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Benoît XVI, le retour aux sources
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ROME, Vendredi 8 septembre 2006.
Romilda Ferrauto s’est entretenue avec le père Paul Scheffer curé de
la paroisse francophone de Munich. Nous avons pensé intéressant de
publier quelques extraits qui mettent en relief quelques aspects de
l'Eglise de France.
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Munich
Benoît XVI, le
retour aux sources
Sur place, on
attend avec impatience le Saint-Père Benoît XVI
Les Bavarois, confie le père Scheffer, ont diffusé un livret de neuvaine,
neuf jours de prières "dans l'attente", nous sommes donc actuellement dans
la neuvaine pour tous ceux qui veulent préparer spirituellement cet
évènement. Cela montre bien l'accent dans lequel le diocèse de Munich et les
autres diocèses de Bavière se préparent. L'accent est mis sur l'aspect
spirituel de ce voyage et pas uniquement sur le retour aux sources et aux
racines que le pape Benoît XVI veut faire. On veut aussi profiter de cette
venue pour donner un nouvel élan pour l'Eglise catholique, pour la foi
catholique chrétienne de ce pays.
J'insiste beaucoup sur le fait que
la préparation n'est pas que matérielle d'ailleurs le leitmotiv de ce
pèlerinage qui est que quand on est chrétien on n'est jamais seul, c'est une
phrase de Benoît XVI, rappelle le prêtre.
Tout le monde met l'accent
sur l'intelligence de ce pape, sa clairvoyance quand il parle, on le
comprend bien, il écrit bien les choses, il a une communication très facile.
L'Allemagne méritait d'entrer de plein pieds de nouveau dans le concert
mondial et que l'image du passé qu'elle avait par rapport au nazisme et tout
ce que cette deuxième guerre mondiale a apporté comme hécatombe à travers le
monde. Je pense que cette élection était la bienvenue et que c'est comme ça
qu'elle a été comprise et que enfin un pape allemand permette de donner de
l'Allemagne, une image différente.
Benoît XVI est un bavarois qui
dit, précise le prêtre, avoir été fortement marqué dans son enfance par la
vie chrétienne, familiale, religieuse et cela il le dit, il le répète,
d'ailleurs il l'a écrit dans ses mémoires.
A la question de savoir le
regard que le père Paul Scheffer, prêtre catholique français, portait sur le
catholicisme bavarois, il répond. Le français regarde la religion chrétienne
catholique différemment qu'un bavarois, en ce sens que nous coupons trop les
choses entre le privé et le vécu officiel. En France la religion fait partie
du privé, on ne la dit pas, on ne la montre pas. Tandis qu'ici en Allemagne
il faut la déclarer. On est catholique, on est protestant, on est juif. En
Allemagne on déclare sa religion, un français ne comprend pas çà, c'est une
atteinte à sa liberté que de lui demander officiellement de déclarer sa
religion. Ici le religieux fait partie de la vie sociale. Il n'y a pas un
acte social qui ne comprend pas un aspect religieux.
Quand on
regarde en tant que français, cette Bavière, on est un peu dans un tout
autre monde. Toutes les églises sont ouvertes, elles sont soignées. En
France, les églises sont un peu abandonnées, délaissées. Combien de français
soulignent cela. Il faut voir la ferveur au moment de l'Avent, le Carême etc...
c'est une vie chrétienne beaucoup plus active et intense qu'en France.
Repères:
Benoît XVI aura sans doute l’occasion de rappeler son
attachement aux racines chrétiennes de l’Europe lors de son voyage en
Bavière. Son pays natal doit prendre la présidence de l’Union européenne en
2007.
Benoît XVI partira ce samedi pour Munich, un événement
que vous pourrez suivre jour après jour dans les articles à la rubrique:
Voyage de Benoît XVI
Sources: Radio Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde - 08.09.2006 - BENOÎT XVI
- Allemagne |