Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Au sujet d'une possible décision de Benoît XVI concernant la liturgie eucharistique

Jeudi 12 octobre 2006 - (E.S.M.) - En lisant dans la presse ce qui est dit au sujet d'une possible décision de Benoît XVI concernant la liturgie eucharistique, on a la preuve qu'une majorité de journalistes ne savent pas de quoi ils parlent et racontent n'importe quoi.

La messe miraculeuse, XIVè siècle. Assise, Église de San Francesco. Détail.

IL CONVIENT DE METTRE UN TERME A LA DESINFORMATION

En lisant dans la presse ce qui est dit au sujet d'une possible décision de Benoît XVI concernant la liturgie eucharistique, on a la preuve qu'une majorité de journalistes (ceux du Figaro ou du Nouvel Observateur, par exemple) ne savent pas de quoi ils parlent et racontent n'importe quoi. En effet, dans la quasi totalité des articles qu'on peut lire sur le sujet, il n'est question que d'une possible autorisation donnée par le pape pour célébrer la messe "en latin" (sic).

Mettons les choses au point: il n'est besoin de nulle autorisation de qui que ce soit pour célébrer la messe en latin, pourvu que ce soit dans le rite romain restauré à la suite de Vatican II. A qui en douterait, nous conseillons vivement de consulter le texte de la Constitution conciliaire SACROSANCTUM CONCILIUM ou encore le CODE DE DROIT CANONIQUE..

Mais il est vrai que dans les faits, la messe célébrée en latin et chantée en grégorien a disparu de nos paroisses. Pourquoi? Parce que les évêques, outrepassant leurs droits, ont purement et simplement interdit cette forme latine de la liturgie romaine actuelle. Pire (si l'on peut dire): ces mêmes évêques ont refuser d'ordonner prêtres des jeunes qui, au nom de l'obéissance due à l'Eglise, souhaitaient favoriser la forme latine de la liturgie à côté de sa forme en langues courantes.

A plusieurs reprises, l'Association Pro Liturgia avait demandé que la liturgie actuelle sous sa forme latine puisse être aussi proposée aux fidèles qui la souhaitaient, et ce en application du Droit canonique. A chaque fois les réponses obtenues ont été les mêmes: "Il n'en est absolument pas question."

La décision que va prendre Benoît XVI - si l'on en croit les médias - ne touchera donc pas la question de la langue liturgique et de l'usage du latin, mais la question du rite romain ancien, c'est-à-dire du rite romain qui a été en usage du XVIème siècle à Vatican II. Un rite romain ancien qui, lui, ne peut être célébré qu'en latin et chanté qu'en grégorien.

Assez curieusement, on constate que les évêques de France sont piégés: eux qui ont tout fait pour que disparaisse la liturgie latine et grégorienne vont non seulement devoir accepter le retour de cette langue dont ils ne voulaient plus, mais vont devoir accepter - en plus - une forme rituelle qu'ils pensaient définitivement abolie.

Benoît XVI en restera-t-il là? Peut-être pas. Car si sa décision comblera de joie les fidèles "traditionalistes" qui sont attachés à la forme préconciliaire du rite romain, elle n'apportera pas de réponse aux fidèles qui ont accepté la messe restaurée à la suite du Concile, mais qui n'ont cessé de se plaindre de ne jamais trouver cette messe dans les paroisses.

Car il faut le dire clairement: la liturgie romaine restaurées à la suite de Vatican II n'a jamais existé dans les paroisses de France où, depuis 40 ans, chaque célébrant est autorisé à bricoler "sa" liturgie en s'éloignant plus ou moins - plutôt plus que moins, d'ailleurs - des données du missel romain officiel.

Pour continuer à mettre les choses bien au point, rappelons que les règles liturgiques actuellement en vigueur:

- n'interdisent pas l'emploi du latin;
- n'interdisent pas l'emploi du chant grégorien;
- n'autorisent pas un célébrant à modifier les rites à sa guise;
- obligent au respect du sacré;
- n'obligent pas à célébrer la messe "face au peuple";
- n'autorisent pas un prêtre à célébrer sans revêtir les vêtements liturgiques prescrits;
- n'autorisent pas à ce que l'espace sacré dans lequel sont accomplis les rites liturgiques soit indistinct de l'espace dans lequel les fidèles prennent place.


Voilà pour la liturgie actuelle que très peu de fidèles connaissent et ont vue en France.

Le document que le pape Benoît XVI s'apprêterait à publier ne touche pas à ces questions qui sont considérées comme réglées, même si les évêques de France refusent de les appliquer et de les faire appliquer.

Rien n'empêche donc de penser qu'en abordant la question de la forme ancienne de la liturgie, qualifiée "d'extraordinaire", Benoît XVI ne veuille aussi rappeler les normes de la forme actuelle de la liturgie, qualifiée "d'ordinaire". Pour éclairer le débat sur la forme "ordinaire" et la forme" extraordinaire" de la liturgie, rappelons ce qu'enseignait Jean-Paul II:

- "Il existe un lien très étroit et organique entre le renouveau de la liturgie et le renouveau de toute la vie de l'Eglise" (Lettre Dominicae Cenae, du 24.2.1980; Lettre Vicesimus quintus annus, du 4.12.1988)

- "La réforme liturgique [héritée de Vatican II] est strictement traditionnelle ad normam Sanctorum Patrum." (Lettre Vicesimus quintus annus du 4.12.1988)

- "Les normes liturgiques héritées du concile de Trente ont été sur bien des points complétées et parachevées par les normes du concile de Vatican II." (Introduction au Missel romain, édition de 2000)

Benoît XVI, qui connaît bien ces documents pour avoir participé lui-même à leur rédaction, ne manquera pas d'en tenir compte pour faire le lien entre ce qui est ancien et ce qui est nouveau, et pour séparer ce qui est légitime en matière de culte de ce qui ne peut et ne doit l'être.


SONDAGE: OUI AU LATIN.

Le célèbre magazine italien "Corriere della Sera" fait un sondage par internet sur la messe en latin, sans toutefois préciser s'il s'agit de voter pour l'ancien rite ou le nouveau (on sait que les confusions sont nombreuses tant les connaissances des fidèles en liturgie sont faibles). Ce jeudi soir, à 19 heures, on pouvait noter que sur 18 869 votants, 55,7% se prononçaient en faveur d'une liturgie latine, 45,3% en défaveur.
On ne comprend d'ailleurs pas pourquoi des fidèles puissent être défavorables à la liturgie latine, puisque personne ne les obligera à assister à celles qui pourront être (enfin!) célébrées à côté de nombreuses liturgies en langues courantes.

Nombreux liens dans la rubrique liturgie: Liturgie

 

Sources: Pro Liturgia

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) - 12.10.2006 - BENOÎT XVI

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante