Audience générale : Benoît XVI nous
parle de Saint Jean Leonardi |
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Le 07 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- C'est place St Pierre que s'est déroulée l'Audience
générale du Saint-Père Benoit XVI sous un ciel bleu immaculé.
Comme à l'habitude, une lecture a été faite en diverses langues
et aujourd'hui ce fut le Psaume 1.
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Le pape Benoît XVI
Audience générale : Benoît XVI nous
parle de Saint Jean Leonardi
Le 07 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- C'est place St Pierre que s'est déroulée l'Audience générale du Saint-Père
Benoit XVI sous un ciel bleu immaculé. Comme à l'habitude, une lecture a été
faite en diverses langues et aujourd'hui ce fut le Psaume 1. Dans son
discours en langue italienne, le pape s'est arrêté sur Saint Jean Leonardi,
Fondateur des Clercs Réguliers de la Mère de Dieu, et patron des pharmaciens
à quelques jours des 400 ans de sa mort. (texte
intégral de la catéchèse en fin de journée après traduction)
Psaume 1
Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre planté près du ruisseau,
qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira, tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille balayée par le vent :
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au
rassemblement des justes.
Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se
perdra.
Catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs !
Après-demain, 9 octobre, nous célébrerons les 400 ans de la mort de saint
Jean Léonardi, fondateur de l'Ordre religieux des clercs réguliers de la
Mère de Dieu, canonisé le 17 avril 1938 et élu patron des pharmaciens le 8
août 2006. Il est également rappelé pour son grand élan missionnaire. Avec
Mgr Juan Bautista Vives et le jésuite Martin de Funes, il projeta et
contribua à l'institution d'une Congrégation spécifique du Saint-Siège pour
les missions, celle de Propaganda Fide, et à la future naissance du Collège
urbain de Propaganda Fide qui, au cours des siècles, a formé des milliers de
prêtres, dont un grand nombre de martyrs, pour évangéliser les peuples. Il
s'agit donc d'une figure lumineuse de prêtre, que j'ai plaisir à indiquer
comme exemple à tous les prêtres en cette année sacerdotale. Il mourut en
1609 à la suite d'une grippe contractée alors qu'il soignait tous ceux qui,
dans le quartier romain de Campitelli, avaient été touchés par la maladie.
Jean Léonardi naquit en 1541 à Diecimo, dans la province de Lucques. Dernier
de sept frères, son adolescence fut marquée par les rythmes de foi vécus
dans un noyau familial sain et travailleur, et par la fréquentation assidue
d'une boutique d'arômes et de médicaments de son pays natal. A l'âge de 17
ans, son père l'inscrivit à un cours régulier d'apothicaire à Lucques, dans
le but d'en faire un futur pharmacien, ou plutôt un apothicaire, comme on
disait alors. Pendant presque dix ans, le jeune Jean Léonardi fréquenta ce
cours de façon attentive et assidue, mais lorsque, selon les normes prévues
par l'antique République de Lucques, il reçut la reconnaissance officielle
qui devait l'autoriser à ouvrir sa boutique d'apothicaire, il se demanda si
le moment n'était pas venu de réaliser un projet qui lui tenait à cœur
depuis longtemps. Après une mûre réflexion, il décida de se consacrer au
sacerdoce. Et ainsi, ayant quitté la boutique de l'apothicaire, et ayant
reçu une formation théologique adéquate, il fut ordonné prêtre et le jour de
l'Epiphanie 1572, il célébra sa première Messe. Toutefois, il n'abandonna
pas la passion pour la pharmacie, car il sentait que la médiation
professionnelle de pharmacien lui aurait permis de réaliser pleinement sa
vocation, celle de transmettre aux hommes, à travers une vie sainte, « la
médecine de Dieu », qui est Jésus Christ, mort et ressuscité, «
mesure de toute chose ».
