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19 Avril 2005
 

Cinquième Congrégation Générale du Synode des évêques d'Afrique, Interventions

 

Le 07 octobre  2009  - (E.S.M.) - A 16h30 aujourd’hui, mercredi 7 octobre 2009, avec la Prière pour la IIe Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, en présence du pape Benoît XVI, a débuté la Cinquième Congrégation Générale.

Cinquième Congrégation Générale du Synode des évêques d'Afrique, Interventions

Le pape Benoît XVI confie le Synode à Notre Dame du Rosaire
Une délégation de Pères synodaux en visite au Capitole

CARREFOURS - PREMIÈRE SESSION (MERCREDI 7 OCTOBRE 2008, MATIN)

Le 07 octobre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce matin, mercredi 7 octobre 2009, Mémoire de Notre-Dame du Rosaire, ont débuté les travaux des Carrefours de la IIe Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, auxquels étaient présents 224 Pères synodaux, pour l’élection des Modérateurs et des Rapporteurs des Carrefours et pour le début de la discussion sur le thème synodal.

Les noms des Modérateurs et des Rapporteurs des Carrefours élus, communiqués par le Secrétaire général du Synode des Évêques au cours de la Cinquième Congrégation Générale de cet après-midi, sont publiés dans ce Bulletin.

CINQUIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (MERCREDI 7 OCTOBRE 2009, APRÈS-MIDI)

A 16h30 aujourd’hui, mercredi 7 octobre 2009, avec la Prière pour la IIe Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, en présence du pape Benoît XVI, a débuté la Cinquième Congrégation Générale, pour la continuation des interventions en Salle des Pères synodaux sur le thème: L’Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. “Vous êtes le sel de la terre ... Vous êtes la lumière du monde(Mt 5, 13.14)

Le Président délégué du jour en était S. Ém. le Card. Théodore-Adrien SARR, Archevêque de Dakar (SENEGAL)

LISTE DES MODÉRATEURS ET DES RAPPORTEURS DES CARREFOURS

À l’ouverture de la Cinquième Congrégation Générale, le Secrétaire général du Synode des Évêques, S. Exc. Mgr Nikola ETEROVIĆ, a lu la Liste des Modérateurs et des Rapporteurs des Carrefours élus au cours de la Première Session de ce matin: Consulter la liste

INTERVENTIONS EN SALLE (CONTINUATION)

Au cours de cette Cinquième Congrégation Générale sont intervenus les Pères suivants:

- H. Em. Card. Jean-Louis TAURAN, President of Pontifical Council for Inter-religious Dialogue (VATICAN CITY)
- H. Exc. Mons. Tarcisius Gervazio ZIYAYE, Archbishop of Blantyre, President of the Episcopal Conference, President of the Association of Members of Episcopal Conferences in Eastern Africa (A.M.E.C.E.A.) (MALAWI)
- H. Exc. Mons. Robert SARAH, Archbishop Emeritus of Conakry, Secretary of the Congregation for the Evangelization of Peoples (VATICAN CITY)
- Rev. Raymond Bernard GOUDJO, Secretary of the Commission "Justitia et Pax" of the Regional Episcopal Conference of West Francophone Africa (CERAO) (NIGERIA)
- H. Exc. Mons. Ambroise OUÉDRAOGO, Bishop of Maradi (BURKINA FASO)
- H. Em. Card. Francis ARINZE, Prefect Emeritus of the Congregation for Divine Worship and Discipline of the Sacrements (NIGERIA)- H. Exc. Mons. Adriano LANGA, O.F.M., Bishop of Inhambane (MOZAMBIQUE)
- H. Exc. Mons. Francisco João SILOTA, M. Afr., Bishop of Chimoio, First Vice-President of the Symposium of Episcopal Conferences of Africa and Madagascar (S.C.E.A.M.) (MOZAMBIQUE)
- H. Exc. Mons. Fulgence RABEMAHAFALY, Archbishop of Fianarantsoa, President of the Episcopal Conference (MADAGASCAR)
- H. Exc. Mons. Louis PORTELLA MBUYU, Bishop of Kinkala, President of the Episcopal Conference (REPUBLIC OF CONGO)
- H. Exc. Mons. Maurice PIAT, C.S.Sp., Bishop of Port-Louis (MAURITIUS)
- H. Exc. Mons. Joseph AKÉ YAPO, Archbishop of Gagnoa, President of the Episcopal Conference (IVORY COAST)
- H. Exc. Mons. Fulgence MUTEBA MUGALU, Bishop of Kilwa-Kasenga (DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO)
- H. Exc. Mons. Jean-Bosco NTEP, Bishop of Edéa (CAMEROON)
- H. Exc. Mons. George NKUO, Bishop of Kumbo (CAMEROON)


