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Benoît XVI évoque la figure extraordinaire de "Maman Marguerite"
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ROME, le 12 novembre 2006 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a évoqué ce midi, la figure
extraordinaire de Margherita Occhiena, mère de saint Jean Bosco.
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Margherita Occhiena
Benoît XVI
évoque la figure extraordinaire de "Maman Marguerite"
150°
anniversaire de la mort de Margherita Occhiena
Le pape Benoît XVI a évoqué la figure extraordinaire de Margherita Occhiena,
mère de saint Jean Bosco. "Je suis heureux de saluer les Coopérateurs
Salésiens venus à Rome de diverses nations pour leur Congrès Mondial, a
déclaré Benoît XVI, à occasion du 150° anniversaire de la mort du serviteur
de Dieu Margherita Occhiena, mère de saint Jean Bosco. Que "Maman
Marguerite", du Ciel, vous protège toujours, chers amis, ainsi que la grande
Famille salésienne".
Don Bosco fonda la Congrégation de Saint
François de Sales (Salésiens) en 1859, l’Institut des Filles de Marie
Auxiliatrice en 1872, l’Association des Coopérateurs Salésiens en 1876, et
l’Archiconfrérie de Marie Auxiliatrice en 1868. Il fut béatifié en 1929, et
canonisé en 1934 ; il fut proclamé « Père et Maître de la Jeunesse » en
1989. Les Salésiens sont une Congrégation masculine, de prêtres et de laïcs,
fondée pour l’éducation des jeunes, surtout des couches populaires. En date
du 31 décembre 2005, ils étaient au nombre de 16.008, avec en plus 560
novices. Ils travaillent dans les cinq continents, et dans 128 pays,
principalement dans des Patronages et dans des Centres de jeunes, dans des
écoles de tous les genres, et de tous les grades, dans les paroisses, dans
les Missions, et dans le domaine de la communication sociale. Ils
travaillent beaucoup en faveur des vocations religieuses et sacerdotales.
Les Filles de Marie Auxiliatrice , ou Salésiennes, travaillent de même, et
sont au nombre de 14.700.
Benoît XVI
Le 1er
février 2006, le pape Benoît XVI invitait les jeunes à se mettre à
l’école de Don Bosco.
Benoît XVI
Marguerite Occhiena a été “ la première éducatrice et la première maîtresse
de ‘pédagogie’ ” de Don Bosco. “Tout le monde – disait Jean-Paul II aux
éducateurs engagés dans le monde scolaire réunis à Turin en 1988 – sait
l’importance qu’a eue Maman Marguerite dans la vie de Saint Jean Bosco. Non
seulement elle a laissé à l’Oratoire du Valdocco ce caractéristique ‘esprit
de famille’ qui y subsiste encore aujourd’hui, mais elle a su former le cœur
de Giovannino à cette bonté et à cette ‘amorevolezza’ qui firent de lui
l’ami et le père de ses pauvres garçons”.
Texte intégral de l'Angélus:
Benoît XVI dénonce le scandale de la faim dans le monde
Quelques notes rapides de biographie.
Marguerite est née, à Capriglio, petit village de la province d’Asti,
le 1er avril 1788, de Melchiorre Occhiena et de Domenica Bassone ; elle fut
baptisée le jour même de sa naissance ; ses parents étaient des paysans qui
vivaient dans une petite aisance, propriétaires de leur maison et des
terrains adjacents.
Capriglio n’avait pas d’école, c’est pourquoi
Marguerite n’apprit pas à lire et à écrire. Illettrée, cependant, ne
signifie pas ignorante : elle sut acquérir une sagesse éminente en écoutant
d’un cœur éveillé, dans l’église paroissiale, les sermons, les catéchismes
et, plus encore, en y conformant son expérience quotidienne, qui ne fut pas
toujours belle et sereine. Don Lemoyne écrit entre autres choses : “Elle
avait reçu en don de la nature une volonté ferme et décidée qui, avec l’aide
d’un bon sens exquis et de la grâce divine, devait la faire sortir
victorieuse de tous les obstacles spirituels et matériels qu’elle
rencontrerait au cours de sa vie … D’une droiture dans sa conscience, dans
ses affections, dans ses pensées, d’une sûreté dans ses jugements sur les
hommes et sur les choses, d’une aisance dans ses manières, d’une franchise
dans son parler, elle ne savait pas ce qu’est hésiter … Cette franchise fut
une sauvegarde pour sa vertu, car elle était jointe à une prudence qui ne la
laissait pas faire un faux pas”.