Animé par la conviction que tous les êtres humains avaient besoin plus que
tout autre chose de cette médecine, saint Jean Léonardi tenta de faire de la
rencontre personnelle avec Jésus Christ la raison fondamentale de son
existence. « Il est nécessaire de repartir du Christ », aimait-il
répéter très souvent. Le primat du Christ sur tout devint pour lui le
critère concret de jugement et d'action et le principe moteur de son
activité sacerdotale, qu'il exerça tandis qu'était en cours un mouvement
vaste et diffus de renouveau spirituel dans l'Eglise, grâce à la floraison
de nouveaux Instituts religieux et au témoignage lumineux de saints tels que
Charles Borromée, Philippe Neri, Ignace de Loyola, Joseph Calasanzio,
Camille de Lellis, Louis Gonzague. Il se consacra avec enthousiasme à
l'apostolat auprès des jeunes à travers la Compagnie de la Doctrine
chrétienne, en rassemblant autour de lui un groupe de jeunes avec lesquels,
le 1er septembre 1574, il fonda la Congrégation des prêtres réformés de la
Bienheureuse Vierge, appelée par la suite Ordre des clercs réguliers de la
Mère de Dieu. A ses disciples, il recommandait d'avoir « devant les yeux de
l'esprit uniquement l'honneur, le service et la gloire de Jésus Christ
crucifié » et, en bon pharmacien habitué à doser les potions grâce à une
référence précise, il ajoutait : « Elevez un peu plus vos yeux vers Dieu
et mesurez les choses avec Lui ».
Mû par son zèle apostolique, en mai 1605, il envoya au Pape Paul V qui
venait d'être élu un Memorial, dans lequel il suggérait les critères d'un
authentique renouveau dans l'Eglise. En observant qu'il est « nécessaire
que ceux qui aspirent à la réforme des mœurs des hommes recherchent en
particulier, et en premier lieu, la gloire de Dieu », il ajoutait qu'ils
devaient resplendir « par l'intégrité de leur vie et l'excellence de leurs
mœurs, ainsi, plus que la contraindre, ils conduiront doucement à la réforme
». Il observait, en outre, que « celui qui veut opérer une sérieuse
réforme religieuse et morale doit faire avant tout, comme un bon médecin, un
diagnostic attentif des maux qui tourmentent l'Eglise pour pouvoir ainsi
être en mesure de prescrire pour chacun d'eux le remède le plus approprié
». Et il notait que « le renouveau de l'Eglise doit avoir lieu également
chez les responsables et les subalternes, en haut et en bas. Il doit
commencer par celui qui commande et s'étendre aux sujets ». Ce fut pour
cette raison que, tandis qu'il sollicitait le Pape à promouvoir une «
réforme universelle de l'Eglise », il se préoccupait de la formation
chrétienne du peuple et en particulier des enfants, qu'il fallait éduquer «
dès les premières années... dans la pureté de la foi chrétienne et des
saintes mœurs ».
Chers frères et sœurs, la figure lumineuse de ce saint est une invitation
tout d'abord pour les prêtres, et pour tous les chrétiens, à tendre
constamment vers la « haute mesure de la vie chrétienne » qui est la
sainteté, naturellement chacun selon son état. En effet, ce n'est que de la
fidélité au Christ que peut naître l'authentique renouveau ecclésial. Au
cours de ces années, lors du passage culturel et social entre le XVIe siècle
et le XVIIe siècle, commencèrent à se dessiner les prémisses de la future
culture contemporaine, caractérisée par une scission indue entre foi et
raison, qui a eut, parmi ses effets négatifs, la marginalisation de Dieu,
avec l'illusion d'une possible et totale autonomie de l'homme qui choisit de
vivre « comme si Dieu n'existait pas ». C'est la crise de la pensée moderne,
que j'ai eu plusieurs fois l'occasion de souligner et qui débouche souvent
sur des formes de relativisme. Jean Léonardi eut l'intuition du véritable
remède pour ces maux spirituels et il la synthétisa dans l'expression : «
le Christ avant tout », le Christ au centre du cœur, au centre
de l'histoire et de l'univers. Et l'humanité a un besoin extrême du Christ -
affirmait-il avec force - , car Il est notre « mesure ». Il n'y a pas
de milieu qui ne puisse être touché par sa force ; il n'y a pas de maux qui
ne trouvent remède en Lui, il n'y a pas de problème qui ne se résolvent en
Lui. « Ou le Christ ou rien » ! Voilà sa
recette pour chaque type de réforme spirituelle et sociale.