Nous publions, ci-dessous, le résumé de leurs interventions:

- S. Ém. le Card. Jean-Louis TAURAN, Président du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux (CITÉ DU VATICAN)

La Religion traditionnelle africaine (RTA) exerce encore une forte influence sur les Africains qui sont naturellement religieux.
Bien avant que n'arrivent le christianisme et l'islam, les populations reconnaissaient l'existence d'un Être Suprême, le "Grand Vivant" : les missionnaires chrétiens n'ont pas fait découvrir Dieu aux Africains (ils en avaient déjà une idée), ils leur ont apporté Jésus-Christ, "Dieu qui a un visage humain" (Spe Salvi, 31)!

L'islam est en constante progression grâce à trois moyens : les confréries, les écoles coraniques et les mosquées. Il est généralement tolérant, sauf quelques situations bien connues (Nigeria).

L'activité des sectes, par la simplicité de leurs croyances, séduit beaucoup d'Africains en proie à la précarité. Face à cette situation, les évêques ne manquent pas de réagir et le Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux s'efforce de soutenir leur action en les aidant à dispenser un enseignement sur les différentes religions en Afrique, dans la formation au sacerdoce et à la vie religieuse, en organisant sur place des sessions de formation pour les formateurs.

Il conviendrait que l'Assemblée Synodale encourage l'étude de la RTA, invite à un plus grand soin pastoral envers ceux qui vivent dans le contexte de la RTA et suggère ce que l'on peut faire ensemble en vue du bien commun.
L'Église catholique possède un instrument particulièrement adapté à la promotion de la réconciliation, de la justice et de la paix : les écoles et les universités catholiques.

Le développement des sectes peut être aussi une invitation aux pasteurs à soigner davantage la transmission du contenu de la foi dans le contexte culturel africain. Si l'on veut répondre à la question: en quoi l'Évangile a-t-il quelque chose de nouveau à dire aux Africains, il est indispensable de connaître et d'apprécier les racines religieuses des peuples de ce continent puisque, selon la sagesse africaine, "c'est en enfonçant ses racines dans la terre nourricière que l'arbre s'élève".

- S. Exc. Mgr Tarcisius Gervazio ZIYAYE, Archevêque de Blantyre, Président de la Conférence Épiscopale, Président de l'Association des Membres des Conférences Épiscopales d'Afrique Oriental (A.M.E.C.E.A.) (MALAWI)

En tant qu’Église en Afrique, nous ne devrions pas nous contenter de la croissance du nombre des catholiques. Le but primaire de notre évangélisation devrait être une opportune concentration sur la Parole de Dieu comme la base de l’évangélisation des cœurs des hommes qui ouvrira la voie à une vie chrétienne plus qualitative que simplement quantitative.

