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19 Avril 2005
 

Benoît XVI en Terre Sainte : Aux racines de la foi

 

Le 12 mai 2009  - (E.S.M.) -  Le parcours en Terre Sainte de Benoît XVI est un voyage aux racines de la foi pour revenir sur les chemins de Dieu.

Le pape Benoît XVI et le Prince Ghazi - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI en Terre Sainte : Aux racines de la foi

Le 12 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le parcours en Terre Sainte de Benoît XVI est un voyage aux racines de la foi pour revenir sur les chemins de Dieu. Non pas d'un Dieu quelconque, mais de Celui qui, s'étant manifesté de diverses façons à Abraham, aux patriarches, à Moïse et aux prophètes, s'est fait homme en Jésus de Nazareth, le Messie mort et ressuscité. Ce voyage est donc, avant tout, un pèlerinage.

Semblable à celui de millions de personnes qui, souvent au prix d'efforts et de difficultés, l'ont entrepris au cours des millénaires. Pour monter à Jérusalem, la ville sainte, en récitant les psaumes dits des ascensions, selon l'usage - qui remonte au moins à vingt-cinq siècles - du peuple de l'alliance, demeuré fidèle en dépit des dispersions et des persécutions.

Un itinéraire répété par Joseph, par Marie et par Jésus. Puis par les apôtres et par les fidèles du rabbi crucifié. Par des femmes passionnées - comme Hélène, mère de l'empereur Constantin et, soixante ans plus tard, vers l'an 385, l'Espagnole Egeria, qui accomplit un pèlerinage - et par des hommes de toute époque. De l'évêque Méliton de Sarde, qui s'y rendit aux alentours de l'an 170 pour voir les lieux des Ecritures, à Jérôme, qui y rechercha "la vérité hébraïque" de la Bible, jusqu'au retour des successeurs de Pierre.

Et si Pie X, en 1904, saluait en larmes les pèlerins italiens partant pour la Terre Sainte, qu'il savait ne pas pouvoir visiter, ce fut Paul VI, en 1964, qui commença, suivant un itinéraire surprenant et essentiel, ses voyages sur les pas du Christ, tandis que Jean-Paul II marqua l'extraordinaire jubilé bimillénaire à travers un pèlerinage encore vivant dans la mémoire du monde.

A présent, Benoît XVI retourne en Jordanie, en Israël et dans les Territoires palestiniens pour célébrer la foi et pour confirmer l'amitié de l'Eglise de Rome à l'égard de tous: des croyants musulmans - avec lesquels un chemin commun est possible - au peuple juif, jusqu'aux chrétiens de toutes confessions. Dans un voyage dont l'intention politique est uniquement de contribuer à une paix qui doit se traduire en justice et en sécurité pour tous les peuples d'une terre véritablement sainte.

Une raison pour trois peuples

La clef pour comprendre le voyage de Benoît XVI en Terre Sainte est contenue dans un mot: pèlerinage. Le Pape l'a dit et répété au cours de ces derniers jours, en insistant plusieurs fois sur l'unique intention politique de cet important itinéraire, qui est celle de contribuer à la paix. Et en survolant la Grèce, lors de la rencontre avec les journalistes, il a précisé avec beaucoup de clarté qu'il désire contribuer à la paix non en tant qu'individu, mais au nom de l'Eglise catholique. Celle-ci n'étant pas un pouvoir politique, mais une force spirituelle.

Mais de quelle manière une force spirituelle peut-elle être en mesure d'influencer une situation de tensions et de conflits persistants qui depuis plus de soixante ans, pèse, enchevêtrée et dramatique, sur une terre qui est sainte pour les trois grandes religions monothéistes? Parce que cette force spirituelle est une réalité. De même que la prière, la formation des consciences et l'appel à la raison - les trois aspects de cette force expliqués par l'Evêque de Rome aux journalistes - sont des instruments efficaces pour changer l'état des choses. En ayant confiance dans la raison, commune à chaque homme, et qui est donc la base pour la confrontation et la rencontre avec tous, comme Benoît XVI le répète depuis des années avec clarté et patience.

