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19 Avril 2005
 

Onzième Congrégation générale du synode des évêques d'Afrique, Interventions

 

Le 12 octobre  2009  - (E.S.M.) -  Aujourd’hui, lundi 12 octobre 2009, à 09h05, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté, en présence du pape Benoît XVI, la Onzième Congrégation générale, pour la continuation des interventions en salle des Pères synodaux.

Onzième Congrégation générale du synode des évêques d'Afrique, InterventionsI

ONZIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (LUNDI 12 OCTOBRE 2009 - MATIN)

Le 12 octobre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Aujourd’hui, lundi 12 octobre 2009, à 09h05, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté, en présence du Saint-Père, la Onzième Congrégation générale, pour la continuation des interventions en salle des Pères synodaux sur le thème L’Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. “Vous êtes le sel de la terre ... Vous êtes la lumière du monde(Mt 5, 13.14).

Le Président délégué du jour était S.Ém. le Card. Théodore-Adrien SARR, Archevêque de Dakar (SÉNÉGAL).

Au cours de l’intervalle de 10h30, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en audience les Carrefours Gallicus C et Gallicus D.

À cette Congrégation générale qui s’est conclue à 12h30 avec la prière de l’Angelus Domini, étaient présents 221 Pères.

INTERVENTIONS EN SALLE (CONTINUATION)

À cette Onzième Congrégation générale sont intervenus les Pères suivants:

- S. Exc. Mgr George Cosmas Zumaire LUNGU, Évêque de Chipata, Président de la Conférence Épiscopale (ZAMBIE)
- S. Ém. le Card. Wilfrid Fox NAPIER, O.F.M., Archevêque de Durban (AFRIQUE DU SUD)
- S. Exc. Mgr Jean-Pierre TAFUNGA, S.D.B., Archevêque Coadjuteur de Lubumbashi (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
- S. Exc. Mgr Louis NZALA KIANZA, Évêque de Popokabaka (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
- S. Exc. Mgr Antonio Maria VEGLIÒ, Archevêque titulaire d'Eclano, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacement (CITÉ DU VATICAN)
- S. Exc. Mgr Luigi BRESSAN, Archevêque de Trento, Président de la Commission Épiscopale pour le Évangélizzation des Peuples et la coopération entre les Églises de la Conférence Épiscopale Italienne (ITALIE)
- S. Ém. le Card. John NJUE, Archevêque de Nairobi, Président de la Conférence Épiscopale (KENYA)
- S. Exc. Mgr Gianfranco RAVASI, Archevêque titulaire de Villamagna di Proconsolare, Président du Conseil Pontifical pour la Culture (CITÉ DU VATICAN)
- S. Exc. Mgr Joseph Edra UKPO, Archevêque de Calabar (NIGÉRIA)
- S. Exc. Mgr Gervais BANSHIMIYUBUSA, Évêque de Ngozi (BURUNDI)
- S. Exc. Mgr Menghisteab TESFAMARIAM, M.C.C.J., Éparche d'Asmara (ÉRYTHRÉE)
- S. Exc. Mgr Martin Igwemezie UZOUKWU, Évêque de Minna (NIGÉRIA)
- S. Exc. Mgr Timothée MODIBO-NZOCKENA, Évêque de Franceville, Président de la Conférence Épiscopale, Président de l'Association des Conférences de la Région de l'Afrique Centrale (A.C.E.R.A.C.) (GABON)
- S. Exc. Mgr Augustine Obiora AKUBEZE, Évêque d'Uromi (NIGÉRIA)
- S. Exc. Mgr Jaime Pedro GONÇALVES, Archevêque de Beira (MOZAMBIQUE)
- S. Exc. Mgr Théophile KABOY RUBONEKA, Évêque Coadjuteur de Goma (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)
- S. Exc. Mgr Evariste NGOYAGOYE, Archevêque de Bujumbura, Président de la Conférence Épiscopale (BURUNDI)
- S. Exc. Mgr Marcel Honorat Léon AGBOTON, Archevêque de Cotonou, Vice-Président de la Conférence Épiscopale (BÉNIN)
- S. Exc. Mgr Jean-Claude MAKAYA LOEMBA, Évêque de Pointe-Noire (RÉPUBLIQUE DU CONGO)
- S. Exc. Mgr George BIGUZZI, S.X., Évêque de Makeni, Président de la Conférence Épiscopale (SIERRA LEONE)
- S. Exc. Mgr Egidio NKAIJANABWO, Évêque de Kasese (OUGANDA)


Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions:

- S. Exc. Mgr George Cosmas Zumaire LUNGU, Évêque de Chipata, Président de la Conférence Épiscopale (ZAMBIE)

Nous avons vu des commissions justice et paix être constituées dans la plupart de nos paroisses et même dans quelques petites communautés chrétiennes (SCC). Ces commissions ont fait une immense différence en aidant nos chrétiens à faire des interventions informées en matière sociale. C’est en partie grâce au travail de ces commissions justice et paix, que l’Église catholique en Zambie est considérée par les catholiques et par les non-catholiques comme une institution crédible et cohérente dans la promotion des droits de l’homme.
Nous avons également été bénis dans le domaine des communications sociales où nous disposons maintenant de stations de radio de la communauté catholique dans neuf de nos dix diocèses. Les stations de radio jouent un rôle important en matière d’évangélisation, en particulier dans la promotion de la bonne gouvernance et de l’éducation civique. Les communautés rurales, au sein desquelles l’illettrisme est très fort, trouvent maintenant leur voix, articulant librement leur foi à la radio sur les questions concernant la justice au sein de leurs communautés. La plupart de nos stations de radio laissent couramment une place aux non-catholiques. Lire la suite

- S. Ém. le Card. Wilfrid Fox NAPIER, O.F.M., Archevêque de Durban (AFRIQUE DU SUD)

Il est vrai qu’il y a eu peu de coups d’état depuis la dernière session du Synode africain de 1994 mais le monstre qui usurpe le pouvoir de manière non démocratique n’a pas disparu. Il a plutôt changé d’aspect et de modus operandi.
Nous pouvons ne plus voir de leaders qui assument un pouvoir absolu ou s’autoproclament “Président à vie”. Mais, de plus en plus, nous voyons les partis politiques assumer cette attitude.
Par exemple, les pays suivants d’Afrique méridionale - Botswana, Angola, Zimbabwe et Mozambique - ont été gouvernés depuis leur libération par le même parti.
Bien entendu, il n’y a aucun mal à cela si l’électorat lui donne ce mandat librement et de manière équitable. Cependant, il existe des signes qui font penser qu’il n’en est pas ainsi:  Lire la suite

- S. Exc. Mgr Jean-Pierre TAFUNGA, S.D.B., Archevêque Coadjuteur de Lubumbashi (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)

Dans la plupart des cultures africaines, le mal est conçu comme une conséquence d’une transgression de ce qui est prescrit, qu’il s’agisse des préceptes divins - qui appellent inconditionnellement obéissance et soumission - ou d’une loi sociale dictée par les autorités qui gouvernent ou encore des interdits ou prescriptions rituelles. Tout acte qui diminue ou détruit la vie et tout acte ou attitude et comportement qui brise l’unité, l’ordre ou l’harmonie des choses est considéré comme étant un mal.
Suivant le genre de fautes commises, la personne concernée est appelée à avouer en toute franchise le mal commis. Cet aveu généralement se fait devant le chef, garant de l’ordre social ou devant un guérisseur. Dans certains cas, l’aveu se fait devant la communauté. L’incriminé est appelé à manifester sa ferme résolution de réparer nécessairement le tort causé.
Est concerné dans la réparation l’individu qui a commis le forfait ou à défaut, sa famille. La réparation se fait en payant les frais prescrits, les dommages et intérêts. Suivant les cultures, les frais équivalent à une somme d’argent prescrite par la tradition selon la gravité de la faute. Les dommages intérêts consistent à offrir un animal vivant ou un produit de la chasse.
Les personnes lésées peuvent alors accorder le pardon à ceux qui les ont offensées. La réparation clôt le processus aussitôt que la personne est pardonnée et la réparation effectuée. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Louis NZALA KIANZA, Évêque de Popokabaka (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)

Nous pensons qu’il est impérieux que la solidarité ainsi envisagée ne se limite pas à l’échange d’expériences pastorales, mais prenne en compte nécessairement la question vitale du partage du personnel et des biens.
En effet, les graves problèmes de la pauvreté, de la misère, de la tragédie de la faim, du manque d’accès aux soins médicaux et à d’autres besoins primordiaux que connaissent la plupart des pays africains, exigent de nos Églises aujourd’hui un nouvel esprit de solidarité, de communion et de charité inventive. Les Églises d’Afrique doivent être plus audacieuses, inventives et pro-actives pour développer les structures susceptibles d’inscrire dans leur praxis ecclésiale cette solidarité organique.
Sans négliger la dimension importante de solidarité au niveau de l’Église universelle, il est temps de développer davantage les rapports de solidarité au sein d’un même diocèse, entre différents diocèses, au sein d’une même conférence épiscopale et entre les différentes conférences épiscopales en Afrique. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Antonio Maria VEGLIÒ, Archevêque titulaire d'Eclano, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacement (CITÉ DU VATICAN)

