Le 07 octobre 2008 - (E.S.M.) - L’appartenance multiculturelle de Paul l’a rendu citoyen du monde, de sorte que son message a encore aujourd’hui une portée universelle et s’adresse à tous les hommes de tous les continents, de tous les temps et de toutes les religions

Tarse devint la capitale de la province romaine de Cilice - Pour agrandir l'image ► Cliquer

Année Saint Paul, les chrétiens du monde entier arrivent en pèlerinage en Turquie

Le 07 octobre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Conférences épiscopales, Églises locales, mouvements et associations ecclésiales du monde entier organisent des pèlerinages en Turquie, sur les traces de saint Paul. Nous assistons à un authentique « boom » de voyages de groupe de fidèles des cinq continents, qui viennent sur les « lieux pauliniens » pour découvrir et vivre la spiritualité de l’Apôtre des Gentils, et renforcer leur foi. C’est ce qu’apprend l’Agence Fides de l’Église turque, qui voit le nombre de pèlerins augmenter, surtout à Tarse et à Antioche, dans un climat d’accueil de la part de la population turque qui garde un bon souvenir du voyage du pape Benoît XVI.

Pendant le seul mois de septembre 2008 - selon l’Église locale - 31 groupes de pèlerins sont passés à Antioche et à Tarse (11 groupes italiens, 6 espagnols, 3 portugais, 7 allemands, 1 de Singapour, 1 français, 1 jamaïcain, 1 coréen), et le nombre des réservations augmente constamment, si bien que les structures d’accueil chrétiennes ne suffisent pas et que des auberges civiles ont été réquisitionnées, tenues pour la plupart par des musulmans.

Comme l’a souligné Mgr Luigi Padovese, Vicaire Apostolique de l’Anatolie, « l’appartenance multiculturelle de Paul l’a rendu citoyen du monde, de sorte que son message a encore aujourd’hui une portée universelle et s’adresse à tous les hommes de tous les continents, de tous les temps et de toutes les religions », et il note que cette universalité est appréciée par la population musulmane de la Turquie.

Le climat que l’on respire en ces premiers mois de l’Année Saint Paul en Turquie est bon, et l’Église turque cherche à la vivre comme une occasion de vivre la foi chrétienne en communion œcuménique et en dialogue avec le monde musulman.

Tarse et Antioche sont, pendant l’Année Paulinienne, des centres d’irradiation de la spiritualité paulinienne, des lieux de pèlerinages continuels qui comptent une large participation des jeunes.

A Tarse la question de l’église-musée consacrée à saint Paul reste ouverte : les autorités locales ont déjà permis dans le passé des célébrations religieuses à l’intérieur de la structure, ancienne église aujourd’hui transformée en musée. L’Église turque a demandé à pouvoir l’utiliser de façon stable, au cours de l’Année Saint Paul, pour des célébrations liturgiques avec des groupes de pèlerins.

Pendant ce temps les communautés chrétiennes continuent à prier et à réfléchir sur le texte de la Lettre pastorale diffusée par les évêques à l’occasion de l’Année Saint Paul (cf Lettre de la Conférence épiscopale de la Turquie pour l’Année Saint Paul). Dans leur Lettre pastorale les évêques rappellent qu’« avant d’être catholiques, orthodoxes, syriens, arméniens, chaldéens, ou protestants, nous sommes chrétiens ». Dans la mosaïque variée de communautés religieuses présentes en Turquie, les catholiques sont près de 100.000, soit 0,8% de la population.

Histoire :  Durant le temps de Pompée (67 av. JC), Tarse devint la capitale de la province romaine de Cilice, et les Juifs commencèrent de recevoir la citoyenneté romaine. Antoine, qui contrôlait les provinces orientales, déclara la ville libre en 42 av. JC. Tarse continua de recevoir des privilèges spéciaux du temps d'Auguste, qui exempta la ville de la taxation impériale à cause qu'Athénodorus, son professeur et ami, était de Tarse. Tarse grandit en centre intellectuel et culturel. Des philosophes stoïciens, tels qu'Athénodorus, Zeno, Antipater et Nestor vécurent dans la ville au Ier siècle après JC.