Le fait qu'il ne s'agit pas de théories abstraites est apparu avec évidence dans le discours du Pape à l'aéroport d'Amman, devant un souverain et un pays qui, dans les faits, démontrent comment peut avancer le chemin commun entre musulmans et chrétiens, qui en Jordanie sont une petite minorité (comme du reste dans presque tout le Proche et le Moyen Orient). Pèlerin dans les Lieux Saints à la mémoire de Moïse et de Jean-Baptiste, Benoît XVI s'est réjoui que l'on y respecte la liberté religieuse. Celle-ci constitue en effet un droit incontournable, tout autant que la dignité de chaque homme et de chaque femme, une dignité qui doit être respectée partout dans le monde.

Face à Abdallah II, le Pape a indiqué la voie maîtresse pour promouvoir les droits de l'homme: une "alliance de civilisation" entre le monde occidental et le monde islamique qui puisse surmonter les dynamiques néfastes de l'opposition et de l'affrontement. Dans un dialogue qui ne doit pas se limiter à ces deux interlocuteurs, mais s'étendre au judaïsme dans un véritable "dialogue trilatéral", comme l'a souhaité Benoît XVI face aux journalistes du monde entier. C'est ce qu'impose l'histoire commune aux trois religions monothéistes, c'est ce que demande la raison. Qui est donnée par Dieu à chaque femme et à chaque homme, sans distinction.

Sur les traces de Moïse

Un exemple concret du dialogue trilatéral souhaité par le Pape: voilà en quoi consiste le pèlerinage de Benoît XVI aux Lieux Saints des juifs, des chrétiens et des musulmans. Un parcours religieux qui ne pouvait manquer de commencer par le mémorial consacré à Moïse sur le Mont Nébo, où la tradition biblique veut qu'il ait porté son regard sur la terre promise et connu sa fin.

Depuis près d'un demi millénaire les prédécesseurs de l'évêque de Rome voient, sur le mur oriental de la Chapelle Sixtine, la représentation de la mort du législateur d'Israël à côté de celle de la résurrection du Christ. A présent leur successeur actuel - comme déjà Jean-Paul II en l'année du grand jubilé - a pu contempler dans la brume matinale la Terre promise par Dieu au peuple de l'alliance. Pour méditer sur l'histoire commune et sur la réconciliation entre juifs et chrétiens.

Comme il advint à Moïse, tout croyant fermera un jour les yeux en cette vie mortelle avant de pouvoir contempler le plein accomplissement du plan divin, après un chemin quotidien plus ou moins long dans le désert du monde. En participant - a souligné le Pape - à ce chemin ininterrompu de très nombreux pèlerins. Dans la confiance que Dieu ouvre à toute personne humaine la possibilité d'une vie chaque jour nouvelle et le même avenir que, dès aujourd'hui, il est possible d'anticiper dans la charité et dans la recherche de la paix.

Et dans l'habit de l'humble pèlerin de paix, ainsi que de Successeur de Pierre, Benoît XVI a été noblement salué, dans la mosquée d'Al Hussein Bin Talal, par le Prince Ghazi. Avec cette visite - la troisième d'un Pape dans un lieu de culte musulman et la première dans une mosquée inaugurée depuis peu, comme l'a souligné le haut dignitaire - se poursuit un dialogue toujours plus actuel et urgent, lancé désormais depuis longtemps et qui s'est intensifié après la leçon de Ratisbonne, dont les faits ont donc démontré qu'elle fut une étape fructueuse et importante d'un chemin commun.

Du lieu de culte dédié justement au roi Hussein - celui qui avait accueilli Paul VI lors de son inoubliable visite en Terre Sainte - Benoît XVI a élevé la voix pour repousser les théories de ceux qui critiquent les religions en les dépeignant comme des facteurs de divisions et qu'il faudrait donc reléguer dans la sphère privée. Ces critiques poussent toutefois à la nécessité, d'ailleurs toujours présente, d'une continuelle purification des religions, pour qu'elles soient fidèles à leurs principes les plus authentiques.

