Le 09 février 2009  - (E.S.M.) - Qui se souciait, il y a seulement un mois de Mgr Williamson et de ses thèses, hormis ses affiliés ? Qui en connaissait seulement l’existence, hors de sa sphère ? Il n’est devenu un centre d’intérêt que pour ce qu’il dit des chambres à gaz au moment où le Pape Benoît XVI décidait de lever les excommunications.

Richard Williamson

Mgr Williamson : "la polémique enfle" !

Le 09 février 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce matin, sur France Info, on entendait un journaliste dire, mi-grave, mi-enthousiaste, à propos de l’Affaire Williamson : « La polémique enfle ! ». On dit cela comme on dirait qu’une eau monte. Comme on décrirait l’amplification d’un phénomène naturel. Un phénomène invincible, inéluctable, auquel on ne peut qu’assister, impuissant.

Or la même antenne, pour arriver à cette alarmante conclusion, venait de faire entendre les interviews capitales glanées par une journaliste à la sortie de Saint-Nicolas du Chardonnet – reportage à haut risque et du plus décisif intérêt. L’épisode est symptomatique. Ce qui est présenté comme une donnée objective est, en réalité, le fruit d’un travail persévérant, qui doit aller, au besoin, jusqu’au harcèlement de gens sortant d’une messe. La polémique « enfle » parce qu’on la fait enfler, parce qu’il est important, pour des raisons jamais avouées, qu’elle enfle, et enfle encore.

Qui se souciait, il y a seulement un mois de Mgr Williamson et de ses thèses, hormis ses affiliés ? Qui en connaissait seulement l’existence, hors de sa sphère ? Il n’est devenu un centre d’intérêt que pour ce qu’il dit des chambres à gaz au moment où le Pape Benoît XVI décidait de lever les excommunications. Et pas seulement un centre d’intérêt : le centre d’intérêt. Celui qui doit estomper les problèmes de la misère, du chômage, du logement des démunis. Même la Crise, la crise financière, si omniprésente jusque-là dans l’information, passe au second plan. Celui qui doit même estomper les problèmes ecclésiaux liés au sort des évêques dissidents.

Pourquoi en est-il ainsi ? Il n’est guère difficile d’avancer deux hypothèses. La première ad intra. Cette amplification du phénomène sert à relayer, par un levier dont la puissance est désormais largement éprouvée, la contestation de la levée des excommunications, sur fond de contestation du Pape lui-même, auquel une partie de l’Eglise, en France, reproche son “évolution traditionaliste”. La seconde ad extra. Certains milieux ont visiblement des comptes à régler avec le Pape Benoît XVI dont les sympathies et l’admiration pour le Pape Pie XII sont connues, et auquel il est reproché, comme on sait, ses faveurs prétendues pour le régime nazi. La conjonction des deux discours est pain béni, si l’on peut dire, pour tenter de mener un nouveau combat contre l’Eglise et son Chef en les traînant l’un et l’autre au tribunal de l’Opinion pour leur intenter un procès en antisémitisme.

Les promoteurs de cette enflure n’ont cure que l’accusation soit fausse, et si largement démentie. L’accusation suffit, en ces temps de liberté intellectuelle et morale, de lucidité et de respect des droits de la personne, à blesser et à discréditer. N’est-ce pas le principal ? On voit même de bons laïcards, journalistes, politiciens, comme aussi des gens d’autres religions, se trouver soudain des vocations, qui de Grands inquisiteurs, qui de Docteurs ès droit canonique, pour imposer leurs avis autorisés sur les levées d’excommunication, les conditions de la communion ecclésiale, l’unité de l’Eglise, ou les critères auxquels il convient de répondre pour être désormais évêque dans l’Eglise catholique ! Même des membres du gouvernement, qui ont pourtant du mal à se faire entendre dans leur propre sphère de compétence, en ces temps difficiles, y sont allés de leur tirade dans celle-ci qui n’est pas la leur.

« La polémique enfle, la polémique enfle ! » Qui n’a pas dit son mot, qui ne l’a pas encore grossie ? Vous êtes-vous assuré que votre femme de ménage a elle-même pris position ? Dommage que M. Péan ait détourné l’attention du public de cette Affaire capitale, avec son brûlot sur M. Kouchner ! Heureusement, pourtant, veillait un zélé journaliste qui a su avec obstination recentrer les débats en interrogeant M. Péan il y a peu : ce dernier ne s’est-il pas permis, dans son livre, de dire que M. Kouchner était “cosmopolite” ? Ha, ha ! – Quoi, vous ne voyez pas le péché ? Mais voyons, ne savez-vous pas qu’autrefois on a associé le terme “cosmopolite” au terme “juif” ? Et voilà, le tour était joué : M. Péan est soupçonné d’être antisémite ! Voilà la preuve apodictique que son ouvrage est mauvais ! CQFD. M. Péan a eu l’intelligence de couper court et de quitter le plateau, laissant notre journaliste à ses obsessions.

En notre affaire, il faut savoir en faire de même. Secouer ses sandales devant ces affaires. La décision du Pape à l’égard des quatre évêques est réfléchie. Elle n’a pas à être oblitérée par les propos ou le comportement de tel ou tel, qui sont davantage révélateurs de problèmes de fond à élucider qu’ils ne sont des obstacles rendant déraisonnable la décision prise, laquelle ne concerne pas tel ou tel personnage, avec ses élucubrations, mais une foule de fidèles qui sont dans l’attente d’un progrès vers l’unité.

C’est en pensant à cela qu’il faut poursuivre notre prière pour le Pape, comme il nous l’a demandé. Hermas

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Argentine : Mgr Williamson ne dirige plus le séminaire de La Rega

La Fraternité intégriste Saint Pie X a pris ses distances dimanche dans un communiqué cité par l'Agence France presse, à propos des affirmations négationnistes de Mgr Richard Williamson.
La Fraternité relève qu'il ne dirige plus le séminaire de La Reja, à 40 km à l'ouest de Buenos Aires. "Les affirmations de Mgr Williamson ne reflètent aucunement la position de notre congrégation". "Il est évident qu'un évêque catholique ne peut parler avec autorité ecclésiastique que sur des matières concernant la foi et la morale", écrit le père Christian Bouchacourt. Qui précise: "Notre Fraternité ne revendique aucune autorité sur d'autres questions".

 

Sources :    E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.02.2009 - T/Benoît XVI