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Message de
Benoît XVI à l'occasion de la XXIe Journée Mondiale du Malade
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Le 08 janvier 2013 -
(E.S.M.)
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Message du Saint-Père Benoît XVI à l'occasion de la XXIe Journée
Mondiale du Malade qui comme de coutume se fête le 11 février,
mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes.
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Notre-Dame de Lourdes
Message de
Benoît XVI à l'occasion de la XXIe Journée Mondiale du Malade
Le 08 janvier 2013 - E.
S. M. - Nous publions le Message du Saint-Père Benoît XVI à
l'occasion de la XXIe Journée Mondiale du Malade qui comme de coutume se
fête le 11 février, mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes, et
que cette année se célèbre sous forme solennelle près du Sanctuaire marial
d'Altötting, en Allemagne:
« Va, et toi aussi, fais de même » (Lc 10,
37)
Chers frères et sœurs !
1. Le 11 février 2013, mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes, on
célébrera de façon solennelle au Sanctuaire marial d’Altötting la XXIème
Journée mondiale du Malade. Cette journée est pour les malades, pour les
personnels de santé, pour les fidèles chrétiens et pour toutes les personnes
de bonne volonté « un temps fort de prière, de partage, d’offrande de la
souffrance pour le bien de l’Église et un appel à tous à reconnaître dans
les traits du frère malade la Sainte Face du Christ qui, par sa souffrance,
sa mort et sa résurrection a opéré le salut de l’humanité » (Jean-Paul II,
Lettre de création de la Journée mondiale du malade, 13 mai 1992, n.
3). En cette circonstance, je me sens particulièrement proche de chacun de
vous, chers malades qui, dans les lieux d’assistance et de soins ou aussi à
la maison, vivez un moment difficile d’épreuve à cause de l’infirmité et de
la souffrance. Qu’à tous, parviennent les paroles rassurantes des Pères du
Concile œcuménique Vatican II : « Vous n’êtes ni abandonnés ni inutiles :
vous êtes les appelés du Christ, sa transparete image » (Message aux
pauvres, aux malades, à tous ceux qui souffrent).
2. Pour vous accompagner dans le pèlerinage spirituel qui de Lourdes,
lieu et symbole d’espérance et de grâce, nous conduit au Sanctuaire d’Altötting,
je voudrais proposer à votre réflexion la figure emblématique du Bon
Samaritain (cf. Lc 10,25-37). La parabole évangélique narrée par
saint Luc s’insère dans une série d’images et de récits sur la vie
quotidienne, avec lesquels Jésus veut faire comprendre l’amour profond de
Dieu envers chaque être humain, spécialement lorsqu’il se trouve dans la
maladie et la souffrance. Mais, en même temps, avec les paroles qui
concluent la parabole du Bon Samaritain, « Va, et toi aussi fais de même » (Lc
10, 37), le Seigneur indique quelle est l’attitude que doit avoir chacun
de ses disciples envers les autres, particulièrement s’ils ont besoin de
soins. Il s’agit donc de puiser dans l’amour infini de Dieu, à travers une
relation intense avec lui dans la prière, la force de vivre quotidiennement
une attention concrète, comme le Bon Samaritain, envers celui qui est blessé
dans son corps et dans son esprit, celui qui demande de l’aide, même s’il
est inconnu et privé de ressources. Cela vaut non seulement pour les agents
de la pastorale et de la santé, mais pour tous, également pour le malade
lui-même, qui peut vivre la condition qui est la sienne dans une perspective
de foi : « Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la
douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et
de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a
souffert avec un amour infini » (Enc. Spe salvi, 37).
3. Plusieurs Pères de l’Église ont vu dans la figure du Bon Samaritain
Jésus lui-même, et dans l’homme tombé aux mains des brigands Adam,
l’Humanité égarée et blessée par son péché (cf. Origène, Homélie sur
l’évangile de Luc XXXIV, 1-9 ; Ambroise, Commentaire sur l’évangile
de saint Luc, 71-84 ; Augustin, Discours 171). Jésus est le Fils
de Dieu, Celui qui rend présent l’amour du Père, amour fidèle, éternel, sans
barrières ni limites. Mais Jésus est aussi Celui qui "se dépouille " de son
"habit divin", qui s’abaisse de sa "condition" divine, pour prendre la forme
humaine (Ph 2, 6-8), et s’approcher de la douleur de l’homme, jusqu’à
descendre aux enfers, comme nous le récitons dans le Credo, et porter
espérance et lumière. Il ne retient pas jalousement le fait d’être égal à
Dieu, d’être Dieu (cf. Ph 2, 6), mais il se penche, plein de
miséricorde, sur l’abîme de la souffrance humaine, pour verser l’huile de la
consolation et le vin de l’espérance.
