Le pape Benoît XVI remercie le cardinal Arinze pour ces méditations

Le 08 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - A 9h samedi matin, dans la Chapelle Redemptoris Mater du Palais Apostolique Vatican, c'est par le chant des laudes et la Méditation finale, que se sont conclus les Exercices Spirituels en présence du Saint-Père Benoît XVI.

"Père éternel de miséricorde, fais que nos cœurs se convertissent à toi pour que dans la recherche du bien unique et nécessaire, et dans les œuvres de charité fraternelles, soyons pour toujours consacrés à ton éloge". C'est par ces mots, que le cardinal Arinze a clôt sa dernière méditation ce samedi matin. A travers le thème choisi, le prêtre rencontre jésus et le suit, c'est une réflexion sur le sens de la vocation sacerdotale que le cardinal nigérien a développé pendant ces exercices spirituels.

Dans sa déclaration finale, le pape Benoît XVI a voulu rendre grâce pour ce temps qui a aidé à renouveler le sacerdoce. Le saint Père a rendu hommage au prédicateur de ces exercices, en soulignant la simplicité et la force de ces méditations. Plus que des acrobaties théologiques, a-t-il noté, il nous a donné la saine doctrine, le bon pain de notre foi. Je guiderai mes brebis sur des verts pâturages, en reprenant les mots du prophète Ezéchiel, Benoît XVI a voulu souligner la dimension du Dieu-pasteur. Les verts pâturages sont l'Ecriture sainte a expliqué le pape, la Parole de Dieu est la nourriture véritable pour tout homme et avant tout pour le prêtre. Le Saint-Père a enfin souligné qu'au début de ces exercices, le cardinal Arinze avait rappelé cette histoire fascinante et belle des premiers disciples qui ont suivi Jésus et qui encore un peu incertains, ont demandé: "Maitre, où demeures tu?" Pour le pape, ces méditations ont voulu souligner que la réponse à cette question des disciples, étaient dans la suite du Christ, pour le prêtre comme pour toute l'humanité.

Paroles du Saint-Père

Éminence, chers vénérés Confrères,

C'est une des belles fonctions du pape de dire « merci ».En cet instant, je voudrais, au nom de nous tous et de vous tous, de tout cœur vous dire merci, Éminence, pour ces méditations que vous nous avez offertes. Vous nous avez guidés, éclairés, aidés à renouveler notre prêtrise. Vos méditations n'ont pas été une acrobatie théologique. Elles ne nous ont pas offert quelques acrobaties théologiques, mais elle nous ont donné une saine doctrine, le bon pain de notre foi.

En écoutant vos paroles, il m'est venue à l'esprit une prophétie du prophète Ézéchiel interprétée par Saint Augustin. Dans le livre d'Ézéchiel le Seigneur, le Dieu pasteur, dit au peuple : je guiderai mes brebis sur les montagnes d'Israël, sur des verts pâturages. Et Saint Augustin se demande où sont ces montagnes d'Israël, ce que sont ces verts pâturages. Et il dit : les montagnes d'Israël, les verts pâturages sont l'Écriture Sainte, la Parole de Dieu qui nous donne la véritable nourriture.

Votre prédication a été pénétrée par l'Écriture Sainte, avec une grande familiarité avec la Parole de Dieu lue dans le contexte de l'Église vivante, des Pères jusqu'au catéchisme de l'Église catholique, toujours dans le contexte de la lecture, de la liturgie. Et ainsi l'Ecriture a vraiment été présente dans sa pleine actualité. Sa théologie, comme vous nous l'avez dit, n'a pas été une théologie abstraite, mais marquée d'un réalisme sain. J'ai admiré et aimé cette expérience concrète de ses cinquante années de prêtrise, dont vous avez parlé et à la lumière de laquelle vous nous avez aidés à concrétiser notre foi. Vous nous avez dit des mots justes, concrets pour notre vie, pour notre exercice de prêtres. Et j'espère que beaucoup liront aussi ces mots et les prendront à cœur.

Au début, vous avez commencé avec ce toujours fascinant et beau récit des premiers disciples qui suivent Jésus. Encore un peu incertains et timides, ils demandent : "Maitre, où demeurez-vous ?" Et la réponse, que vous nous avez interprétée, est : « venez et vous verrez ». Pour voir, nous devons venir, nous devons avancer et suivre Jésus, qui nous précède toujours. C'est seulement en avançant et en suivant Jésus que nous pouvons aussi voir. Vous nous avez montré où habite Jésus, où est sa demeure : dans son Église, dans sa Parole, dans la très sainte Eucharistie.

Merci, Éminence, pour votre accompagnement. Avec un nouvel élan et avec une nouvelle joie, nous entreprenons le chemin vers Pâques. Je vous souhaite à tous un bon Carême et bonne Pâques.

Texte original du discours du Saint Père ►Italien

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Sources : www.vatican.va - (© traduction E.S.M .)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 08.03.09 - T/Carême

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