Nouvelle attaque de Benoît XVI contre les unions civiles et homosexuelles
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CITE DU VATICAN, 13 mai 2006 - Ce matin dans la salle Clémentine du palais du Vatican, le pape Benoît XVI a reçu en audience les participants de l'Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la famille.
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Le pape Benoît XVI
Nouvelle attaque de Benoît XVI contre les unions civiles et homosexuelles
CITE DU VATICAN, 13 mai 2006 - Ce matin dans la salle Clémentine du palais du Vatican, le pape Benoît XVI a reçu en audience les participants de l'Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la famille.
Texte intégral du discours du pape Benoît XVI
(1)
Benoît XVI a une nouvelle fois dénoncé samedi les unions civiles, citant explicitement celles homosexuelles, et les recherches scientifiques sur l'embryon, et fait l'éloge de la famille fondée sur le mariage de l'homme avec la femme.
Appelant "les hommes politiques et les législateurs à préserver les droits de la famille", le pape Benoît XVI a dénoncé la recherche de "solutions juridiques pour les prétendues "unions de fait" qui, tout en refusant les obligations du mariage entendent bénéficier des mêmes droits", en recevant au Vatican les participants à l'assemblée du Conseil pontifical pour la famille.
"Parfois on veut même trouver une nouvelle définition du mariage pour légaliser les unions homosexuelles et leur attribuer aussi le droit d'adopter des enfants", a poursuivi Benoît XVI.
Le pape a également réitéré "le respect dû a l'embryon humain qui devrait toujours naître d'un acte d'amour et être traité comme une personne".
"Les progrès de la science et de la technique dans le cadre de la bioéthique se transforment en menaces quand l'homme perd le sens de ses limites et prétend, dans la pratique, se substituer à Dieu Créateur", a dénoncé le pape Benoît XVI.
"La procréation humaine doit être toujours le fruit de l'acte conjugal", a affirmé le pape.
Benoît XVI a réitéré que "la famille fondée sur le mariage constitue un "patrimoine de l'humanité", une institution sociale fondamentale, un pilier de la société pour lequel tous les Etats doivent avoir le maximum de considération".
Le pape a dénoncé "le nombre croissant de séparations et de divorces...".
Il y a deux jours à peine Benoît XVI avait déjà dénoncé les diverses unions civiles, qu'elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles, et défendu la famille traditionnelle.
Discours intégral du pape
au Conseil pour la Famille
Discours intégral que le pape Benoît XVI a adressé aux participants à
l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la Famille à l’occasion du 25ème
anniversaire de la création du dicastère, le samedi 13 mai.
Monsieur le cardinal,
Vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
Chers frères et sœurs!
C'est pour moi un motif de joie de vous rencontrer au terme de l'Assemblée
plénière du Conseil pontifical pour la Famille, qui célèbre ces jours-ci son 25e
anniversaire, ayant été créé par mon vénéré prédécesseur le pape Jean-Paul II le
9 mai 1981. J'adresse à chacun de vous un salut cordial, avec une pensée
particulière pour le cardinal Alfonso López Trujillo, que je remercie de s'être
fait l'interprète de vos sentiments communs. Votre réunion vous a donné
l'occasion d'examiner les défis et les projets pastoraux concernant la famille,
considérée à juste titre comme Eglise domestique et sanctuaire de la vie. Il
s'agit d'un domaine apostolique vaste, complexe et délicat, auquel vous
consacrez de l'énergie et de l'enthousiasme, dans l'intention de promouvoir l'«
Evangile de la famille et de la vie ». Comment ne pas rappeler, à ce propos, la
vision ample et clairvoyante de mes prédécesseurs, et de manière particulière de
Jean-Paul II, qui ont promu, avec courage, la cause de la famille, la
considérant comme une réalité décisive et irremplaçable pour le bien commun des
peuples ?
La famille fondée sur le mariage constitue un « patrimoine de l'humanité », une
institution sociale fondamentale; elle est la cellule vitale et le pilier de la
société et cela concerne les croyants et les non-croyants. Elle est une réalité
pour laquelle tous les Etats doivent avoir la plus haute considération, car,
comme aimait à le répéter Jean-Paul II, « l'avenir de l'humanité passe à travers
la famille » (Familiaris consortio, n. 86). En outre, dans la vision
chrétienne, le mariage, élevé par le Christ à la très haute dignité de
sacrement, confère une plus grande splendeur et profondeur au lien conjugal, et
engage plus profondément les époux qui, bénis par le Seigneur de l'Alliance, se
promettent fidélité jusqu'à la mort dans l'amour ouvert à la vie. Pour eux, le
centre et le cœur de la famille est le Seigneur, qui les accompagne dans leur
union et les soutient dans la mission d'éduquer les enfants vers l'âge mûr. De
cette manière, la famille chrétienne coopère avec Dieu non seulement en
engendrant à la vie naturelle, mais également en cultivant les germes de la vie
divine donnée dans le Baptême. Tels sont les principes bien connus de la vision
chrétienne du mariage et de la famille. Je les ai rappelés encore une fois jeudi
dernier, en m'adressant aux membres de l'Institut Jean-Paul II pour les études
sur le mariage et la famille.