La réalité de la pastorale de la mobilité humaine est un phénomène tellement important, tellement étendu et tellement complexe, surtout en Afrique et de l’Afrique, qu’il a toujours été et demeure, un continent intéressé par ce problème, surtout par les flux de migrants, de réfugiés et de personnes déplacées. Au cours de ces trois dernières décennies, diverses circonstances ont contribué à ce phénomène. En plus de la croissante urbanisation, des guerres et des conflits de différente nature ont transformé plusieurs pays en “exportateurs” de réfugiés et d’émigrants vers les pays proches, vers les autres régions du continent ou vers l’étranger. Il y a aussi des facteurs économiques, sociaux, culturels et politiques s’enchevêtrant entre eux, qui obligent les Africains à abandonner leur propre pays d’origine.
Les mouvements migratoires en Afrique sont, de toute façon, plus “horizontaux” que “verticaux”. En effet, la migration intra-continentale est depuis bien longtemps plus importante que celle vers le reste du monde, puisqu’on estime que la migration interne concerne actuellement au moins 40 millions de personnes, pour la plupart Africains. Et tout laisse à penser que ces flux internes et interrégionaux continueront à s’accroître au cours des années et des décennies prochaines. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Luigi BRESSAN, Archevêque de Trento, Président de la Commission Épiscopale pour l'Évangélisation des Peuples et la coopération entre les Églises de la Conférence Épiscopale Italienne (ITALIE)

Sens de l’échange fraternel et remerciement pour les témoignages rencontrés sur une foi christologique et donc engagée.
Informations concernant les 3 601 missionnaires italiens en Afrique, disponibles pour des projets pastoraux locaux. Interrogations concernant la présence de nombreux prêtres africains en Italie.
Soutien aux Œuvres pontificales missionnaires et au Fonds de la Conférence épiscopale italienne (CEI) pour le développement; coordination à travers les Conférences des évêques.
Dons que nous attendons: nous renforcer dans la foi.

- S. Ém. le Card. John NJUE, Archevêque de Nairobi, Président de la Conférence Épiscopale (KENYA)

L’Afrique continue d’avoir soif de bonne gouvernance. De nombreux pays d’Afrique sont en proie à un mauvais gouvernement, où une faim de pouvoir non contrôlée a conduit à l’impunité, à la corruption, à la manipulation des personnes et d’autres maux sociaux et politiques similaires, produits de cœurs humains qui ont besoin de conversion. L’Église au Kenya et ailleurs en Afrique a continué à lutter pour réaliser des systèmes intégrés de gouvernement qui affrontent la justice à travers le service au bien commun. Les lettres pastorales ont sans arrêt affronté le thème du mauvais gouvernement, qui peut être défini comme le cancer de l’Afrique. C’est cela qui a appauvri les personnes de ce continent.
Beaucoup de personnes sont opprimées et ont un besoin urgent de faire l’expérience de l’assurance du Christ... “L'Esprit du Seigneur est sur moi [...] pour porter la bonne nouvelle aux pauvres [...] renvoyer en liberté les opprimés” (Lc 4, 17-21).
Ces personnes opprimées doivent être invitées à participer à la construction de systèmes de gouvernement qui soient justes à travers de bonnes constitutions. La constitution du Kenya et celle des autres pays de l’Afrique doivent être revues si elles doivent affronter les thèmes de mauvaise gouvernance, des droits de l’homme, de la réconciliation et du processus de paix qui ne peut être réalisée qu’au moyen de systèmes justes.
Ce qui est évident au Kenya et en Afrique en général, c’est qu’un certain nombre de leaders préféreraient maintenir des constitutions qui leur donnent un pouvoir incontrôlé conduisant à l’anarchie et à la dictature. Les violences qui ont suivi les élections au Kenya en 2008 sont un bon exemple de l’impunité. L’Accord national, qui a été obtenu, donnant naissance à un gouvernement de grande coalition, a été d’un grand soulagement pour les Kényans, dont leurs frères étaient morts en masse ou devenus des réfugiés dans leur propre pays. Toutefois, les réformes proposées comme une solution permanente aux problèmes socio-politiques, doivent encore être mises en pratique. Le procès contre ceux qui ont perpétré ces violences post-élections doit encore commencer. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Gianfranco RAVASI, Archevêque titulaire de Villamagna di Proconsolare, Président du Conseil Pontifical pour la Culture (CITÉ DU VATICAN)