En cela, musulmans et chrétiens doivent collaborer, en surmontant une histoire difficile de conflits, d'inimitiés et d'incompréhensions. Comme le montre le modèle positif de la Jordanie, et comme cela est urgent et indispensable en Irak, où il est nécessaire que les chrétiens voient leurs droits respectés de vivre pacifiquement aux côtés de leurs concitoyens musulmans. A cette fin, la reconnaissance commune du lien entre amour de Dieu et amour du prochain est fondamentale. Tandis que la raison conduit à identifier dans la dignité humaine le fondement des droits qui doivent être assurés à toute femme et à tout homme, sans distinction.

A la recherche de l'amitié

Un voyage d'amitié pour contribuer à atteindre une paix authentique dans l'une des régions les plus tourmentées du monde. Au nom de l'Eglise catholique, et avec les autres chrétiens, les juifs et les musulmans. Benoît XVI, comme des millions de fidèles parmi lesquels ses prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II, a voulu se faire pèlerin en Terre Sainte, le long d'un itinéraire dont la signification religieuse et politique est très claire: la recherche de la paix voulue par l'unique Dieu. Pour démontrer au monde - en dépit de toutes les contradictions et des difficultés - que les religions ne sont pas un facteur de violence, mais qu'elles ont, au contraire, un rôle irremplaçable dans l'éducation à une coexistence fondée sur la justice et sur la sécurité.

Cette intention de paix du voyage pontifical - un unique parcours sur les Lieux Saints des trois religions monothéistes, longuement préparé et fermement voulu - est apparue évidente dès l'arrivée en Israël de Benoît XVI, accueilli par le président et par le premier ministre, qui ont entendu du Pape une condamnation supplémentaire et sans équivoque de l'antisémitisme. La même intention était apparue clairement au cours des jours passés en Jordanie, un pays qui entend se placer, surtout grâce à l'engagement de son souverain, comme le modèle idéal de liberté religieuse et de paix dans la région du Moyen-Orient, qui en a un besoin toujours plus urgent. Un devoir évidemment difficile, parmi les oppositions et les conflits qui persistent depuis des décennies et les fondamentalismes croissants, et auquel les catholiques, qui représentent une minorité dans ce pays, ont apporté et veulent apporter une contribution importante.

Le soutien aux petites communautés catholiques et à leur vénérable diversité rituelle a été explicite de la part de l'Evêque de Rome, qui, en prenant congé de la Jordanie, s'est défini "pèlerin et pasteur", de même qu'a été émouvant l'accueil qui lui a été réservé par ses fidèles, qui ont su l'exprimer de façon chorale à Amman au cours des vêpres célébrées dans la cathédrale grecque-melkite, au stade lors de la Messe au cours de laquelle des dizaines d'enfants irakiens ont reçu la première communion, et au cours de la bénédiction des églises, en cours de construction aux environs du Jourdain, sur les Lieux Saints à la mémoire des prophètes Elie et Jean-Baptiste, là où le Christ fut baptisé.

Sur ces terres véritablement saintes, est également irremplaçable le témoignage de l'Eglise catholique, qui désire uniquement contribuer à la construction d'une société plus fraternelle et plus juste, où la dignité de toute personne humaine soit réellement respectée partout. Le caractère central de la famille et le rôle des femmes sont fondamentaux dans ce témoignage, avec un accent placé sur leur dignité qui n'est assurément pas nouveau dans la tradition chrétienne, mais qui revêt une importance particulière dans les sociétés contemporaines, qu'elles soient occidentales ou musulmanes.

Précisément en raison de l'intention réellement constructive de Benoît XVI, il est important que ses paroles aient été en accord avec celles du souverain jordanien d'une part, et du président israélien, de l'autre. Dans une démonstration indubitable que le dialogue trilatéral souhaité par le Pape est réellement possible, en dépit des nombreux obstacles, des injustices, des abus des violences. Afin que véritablement, le nom béni de Jérusalem, "ville de paix", trouve sa réalisation sur une terre qui depuis des décennies, cherche la voie de la compréhension et de l'amitié.

Giovanni Maria Vian

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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
©L'Osservatore Romano - 12 mai 2009
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 12.05.09 - T/Terre Sainte

 

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