L'ignorance des Écritures, rappelle Benoît XVI,
est l'ignorance du Christ |
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Le 10 décembre 2007 -
(E.S.M.) - On a fait remarquer avec justesse
que la liturgie de la parole n’est pas un préambule à la messe, mais
fait véritablement partie du Sacrifice eucharistique : ce Dieu qui va
s’offrir en sacrifice n’a-t-il pas pour nom « le Verbe » ?
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La
proclamation de la Parole de Dieu -
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C'est ici
L'ignorance des Écritures, rappelle Benoît XVI, est l'ignorance du Christ
Dans le prolongement de
Sacramentum Caritatis de Benoît XVI
:
1)
LA MESSE : ►
Le Mystère eucharistique
2)
LA SAINTE LITURGIE: ►
La liturgie expression de la beauté et de la sublimité du Dieu
3) À TRAVERS LES SIÈCLES :
►
L'irrécusable affirmation de st Paul
4) L’ÉGLISE :
►
Le pape Benoît XVI rappelle le lien profond entre la beauté et la liturgie
5) LE CÉLÉBRANT ET SES MINISTRES : ►
Benoît XVI a le souci de la vie spirituelle du
peuple de Dieu
6)
LA LANGUE SACRÉE : ►
Le Motu Proprio et la langue sacrée
7)
RITES DE L’ENTRÉE : ►
La beauté de la liturgie est l'expression de la gloire de Dieu
8) (suite)
LA LITURGIE DE LA PAROLE
:
LITURGIE DE LA PAROLE
Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans
de nous, quand il nous
parlait en chemin et nous ouvrait
les Écritures ?
LES LECTURES
La lecture des textes sacrés à la messe remonte aux origines de l’Église,
par la citation de saint Justin. Alors que la seconde partie de la messe, à
partir de l’offertoire, dénommée « liturgie eucharistique » ou « messe des
fidèles » (parce que les
catéchumènes en étaient exclus), centrée sur l’autel, est à
proprement parler le Sacrifice, la première partie, appelée « liturgie de la
parole » ou « messe des catéchumènes » s’adresse plutôt aux fidèles : les
lectures sont en effet destinées à leur instruction.
Mais on a aussi fait remarquer avec justesse que la liturgie de la parole
n’est pas un préambule à la messe, mais fait véritablement partie du
Sacrifice eucharistique : ce Dieu qui va s’offrir en sacrifice n’a-t-il pas
pour nom « le Verbe »? N’est-ce pas le même Seigneur, Sauveur et Rédempteur,
qui se rend présent au milieu de nous spirituellement par les lectures, et
réellement dans son Sacrement ? Ce sont là, dit l’Imitation, « les deux
tables placées dans les trésors de l’Église : l’une est la table de l’autel
sacré, sur lequel repose le corps précieux de Jésus-Christ, l’autre est la
table de la Loi divine, qui contient la doctrine sainte, qui soulève le
voile du sanctuaire et nous conduit avec sûreté jusque dans le Saint des
saints (Livre IV, chap. 11)…»
Selon l’usage antique, le lecteur se tient à la frontière du sanctuaire
(qui représente le ciel)
et de la nef (qui
représente la terre), en un lieu élevé
(sorte de tribune appelée
«ambon»), manifestant ainsi que la Parole de Dieu descend du ciel
sur la terre, comme une sorte de pré-incarnation : «Voici comment tu dois
comprendre les Écritures, dira Origène, comme le corps unique et parfait du
Verbe (Fragm. hom. Jer. P.G. 13, 544C).»
Il y a donc une parfaite continuité entre les deux parties de la messe.
Dans l'Exhortation post-Synodale de Benoît XVI sur l'Eucharistie
"Sacramentum Caritatis"
le pape nous rappelle
"qu'on doit
constamment garder à l'esprit que la Parole de Dieu, lue par l'Église et
annoncée dans la liturgie, conduit à l'Eucharistie comme à sa fin naturelle".
(44)
"Avec le Synode, précise encore le pape, je
souhaite que la liturgie de la Parole soit toujours dûment préparée et
vécue. Je recommande donc vivement que, dans les liturgies,
on porte une grande attention à la proclamation de la
Parole de Dieu par des lecteurs bien préparés. Nous ne devons jamais
oublier que « lorsqu'on lit dans l'Église la sainte Écriture, c'est Dieu
lui-même qui parle à son peuple, et c'est le Christ, présent dans sa parole,
qui annonce son Évangile ».
(Présentation générale du Missel romain, n. 9.)
(ibid. 45)
LES CHANTS INTERCALAIRES
Les liturgistes ont reconnu dans la première partie de la messe les trois
éléments fondamentaux de la prière liturgique : lecture, louange, et prière.