Ma voix est celle d’un européen qui, avec admiration et respect, s’adresse à ses frères évêques africains pour leur proposer une intervention, très simple et générale, sur un thème qui s’est retrouvé dans de nombreuses pages de l’Instrumentum laboris et dans les interventions déjà entendues en salle. Même si la couleur noire est le symbole traditionnel du continent, l’Afrique se présente, en réalité, comme un arc-en-ciel chromatique, multiculturel et multireligieux. Seulement pour donner un exemple, l’UNESCO au Cameroun a recensé au moins 250 idiomes différents, tandis que les langues bantoues sont tellement idéologiquement sophistiquées qu’elles utilisent jusqu’à 24 classifications grammaticales des différentes qualités des diverses réalités.
Devant un tel écrin de trésors culturels et spirituels, fait de traditions populaires et familiales, de symboles et rites religieux, de savoir, mémoire, folklore, je voudrais faire seulement trois observations essentielles.
La première contient le souhait que le Synode stimule l’Afrique, sous de nombreuses formes, à conserver sa propre identité culturelle et spirituelle, en empêchant qu’elle se dissolve sous le vent de la sécularisation et de la mondialisation qui souffle avec force également sur les 53 nations africaines. L’Afrique doit, cependant, respirer aussi les valeurs positives de la moderne communion universelle et, par conséquent, doit savoir combattre le nationalisme, les intégralismes ethniques, les particularismes tribaux et les fondamentalismes religieux.
La deuxième considération propose, au contraire, que le Synode puisse s’adresser également à l’Occident et au Nord du monde, pour que s’instaure ce dialogue que Mgr Monsegwo Pasinya a, dans sa relation, appelé d’une manière suggestive le partenariat, non seulement des matières premières, mais aussi des matières grises, c’est-à-dire des valeurs, créant des espaces de compréhension et de communion, et non pas de colonisation ou au contraire de rejet réciproque. C’est ce qui s’était passé durant les premiers siècles chrétiens, avec le don inestimable fait à l’Église et à la culture occidentale par Antoine, Pacôme, Tertullien, Cipryen, Clément d’Alexandrie, Origène, Athanase et le très grand Augustin.

La troisième réflexion voudrait proposer de nouveau l’approfondissement méthodologique et thématique de la question délicate, mais toujours nécessaire, de l’inculturation du message chrétien. L’inculturation - comme Jean-Paul II le suggérait aux évêques du Kenya en 1980 - “sera réellement un reflet de l’Incarnation du Verbe, lorsqu’une culture, transformée et régénérée par l’Évangile, produit à partir de sa propre tradition des expressions originales de vie, de célébration, de pensée chrétienne”. Dans cette ligne, une fonction significative pourrait être accomplie par le réseau des Centres culturels catholiques qui s’étend dans toute l’Afrique et qui présente des typologies très variées, parfois de niveau académique-universitaire, d’autres fois de nature populaire et paroissiale. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Joseph Edra UKPO, Archevêque de Calabar (NIGÉRIA)

Une réconciliation soutenable prévient l’usage du passé comme semences d’un conflit renouvelé. Elle consolide la paix, brise le cycle de la violence et renforce les institutions démocratiques nouvellement établies ou réintroduites. En tant qu’opération regardant vers l’arrière, la réconciliation provoque la guérison personnelle des survivants, la réparation des injustices passées, la construction ou la reconstruction de relations non-violentes entre individus et communautés et l’acceptation par les parties d’une vision commune du conflit et d’une compréhension conjointe du passé. En pratique, une telle réconciliation universelle n’est pas aisée à réaliser. L’expérience d’un passé brutal rend la recherche d’une coexistence pacifique une opération délicate et complexe.
L’Église en Afrique doit continuer à engager le dialogue avec d’autres religions, à impliquer les médias, les écoles et la société civile;
Participer activement aux Commissions Vérité et Réconciliation. Leur constitution de la part des gouvernements ne font que calmer les humeurs, mais ne conduisent pas à une réconciliation soutenable. Nous devrions approfondir le processus “Vérité et Réconciliation” de manière à guérir les blessures spirituelles et améliorer la vie communautaire.
Des séminaires sur la Doctrine sociale de l’Église devraient être organisés lors de réunions dans les mairies, dans les écoles et pour les hommes politiques quelques soient les partis auxquels ils appartiennent. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Gervais BANSHIMIYUBUSA, Évêque de Ngozi (BURUNDI)