Nous faisons face à la demande d’une catéchèse plus mûre assurant la promotion d’une véritable identité chrétienne et d’une profonde conversion des cœurs. Il est décourageant qu’en Afrique aujourd’hui, des catholiques puissent participer à des affrontements politiques et ethniques, que des hommes politiques catholiques puissent être impliqués dans de graves cas de corruption concernant les ressources publiques et que certains de nos catholiques recourent aux pratiques occultes durant les périodes de difficultés; tout cela nous dit que nous avons encore beaucoup de chemin à faire afin de promouvoir une foi qui transforme le cœur et une foi qui fasse justice.
Il existe un besoin de formation plus sérieuse concernant la Doctrine sociale de l’Église à tous les niveaux de l’Église en Afrique, ainsi qu’une plus profonde application d’une inculturation de notre théologie et non seulement de nos rites. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Robert SARAH, Archevêque émérite de Conakry, Secrétaire de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples (CITÉ DU VATICAN)

La théorie du genre est une idéologie sociologisante occidentale des relations hommes-femmes, qui s'attaque à l'identité sponsale de la personne humaine, à la complémentarité anthropologique entre l'homme et la femme, au mariage, à la maternité et à la paternité, à la famille et à la procréation. Elle est contraire à la culture africaine et aux vérités humaines éclairées par la Révélation divine en Jésus Christ.
L'idéologie du genre sépare le sexe biologique de l'identité masculine ou féminine en affirmant que celle-ci n'est pas intrinsèque à la personne mais qu’elle est une construction sociale. Cette identité peut - et doit - être déconstruite pour permettre à la femme d'accéder à une égalité de pouvoir social avec l'homme et à l'individu de "choisir" son orientation sexuelle. Les relations hommes-femmes seraient gouvernées par une lutte de pouvoir.

Au nom de cette idéologie irréaliste et désincarnée, qui dénie le dessein de Dieu, il est affirmé qu'au départ nous serions indéterminés : c'est la société qui façonne le genre masculin et féminin au gré des choix changeants de l'individu. Le droit de choisir étant la valeur suprême de cette nouvelle éthique, l'homosexualité devient un choix culturellement acceptable, et l'accès à ce choix doit être promu.

La nouvelle idéologie est dynamique et s'impose à la fois aux cultures et aux politiques. Elle exerce pression sur le législateur pour qu'il prescrive des lois favorables à l'accès universel aux informations et aux services contraceptifs et abortifs (concept de “santé reproductive") ainsi qu'à l'homosexualité. Dans la culture africaine, l'homme n'est rien sans la femme et la femme n'est rien sans l'homme. L'un et l'autre ne sont rien si l'enfant n'est pas au centre de la famille, constituée par un homme et une femme et cellule de base de la société. L'idéologie du genre déstabilise le sens de la vie conjugale et familiale que l'Afrique a su préserver jusqu'à présent.

La société a besoin de vérité dans les relations. Pas de paix, pas de justice, pas de stabilité dans la société sans famille, sans coopération entre l'homme et la femme, sans père et sans mère. Au nom de la non-discrimination, cette idéologie crée de graves injustices et compromet la paix.

L'Afrique doit se protéger de la contamination du cynisme intellectuel de l'Occident. Il est de notre responsabilité pastorale d'éclairer la conscience des africains quant aux dangers de cette idéologie meurtrière.

- Rév. Raymond Bernard GOUDJO, Sécrétaire de la Commission "Justitia et Pax" de la Conférence Épiscopale Régionale de l'Afrique de l'Ouest (A.C.E.A.O.) (NIGÉRIA)

La paix n'est pas un fourre-tout, elle ne peut servir de tremplin à n'importe quelle idée. La paix est une fin constamment poursuivie qui suppose la mise en pratique de certaines valeurs médianes, ô combien nombreuses.
Face aux situations sociales critiques, voire explosives, on voit se développer des modules d'éducation à la paix. Ces modules s'intéressent beaucoup plus au mécanisme comportemental qu'aux valeurs structurantes. Les valeurs structurantes façonnent immédiatement et permanemment la personne humaine tant au plan spirituel qu'au plan psychologique et moral en lui donnant la capacité de choisir radicalement, dans un contexte situé, le bien pour soi qui soit le bien pour tous.

Par éducation, il faut comprendre la pédagogie de la réception des valeurs en la personne humaine : c'est-à-dire l'œuvre pédagogique qui consiste à ouvrir la personne humaine à une vision intégrale de tout l'homme et de tout homme afin que dans le relationnel qui, malgré la constante du conflictuel, poursuit l'amitié, elle soit en mesure de s'auto-conduire par elle-même, en vertu de l'Esprit de conseil, vers les biens personnels et sociaux les plus élevés.
Je me permets de faire deux propositions : Lire la suite

- S. Exc. Mgr Ambroise OUÉDRAOGO, Évêque de Maradi (BURKINA FASO)

Au Niger, l'Islam est présente de façon massive et colore toutes les activités de la vie sociale, culturelle, économique et politique. Les mosquées et les medersa sont omniprésentes. Nous assistons aussi à la création d'orphelinats, de centres médicaux et de bureaux de solidarité. Certains nouveaux mouvements réformistes islamistes alimentent les radios et les télévisions privées d'émissions religieuses dans le but de former les croyants musulmans à mieux vivre et pratiquer la religion musulmane. (...)

Au niveau de la commission interdiocésaine chargée des relations islamo chrétiennes, nous sommes parvenus à organiser des sessions de formations qui ont regroupé chrétiens et musulmans. Ces sessions, conjointement animées par des prêtres et des imams, ont permis non seulement de nous rencontrer entre chrétiens et musulmans autour d'une table, mais surtout de prier, d'échanger et de réfléchir ensemble sur le rôle de leaders religieux dans l'éducation civique, la prévention des conflits et la lutte contre la pauvreté au Niger.

Enfin, la présence de l'Archevêque de Niamey dans le comité ad hoc chargé de la prévention de conflits politiques et sociaux au Niger en dit long sur l'estime et la crédibilité que les autorités politiques ont à l'endroit de l'Eglise au Niger.

Notre conviction, aujourd'hui, est que le dialogue entre chrétiens et musulmans est non seulement possible mais nécessaire et urgent au regard des conflits, de guerres et des violences que traversent notre Afrique et notre monde. Si nous voulons une Afrique réconciliée où règnent la Justice, la Paix, ce serait utopique et contreproductif que des croyants africains travaillent en ordre dispersé. Il nous faut unir nos forces et nos talents pour prier et œuvrer ensemble pour qu'advienne et naisse une Afrique de paix, de Justice et de Pardon. N'ayons pas peur de risquer nos vies en nous appuyant sur la Parole de Dieu qui nous sauve et nous libère de tout mal. Lire la suite

- S. Ém. le Card. Francis ARINZE, Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte Divine et la Discipline des Sacrements (NIGÉRIA)

Pour donner à l’Église une plus grande crédibilité et plus de courage dans sa mission prophétique de prédication de la réconciliation, de la justice et de la paix, il faut prendre soin à ce que la réconciliation, la justice et la paix soient vécues au sein des structures de l’Église, en particulier par les agents ecclésiaux tels que les évêques, les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs. Telles sont les suggestions données par l'Instrumentum Laboris dans différents articles (par exemple 17, 38, 45, 53, 61, 109 et 110).

Les gens considèrent à juste titre les évêques comme des dirigeants. Il n’y a qu’eux pour montrer que l’appartenance ethnique, la langue ou la classe sociale ne sont pas prépondérantes dans l’attribution des tâches au sein de l’Église, et que la Conférence épiscopale nationale fonctionne comme un corps collégial et parle d’une seule voix sans être influencée par des considérations d’ordre tribal.

Les prêtres donnent un exemple d’unité et d’harmonie lorsque le presbytérium diocésain fonctionne comme une fraternité sacramentelle, lorsqu’ils sont heureux de vivre en communautés de deux ou trois prêtres diocésains plutôt que d’être nommés curés de paroisse et donc de vivre seuls, et quand ils acceptent de tout cœur un nouvel évêque nommé par le Saint-Père sans organiser de factions avec une mentalité myope de “Fils de la terre”. Le succès de l’Église, qui nomme des évêques en dehors de leur zone linguistique, est un puissant message pour certaines communautés africaines blessées par le virus politique et social d’un ethnicisme extrême. Nous devons rendre hommage aux prêtres qui ont été tués au cours des massacres tribaux parce qu’ils prêchaient la charité et l’harmonie sans considérer les frontières tribales et en allant au-delà de ces dernières.