« Dans la lecture, dit dom Gréa, le Bien-aimé
(le Christ) parle à
l’Épouse (l’Église),
et la réjouit par le son de sa voix; dans la louange, l’Épouse parle de son
Bien-aimé et se complaît à en dire toutes les beautés; enfin, dans la
prière, l’Épouse, qui a trouvé l’Époux, lui parle à son tour, lui confie ses
désirs, ses douleurs et ses joies, ses nécessités et ses actions de grâces
(La sainte liturgie, Paris, 1909, p. 2).»
A la messe, la lecture descend dans les cœurs, en quelque sorte, et y
suscite l’écho du chant. Après l’Épître vient le Graduel. Son nom dérive du
latin gradus, degré, marche d’escalier. Ce chant est ainsi nommé
parce que le soliste qui l’interprétait ne montait pas jusqu’en haut de
l’ambon, mais se tenait sur les premières marches. Le Graduel, comme
l’Alléluia et le Trait, est en rapport étroit avec le temps liturgique ou le
mystère célébré. Sa mélodie, très ornée, avec de longues vocalises sur une
même syllabe, en fait un chant de méditation. On peut en suivre le texte
dans son missel, ou bien, si le propre de la messe est chanté intégralement,
se laisser porter par la mélodie.
Le Graduel est habituellement suivi de l’Alléluia, destiné à accompagner la
procession majestueuse précédant le chant de l’Évangile. Alléluia signifie «
Louez le Seigneur ». Au dire de l’Apocalypse, c’est le chant de triomphe des
élus : «J’entendis une foule immense, dans le ciel, qui clamait :
“Alléluia! Salut et gloire et puissance à notre Dieu!…” Alors les
vingt-quatre Anciens et les quatre Vivants se prosternèrent pour adorer
Dieu, qui siège sur le trône. Ils disaient : “Amen, Alléluia!”
(Ap 19 1-6). »
Le mot alléluia est l’objet de longues vocalises sur la voyelle “a”, qui
expriment, au dire de saint Augustin, une louange ineffable, une jubilation
pure, que les mots sont impuissants à traduire. A une époque où les chantres
devaient connaître par cœur tout le répertoire grégorien, on imagina, pour
mémoriser plus facilement les longs mélismes, d’y adapter des paroles. Ainsi
sont nées les séquences (du latin sequentia, suite), qui sont une
«suite» de l’Alléluia. De l’extraordinaire prolifération de séquences au
moyen-âge, le pape saint Pie V n’a gardé que cinq pièces, véritables
chefs-d'œuvre : le Victimæ paschali de Pâques, le Veni Sancte
Spiritus de la Pentecôte, le Lauda Sion de la Fête-Dieu, le
Stabat mater de Notre-Dame des sept-douleurs, et le Dies iræ de
la messe des défunts.
Dans l’Église latine, l’Alléluia ne retentit pas aux temps de pénitence. Il
est remplacé, à la messe, par un autre chant de méditation, le Trait. Comme
son nom l’indique, il s’agit d’un psaume chanté “d’un trait”, sorte de
longue psalmodie ornée (il
peut compter, dans certaines occasions, plus d’une dizaine de versets).
Après une absence de soixante-dix jours, le « retour de l’Alléluia » dans la
nuit de Pâques est, dans les cathédrales et les abbayes, fêté comme un
événement. Le sous-diacre s’avance vers le pontife, qui siège sur son trône,
coiffé de la mitre, et lui déclare : « Révérendissime Père, je vous annonce
une grande joie : c’est l’Alléluia! » Le pontife quitte alors la mitre et,
debout, fait retentir dans le silence la mélodie, d’abord discrète et comme
hésitante, puis claire et triomphante, de l’Alléluia pascal.
L’ÉVANGILE
La proclamation de l’Évangile, entourée d’une grande
solennité, apparaît à juste titre comme le point culminant de la
liturgie de la parole. Tout d’abord, seul le diacre (ou à son défaut le
célébrant) peut en assurer la lecture. Le diacre commence, prosterné au bas
des marches, par prier Dieu de le purifier, car des lèvres humaines ne
sauraient proférer sans trembler le Verbe de Dieu : «Purifiez mon cœur et
mes lèvres, Dieu tout-puissant, comme vous avez purifié par un charbon
ardent les lèvres du prophète Isaïe. Dans votre miséricordieuse bonté,
daignez me purifier pour que je sois capable de proclamer dignement votre
saint Évangile.» Puis il prend l’évangéliaire de dessus l’autel, pour
signifier que c’est du Christ que nous vient la «Bonne Nouvelle»
(c’est le sens du mot grec
evangelion). Le célébrant le bénit ensuite : «Que le
Seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres, pour que vous annonciez
dignement son Évangile.»