Après quinze ans d'une guerre civile qui a déstructuré la société burundaise (1993-2008), nous voudrions vous remercier pour votre proximité spirituelle, morale et matérielle, en vous informant que la guerre au pays s'est terminée sans vainqueurs ni vaincus, mais par un dialogue et des négociations entre les protagonistes. Le pays est actuellement engagé dans un processus de paix et de réconciliation. Mais priez toujours pour cette paix précaire.
Comme cette 2ème Assemblée synoda1e des Évêques pour l'Afrique parle de justice, de paix et de réconciliation par l'Église, il nous a semblé utile de vous faire partager un aspect du rôle de notre Église dans ce processus de paix sociale et politique qui est en cours dans le pays.
Passant outre (sans en ignorer l'importance) les nombreuses initiatives de médiation, d'enseignement et d'actions sociales faites par l'Église du Burundi pour qu'on fasse arriver le pays à la phase actuelle du processus de paix, je voudrais focaliser cette intervention sur la décision prise par l'Église qui est au Burundi de se mettre en synode pour donner sa contribution spécifique au processus de paix et de réconciliation du peuple.
Depuis 2004, devant la situation d'une société qui avait perdu presque tous ses repères culturels et moraux et qui se livrait à des crimes et des péchés collectifs à grande échelle, nous avons décidé de nous engager dans des synodes diocésains avec pour thème: "convertissons-nous pour promouvoir une culture de paix et de réconciliation". Lire la suite

- S. Exc. Mgr Menghisteab TESFAMARIAM, M.C.C.J., Éparche d'Asmara (ÉRYTHRÉE)

Les malheurs et les tribulations affligeant la plupart du continent africain, à savoir les conflits continus, les injustices, la violation des droits de l’homme, le manque de liberté religieuse, l’exploitation des ressources humaines et naturelles, les différentes sortes de maladies, la pauvreté, le chômage, la famine, le déplacement des personnes, la fuite des cerveaux et le trafic des personnes, sont bien connus et on en a suffisamment parlé. Ces derniers, et je parle en fonction de mon expérience, sont causés par des forces intérieures et extérieures liées à une faim de pouvoir et d’avidité sans limites de possession.
La famille, en tant que premier et plus petit noyau de toute société et communauté chrétienne est la première et indispensable école de Réconciliation, de Justice et de Paix. Aussi, c’est au sein de la famille que l’on apprend le sens d’appartenance et d’identité, et les valeurs de solidarité, de partage, de respect pour les autres, d’hospitalité, d’unité, etc.
Il est vrai que le plus grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées se trouve en Afrique. Il est aussi vrai que beaucoup d’Africains essaient encore de traverser les déserts et les mers pour pouvoir gagner une terre où ils pensent qu’ils pourront avoir une meilleure éducation, plus d’argent, et spécialement une plus grande liberté. Il existe un grand besoin de soin pastoral pour ces groupes vulnérables de personnes. Notre Synode doit insister sur la nécessité d’une collaboration plus étroite entre les Églises d’origine et les Églises qui les accueillent. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Martin Igwemezie UZOUKWU, Évêque de Minna (NIGÉRIA)