4. L’Année de la foi que nous sommes en train de vivre constitue
une occasion propice pour intensifier la diaconie de la charité dans nos
communautés ecclésiales, pour être chacun un bon samaritain pour l’autre,
pour celui qui se tient à côté de nous. Dans ce but, je voudrais rappeler
quelques figures, parmi les innombrables dans l’histoire de l’Église, qui
ont aidé les personnes malades à valoriser la souffrance sur le plan humain
et spirituel, afin qu’elles soient un exemple et un stimulant. Sainte
Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, « experte en scientia
amoris » (Jean-Paul II, Lett. ap. Nuovo millenio ineunte, n. 42),
sut vivre « en union profonde avec la Passion de Jésus », la maladie qui la
conduira « à la mort à travers de grandes souffrances » (Benoît XVI,
Audience générale, 6 avril 2011). Le Vénérable Luigi Novarese, dont
beaucoup gardent vivant encore aujourd’hui le souvenir, ressentit de façon
particulière dans l’exercice de son ministère l’importance de la prière pour
et avec les malades et les personnes souffrantes, qu’il accompagnait souvent
dans les sanctuaires mariaux, particulièrement à la grotte de Lourdes.
Poussé par la charité envers le prochain, Raoul Follereau a consacré sa vie
au soin des personnes atteintes de la maladie de Hansen jusque dans les
endroits les plus reculés de la planète, promouvant entre autre la Journée
Mondiale contre la Lèpre. La bienheureuse Thérèse de Calcutta commençait
toujours sa journée en rencontrant Jésus dans l’Eucharistie, pour sortir
ensuite dans les rues avec le Rosaire en main pour rencontrer et servir le
Seigneur présent dans ceux qui souffrent, spécialement en ceux qui ne sont
« ni voulus, ni aimés, ni soignés ». Sainte Anna Schäffer de Mindelstetten
sut, elle aussi, unir de façon exemplaire ses souffrances à celles du
Christ : « la chambre de malade se transforma en cellule conventuelle et la
souffrance en service missionnaire… Fortifiée par la communion quotidienne,
elle devint un intercesseur infatigable par la prière, et un miroir de
l’amour de Dieu pour les nombreuses personnes en recherche de conseil » (Homélie
pour la canonisation, 21 octobre 2012). Dans l’Évangile, émerge la
figure de la bienheureuse Vierge Marie, qui suit son Fils souffrant jusqu’au
sacrifice suprême sur le Golgotha. Elle ne perd jamais l’espérance dans la
victoire de Dieu sur le mal, sur la souffrance et sur la mort, et elle sait
accueillir avec la même tendresse pleine de foi et d’amour le Fils de Dieu
né dans la grotte de Bethléem et mort sur la croix. Sa ferme confiance en la
puissance divine est illuminée par la Résurrection du Christ, qui donne
espérance à celui qui se trouve dans la souffrance et renouvelle la
certitude de la proximité et de la consolation du Seigneur.
5. Je voudrais enfin adresser ma vive reconnaissance et mon encouragement
aux institutions sanitaires catholiques et à la société civile elle-même,
aux diocèses, aux communautés chrétiennes, aux familles religieuses engagées
dans la pastorale de la santé, aux associations des personnels de santé et
du volontariat. Puisse en tous grandir la conscience que « en accueillant
avec amour et générosité toute vie humaine, surtout si elle est faible et
malade, l’Église vit aujourd’hui un moment capital de sa mission »
(Jean-Paul II, Exh. ap. postsynodale Christifideles laici, n. 38).
Je confie cette XXIème Journée mondiale du Malade à
l’intercession de la Vierge Marie, Mère des Grâces vénérée à
Altötting, afin qu’elle accompagne toujours l’humanité souffrante, en quête
de soulagement et de ferme espérance ; qu’elle aide tous ceux qui sont
engagés dans l’apostolat de la miséricorde à devenir des bons samaritains
pour leurs frères et sœurs éprouvés par la maladie et par la souffrance. À
tous j’accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique.
Du Vatican, le 2 janvier 2013.
BENEDICTUS PP XV
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
© Copyright 2013 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.01.2013- T/Benoît XVI
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