Une procession s’organise alors, qui mobilise tous les clercs : de même qu’à
l’entrée le célébrant s’avançait précédé de l’encensoir et des cierges,
c’est maintenant le Saint Évangile, tenu bien haut par le diacre assisté du
sous-diacre, qui s’avance, recevant les honneurs de la lumière et de
l’encens. Lui sont dévolues les marques d’adoration
réservées à Dieu : le diacre s’incline profondément devant lui et
l’encense de trois coups, comme le saint sacrement. Les trésors de nos
cathédrales ont conservé de somptueux évangéliaires calligraphiés à l’or sur
des feuilles de parchemin teintes en pourpre, aux reliures rehaussées
d’ivoires, d’émaux et de pierreries, splendides témoins des âges de Foi.
Avant le début de la lecture, on se signe par trois fois : le front, les
lèvres, et le cœur, pour accorder notre esprit, nos paroles, et tout notre
être avec le texte sacré. Pendant le chant de l’Évangile, on se tient
debout, comme le serviteur qui attend les ordres de son maître. Les anciens
coutumiers nous apprennent qu’à ce moment les rois déposaient leur couronne,
et qu’en Pologne les chevaliers mettaient la main à l’épée, comme prêts à
défendre la foi. L’Ancien Testament nous avait déjà donné l’exemple de cet
empressement à écouter debout la Parole de Dieu : «Tout le peuple se réunit
comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des Eaux. Ils
dirent à Esdras, le scribe, d’apporter le livre de la Loi de Moïse, qu’avait
prescrite Yahvé à Israël. Esdras ouvrit le livre sous les yeux de tout le
peuple - car il dominait tout le peuple - et quand il l’ouvrit, tout le
peuple se tint debout. Esdras bénit Yahvé, le Grand Dieu, et tout le peuple
répondit, mains levées : Amen! Amen! Puis ils s’inclinèrent et se
prosternèrent devant Yahvé, le visage contre terre. Esdras lut dans le livre
de la Loi de Dieu, traduisant et donnant le sens : ainsi comprenait-on ce
qui était lu (Ne 8 1, 5-6, 8).»
A la fin de la lecture, l’assemblée donne son assentiment par une
acclamation. La plus répandue au moyen-âge était : Amen! comme le prescrit
saint Benoît dans sa règle. On disait aussi : Deo gratias! ou bien encore :
Laus tibi Christe! comme dans le missel de saint Pie V. On porte ensuite
l’évangéliaire à baiser au célébrant, qui dit à voix basse : «Que ces
paroles de l’Évangile effacent nos péchés.» Au rit lyonnais le sous-diacre
dit, en présentant le livre : «Hæc sunt sancta Evangelia
(Voici les saints Évangiles)
», et le célébrant répond : «Credo et confiteor
(Je le crois et le confesse).»
La position du diacre dépendait de la situation de l’ambon, d’où il
proclamait le texte sacré. L’usage se répandit cependant pour lui de se
tenir au côté gauche du sanctuaire, tourné vers le nord, région du froid et
des ténèbres, où n’a pas encore lui la lumière de l’Évangile. De même le
célébrant à la messe basse lit-il l’Évangile au côté gauche de l’autel,
légèrement tourné vers le nord et mains jointes, comme le diacre à la messe
solennelle.
HOMÉLIE ET CREDO
«L’homélie, par laquelle au cours de l’année liturgique on explique, à
partir du texte sacré, les mystères de la foi et les normes de la vie
chrétienne, est fortement recommandée comme faisant partie de la liturgie
elle-même (Sacrosanctum
Concilium, n. 52).» En parlant ainsi, la Constitution
conciliaire sur la liturgie ne faisait que rappeler un usage plus ancien que
l’Église elle-même a perpétué. En effet, l’homélie était déjà de rigueur
dans le culte synagogal : «Jésus entra dans la synagogue, selon sa coutume,
pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe et,
déroulant le livre, il trouva le passage où il est écrit : “L’Esprit du
Seigneur est sur moi, il m’a consacré par l’onction (etc.).” Puis, il replia
le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient
les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur parler
(Lc 4 16-21) …». Saint Paul fera
de même au cours de ses voyages apostoliques, et les premières assemblées
chrétiennes adopteront cet usage, ainsi que nous l’avons lu sous la plume de
saint Justin. Deux choses caractérisent l’homélie : elle est un commentaire
des lectures, et revient normalement, comme acte liturgique, au célébrant.