Les congrégations religieuses rendent un bon témoignage à l’universalité parce que leurs membres ont généralement des origines ethniques très diversifiées.

Justice: Pour servir la justice du Royaume du Christ, l’Église “se doit de vivre la justice d’abord en son sein, dans ses membres (Instrumentum Laboris n. 45). Les diocèses doivent prendre soin d’honorer leurs contrats avec les congrégations religieuses et spécialement de veiller à ce que les personnes consacrées, hommes et femmes, les catéchistes, les employés des paroisses et les autres employés de l’Église, hommes et femmes, soient convenablement rétribués. C’est un scandale quand ces humbles travailleurs n’ont que de l’eau bénie à rapporter chez eux à la fin du mois. De plus, les curés devraient se rappeler que les offrandes apportées par les fidèles durant la procession d’offertoire, ne sont pas destinées au seul clergé, mais aux pauvres et à l’Église en général; ce qui inclut les personnes consacrées et les catéchistes (cf. Présentation générale au Missel romain, n. 73; Redemptionis Sacramentum, n. 70).

Les femmes, dans certains diocèses ou paroisses, ne se voient pas attribuer de participation suffisante au sein des conseils (cf. Instrumentum Laboris, n. 61). Là où leur collaboration a été appréciée à sa juste valeur, des résultats très positifs ont été enregistrés.

Ce Synode peut aider l’Église dans chaque pays à donner un témoignage plus fort de réconciliation, de justice et de paix. “La vie d’une communauté ecclésiale qui incarne la Parole devient dès lors une lampe sur les pas de la société en général, pour que l’on évite les chemins de mort et que l’on s’engage plutôt sur ceux qui mènent à la vie, c’est-à-dire à la suite de Jésus, « le chemin, la vérité et la vie »” (Instrumentum Laboris, n. 38).

- S. Exc. Mgr Adriano LANGA, O.F.M., Évêque d'Inhambane (MOZAMBIQUE)

On sait bien que, depuis la Réforme, l’Église catholique a relevé de nombreux défis à différents niveaux par rapport à d’autres Églises et credo religieux. De tels défis se sont récemment accrus et intensifiés avec la naissance et la croissance des Mouvements évangéliques. Chaque jour, nous assistons à l’exode des catholiques en direction de ces Églises et de ces mouvements. Comme preuve de ce phénomène, on assiste à une augmentation vertigineuse de ces groupes religieux ainsi qu’à la naissance de ce catholicisme au “style et langage étranges”, un phénomène qui ne doit pas être perçu comme cohérent avec l’œcuménisme, mais comme une déviation dérivant de la défaite de ceux qui se sentent désavantagés. Comment naît ce phénomène? Les raisons qui peuvent être mentionnées sont diverses, mais je voudrais ici en souligner une importante, à savoir le manque ou l’insuffisance d’Inculturation sous ses différents aspects. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Francisco João SILOTA, M. Afr., Évêque de Chimoio, Premier Vice-Président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (S.C.E.A.M.) (MOZAMBIQUE)

Au n. 66 du chapitre II de l’Instrumentum Laboris, on peut lire: “... d’aucuns estiment que la raison profonde de l’instabilité des sociétés du continent est liée à l’aliénation culturelle et à la discrimination raciale qui ont engendré tout au long de l’histoire un complexe d’infériorité, le fatalisme et la peur(IL n. 66).

