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Benoît XVI nous parle de notre Mère
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Rome, le 13.09.2006 - Le Saint-Père a présidé la Célébration
Eucharistique. « Dans la première lecture, dans le répons et dans l’Evangile
de ce jour nous rencontrons trois fois, de façon toujours
différente, Marie, la Mère du Seigneur, comme une personne qui prie
» a dit le Pape Benoît XVI dans son homélie.
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La Madone
“Avec la grande communauté des saints, et comme leur centre, Marie est
encore aujourd’hui devant Dieu et intercède pour nous, demandant à son Fils
d’envoyer de nouveau son Esprit dans l’Eglise et dans le monde »
Le Saint-Père a présidé la Célébration Eucharistique. « Dans la première
lecture, dans le répons et dans l’Evangile de ce jour nous rencontrons trois
fois, de façon toujours différente, Marie, la Mère du Seigneur, comme une
personne qui prie » a dit le Pape Benoît XVI dans son homélie. Puis il a
rappelé la lecture des Actes qui présentait Marie parmi les Apôtres au
Cénacle (« Marie dirige l’Eglise naissante dans la prière ; elle est presque
l’Eglise orante en personne. Et ainsi, avec la grande communauté des saints
et comme leur centre, elle est encore aujourd’hui devant Dieu et intercède
pour nous, demandant à son Fils d’envoyer de nouveau son Esprit dans l’Eglise
et dans le monde, et de renouveler la face de la terre »), puis le
Magnificat comme psaume de répons (« une prière de remerciement, de joie en
Dieu, de bénédiction pour ses grandes œuvres ») et enfin le miracle aux
noces de Cana.
S’arrêtant en particulier sur l’Evangile, le pape Benoît XVI a mis en
évidence deux aspects dans les paroles toutes simples de la Mère de Jésus :
« d’une part, sa sollicitude affectueuse pour les
hommes, l’attention maternelle avec laquelle elle prévient leur
situation difficile ; nous voyons sa bonté cordiale
et sa disponibilité à aider. Mais à ce
premier aspect très familier à nous tous, s’en ajoute un autre, qui nous
échappe facilement: Marie remet tout au jugement du
Seigneur. C’est son attitude permanente. Et elle nous enseigne à
prier ainsi : à ne pas vouloir affirmer devant Dieu notre volonté et nos
désirs, aussi importants, aussi raisonnables qu’ils puissent nous
apparaître, mais à les Lui soumettre, et Lui laisser décider de qu’il a
l’intention de faire ».
Dans le dialogue entre Jésus et Marie à Cana, Jésus appelle « Maria « Femme
» et non pas Mère comme on s’y serait peut-être attendu. « Ce titre exprime
la position de Marie dans l’histoire du salut - a expliqué Benoît XVI. Il
renvoie à l’avenir, à l’heure de la Crucifixion, où Jésus lui dira : «
Femme, voici ton fils - fils, voici ta mère ! » (cfr Gv 19, 26-27). Il
anticipe donc l’heure où Il rendra la femme, sa mère, mère de tous ses
disciples. D’autre part, le titre évoque le récit de la création d’Eve.
Ainsi, dans l’Evangile de Jean, Marie représente la nouvelle femme, la femme
définitive, la compagne du Rédempteur, notre Mère : l’appellation
apparemment peu affectueuse exprime au contraire la grandeur de sa mission
pérenne.
Puis le Pape Benoît XVI a rappelé les deux dialogues relatifs à l’Incarnation
de Jésus, « qui vont ensemble et se fondent l’un avec l’autre ». « Il y a
avant tout le dialogue de Marie avec l’Archange Gabriel, et dans lequel elle
dit : « Qu’il soit fait selon sa parole ». Mais il existe un texte parallèle
à celui-là, un dialogue, pour ainsi dire, à l’intérieur de Dieu, que nous
rapporte la Lettre aux Hébreux, quand elle dit que les paroles du Psaume 40
sont devenues comme un dialogue entre le Père et le Fils - un dialogue dans
lequel l’Incarnation commence. Le « oui » du Fils : « Je viens pour faire ta
volonté », et le « oui » de Marie : « Qu’il soit fait selon sa parole » - ce
double « oui » devient un unique « oui », et ainsi le Verbe devient chair en
Marie. Dans ce double « oui » l’obéissance du Fils se fait corps, Marie, par
son “oui” lui donne un corps”.
En partant de cette explication, on peut comprendre aussi la seconde phrase
de la réponse de Jésus : « Mon heure n’est pas encore venue ». « Jésus
n’agit jamais seulement de lui-même ; jamais pour plaire aux autres. Il agit
toujours en partant du Père, et c’est justement ce qui l’unit à Marie, parce
que là, dans cette unité de volonté avec le Père, elle a voulu elle aussi
déposer sa demande. Jésus ne fait pas un prodige, ne joue pas avec son
pouvoir dans un événement privé. Non, Il met en place un signe, par lequel
il annonce son heure, l’heure des noces, l’heure de l’union entre Dieu et
l’homme. L’heure de la Croix, l’heure à partir de laquelle jaillit le
Sacrement, dans lequel Il se donne réellement à nous en chair et en sang,
met son Corps entre nos mains et ! dans notre cœur, et c’est l’heure des
noces son « heure » est la Croix ; son heure définitive sera son retour à la
fin des temps. Il anticipe continuellement cette heure définitive dans l’Eucharistie,
dans laquelle il vient déjà maintenant et toujours. Et il le fait toujours
de nouveau par l’intercession de sa Mère, par l’intercession de l’Eglise,
qui l’invoque dans les prières Eucharistiques ».
Le pape Benoît XVI a conclu son homélie en invitant les fidèles à se laisser
conduire par Marie, vers l’« heure » de Jésus : « Demandons-lui le don de le
connaître et de la comprendre davantage. Et ne permettons pas que le
recevoir soit réduit au seul moment de la Communion. Il reste présent dans
l’Hostie sainte et nous attend continuellement ». A la fin de la Sainte
Messe, le Pape s’est rendu en procession à l’intérieur du Sanctuaire pour
l’inauguration de la nouvelle Chapelle de l’Adoration.
Liens: L’homélie du Saint-Père, en allemand et en
italien
http://www.evangelizatio.org/portale/adgentes/pontefici/pontefice.php?id=592
Texte intégral de l'homélie du saint Père, dès traduction
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Sources: Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde - 13.09.2006 - BENOÎT XVI |