Veuve très jeune, elle se donnera
avec dévouement pour accomplir sa tâche d’éducatrice. Dans cette tâche,
Marguerite manifestera ses qualités exceptionnelles : sa foi, son courage,
son savoir-faire, sa sagesse de paysanne piémontaise et de vraie chrétienne
remplie d’Esprit Saint.
La mort de la maman fit voir “avec une
évidence accrue le lien fort qui existait entre Don Bosco et sa mère, cette
relation première qui avait formé en lui les traits fondamentaux de la
personnalité”. Elle était aimée des salésiens et des jeunes et, aussitôt
après sa mort, se manifesta une conviction commune : “c’était une sainte !”.
Pourtant la Cause de Béatification et de Canonisation de Maman Marguerite ne
fut introduite que le 8 septembre 1994. Le Procès diocésain fut terminé à
Turin en 1996, et la Positio (c’est-à-dire la documentation sur la
réputation de sainteté et sur l’héroïcité de la vie et des vertus) a été
remise officiellement à la Congrégation pour les Causes des saints le 25
janvier 2000.
Educatrice “salésienne”.
C’est cet art de l’éducation qui a permis à Maman
Marguerite de repérer les énergies cachées dans ses fils, de les mettre en
lumière, de les développer et de les remettre presque visiblement entre
leurs mains. Cela est surtout à dire en ce qui concerne son fruit le plus
riche : Jean. Comme il est impressionnant de remarquer chez Maman Marguerite
ce sens conscient et clair de “responsabilité maternelle” pour suivre
chrétiennement et de près son fils, tout en le laissant dans son autonomie
pour sa vocation, mais en l’accompagnant de façon ininterrompue dans toutes
les étapes de sa vie jusqu’au moment où elle meurt !
Le rêve
que le petit Jean fit à l’âge de neuf ans fut pour lui révélateur, mais il
le fut certainement aussi (si ce n’est d’abord) pour Maman Marguerite ;
c’est elle qui a eu et donné l’interprétation : “Qui sait si tu ne dois pas
devenir prêtre !”. Et quelques années plus tard, quand elle comprit que
l’ambiance de la maison était négative pour Jean à cause de l’hostilité du
demi-frère Antoine, elle fit le sacrifice de l’envoyer comme domestique
agricole à la ferme Moglia de Moncucco. Une maman, qui se prive de son plus
jeune fils pour l’envoyer travailler la terre loin de la maison, fait un
vrai sacrifice, mais elle le fit, non seulement pour éliminer une dissension
familiale, mais plus encore pour engager Jean sur cette route que lui (à
elle et à lui) avait révélé le rêve.
On peut affirmer qu’il
faut attribuer à Maman Marguerite le mérite d’avoir inoculé par elle-même en
Don Bosco les germes de cette célèbre trilogie : raison, religion, amour
d’affection, qu’elle vécut simplement dans son calme, son affabilité et
son autorité. La divine Providence lui fit la grâce d’être une éducatrice
“salésienne” animée d’un amour préventif qui savait comprendre, exiger,
corriger, patienter et sourire.
Ses fils étaient
surveillés, contrôlés et guidés, mais non opprimés. Ils devaient obéir et
demander les permissions, mais la Maman les laissait volontiers se donner à
fond à leur joie et à leurs jeux. Elle ne cédait jamais aux caprices, et
corrigeait avec tendresse…. Don Lemoyne l’atteste : “Elle voulait à tout
prix que la correction ne provoquât pas l’emportement, les méfiances, la
désaffection. Sa maxime sur ce point était précise : porter ses fils à tout
accomplir par affection ou pour faire plaisir au Seigneur. C’est pourquoi
elle était une mère chérie”. Don Bosco dira plus tard que l’éducation est
une affaire du cœur : il en avait déjà fait l’heureuse expérience dans le
foyer familial des Becchi.
Pour lire la suite de ce texte
remarquable sur la vie de Margherita Occhiena (maman Margherita comme l'a
appelée ce matin le pape Benoît XVI):
Margherita Occhiena
Autre biographie : Site
des salésien
Sources:
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.11.2006 - BENOÎT XVI |