Moi-même, conformément à cette recherche des raisons les plus profondes, je me rends compte que ce complexe d’infériorité et d’autres questions encore sont allés beaucoup plus loin et ont provoqué de graves dommages à de nombreux africains, quelque chose que je qualifierais d’aliénation anthropologique. D’autre part, les faits démontrent que de nombreux africains non seulement nient certaines valeurs qui sont typiquement les leurs, mais en arrivent aussi à se renier eux-mêmes. Ils n’acceptent pas leur “Africanité”. Le légitime orgueil que Léopold Sédar Senghor voulait diffuser comme idéologie de la “Négritude” est quelque chose que beaucoup ignorent. La campagne en faveur de l’“Authenticité” entreprise à sa manière par Désiré Mobutu a été ridiculisée! Le “Communalisme africain” au travers duquel Kwame N’krumah voudrait classifier la manière d’être de l’homme africain est considéré de manière sceptique et montré du doigt comme anachronique!

Alors, les questions qui se posent sont les suivantes: Où es-tu Afrique? Où te situes-tu? Ne serait-ce pas par hasard ce vide sans terrain et sans support auquel tu te soutiens qui est paradoxalement à la base de ton drame? D’autre part, comment est-il possible de concilier ton tempérament accueillant avec la discrimination ethnique, tribale et régionale qui règne au sein de tes sociétés mais également dans l’Église? Cette discrimination ne serait-elle pas le fruit d’un “transfert” que certains de tes fils mettent en œuvre vis-à-vis des autres pour se nier eux-mêmes? Comment est-il possible d’expliquer l’évidente contradiction existant entre l’amour inconditionné pour la vie, caractéristique de l’homme africain, et les trahisons que commettent certains de tes fils contre leurs propres frères, leur causant d’inhumaines souffrances voire les privant de la vie?
Quelle est la porte de sortie de cette situation contradictoire, ô Afrique? Lire la suite

- S. Exc. Mgr Fulgence RABEMAHAFALY, Archevêque de Fianarantsoa, Président de la Conférence Épiscopale (MADAGASCAR)

Au foyer, les enfants jouent un rôle irremplaçable pour que les parents puissent expérimenter la paix et le pardon. À tout instant, ils sont capables de tout casser; mais, ils sont aussi des instruments de paix pour faire comprendre aux parents que ce n’est pas la peine d’employer la violence pour une correction importante. La violence en famille est intolérable.

Entre frères et sœurs, les enfants sont instruments de paix; la sagesse ancestrale exige que les plus âgés soient moins intransigeants envers les plus petits. Ils se corrigent même par les langages usuels. Ils apprennent des paroles de paix, dignes et respectueuses. Les parents sont les modèles de leur comportement et transmettent l’esprit de partage, de l’amour de son frère, l’obéissance et la réconciliation.

Avec une famille de quelques enfants, beaucoup de comportements sont appris facilement. C’est différent par rapport à une famille avec un seul enfant, qui de fait, trop gâté, se comporte comme un roi, et les parents n’osent plus le contrarier. L’enfant cherchera à être servi partout, et s’expose à tout danger de manipulation et de débauche.

Ainsi dirai-je, si nous voulons la paix, apprenons à bien éduquer nos enfants en famille.  Lire la suite

- S. Exc. Mgr Louis PORTELLA MBUYU, Évêque de Kinkala, Président de la Conférence Épiscopale (RÉPUBLIQUE DU CONGO)

L’Église a une mission prophétique urgente en Afrique : Ezéchiel 3, 17-18.
Devant le spectacle désolant qu’offre au monde l’Afrique dont les peuples sont quasiment dépossédés de la souveraineté qui leur revient et ce, en grande partie, par leur propres enfants, l’Église se doit de poser un regard lucide sur toutes les situations où la dignité humaine est bafouée, d’en analyser les causes, et d’en déceler les mécanismes et d’interpeller sans se lasser les responsables. Le danger est que devant tant d’injustices et d’exploitation l’Église froisse par ne plus s’en émouvoir, par s’y habituer, et par ne plus parler, devenant ainsi complice du malheur des populations, alors que sa mission est d’être “la voix des sans voix’’. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Maurice PIAT, C.S.Sp., Évêque de Port-Louis (ILE MAURICE)

Pour que l’Église Famille de Dieu, soit au service de la réconciliation, de la justice et de la paix, et répande ainsi le sel de l’Évangile dans les sociétés africaines, elle doit s’appuyer sur la famille, sa cellule de base. D’où l’urgence soulignée par l’Instrumentum Laboris, n. 20, d’être créatif pour répondre aux besoins spirituels et moraux des familles.