Elle n’est donc pas seulement un discours sur Dieu : elle est un acte
liturgique, un acte de Dieu agissant par le ministère de son Église.
Dans le chapitre 46 de l'exhortation post synodale, le pape Benoît XVI
indique "qu'en relation avec l'importance de la Parole de Dieu,
il est nécessaire d'améliorer la qualité de l'homélie.
En effet, dit-il, elle « fait partie de l'action liturgique »;
(Présentation générale du Missel romain, n.
9; cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, nn. 7; 33; 52)
et "a pour fonction de favoriser une compréhension
plus large et plus efficace de la Parole de Dieu dans la vie des fidèles".
Là aussi se révèle dans toute sa vérité l'affirmation selon laquelle «
l'ignorance des Écritures est l'ignorance du Christ
». (S. Jérôme, Comm. in Is., Prol.: PL
24, 17; cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. Dei Verbum, n. 25.)
"C'est pourquoi, poursuit le Saint-Père, les ministres ordonnés doivent «
préparer l'homélie avec soin, en se basant sur
une connaissance appropriée de la Sainte Écriture ».
(Proposition 19)
On évitera les homélies générales et abstraites.
Je demande en particulier aux ministres de faire en sorte que l'homélie
mette la Parole de Dieu proclamée en étroite relation avec la célébration
sacramentelle (Cf. Conc. œcum. Vat. II,
Const. Sacrosanctum Concilium, n. 52). et avec la vie de la
communauté, en sorte que la Parole de Dieu soit réellement soutien et vie de
l'Église" (Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const.
dogm. Dei Verbum, n. 21)."
Avec le Credo, nous arrivons à la
conclusion de la première partie de la messe. Cet hymne, «autoritaire et
imposant, déroulant la lente procession des dogmes», selon le mot de
Huysmans (En route, Plon, 1928, p. 318),
est comme la réponse de l’assemblée, son adhésion à l’enseignement qui lui a
été dispensé. On le désigne habituellement sous le nom de symbole, du grec
sunbolos, qui signifiait dans l’antiquité «signe de reconnaissance»,
puis «mot de passe». Le Credo est bien le «mot de passe» des chrétiens. Le
rituel du baptême demande au catéchumène de réciter le Symbole, après quoi
seulement il peut accéder au bain de la nouvelle naissance et être
effectivement compté parmi les disciples du Seigneur. Deux symboles sont en
usage dans la vie chrétienne : au baptême, et dans les prières courantes, on
récite celui des apôtres. A la messe, celui dit de Nicée-Constantinople,
rédigé plus tard en réponse aux hérésies d’Arius
(contre la divinité du Verbe),
et de Macédonius (contre la
divinité du Saint-Esprit). Ainsi, là où le Symbole des apôtres se
contente de dire : «Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique», le
deuxième développe : «Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils
unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, Lumière
née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré, non pas créé,
consubstantiel au Père, et par qui tout a été créé.»
Le Credo, qui n’apparaît dans la messe qu’au VI e siècle, en protestation
contre les hérésies, est réservé à certaines occasions : le dimanche, aux
grandes fêtes en l’honneur de Notre-Seigneur, de la sainte Vierge, des Anges
ou des saints, et à toutes les fêtes des apôtres. Sauf aux paroles et
homo factus est, où ils s’agenouillent, par respect pour l’Incarnation,
les fidèles se tiennent debout pendant le Credo : la rectitude de leur corps
est à l’image de la rectitude de leur foi. (Repères
: Lorsque, dans le
Credo de la "Mariazeller Messe" le soliste entonne l'"Et incarnatus est"
et que, dans le Sanctus, on chante le "Benedictus", des éclairs
d’éternité jaillissent vraiment
deux voyages significatifs du pape Benoît XVI)
"Le Credo, indiquait Benoît XVI lors
d'une homélie consacrée sur la foi, n'est pas un
ensemble d'opinions, ce n'est pas une théorie. Il est ancré dans
l'évènement du baptême, de la rencontre entre Dieu et l'être humain. Oui,
celui qui croie n'est jamais seul. Dieu vient à notre rencontre". "De
son coté - a poursuivi Benoît XVI - l'Église nous offre un résumé de
la foi où est exprimé l'essentiel, le Credo des Apôtres. Elle parle du
Créateur, principe de toute chose, du Christ et de l'œuvre du salut,
jusqu'à la résurrection des morts et la vie éternelle". (Benoît
XVI s’élève contre une Raison sans Dieu)
à suivre... 9)
L’OFFERTOIRE
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Sacramentum Caritatis
Sources: abbaye Ste Marie du Barroux - E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.12.2007 - BENOÎT XVI
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