L'événement de cette année
sacerdotale donnée par Benoît XVI à l’Eglise |
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Le 07 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- Les remerciements de Mgr Bagnard vont d’abord au Saint-Père
qui, alors en République Tchèque, a tenu à manifester à ses
frères prêtres sa proximité, en leur adressant un message video
enregistré à l’avance et confié au cardinal préfet de la
congrégation romaine pour le Clergé, Claudio Hummes, qui a
présidé la première célébration eucharistique.
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L'événement de cette année sacerdotale
donnée par Benoît XVI à l’Eglise
Ars ou la fraternité sacerdotale au service du Peuple de Dieu
Le 07 octobre 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- La retraite des prêtres à Ars a rassemblé du soir du 27 septembre à la
mi-journée du 3 octobre, 1200 prêtres, évêques (une trentaine) et cardinaux
: un événement de cette année sacerdotale donnée par Benoît XVI à l’Eglise.
A l’issue de la retraite, l’évêque de Belley Ars, Mgr Guy Marie Bagnard,
remercie le prédicateur, le cardinal Christoph Schönborn, au nom de
l’assemblée, enthousiaste. Et comment ne pas remercier Cathy Brenti et la
communauté des Béatitudes qui a porté l’organisation et la liturgie ? De
belles liturgies parfumées d’encens et aux ornements choisis, comme les
aimait le curé d’Ars : rien n’était assez beau pour le Bon Dieu. Et aux
fleurs fraîches et aimantes comme ce coussin de roses rouges entourant des
fleurs blanches, placé du côté du Coeur transpercé du grand Christ couronné,
vêtu comme un roi, qui trône au fond de cette église souterraine Notre Dame
de la Miséricorde.
Pour les prêtres du monde
Mais on a envie de dire aussi, merci à vous, Mgr Bagnard, merci au Père
Jean-Philippe Caratjé et à la société sacerdotale saint Jean-Marie Vianney,
merci au recteur du sanctuaire d’Ars, le Père Jean-Philippe Nault, pour leur
accueil, leur hospitalité dévouée, l’esprit qu’ils ont transmis. Leur prière
constante pour les prêtres du monde. Merci aux séminaristes d’Ars, au
service des tables et de l’autel.
Les remerciements de Mgr Bagnard vont d’abord au Saint-Père qui, alors en
République Tchèque, a tenu à manifester à ses frères prêtres sa proximité,
en leur adressant un
message video enregistré à l’avance et confié au cardinal préfet de la
congrégation romaine pour le Clergé, Claudio Hummes, qui a présidé la
première célébration eucharistique.
Entre la première célébration et l’allégresse de ce samedi, quelle richesse
spirituelle ! Des trésors de fraternité sacerdotale. Le bonheur d’être
prêtre, dans la charité et la vérité. Pour une mission universelle qui se
reflète sur ces visages venus d’Afrique – le cardinal Christian Tumi a
présidé une célébration avant de rejoindre Rome pour le synode sur l’Afrique
-, de Chine – un signe des temps : 29 prêtres de Chine continentale, un de
Macao, quatre de Hong Kong, trois en mission à Singapour -, de Birmanie, ou
du Vietnam, du Brésil, du Canada, des îles - Marshall, Madagascar -, de
Pologne… et… de Belley-Ars.
Le cardinal Schönborn les a réconfortés : « On devrait être bouleversé
par la confiance que Jésus nous fait, pas seulement à ses apôtres, mais à
nous tous. Il ne veut pas regarder notre faiblesse, mais son amour pour nous
ose à ce point se confier à nous (…). En ce temps qui nous semble si peu
printanier, c’est une invitation rester avec lui jusqu’au bout, à mettre
notre espérance en lui, qui n’a pas brandi le glaive mais l’a subi. Car il
est ressuscité, demeure avec nous, dans son eucharistie surtout, et nous
donne de marcher jusqu’à montagne définitive ».
(...)
Le lavement des pieds et la bénédiction
Ce jeudi a été consacré à l’eucharistie et à l’amour fraternel. Les
retraitants ont vécu un long moment d’humble communion, dehors, sur la
prairie ensoleillée. En petits cercles, dans un silence plein de pudeur, ils
se sont mutuellement lavé les pieds, comme les disciples de Jésus au soir du
Grand Jeudi, la veille de sa Passion, au Cénacle de Jérusalem. Et ils se
sont bénis mutuellement. Jean Vanier, fondateur de l’Arche, avait préparé ce
moment en disant : « La soif de Dieu est que le corps du Christ soit un
». Et après l’eucharistie, ils se sont mis en marche, pour honorer
publiquement la présence de Jésus dans le Saint-Sacrement dans les rues
d’Ars. Elle est belle la grande rumeur de la voix de 1200 prêtres qui
acclament leur Seigneur qui passe et qui demeure au milieu d’eux.
Le cardinal Tumi a évoqué dans son homélie cette réflexion d’une
paroissienne, lors d’une visite pastorale : « - Pourquoi les prêtres ne
s’aiment-ils pas ? – Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? – Ils ne mangent
jamais ensemble ». Justement, jeudi soir, ils ont dîné ensemble, un repas de
fête, fête du sacerdoce ministériel, au service, a souligné le cardinal
Schönborn de la sainteté de tout le Peuple de Dieu.
Mais « comment éviter, a aussi demandé le cardinal Schönborn, que
nous-mêmes soyons pris par l’engrenage de la routine lorsque l’on doit
parfois célébrer plusieurs fois dans la journée ? Comment garder la
fraîcheur des célébrations ? Par de petits moments de concentration de
prière, de recueillement, par exemple juste après avoir dit : prions ».