Dans le monde actuel, dans lequel se diffusent certaines conceptions équivoques
sur l'homme, sur la liberté, sur l'amour humain, nous ne devons jamais nous
lasser de présenter à nouveau la vérité sur l'institution familiale, telle
qu'elle a été voulue par Dieu dès la création. Malheureusement, le nombre des
séparations et des divorces s'accroît, rompant l'unité familiale et créant de
nombreux problèmes aux enfants, victimes innocentes de ces situations. La
stabilité de la famille est aujourd'hui particulièrement à risque; pour la
sauvegarder il faut souvent aller à contre courant par rapport à la culture
dominante, et cela exige de la patience, des efforts, des sacrifices et une
recherche incessante de la compréhension mutuelle. Mais aujourd'hui aussi, il
est possible aux conjoints de surmonter les difficultés et de rester fidèles à
leur vocation, en ayant recours au soutien de Dieu avec la prière et en
participant assidûment aux sacrements, en particulier de l'Eucharistie. L'unité
et la solidité de la famille aide la société à respirer les valeurs humaines
authentiques et à s'ouvrir à l'Evangile. C'est à cela que contribue l'apostolat
de nombreux Mouvements, appelés à œuvrer dans ce domaine dans une entente
harmonieuse avec les diocèses et les paroisses.
Ensuite, un thème plus que jamais délicat de nos jours est le respect dû à
l'embryon humain, qui devrait toujours naître d'un acte d'amour et être déjà
traité comme une personne (cf. Evangelium vitae, n. 60). Les progrès de
la science et de la technique dans le domaine de la bioéthique se transforment
en menace lorsque l'homme perd le sens de ses limites et, en pratique, prétend
se substituer Dieu créateur. L'Encyclique Humanae vitae réaffirme avec
clarté que la procréation humaine doit toujours être le fruit de l'acte
conjugal, avec sa double signification unitive et procréative (cf. n. 12). C'est
ce qu'exige la grandeur de l'amour conjugal selon le projet divin, comme je l'ai
rappelé dans l'Encyclique Deus caritas est: « L'eros rabaissé simplement
au “sexe” devient une marchandise, une simple “chose” que l'on peut acheter et
vendre; plus encore, l'homme devient une marchandise... En réalité, nous nous
trouvons devant une dégradation du corps humain » (n. 5). Grâce à Dieu de
nombreuses personnes, en particulier parmi les jeunes, redécouvrent la valeur de
la chasteté, qui apparaît toujours davantage comme la garantie sûre de l'amour
authentique. Le moment historique que nous vivons demande aux familles
chrétiennes de témoigner avec une cohérence courageuse que la procréation est le
fruit de l'amour. Un tel témoignage ne manquera pas d'encourager les hommes
politiques et les législateurs à sauvegarder les droits de la famille. En effet,
on voit comment l'on accorde toujours plus de crédit aux solutions juridiques
pour ce qu'on appelle les « unions de fait » qui, bien que refusant les
obligations du mariage, prétendent jouir de droits équivalents. En outre, on
veut parfois arriver à une nouvelle définition du mariage pour légaliser des
unions homosexuelles, en leur attribuant également le droit d'adopter des
enfants.
De vastes zones du monde subissent ce qu'on appelle l'« hiver démographique »,
avec le vieillissement progressif de la population qui s'ensuit ; les familles
semblent parfois menacées par la peur de la vie, de la paternité et de la
maternité. Il faut leur redonner confiance, pour qu'elles puissent continuer à
accomplir leur noble mission de procréer dans l'amour. Je suis reconnaissant à
votre Conseil pontifical car, lors de diverses rencontres continentales et
nationales, il cherche à dialoguer avec ceux qui ont des responsabilités
politique et législative à ce propos, de même qu'il s'efforce de tisser un vaste
réseau de colloques avec les évêques, en offrant aux Eglises locales
l'opportunité de cours ouverts aux responsables de la pastorale. Je profite
ensuite de l'occasion pour réitérer l'invitation faite à toutes les communautés
diocésaines de participer avec leurs délégations à la Ve Rencontre mondiale des
Familles, qui aura lieu en juillet prochain à Valence, en Espagne, et à
laquelle, si Dieu le veut, j'aurai la joie de participer en personne.
Merci encore pour le travail que vous accomplissez; que le Seigneur continue à
le rendre fécond! Je vous assure pour cela de mon souvenir dans la prière, alors
que, en invoquant la protection maternelle de Marie, je vous donne à tous ma
Bénédiction, que j'étends volontiers aux familles, afin qu'elles continuent à
construire leur foyer sur l'exemple de la Sainte Famille de Nazareth.
© Copyright du texte original en italien :
Libreria Editrice Vaticana
Traduction réalisée par ZF06051908
REPERES:
Le pape Benoît XVI a une nouvelle fois dénoncé jeudi les diverses unions civiles, qu'elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles, et a défendu la famille traditionnelle fondée sur le mariage.
"La communion de la vie et de l'amour, que représente le mariage, devient un authentique bien pour la société. La nécessité d'éviter la confusion avec d'autres types d'unions fondées sur un amour faible revêt aujourd'hui une urgence spéciale", a affirmé le pape en recevant des participants à un Congrès catholique international consacré à la famille et au mariage.
Benoît XVI dénonce les unions civiles et défend la famille traditionnelle, 11.05.06
Benoît XVI à propos de la dignité du mariage
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Benoît XVI
Beaucoup d'articles sur la Famille fondée sur le mariage dans la rubrique:
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde.
13.05.2006 - BENOÎT XVI
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