Nous vivons et travaillons au milieu des musulmans dans un état régi par la “sharia” , l’État du Niger, qui se trouve dans la ceinture centrale du Nigéria.
Dans notre diocèse, nous avons un programme connu comme “Familles, apôtres de la dévotion de la Divine Miséricorde” qui se concentre sur la plus petite unité de cette famille de Dieu, l’”Église domestique”. Ces familles, apôtres de la Divine Miséricorde, hommes et femmes, sont formés en tant que responsables d’église de village, comme agents d’évangélisation et de réconciliation, comme promoteurs de justice et de paix dans leurs communautés villageoises. Tous les jours, ils partagent dans leurs maisons la Parole de Dieu, le rosaire biblique et le chapelet de la Divine Miséricorde, et ils conduisent également des prières communautaires.
Le “Zumunta Mata”, un groupe de femmes catholiques, dont la devise est: “Nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde” est aussi un agent d’évangélisation et de réconciliation, un promoteur de justice, de paix et de miséricorde. Les membres et leurs enfants interagissent avec les femmes musulmanes et leurs enfants à la base, à travers cet apostolat familial et les encouragent à passer une heure par jour en prière, heure au cours de laquelle elles lisent le Coran, découvrent la miséricorde de Dieu et prient avec leurs perles, un dialogue avec l’Islam et le témoignage de la vie par la prière. En fait, quelques familles musulmanes ont appris à ajouter une nouvelle version de la prière de la Divine Miséricorde à leurs prières quotidiennes. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Timothée MODIBO-NZOCKENA, Évêque de Franceville, Président de la Conférence Épiscopale, Président de l'Association des Conférences de la Région de l'Afrique Centrale (A.C.E.R.A.C.) (GABON)

Notre région de l’Afrique Centrale continue à être le théâtre d’injustices, de divisions et de violences insoutenables. Ce qui rend la vie présente difficile et hypothèque l’avenir de nos pays. La misère étreint la majorité de la population. Les maux sociaux prennent une ampleur alarmante. Les meurtres, les viols, les vols, les violences de toute sorte y sont banalisés. Les séquelles de ces violences imprègnent profondément et les individus et la société, les cœurs étant plus habités par le péché qu’ils ne sont tournés vers la conversion, la justice qui produit la paix étant bafouée, la vérité qui seule libère, étant mise à mal. Pour sortir de cette situation, il faut bâtir les réflexes et des cultures de justice et de vérité.
L’expérience biblique nous propose des chemins de réconciliation. La réconciliation transforme les relations avec Dieu, avec les autres et avec l’environnement.
La réconciliation véritable part du cœur. Seule une personne réconciliée avec Dieu et avec elle-même peut être à son tour source de réconciliation. Cette réconciliation est réalisée en Jésus Christ, le fils de Dieu, qui par sa mort et sa résurrection, a réconcilié les hommes avec Dieu et les hommes entre eux.
Réconcilier tous les hommes en une seule famille, la famille de Dieu, est et demeure la première mission de l’Église. Elle n’est pas réservée à quelques uns. C’est un devoir pour tous : Évêques, Prêtres, laïcs et toutes les institutions ecclésiales. Les chrétiens ne doivent pas avoir peur de témoigner de leur foi. Cet engagement suppose des actes concrets de réconciliation dans l’Église.
Pour être au service de la réconciliation, l’Église doit être réellement une famille réconciliée. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Augustine Obiora AKUBEZE, Évêque d'Uromi (NIGÉRIA)

Par le passé, nos ancêtres croyaient en l’existence de sorcières et aux dévastations qu’elles provoquaient sur le genre humain et dans la société. Presque tous au Nigeria connaissent ou au moins ont entendu parler de sorcières et la manière dont elles ont affecté la vie des peuples.
On déclarait que les sorcières possédaient des pouvoirs surhumains qu’elles utilisaient pour perpétrer le mal. Selon une certaine croyance, une sorcière pouvait blesser quiconque, y compris les membres de sa famille. Cela en particulier les rendait particulièrement détestées. On prétendait qu’elles tuaient leurs propres enfants, buvaient du sang humain et portaient la ruine et la maladie à leurs amis et dans leurs familles. C’est-à-dire que, contrairement aux êtres humains normaux, les sorcières conçoivent et causent la plus horrible des disgrâces à leurs familles et à leurs communautés.
Les sorcières présumées sont abandonnées, isolées, discriminées et ostracisées par la communauté. Parfois, elles sont conduites dans la forêt et massacrées ou déshonorées en public et assassinées. Parfois, les personnes suspectées d’être des sorcières sont plongées dans l’acide ou mortellement empoisonnées. Il y a eu également des cas dans lesquels elles ont été empoisonnées ou enterrées vivantes. Certaines Églises n’arrangent pas les choses et il y a eu des cas de Pentecôtistes qui enchaînèrent et torturèrent de présumées sorcières de manière à leur arracher une confession. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Jaime Pedro GONÇALVES, Archevêque de Beira (MOZAMBIQUE)