Il existe un autre aspect de la spiritualité de saint Jean Léonardi qu'il me
plaît de souligner. En plusieurs circonstances, il réaffirma que la
rencontre vivante avec le Christ se réalise dans son Eglise, sainte mais
fragile, enracinée dans l'histoire et dans son devenir parfois obscur, où le
blé et l'ivraie croissent ensemble (cf. Mt 13, 30),
mais toutefois toujours Sacrement de salut. Ayant clairement conscience du
fait que l'Eglise est le champ de Dieu (cf. Mt 13, 24),
il ne se scandalisa pas de ses faiblesses humaines. Pour faire obstacle à
l'ivraie, il choisit d'être le bon grain : c'est-à-dire qu'il décida d'aimer
le Christ dans l'Eglise et de contribuer à la rendre toujours davantage un
signe transparent de sa personne. Avec un grand réalisme, il vit l'Eglise,
sa fragilité humaine, mais également sa manière d'être « champ de Dieu
», instrument de Dieu pour le salut de l'humanité. Pas seulement. Par
amour du Christ, il travailla avec zèle pour purifier l'Eglise, pour la
rendre plus belle et sainte. Il comprit que toute réforme doit être faite
dans l'Eglise et jamais contre l'Eglise. En cela, saint Jean Léonardi a
vraiment été extraordinaire et son exemple reste toujours actuel. Chaque
réforme concerne assurément les structures, mais elle doit tout d'abord
toucher le cœur des croyants. Seuls les saints, les hommes et les femmes qui
se laissent guider par l'Esprit divin, prêts à accomplir des choix radicaux
et courageux à la lumière de l'Evangile, renouvellent l'Eglise et
contribuent, de manière déterminante, à construire un monde meilleur.
Chers frères et sœurs, l'existence de saint Jean Léonardi fut toujours
illuminée par la splendeur de la « Sainte Face » de Jésus, conservée
et vénérée dans l'église-cathédrale de Lucques, devenue le symbole éloquent
et la synthèse indiscutable de la foi qui l'animait. Conquis par le Christ
comme l'apôtre Paul, il indiqua à ses disciples, et il continue de nous
indiquer à tous, l'idéal christocentrique pour lequel « il faut se
dépouiller de chaque intérêt personnel et ne voir que le service de Dieu »,
en ayant « devant les yeux de l'esprit uniquement l'honneur, le service
et la gloire du Christ Jésus crucifié ». A côté de la face du Christ, il
fixa son regard sur le visage maternel de Marie. Celle qu'il élisit Patronne
de son ordre, fut pour lui maîtresse, sœur, mère, et il fit l'expérience de
sa constante protection. Que l'exemple et l'intercession de cet « homme
de Dieu fascinant » soient, en particulier en cette Année sacerdotale,
un appel et un encouragement pour les prêtres et pour tous les chrétiens à
vivre avec passion et enthousiasme leur propre vocation.
(ZF09100703)
Synthèse de la catéchèse lue par Le pape Benoît XVI
en français
Chers frères et sœurs,
Saint Jean Léonardi naquit en 1541. Après avoir envisagé de devenir
pharmacien, il fut ordonné prêtre : le Christ devint alors la raison
fondamentale de son existence. Toujours passionné par la pharmacie, il n’eut
de cesse de transmettre aux hommes « la médecine de Dieu », qui est
Jésus-Christ, crucifié et ressuscité, « mesure de toute chose ». A
cette fin, il réunit autour de lui des jeunes qui désiraient reconnaître
dans la primauté du Christ dans leur vie. Ils deviendront les Clercs
réguliers de la Mère de Dieu. Dans son souci de former des prêtres aptes à
partir en mission dans les régions lointaines, il jeta les bases du
Séminaire pour la Propagation de la foi. Attentif à trouver les remèdes les
plus appropriés aux maux de son temps, il incitait chacun à se réformer
lui-même. Il rappela que la rencontre avec le Christ se fait dans son
Eglise, sainte mais fragile, enracinée dans l’histoire, ‘où le bon grain et
l’ivraie croissent ensemble’, mais toujours Sacrement du Salut.
En cette année sacerdotale et à 400 ans de sa mort, l’attachante et
lumineuse figure de Saint Jean Léonardi, homme de Dieu et infatigable
éducateur, est un appel pour les prêtres et tous les chrétiens à faire du
Christ le critère de notre action et de notre zèle apostolique.
Je salue avec joie les pèlerins francophones, spécialement les participants
du Chapitre général des Frères Maristes des Ecoles et les membres de la
Confédération des Chanoines Réguliers de saint Augustin à l’occasion du
50ème anniversaire de la fondation de la Confédération, ainsi que les
pèlerins provenant de Belgique, du Bénin, du Canada, de Suisse et de France.
Je vous invite à prier pour vos prêtres et, en ces jours du Synode, pour le
cher continent africain. Que Dieu vous bénisse !
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Le pape Benoît XVI confie le Synode à Notre Dame du Rosaire
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Benoît XVI : Jean Leonardi un exemple extraordinaire et toujours actuel
Texte original du
discours du Saint Père
► UDIENZA
GENERALE
en
Italien ou en
Français
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.10.2009 -
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