Je voudrais attirer l’attention ici sur un de ces besoins celui des parents. Démunis devant la violence qui s’abat sur leurs familles, ou chahutés par la modernité qui bouleverse les courroies traditionnelles de transmission des valeurs, ils ont besoin d’être soutenus.
Quand la guerre déchire leurs familles, les parents peuvent se demander quel sens il reste encore à leur vie, et quelles valeurs ils pourraient encore transmettre à leurs enfants. Ils ont besoin d’une parole qui en dénonçant les causes profondes de la violence, permet de lutter contre le fatalisme et montre le sens que peut donner à la vie un combat pour plus de justice. Même s’ils n’arriveront jamais au bout de ce combat, ils pourront au moins transmettre à leurs enfants le goût de lutter et de souffrir pour la justice.
Les parents victimes de la violence ont besoin aussi d’être accompagnés sur leur chemin de guérison qui passe nécessairement par la porte étroite de la non-violence, qui seule peut leur redonner un goût de vivre, et les rendre capables de transmettre à leurs enfants une raison de vivre.

Pour d’autres parents c’est l’indifférence ou l’agressivité de leurs enfants, pris dans le tourbillon d’une société de consommation et de communication tous azimuts, qui est pour eux source de souffrance profonde. Les mécanismes de la transmission traditionnelle de la foi et des valeurs semblent être en panne. Ils cherchent des lieux pour en parler et ont besoin d’être soutenus. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Joseph AKÉ YAPO, Archevêque de Gagnoa, Président de la Conférence Épiscopale (CÔTE D'IVOIRE)

Comment l’Église en Afrique peut-elle être sel de la terre et lumière du monde si elle ne se met pas elle-même en cause dans sa gestion des fidèles et des prêtres, dans son exercice du pouvoir et de l’autorité? Si l’Église veut jouer efficacement son rôle d’artisan de paix, de réconciliation et de justice, elle doit commencer par mettre en pratique en son propre sein ce qu’elle enseigne et veiller à mettre en place les structures nécessaires et indispensables pour la formation et l’éducation de ses fidèles.

- S. Exc. Mgr Fulgence MUTEBA MUGALU, Évêque de Kilwa-Kasenga (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO)

Pour promouvoir une culture de paix, de justice, de réconciliation, de tolérance, de dialogue et de convivialité au sein de nos populations, les Églises d'Afrique ont intérêt à utiliser efficacement les médias et à relever certains défis. À l'heure du numérique c'est un impératif incontournable dans un environnement médiatique pollué par la manipulation, la propagande politique, le divertissement peu édifiant et l'activisme des sectes, mais aussi marqué par l'impérialisme des médias étrangers qui se proposent en s'imposant.

D'une part, pour être efficace, la communication ecclésiale doit devenir une priorité pastorale. Pour cela, les moyens de communications sociales doivent être réellement mis au service de l'évangélisation et eux-mêmes évangélisés. Il est souhaitable, à cet égard, que nos structures ecclésiales et nos institutions ecclésiastiques disposent, dans la mesure de leurs ressources matérielles disponibles, de leurs moyens propres de communications (radios, journal, bulletin d'informations, site Internet, télévision, téléphone, etc.) et les utilisent réellement. Face au manque de moyens matériels et financiers, on utilisera, par exemple, le parrainage avec des organes médiatiques d'autres continents, ainsi que la solidarité active avec les personnes de bonne volonté. Les agents pastoraux, en l'occurrence les évêques, les prêtres et les séminaristes, doivent s'initier à l'utilisation de nouvelles technologies de la communication et de l'information en pastorale, particulièrement dans la pastorale de la justice, de la paix et de la réconciliation. Lire la suite

- S. Exc. Mgr Jean-Bosco NTEP, Évêque d'Édéa (CAMÉROUN)

Dans son message à l’occasion de la journée mondiale de la paix en 2004, le Pape Jean-Paul II, de regrettée mémoire, dit que la vraie paix n’est possible que si elle s’appuie sur le pardon et la réconciliation. C’est un aveu de l’impuissance de la négociation et des armes.