J’ai présenté le cas de l’engagement de l’Église dans la réconciliation des peuples de l’Afrique australe, commencé en 1988 lorsque le Pape Jean-Paul II, d’heureuse mémoire, visita la région. L’effort de l’Église et des autres Églises et religions, ainsi que celui des responsables politiques qui rendirent possible la réconciliation porta des fruits abondants. La violence cessa et la paix revint au sein des peuples de la région.
J’ai également présenté le cas du Mozambique, où l’Église a fait office de médiateur dans les discussions de réconciliation visant à mettre fin à une guerre civile de 16 ans. Un heureux accord de paix fut signé et le pays est désormais en paix.
Concernant cette initiative et d’autres encore de ce même type, elles devraient être approfondies et promues. Elles représentent une espérance d’avenir pacifique pour la société africaine. J’ai indiqué que l’Église devrait former des conciliateurs et des artisans de paix en vue de la résolution des conflits. Les jeunes doivent participer aux pratiques de réconciliation. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Théophile KABOY RUBONEKA, Évêque Coadjuteur de Goma (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)

Les conflits et les guerres ont conduit, particulièrement en RD Congo, à la victimisation et à la “chosification” de la femme. Sur des milliers de femmes ont été perpétrées, par tous les groupes armés, des violences sexuelles massives, comme arme de guerre, en violation flagrante des dispositions juridiques internationales.
Partant de notre expérience en cours en RD Congo, pour soulager tant soit peu les conséquences et les traumatismes subis par les femmes et les enfants, nous proposons:
1. Lutter contre les violences sexuelles en remontant à leur dernière cause, à savoir la crise de la gouvernance qui se manifeste par les guerres, les pillages et l'exploitation anarchique des 1ressources naturelles, la circulation des armes, l'entretien des milices, l'absence d'une armée forte et républicaine, etc. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Evariste NGOYAGOYE, Archevêque de Bujumbura, Président de la Conférence Épiscopale (BURUNDI)

Dans les 3 pays des Grands Lacs, les Conférences Épiscopales ont travaillé à rapprocher les jeunes en conflit. Les jeunes ont été utilisés et instrumentalisés pendant les conflits qui ont opposé leurs pays. Pour cela, l’identité unique et exclusive a été exacerbée à ceux qui étaient différents. Ceux-ci étaient considérés comme ennemis puisqu’ils n’ont rien de commun avec “nous”. Ils ne partagent pas la même humanité, donc ils sont à éliminer. Tout ce qui fait l’identité plurielle (religieuse, ethnique, citoyenne, sociale, etc.,) était éclipsé au profit de l’identité unique et exclusive. Beaucoup d’études, dans les Grands Lacs, aux Balkans et ailleurs, ont montré comment la manipulation de cette identité peut être meurtrière. L’idéologie qui est construite sur cette logique aboutit à un péché social, collectif, structurel. Les jeunes qui naissent, grandissent et sont éduqués dans cette idéologie sont déformés dans leur conscience morale et dans leurs perceptions culturelles. Je souhaite que cette Assemblée se penche sur les méfaits de ce péché à dimensions sociales. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Marcel Honorat Léon AGBOTON, Archevêque de Cotonou, Vice-Président de la Conférence Épiscopale (BÉNIN)

L’Église d’Afrique doit donc continuer d’annoncer la joyeuse nouvelle de la réconciliation et toujours proposer de la réaliser à travers les sacrements, notamment celui de la pénitence. Cette réconciliation par le sacrement de la Réconciliation est indispensable: elle est première et c’est d’elle que pour le chrétien, découle tout autre geste ou acte de réconciliation.
Je souhaite donc que ce synode redise une parole forte pour remettre au premier plan, dans la mission de réconciliation de l’Église, le Sacrement de la Réconciliation. Et cela,
- d’abord à notre niveau, à nous prêtres et évêques, ministres ordonnés. Il s’agit de redonner à l’exercice du ministère de la réconciliation par le sacrement, une place plus importante dans le programme pastoral de tout prêtre comme une sorte d’exigence de base de son ministère de tous les jours: heures d’écoute et de confession, tant dans sa forme individuelle que dans sa forme de célébration communautaire. Qu’une telle insistance soit inscrite dans la conscience des futurs prêtres durant leur formation autant qui y est inscrite la centralité de l’Eucharistie dans la vie du prêtre. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Jean-Claude MAKAYA LOEMBA, Évêque de Pointe-Noire (RÉPUBLIQUE DU CONGO)