Lorsque le prêtre a du mal à se recueillir avant la messe, il peut, au
moment de revêtir les ornements liturgiques - l’amict, l’aube, l’étole, le
cordon, la chasuble –, préserver le silence et le recueillement « pour dire
les prières faites pour ce moment-là ». Et si le prêtre est « mangé » par
la paroisse et ne peut faire son action de grâce après la messe, il peut la
faire « après la communion » : la chorale peut observer un silence à ce
moment-là.
L’amitié avec Jésus a besoin de temps
Le prédicateur a évoqué ce « combat pour le silence » - télévision,
ordinateur, i-phone - : « Il y a un endroit important, magnifique, où il
est marqué « off » ! Vous avez tout à coup le silence, insupportable à
l’homme extérieur, mais qui dit au prêtre de l’Eglise le symbole d’un monde
qui vient ». Il a invité à lire le très beau passage du Catéchisme de
l’Eglise catholique sur la prière d’oraison.
Mais l’archevêque confie aussi à ses frères prêtres que sa prière est faite
de « beaucoup de bruit, avec toutes les préoccupations du ministère qui
deviennent des intentions de prière ».
« L’amitié avec Jésus a besoin de temps, insiste l’archevêque. Pour les gens
mariés, le partenaire est concret : « je suis là », les enfants
aussi, ils ne demandent pas la permission de crier la nuit, ils crient, ils
sont là ! Mais Jésus, notre ami, est très discret, Jésus ne crie pas, ne
nous secoue pas. Or, aucune amitié ne tient sans le contact, la proximité,
le temps qu’on prend pour l’ami. La prière est donc un combat vital pour
notre vie, et une source de joie. Je vous invite à prendre cette résolution
pendant cette retraite. Dire à Jésus : « Je veux me laisser importuner
par toi ». Pas comme ce professeur de théologie, qui aurait parfois la
tentation de dire : « Jésus, ne me dérange pas maintenant, je suis en
train d’écrire un livre sur toi » ! »
Grande est notre joie
Le cardinal archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, qui a présidé la messe de
samedi, comparé le retour en paroisse à la mission du Bon Samaritain : «
Avec l’humilité même de Jésus, nous mettons toute notre vie comme la sienne
dans le grand oui de Dieu sur le monde. La suite de cet évangile c’est le
ministère que vous allez reprendrez demain, l’histoire du Bon Samaritain qui
n’est que dans Luc ».
« Dieu se penche sur l’humanité dans le caniveau. Nous sommes aussi
l’hôtelier, dans ta paroisse, ta communauté, nous sommes associés à l’œuvre
de salut, de guérison. Nos paroisses sont appelées à être ces hôtelleries du
Bon Samaritain, il nous donne des consignes : Prends soin des pécheurs,
dit-il, avant de les déposer chez nous avec délicatesse ».
Le cardinal Barbarin a dit cette « joie » d’être « prêtres,
consacrés… pour être « associés à l’œuvre du Bon Samaritain et pour que
l’Eglise soit cette maison ouverte accueillant toute la famille humaine :
grande est notre joie d’être prêtres ».
Mais, après avoir fait à nouveau l’expérience du pardon dans le sacrement de
la réconciliation – n’est-ce pas la grâce du saint curé d’Ars ? -, et pour
être renouvelés dans leur vocation de Bons Samaritains, les retraitants ont
pu goûter la compassion du Christ dans la joie et la guérison de l’Esprit
Saint. Mgr Grech, évêque australien, et Mgr Taveira, du Brésil, ont animé la
soirée sur l’évangélisation dans la dynamique de l’Esprit, accompagnés de
deux mères de famille qui avaient auparavant donné des enseignements sur
l’affectivité du prêtre, Patti Mansfield, des Etats Unis, et la Brésilienne
Emmir Nogueira.
Le cardinal Schönborn a livré cette autre clef de la vie du prêtre, en
commentant le poème de Thérèse de Lisieux sur Marie : « Marie, dans la foi,
c’est notre grand soutien comme prêtres ». Il a cité le saint curé d’Ars qui
disait : « La sainte Vierge c’est ma plus vieille affection, je l’ai
aimée avant même de la connaître ». Il avait consacré sa paroisse à
l’Immaculée Conception le 1er mai 1836.
Oui à la vie
Mais la vie du prêtre est pour la mission, pour l’annonce de la vérité de
l’Evangile, vérité de foi et de raison - « ce n’est pas du prosélytisme,
c’est le kérygme ; nos frères ont le droit de connaître le Christ », «
même les musulmans », - et l’annonce de l’Evangile de la « vie » et de
la vie éternelle.
Car la vie est brève, a rappelé le cardinal viennois qui a cité cette
constatation d’une sociologue allemande : « Les gens du moyen âge
vivaient bien plus âgés que nous. Nous, on vit 90 ans et c’est fini ; les
gens du moyen âge vivaient 30 ans, plus l’éternité, ça change tout ! »
Et de demander : « Est-ce que nous nous réjouissons réellement de la
perspective d’aller au ciel ? Est-ce que nous le désirons, est-ce une
réalité qui nous aide, est-ce que nous en parlons, est-ce que nous annonçons
la vie éternelle, le bonheur du ciel ? »
(...)
NB
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France catholique
Sources :
France catholique
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.10.2009 -
T/Année sacerdotale |