exprime au terme du Chemin de Croix du Colisée, XVI, 15.04.2006

Ensuite, Benoît XVI donnera la Bénédiction apostolique.

 

Demain Samedi Saint, 15 avril

A 22 h, à Saint-Pierre, le pape Benoît XVI bénira le feu, le cierge et l’eau avant l’entrée dans la basilique au chant de l’Exultet, pour la veillée, « mère de toutes les veillées » , au cours de laquelle le Saint-Père confèrera les sacrements de l’initiation chrétienne à des catéchumènes.

Dimanche de Pâques, 16 avril
10 h 30, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, transformé en jardin de la résurrection par les milliers de fleurs venues de Hollande, messe de la Résurrection présidée par Benoît XVI.
Au terme de la célébration, le pape Benoît XVI délivrera son message de Pâques et donnera sa bénédiction Urbi et Orbi, en mondovision, depuis la loggia des bénédictions de la basilique.

 

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 14.04.2006 - BENOÎT XVI

 

 

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