Dès le début de la démocratisation en Afrique, les gouvernants se sont tournés vers l'Église pour qu'elle les accompagne. Cet appel a donné à celle-ci une mission nouvelle qui a fait dire aux Pères du 1er Synode Spécial pour l'Afrique: " désormais l'éducation en vue du bien commun et du respect du pluralisme sera l'une des tâches pastorales prioritaires de notre temps " (nuntris n°34). Or le Pape Jean Paul II refusait toute improvisation dans une si lourde responsabilité.

En parlant de "perspectives nouvelles de la réconciliation", nous voulons faire écho à cet appel du Saint-Père et comprendre la réconciliation comme une manière d'être et de vivre, c'est-à-dire bâtir une vie pleine d'attentions, de tendresse, d'amitié; une manière conséquente de vivre avec l'autre, avec Dieu et avec soi-même, voire avec la nature. La réconciliation devrait se manifester dans tous les aspects de notre vie sociale et religieuse et devenir un témoignage d'amour.

La réconciliation, telle qu'elle a été organisée dans certains pays africains n'a pas donné les fruits escomptés. Elle n'a pas fait disparaître le ressentiment, ni la peur. Elle n'a pas suffisamment rencontré l'adhésion des cœurs. En fait elle ne saurait se limiter à l'aspect social, public. C'est d'abord un processus personnel. L'Église a l'avantage de parler au cœur de l'individu plus que le politique. Lire la suite

- S. Exc. Mgr George NKUO, Évêque de Kumbo (CAMÉROUN)

En plus de l’avidité, la corruption et le manque de confiance dans nos responsables politiques, l’un des plus graves obstacles à la justice, à la paix et à la réconciliation en Afrique est la pauvreté. Il y a la pauvreté en Afrique et il y a la faim dans de nombreuses régions du continent africain. Il y a des personnes avides en Afrique, y compris nos responsables qui ne se soucient pas de leurs frères et sœurs.

La pauvreté signifie que les besoins primaires en matière de nourriture, de boisson et de logement ne sont pas satisfaits. La pauvreté signifie que la sécurité n’existe pas dans la communauté. La pauvreté signifie que les moyens de soigner nos familles ne sont pas disponibles. La pauvreté signifie que nos enfants n’auront pas d’avenir et resteront sans l’espoir d’avoir une famille et des ressources. La pauvreté signifie que la tristesse et la peur ont remplacé la joie et la sérénité. Telle est la pauvreté qui est présente dans de nombreuses régions d’Afrique. La pauvreté est la cause la plus importante de la faim.

La pauvreté existe en Afrique, mais cette dernière a presque tout pour être le continent le plus riche de la terre. L’Afrique est le continent le plus riche au monde en ressources naturelles. Les agriculteurs en Afrique sont pauvres parce que la productivité de leur terre et de leur travail demeure faible. Cette forme de pauvreté rurale a aussi été la règle en Europe et en Amérique du Nord par le passé. Il semblerait que la pauvreté doive être vaincue par des voies absolument nouveaux. La vérité est qu’il n’existe pas de solutions immédiates permettant de résoudre la pauvreté à grande échelle, mais il faut commencer quelque part.

Une première solution face à ces conditions rurales de pauvreté en Europe et en Amérique vint des nouvelles découvertes de la science appliquées à l’agriculture. La mise à disposition d’une nouvelle technologie productive pour les agriculteurs permit à l’Europe et à l’Amérique au début et dans la moitié du XXe siècle de mettre fin à la pauvreté rurale diffuse. Lire la suite

Ont ensuite suivi des interventions libres.

À cette Congrégation générale, qui s’est conclue à 19h00, avec la prière de l’Angelus Domini, étaient présents 224 Pères.
 

 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.10.2009 - T/Synode Afrique

 

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