Dans la réalisation de la mission nous nous retrouvons souvent devants des interlocuteurs agissants eux aussi selon des conceptions de justice très différentes des nôtres.
En effet, dans les crises sociales que traversent nos sociétés chaque acteur agit en pensant que la justice est de son côté. Il est même capable de trouver des arguments, des partisans et des parrains pour soutenir son action. Cette réalité quand elle concerne les leaders politiques et/ou économiques devient plus complexe dans nos pays.
De plus, très souvent derrière chaque leader politique et/ou économique de nos sociétés africaines, se trouve toute une variété de décideurs ou intimidateurs (familles, clans, ethnies, gourous, hommes politiques étrangers, organisations gouvernementales ou non gouvernementales, pour ne citer que ceux là). Ils ne sont souvent pas connus au grand jour. Alors, notre parole prophétique de Pasteur n’atteint pas son but parce qu’elle ne s’adresse qu’à la face visible de la montagne c’est-à-dire aux leaders politiques et/ou économiques de nos pays. Comment notre parole et notre agir prophétiques peuvent-ils atteindre ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre et prétendent ne rien savoir de ce qui se trame?
Devant toutes les situations telles que la multiplication des milices armées, les enfants soldats, toute la misère qui accule les jeunes à la débrouillardise, les firmes qui exploitent les nombreuses richesses du sous-sol africain, les nouvelles religiosités, la dénonciation ne suffit plus. Il faut aller plus loin en ouvrant des perspectives nouvelles, des chemins d’espérance. Les pasteurs que nous sommes n’ont pas à prendre la place des économistes ou des politiciens, mais à aider tout chrétien quelque soit son statut à mener une vie profondément et authentiquement chrétienne qui ouvre dans les cœurs, les familles et la société des chemins de réconciliation, de justice et de paix.

- S. Exc. Mgr George BIGUZZI, S.X., Évêque de Makeni, Président de la Conférence Épiscopale (SIERRA LEONE)

Je souhaite faire appel aux Pères synodaux afin qu’ils lancent un appel sans équivoque en faveur de l’abolition totale et universelle de la peine de mort.
De plus, le traitement brutal des prisonniers de guerre, la persécution des civils durant les conflits et le recrutement d’enfants soldats sont des crimes contre l’humanité, clairement énoncés dans la Convention de Genève et dans ses protocoles annexes. Le chemin vers la paix et la réconciliation passe par la reconnaissance, le rejet et la réparation de tels crimes. La guerre ne justifie en rien ces crimes contre l’humanité. La voix prophétique de l’Église est nécessaire bien qu’elle n’ait pas beaucoup d’auditeurs.
L’Église en Afrique a fait des pas de géant vers l’indépendance mais, dans de nombreuses régions, nous avons encore besoin du soutien d’autres Églises. Je suis sûr de pouvoir parler au nom d’autres évêques en exprimant notre sincère gratitude pour l’aide immense que nous recevons de l’Église en Europe, en Amérique du Nord et dans d’autres régions du monde. L’Église en de nombreuses zones d’Afrique sub-saharienne doit sa première évangélisation et sa croissance à l’effort missionnaire de l’Église dans le monde occidental.
Souvent, l’Église dans le monde occidental canalise son aide au travers de ses propres structures ecclésiales pour le développement et la coopération à l’étranger. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Egidio NKAIJANABWO, Évêque de Kasese (OUGANDA)

Il a souvent été dit dans nos discussions que nous, responsables religieux, devrions nous confronter avec les gouvernements et protester contre leur mauvaise gouvernance. Nous l’avons déjà fait bien des fois, apparemment sans succès. Quand nous protestons, ils nous reprochent souvent d’intervenir dans la politique alors que nous devrions nous limiter à la seule sphère religieuse. Ils pensent que nous soutenons l’un ou l’autre des partis politiques d’opposition. Nous devrions mieux leur expliquer que la sphère religieuse comprend la défense des droits du peuple.
Notre Mère l’Église, dans sa sagesse, nous a fourni un moyen de montrer que nous ne parlons pas de politique quand nous critiquons la mauvaise gouvernance. Dans son Code du droit canonique ,l’Église interdit aux membres du clergé de s’engager dans des partis politiques et de prendre des postes de responsabilité politique. Car cela compromettrait notre indépendance et notre liberté (Canons 285 et 287). Le gouvernement et ses organes verront alors que vous parlez en homme de Dieu, et que vous défendez les droits du peuple de Dieu. Lire la suite
 

 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 12.10.2009 - T/Synode Afrique

 

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