Le 12 mai 2009  - (E.S.M.) - Allocution d’accueil du Custode de Terre Sainte, Pierbattista Pizzaballa ofm à l’occasion de la visite du Saint Père Benoît XVI au Cénacle.

Le Custode de Terre Sainte, Pierbattista Pizzaballa

Le Custode de Terre Sainte, Pierbattista Pizzaballa accueille Benoît XVI au Cénacle

Le 12 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Allocution d’accueil du Custode de Terre Sainte, Pierbattista Pizzaballa ofm à l’occasion de la visite du Saint Père Benoît XVI au Cénacle.

Très Saint Père,

Parmi tous les Lieux que Vous avez visité et que vous visiterez au cours de votre pèlerinage, celui ci est certainement le moins glorieux du point de vue structurel, probablement le plus petit et, admettons-le, peut-être aussi le moins soigné. Et pourtant, il est émotionnant de vous souhaiter la bienvenue. Cela représente surtout une grâce spéciale d’avoir la joie de le faire ici.

Livret de la célébration au Cénacle Bien des fois, lors de nos liturgies de Terre Sainte résonne la parole « ici » pour indiquer le Lieu saint qui nous rappelle les pages de l’Evangile. L’ici du Cénacle célèbre en outre de nombreuses pages de l’histoire de l’Eglise mais aussi de la présence franciscaine.

Ici, en ce Lieu si simple, a été célébrée la Cène de Pâques du Seigneur Jésus avec les Apôtres avant la Passion et ce lieu nous rappelle, à chaque fois, l’institution de l’Eucharistie, mais aussi le geste de témoignage du Seigneur et du Maître qui y lava les pieds de ses disciples, le commandement nouveau, la promesse de l’Esprit et sa grande prière. Le Cénacle c’est la peur qui fait fermer les portes aux Apôtres et le Christ ressuscité qui entre et dit : « La Paix soit avec vous ! ». Le Cénacle, c’est l’attente dans la prière avec Marie, c’est l’Esprit qui fait irruption comme un fort coup de vent et la naissance de l’Eglise, une et indivisible…

Le Cénacle marque aussi notre histoire de franciscains, qui ont, ici, leur premier couvent à partir duquel ils se déplacent pour aller officier dans la basilique du Saint Sépulcre. Lieu concédé en 1333 « à grands frais et après de difficiles négociations » et décrit dans la Bulle du Pape Clément VI comme couvent sur le Mont Sion, « dans lequel se trouve le Cénacle avec les deux chapelles et le couvent pour douze frères et trois personnes séculières ». Après notre expulsion, le Cénacle c’est également la nostalgie, forte et poignante, de notre maison et, dans le même temps, la nostalgie d’un Lieu saint qui nous appartient en tant que chrétiens et en tant qu’Eglise.

Ici, dans l’incurie des pierres de ce Lieu, sont évidentes toutes les contradictions de la Terre Sainte : la succession de différentes dominations, la superposition de dévotions, la division de l’Eglise et les divers particularismes. Le Cénacle marque dans un certain sens le Lieu de la Sainteté de Dieu, de son amour inconditionnel et de la petitesse de l’homme. Une histoire qui semble ne jamais se rencontrer, où seul nous savons que nous attend la fidélité du Seigneur, comme en ce jour où le programme de Votre Visite nous conduit ici, au Cénacle comme premier Lieu de la Ville Sainte de Jérusalem, à vous inviter à faire ici mémoire et à partir d’ici vous lever pour « continuer dans le monde cette charité qui est le ferment céleste du pain du Mystère » (P. Mazzolari).

Bienvenue en Terre Sainte, Très Saint Père, bienvenue parmi vos fils de Jérusalem, bienvenue ici, au Cénacle.

► Méditation du Pape Benoît XVI lors de la prière du Regina Cæli, au Cénacle

  Regarder la vidéo ► Regina Caeli au Cénacle

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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 12.05.09 - T/Terre Sainte